HUMOUR......ENCORE QUE......
Cours d’offusquation
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Le mois d’août en deux dessins
Voilà, voilà.
Sinon, pour ceux qui voudraient de vraies informations de rentrée au moins aussi intéressantes que les miennes, il paraît que le coût de la rentrée scolaire est en hausse, ou stable, ou en hausse contenue. (+0,6% selon l'UFC-que-choisir, +1,4% selon Familles de France)
De son côté, Barack Obama semble avoir oublié la promesse faite il y a un an, lorsqu'il avait qualifié l'utilisation d'armes chimiques de "ligne rouge à ne pas franchir" pour le régime de Bachar El-Assad. Le 22 août, de hauts responsables du Pentagone, du département d'Etat et des agences de renseignements américaines se sont réunis durant trois heures et demie à la Maison-Blanche pour discuter des différentes options. Mais "la rencontre s'est achevée sans qu'aucune décision ait été prise", explique The New York Times, qui souligne que "le fossé s'élargit entre ceux qui défendent l'idée d'envoyer un message ferme à Assad et ceux qui pensent qu'une action militaire serait dangereuse et à contretemps".
Dans son éditorial, The Washington Post appelle fermement le président américain à "ne pas tolérer de tels crimes" et "à des représailles américaines contre les forces armées syriennes responsables [de ce massacre]".
"Obama, l'homme qui a perdu son ombre."
Syrie : Obama, où es-tu ?
"L'administration Obama réfléchit à la réponse à apporter à l'attaque [chimique] syrienne", titrait ce matin The New York Times alors que le régime de Bachar El-Assad est soupçonné d'avoir tué plus de 1 300 civils à l'aide d'armes chimiques. La communauté internationale est paralysée devant la situation, dénonçant l'action de Damas mais ne parvenant pas à s'entendre : la Russie et la Chine bloquent toute résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.De son côté, Barack Obama semble avoir oublié la promesse faite il y a un an, lorsqu'il avait qualifié l'utilisation d'armes chimiques de "ligne rouge à ne pas franchir" pour le régime de Bachar El-Assad. Le 22 août, de hauts responsables du Pentagone, du département d'Etat et des agences de renseignements américaines se sont réunis durant trois heures et demie à la Maison-Blanche pour discuter des différentes options. Mais "la rencontre s'est achevée sans qu'aucune décision ait été prise", explique The New York Times, qui souligne que "le fossé s'élargit entre ceux qui défendent l'idée d'envoyer un message ferme à Assad et ceux qui pensent qu'une action militaire serait dangereuse et à contretemps".
Dans son éditorial, The Washington Post appelle fermement le président américain à "ne pas tolérer de tels crimes" et "à des représailles américaines contre les forces armées syriennes responsables [de ce massacre]".
Dessin de Haddad
POLITIQUE
Frappe israélienne dans le sud du Liban après les tirs de roquettes

Des casques bleus de l'ONU dans le sud du Liban, à proximité de l'endroit d'où les roquettes tombées sur Israël ont été tirées. (Photo Ali Hashisho. Reuters)
L'aviation d'Israël a riposté vendredi à l'aube au tir la veille de quatre roquettes, revendiqué par un groupe palestinien.
Libération
Un raid israélien mené vendredi matin a visé une position d’un groupe palestinien proche du régime syrien dans le sud du Liban, quelques heures après le tir de quatre roquettes sur l’Etat hébreu, a rapporté l’agence nationale libanaise.
«L’aviation de l’ennemi israélien a lancé un raid à l’aube dans la vallée de Naamé sur une position du Front populaire de libération de la Palestine-commandement général (FPLP-CG)», a indiqué l’agence en référence au groupe mené par Ahmad Jibril et connu pour son soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad. Le porte-parole du FPLP-CG, Ramez Moustapha, a affirmé à l’AFP que «vers 4 heures (3 heures en France), l’aviation israélienne a lancé un obus sur la vallée de Naamé, sans faire ni victimes, ni dégâts».
Mais il a démenti à l’AFP tout lien entre son groupe et le tir de roquettes sur l’Etat hébreu la veille. «Le FPLP-CG n’a rien à voir avec l’affaire des roquettes. Au contraire, nous estimons que le timing de ces roquettes est assez suspect, il y a des points d’interrogation», a-t-il dit dans un appel téléphonique. «Les Israéliens tentent tout le temps de semer la dissension entre Palestiniens et Libanais», a-t-il ajouté.
Auparavant, l’armée israélienne avait annoncé que son armée de l’air avait mené un raid aérien au Liban quelques heures après le tir de quatre roquettes vers le nord de l’Etat hébreu revendiqué par un groupe lié à Al-Qaeda. «L’IAF a ciblé un site terroriste situé entre Beyrouth et Saïda en réponse aux quatre roquettes lancées sur le nord d’Israël hier», précise le communiqué. «Les pilotes ont dit avoir touché la cible directement». Des sources militaires ont également indiqué que le raid avait eu lieu près de Naamé.
Jeudi, deux des quatre roquettes avaient frappé des zones peuplées, causant des dégâts mais pas de victimes. L’attaque a été revendiquée sur Twitter par un responsable des Brigades Abdallah Azzam, un groupe lié à Al-Qaeda qui avait déjà revendiqué des attaques similaires contre l’État hébreu en 2009 puis 2011. «Les Brigades Abdallah Azzam ne se trouvent pas à Naamé», a précisé le porte-parole du FPLP-CG.
L’armée israélienne «tient le Liban et les forces armées libanaises (...) pour responsables de cette attaque», avait indiqué un précédent communiqué de l’armée israélienne, précisant que les roquettes avaient été tirées par des jihadistes.
Ban menace Damas de "graves conséquences" si le massacre est avéré
(AFP)
"Toute utilisation d'armes chimiques, où que ce soit, par qui que ce soit, et quelles que soient les circonstances, violerait le droit international. Un tel crime contre l'humanité devrait avoir de graves conséquences pour celui qui l'a perpétré", a-t-il prévenu lors d'une visite à Séoul.
"C'est un défi grave pour la communauté internationale dans son ensemble, et l'humanité que nous avons en commun, d'autant que cela s'est passé alors que la mission d'experts de l'ONU se trouvait dans le pays", a ajouté le secrétaire général.
Ban Ki-moon, à l'instar de nombreux dirigeants, ONG ou instances internationaux, a une nouvelle fois réclamé que l'équipe d'inspection de l'ONU puisse enquêter sur ces attaques chimiques présumées.
"Je ne peux penser à aucune bonne raison pour qu'une partie quelconque --le gouvernement ou les forces d'opposition-- refuse l'occasion de chercher la vérité dans cette affaire", a-t-il dit.
"Il n'y a pas de temps à perdre", a souligné le secrétaire général, qui a demandé à sa Haute représentante pour le désarmement, Angela Kane, de se rendre à Damas immédiatement.
De leur côté, les Etats-Unis avaient dit la veille ne pas être en mesure "pour l'instant" de dire avec certitude si des armes chimiques ont été utilisées mercredi alors que la France a évoqué un "usage probable" de ces armes.
Un haut responsable de la sécurité à Damas a de nouveau démenti les accusations de l'opposition en déclarant à l'AFP qu'utiliser ces armes le premier jour de travail des experts de l'ONU en Syrie aurait été "un suicide politique".
Ce qui est sûr, c'est qu'une offensive a eu lieu mercredi dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs de la banlieue sud-ouest de Damas aux mains des rebelles et qu'elle a fait un grand nombre de victimes, même si le bilan reste imprécis.
L'opposition a fait état de plus de 1.300 morts, mais l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et médecins, a comptabilisé 170 morts et n'a pu confirmer l'utilisation d'armes chimiques. Cette ONG a fait état de nouveaux bombardements de l'armée jeudi sur la même région.
Lors d'une réunion urgente mercredi soir, le Conseil de sécurité a dit vouloir "faire la lumière sur ce qui s'est passé". Cette instance est toujours divisée sur le conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 100.000 morts, poussé à la fuite des millions de Syriens et dévasté le pays.
"A ce moment précis, nous sommes incapables de déterminer de manière définitive que des armes chimiques ont été utilisées", a déclaré jeudi la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki.
Si les Etats-Unis concluaient que le régime syrien avait eu effectivement recours à ce type d'armes, ce serait alors "une escalade flagrante", a encore dit Mme Psaki.
Cependant, le plus haut gradé américain, Martin Dempsey, a estimé qu'une intervention militaire américaine en Syrie ne déboucherait pas sur une situation favorable aux États-Unis, les rebelles selon lui ne soutenant pas les intérêts de Washington.
Le président français François Hollande a évoqué "l'usage probable d'armes chimiques" dans un entretien téléphonique avec Ban Ki-moon, selon l'Elysée. Et son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a plaidé pour une "réaction de force" en Syrie.
La Russie et l'Iran, qui soutiennent le régime du président Bachar al-Assad, ont de nouveau pris la défense de leur allié.
Pour Moscou, il s'agit d'une "provocation" montée par l'opposition.
"Mandat et accès total" de l'ONU
Les experts de l'ONU sont arrivés dimanche en Syrie. Leur mandat se limitait à déterminer si des armes chimiques ont été utilisées dans le passé à Khan al-Assal (nord), Ataybé (près de Damas), et à Homs (centre).
Mais l'ONU a annoncé que le chef de l'équipe, Aake Sellström, avait entamé des négociations avec le régime pour pouvoir enquêter sur l'attaque de mercredi.
Deux ONG internationales, Human Rights Watch et Amnesty International, ont aussi réclamé une enquête.
A l'appui des accusations sur ce massacre présumé, des photos de cadavres de jeunes enfants et des vidéos ont été diffusées par les militants anti-régime. Elles montrent des enfants inanimés étendus sur le sol près de corps d'hommes qui ne portent aucune trace de sang, ou des médecins essayant de ranimer des enfants qui semblent inconscients.
L?AFP a analysé avec un logiciel spécialisé l?une des images les plus marquantes de l?attaque dans la Ghouta sur laquelle on voit des corps d?enfants alignés. L?analyse confirme qu?il n?y a pas eu de manipulation de cette image et que la prise de vue date bien du 21 août, selon les métadonnées de l?image.
Jeudi, des militants ont raconté à l'AFP via internet que les victimes avaient été enterrées la nuit, la fosse commune se trouvant près d'une position de l'armée syrienne. Les corps étaient "bleus. Ils sont morts par suffocation", a raconté Abou Ahmad.
Sur le plan politique, le président Bachar al-Assad a procédé à un remaniement ministériel en nommant six nouveaux ministres, principalement dans le domaine économique, selon l'agence officielle Sana.
Armes chimiques : la Russie demande à la Syrie de coopérer avec l'ONU

Un rebelle syrien qui porte à masque à gaz près de Damas © Reuters
La Russie et les Etats-Unis veulent une "enquête objective" sur l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie. Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, s'est entretenu avec son homologue américain, John Kerry, au téléphone. Ils ont affirmé que l'opposition syrienne devait "garantir" un accès sécurisé aux experts de l'ONU.
Une conversation téléphonique de haute importance. Vendredi, les chefs de la diplomatie américaine et russe se sont entretenus sur le cas des armes chimiques syriennes. Sergueï Lavrov et John Kerry sont tombés d'accord sur la nécessité de mener une enquête "objective".
Un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères indique qu'un "intérêt commun a été exprimé pour une enquête objective de la mission d'experts de l'ONU actuellement dans le pays, en relation avec une possible attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas". Mercredi, la communauté internationale avait demandé une enquête des Nations unies.
Selon Sergueï Lavrov, les rebelles contrôlant cette zone doivent "garantir la sécurité" des experts de l'ONU. Dans le même temps, l'opposition syrienne a annoncé vendredi avoir prélevé des échantillons sur les victimes de l'attaque au gaz présumée. "L'équipe de l'Onu a parlé avec nous et depuis, nous avons préparé des échantillons de cheveux, de peau et de sang et nous les convoyons dans Damas grâce à des messagers de confiance", a déclaré vendredi Abou Nidal, un opposant s'exprimant d'Arbin, une ville sous contrôle rebelle.
Syrie : 1 million d’enfants réfugiés à l’étranger
Les enfants constituent la moitié de tous les réfugiés de Syrie, selon l’ONU. Au million d’enfants réfugiés à l’étranger, s’ajoutent 2 millions d’enfants déplacés à l’intérieur du pays.
L’ONU a enregistré, vendredi 23 août, le millionième enfant syrien réfugié à l’étranger - AFP
Le nombre des enfants réfugiés à l’étranger en raison de la guerre civile en Syrie a atteint vendredi le million. «Ce millionième enfant réfugié n’est pas un nombre comme les autres, c’est un enfant réel, arraché à son foyer, peut-être même à sa famille, confronté à des horreurs», a déclaré le directeur de l’agence de l’ONU pour les droits de l’enfant (UNICEF) Anthony Lake, dans un communiqué publié à Genève
Les enfants constituent au moins la moitié de tous les réfugiés syriens, selon les chiffres de l’ONU. La plupart ont trouvé un refuge au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Irak, et en Egypte, mais ils sont de plus en plus nombreux à fuir en Afrique du Nord et en Europe.
Les chiffres les plus récents de l’ONU font état de 740.000 réfugiés syriens âgés de moins de 11 ans.
En jeu, «la survie et le bien-être d’une génération d’innocents»
«Ce qui est en jeu n’est rien de moins que la survie et le bien-être d’une génération d’innocents», a déclaré pour sa part Antonio Guterres, Haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés. «Les jeunes de Syrie perdent leur foyers, leurs familles et leur avenir. Même après avoir traversé la frontière, ils restent traumatisés, dépressifs et ont besoin d’une raison d’espérer», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, à l’intérieur de la Syrie, plus de deux millions d’enfants ont été déplacés, pour fuir les conflits. Selon l’ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées depuis le début des violences, il y a deux ans. Parmi celles-ci, il y aurait 7.000 enfants.
L’ONU a également indiqué que 3.500 enfants s’étaient réfugiés en Jordanie, au Liban et en Irak, sans aucun accompagnement familial. Le HCR a réussi à enregistrer chaque enfant réfugié par son nom. L’agence de l’ONU aide aussi les mères qui ont accouché en exil à obtenir des certificats de de naissance pour leurs enfants, afin qu’ils ne deviennent pas apatrides.
Armes chimiques, «un défi grave»
Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a haussé le ton contre le régime syrien vendredi. «Toute utilisation d’armes chimiques, où que ce soit, par qui que ce soit, et quelles que soient les circonstances, violerait le droit international. Un tel crime contre l’humanité devrait avoir de graves conséquences pour celui qui l’a perpétré», a prévenu Ban Ki-moon lors d’une visite à Séoul. «C’est un défi grave pour la communauté internationale dans son ensemble, et l’humanité que nous avons en commun, d’autant que cela s’est passé alors que la mission d’experts de l’ONU se trouvait dans le pays», a-t-il ajouté.
Ban Ki-moon, à l’instar de nombreux dirigeants, ONG ou instances internationaux, a une nouvelle fois réclamé que l’équipe d’inspection de l’ONU puisse enquêter sur ces attaques chimiques présumées . «Je ne peux penser à aucune bonne raison pour qu’une partie quelconque - le gouvernement ou les forces d’opposition - refuse l’occasion de chercher la vérité dans cette affaire», a-t-il dit. «Il n’y a pas de temps à perdre», a souligné le secrétaire général, qui a demandé à sa Haute représentante pour le désarmement, Angela Kane, de se rendre à Damas immédiatement. De leur côté, les Etats-Unis avaient dit la veille ne pas être en mesure «pour l’instant» de dire avec certitude si des armes chimiques ont été utilisées mercredi, alors que la France a évoqué un «usage probable» de ces armes. Un haut responsable de la sécurité à Damas a de nouveau démenti les accusations de l’opposition en déclarant à l’AFP qu’utiliser ces armes le premier jour de travail des experts de l’ONU en Syrie aurait été « un suicide politique ».
Ce qui est sûr, c’est qu’une offensive a eu lieu mercredi dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs de la banlieue sud-ouest de Damas aux mains des rebelles et qu’elle a fait un grand nombre de victimes, même si le bilan reste imprécis. L’opposition a fait état de plus de 1.300 morts, mais l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui s’appuie sur un large réseau de militants et médecins, a comptabilisé 170 morts et n’a pu confirmer l’utilisation d’armes chimiques. Cette ONG a fait état de nouveaux bombardements de l’armée jeudi sur la même région.
Source AFP
«Vendredi des martyrs» pour les pro-Morsi et libération de Moubarak

Manifestation pro-Morsi au Caire le 16 août. (Photo Muhammad Hamed./ Reuters)
Les partisans du président déchu Mohamed Morsi, destitué par l'armée appellent à des manifestations d’envergure alors qu' Hosni Moubarak vient d'être libéré et placé en résidence surveillé. Un climat qui risque d'attiser un peu plus les tensions dans le pays.
Libération
Les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont appelé à de grandes manifestations pour le «vendredi des martyrs» contre le pouvoir militaire, tandis que l’ex-président Hosni Moubarak a passé sa première nuit dans un hôpital militaire du Caire.
Cet appel va constituer un test de la capacité des Frères musulmans à mobiliser encore leurs bases après la décapitation de leur direction et la mort de centaines de partisans du président déchu dans les violences.
Face au coup porté aux Frères musulmans avec l’arrestation de ses chefs et l’autorisation donnée aux forces de l’ordre pour tirer, les islamistes peinent à mobiliser depuis le début de la semaine et seuls quelques centaines de personnes ont manifesté tout au plus.
De son côté, l’ex-président Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire début 2011, a quitté jeudi sa prison et est désormais assigné à résidence dans un hôpital militaire du Caire, avant la reprise dimanche de son procès pour meurtre de manifestants.
Mercredi soir, l’armée, qui dirige de facto le pays depuis qu’elle a destitué le 3 juillet son successeur, l’islamiste Mohamed Morsi, avait coupé court aux spéculations après l’annonce de la remise en liberté de Moubarak dans la dernière affaire qui le retenait en détention. Elle avait prévenu que le raïs déchu, âgé de 85 ans et à la santé vacillante, serait «assigné à résidence» dès sa sortie de la prison de Tora du Caire. Jeudi après-midi, il a été transporté par un hélicoptère médicalisé à l’hôpital militaire de Maadi, dans la capitale égyptienne, où il avait déjà séjourné depuis son incarcération en avril 2011.
Ce rebondissement intervient alors que l’armée et la police mènent depuis plus d’une semaine une campagne de répression sanglante des manifestations des partisans de Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte et issu des Frères musulmans. Ce dernier est détenu au secret par l’armée et accusé de complicité de meurtres. Dans ce contexte, «le débat égyptien a déjà été déplacé sur des champs autres», note Barah Mikaïl, spécialiste du Moyen-Orient au sein de l’institut de géopolitique espagnol FRIDE. De ce fait, poursuit-il, «la charge symbolique restera forte, mais sans beaucoup de chances d’aller vers un retour franc à "l’ordre ancien".»
Pour Washington, le sort de Hosni Moubarak relève des affaires intérieures de l’Egypte. Quant au cas de Morsi, «notre position reste la même: nous pensons qu’il devrait y avoir un processus pour sa remise en liberté», a déclaré la porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki.
Procès des Frères musulmans et Moubarak dimanche
Moubarak, qui a dirigé pendant plus de 30 ans l’Egypte, reste accusé et son procès pour «meurtre de manifestants» lors de la révolte de janvier-février 2011 reprendra dimanche au Caire. Il est aussi inculpé dans d’autres affaires de corruption et attend son jugement.
Après l’annonce de la sortie de prison de l’ex-président, la Suisse a annoncé qu’elle allait à nouveau se pencher sur le dossier du gel des fonds de Hosni Moubarak, soit 700 millions de francs suisses (583 millions d’euros).
Le jour de la reprise de son procès doit s’ouvrir celui des dirigeants des Frères musulmans arrêtés par l’armée après le coup de force contre Morsi et ses partisans. Le Guide suprême Mohamed Badie et ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, doivent comparaître pour «incitation au meurtre» de manifestants anti-Morsi qui avaient attaqué le QG des Frères musulmans le 30 juin, journée de mobilisation massive pour réclamer le départ de Morsi.
Depuis une semaine, près d’un millier de personnes ont péri, pour l’immense majorité des pro-Morsi, quand militaires et policiers se sont lancés dans une répression sanglante de leurs manifestations et arrêté plus d’un millier d’islamistes. Le dernier en date est Ahmed Aref, porte-parole de la confrérie. L’armée s’est appuyée sur la mobilisation massive anti-Morsi du 30 juin pour justifier sa destitution, alors qu’une grande partie des Egyptiens reprochaient au président renversé d’avoir accaparé les pouvoirs au profit des Frères musulmans et d’avoir achevé de ruiner une économie exsangue.
L'Occident réagit
Face à cet engrenage de la violence, l’Union européenne a décidé la suspension des licences d’exportation vers l’Egypte d’équipements sécuritaires et d’armes et va réexaminer l’aide importante qu’elle apporte au Caire. Washington fait également peser la menace d’une rupture des aides financières, mais l’Arabie saoudite a promis qu’elle compenserait avec ses alliés du Golfe tout arrêt de l’aide occidentale.
En une semaine, au moins 970 personnes ont péri dans les heurts entre pro-Morsi et forces de l’ordre, incluant 102 policiers tués par des manifestants ou islamistes. Ce bilan en une semaine est plus élevé que celui de 850 morts en 18 jours de révolte contre Moubarak en 2011.
Alors que la répression fait craindre un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de leur frange la plus dure, 25 policiers ont été tués lundi dans le Sinaï, l’attentat le plus meurtrier depuis des années contre la police. Enfin, Human Rights Watch a dénoncé des attaques contre 42 églises et de nombreuses écoles, maisons et entreprises tenues par des coptes, les chrétiens d’Egypte, et rapporté des témoignages accusant les forces de l’ordre d’avoir été absentes lors de ces attaques confessionnelles.
Liban. Au moins 19 morts dans deux explosions à Tripoli

Deux explosions à la voiture piégée ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés à Tripoli, au Liban.
AFP
Au moins 19 personnes ont été tuées et 35 blessées vendredi dans deux attentats à la voiture piégée qui ont secoué Tripoli, dans le nord du Liban, a affirmé un responsable des services de sécurité, une semaine après un attentat sanglant dans la banlieue chiite de Beyrouth.
De nombreux tués et blessés
La première explosion s’est produite dans le centre, près de la maison du Premier ministre sortant, Najib Mikati, qui ne se trouvait pas dans la ville, selon son bureau. La deuxième a eu lieu près du port de cette grande ville à majorité sunnite, selon l’agence nationale.
Ces déflagrations ont également eu lieu à proximité de deux mosquées, le jour de la prière pour les musulmans. Les télévisions ont montré une immense fumée noire s’élevant dans le ciel.
Selon un responsable des services de sécurité, il y aurait au moins dix morts et des dizaines de blessés. La Croix Rouge a indiqué que plus de 20 personnes avaient été tuées ou blessées.
« Au moins 10 morts ont été recensés et il y a de nombreux blessés », a indiqué cette source, alors que les télévisions locales montraient plusieurs véhicules en flammes, des hommes transportant dans leurs bras des blessés et des devantures d’immeubles totalement détruites.
Sur fond de conflit syrien
La capitale du Liban-nord est régulièrement le théâtre d’affrontements entre les sunnites, qui soutiennent en majorité la rébellion syrienne et les alaouites, plutôt favorables au régime de Bachar al-Assad.
Ces explosions surviennent une semaine après un attentat à la voiture piégée qui a fait 27 morts à Roueiss, dans la banlieue chiite de Beyrouth, un fief du Hezbollah, puissant mouvement chiite libanais combattant aux côtés de Damas.
Le Liban en « guerre totale »
Le chef de l’armée libanaise, le général Jean Kahwaji, avait affirmé mercredi que ses troupes étaient engagées dans une « guerre totale » contre le terrorisme qui tente, selon lui, de « provoquer une dissension confessionnelle » dans le pays.
« J’annonce aujourd’hui que l’armée est engagée dans une guerre totale contre le terrorisme. Elle poursuit depuis des mois une cellule terroriste qui prépare des voitures piégées et les envoie dans des quartiers résidentiels. Celle qui explosé à Roueiss était l’une d’elle », a déclaré Jean Kahwaji.
Pour lui, « la gravité, selon nos renseignements, réside dans le fait que cette cellule ne vise pas une région ou une communauté particulière mais elle cherche à provoquer une dissension confessionnelle en visant des régions différentes tant du point de vue confessionnel que politique ».
Harlem, Manuel et les autres: la famille PS réunie à La Rochelle
De Karine PERRET (AFP)
Le mot d'ordre général de cette grand-messe qui dure jusqu'à dimanche, et verra la plupart des membres du gouvernement faire le déplacement se résume dans son slogan: "mobilisés".
Absente lors de la précédente édition, Ségolène Royal lancera, en tant que présidente de la région Poitou-Charentes, le coup d'envoi des travaux vendredi après-midi. Le premier secrétaire Harlem Désir puis le premier ministre Jean-Marc Ayrault viendront les clore dimanche midi.
A l'aube de cette année riche en rendez-vous électoraux, le PS a choisi de porter "l'offensive" contre l'extrême droite. "Le risque FN est revenu", analyse Harlem Désir." Il y a une réalité, on l'a vu aux dernières élections partielles".
Selon lui, "le devoir de la gauche" est de mener une "bataille idéologique, culturelle et politique contre l'extrême droite", contre ce "mouvement +anti-Lumières+ qui va d'une partie de l'UMP au FN" en déconstruisant discours et programme.
Pour la première fois une rencontre "plénière" est consacrée à ce sujet, samedi matin. Intitulée "Faire gagner la démocratie contre l'extrême droite", elle comptera parmi ses intervenants Manuel Valls, qui débattra notamment face à l'un des animateurs de l'aile gauche, Emmanuel Maurel.
Le ministre de l'Intérieur, qui fait polémique depuis trois jours pour ses propos tenus sur la politique du regroupement familial, est aussi celui qui s'est le plus affiché cet été et le membre du gouvernement qui avait le plus été applaudi l'année dernière par les militants après un discours de fermeté sur "l'ordre républicain" et la sécurité. Dimanche, il s'est vu reprocher par Jean-Luc Mélenchon d'avoir été "contaminé" par Marine Le Pen.
"On est tous hollandais"
Harlem Désir, à la tête du parti depuis bientôt un an, joue la réussite de sa rentrée. L'enjeu est de taille pour celui qui fait toujours l'objet de nombreuses critiques. Lui-même reconnaît d'ailleurs, dans un entretien au Monde, servir parfois de "gilet pare-balles" au gouvernement", un rôle qu'il accepte.
"On ne me verra pas danser au bal des ego et des aigris", se défend-t-il, soulignant que "le narcissisme n'est pas compatible avec le socialisme". Ses proches promettent un discours de clôture "très offensif" et assurent qu'il est prêt à "endosser le rôle de chef de bataille pour les élections". A noter enfin, à l'heure où le PS entend rassembler à gauche, qu'Harlem Désir déjeunera samedi midi avec ses invités Jean-Vincent Placé, président du groupe Europe Ecologie-les Verts au Sénat, Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche ou encore Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.
La création d'une "contribution climat-énergie" annoncée par le ministre de l'Ecologie
Par Julien Bonnet
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Des contours encore flous
La contribution climat-énergie, qui fait l'objet d'une proposition de loi récente des écologistes à l'Assemblée nationale, vise à encourager particuliers et entreprises à des comportements plus "verts" en taxant les consommations d'énergies polluantes.
Mise en sourdine lors des tables rondes du Grenelle fin 2007, l'idée d'une taxe carbone a connu sa traversée du désert, avant de refaire surface mi-2009, date à laquelle une commissions d'experts, présidée par l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, s'est penchée sur le sujet. Ce projet porté par le gouvernement Fillon, qui devait entrer en vigueur au 1er janvier 2010 avait été annulé in extremis par le Conseil constitutionnel. Il prévoyait une taxe appliquée uniquement aux énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon).
Renforcement du budget de l'Ademe
Philippe Martin a aussi annoncé une augmentation en 2014 du budget de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) "au niveau qui était le sien en 2013", qualifiant cette institution de "bras armé de (son) ministère".
"De la même manière, je veillerai à ce que la future agence de la biodiversité soit dotée dès son installation de moyens financiers et des moyens de fonctionnement et d'intervention de façon à ce qu'elle soit opérationnelle et qu'elle joue pleinement son rôle", a-t-il ajouté.
Contre les OGM et le gaz de schiste
Le ministre a également affirmé sa volonté de s'imposer comme "le rempart contre les vieilles lunes des marchands du temple du productivisme sans entrave, qu'il s'agisse de ceux qui veulent faire pousser des OGM en plein champ, ou faire du fric-frac dans notre sous-sol pour extraire des gaz de schistes".
Philippe Martin est le troisième ministre de l'Ecologie en un an de gouvernement Ayrault. Il succèdait alors à Delphine Batho, écartée début juillet après avoir critiqué le budget.
ECONOMIE
Suspension sans précédent des cotations sur le Nasdaq
(AFP)
Le courtage des actions a cessé sur la plate-forme électronique d'environ 16H15 GMT à 19H25 GMT, paralysant l'indice composite Nasdaq, à dominante technologique, et des valeurs phare de la place new-yorkaise comme Apple ou Microsoft.
L'indice a clôturé en hausse de 1,08% à 3.638,71 points. L'action du groupe Nasdaq a en revanche perdu 3,42%, à 30,46 dollars.
"C'est la première fois que je vois une plate-forme d'échanges fermer complètement pendant autant de temps en raison d'un problème technique en plein milieu de la journée", s'est étonné Art Hogan, responsable de la stratégie d'investissements à Lazard Capital Markets.
Les sources précises de la panne restaient à éclaircir, mais elles sont liées au système de communication du Nasdaq avec les autres bourses d'échanges.
A la mi-séance, "le Nasdaq s'est rendu compte que les offres de prix (d'actions) n'étaient pas répercutées par le (logiciel) qui les consolide et les dissémine dans tout le secteur financier" et a donc décidé de suspendre les cotations, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Les autres places boursières, à l'instar du New York Stock Exchange (NYSE), ont aussi dû suspendre le courtage des valeurs échangées sur le Nasdaq.
Le problème lui-même n'a duré que 30 minutes et pendant les deux heures et demies qui ont suivi, "le Nasdaq, les autres plateformes boursières, les régulateurs et les opérateurs de marché se sont coordonnées pour assurer une ré-ouverture ordonnée de la cotation", poursuit le communiqué.
La directrice de la SEC a qualifié, dans un communiqué, l'incident de "sérieux" et s'engage à "faire adopter les nouvelles règles" pour renforcer les plateformes boursières et à tenir à cet effet "une réunion avec les dirigeants des places boursières et autres opérateurs de marché".
Pas de panique
L'incident "n'a pas provoqué de panique sur le marché", observe Art Hogan.
Il "est apparu en plein été, à l'heure du déjeuner, alors que la plus grande confusion règne sur l'avenir de la politique monétaire américaine et qu'aucune grande compagnie du Nasdaq ne publiait ses résultats. Les volumes d'échanges étaient très faibles", renchérit Steven Rosen, spécialiste des marchés à la Société Générale.
Pour Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, les investisseurs "n'étaient pas complètement dépourvus, ils pouvaient recourir aux autres plates-formes d'échanges", mais "chaque nouvel incident de ce genre depuis Facebook a bien sûr tendance à saper notre confiance", ajoute-t-il toutefois.
Le jour du lancement en grande pompe sur le Nasdaq de l'action du réseau communautaire en mai 2012, des problèmes techniques avaient coûté des centaines de millions de dollars de pertes aux investisseurs.
Plus tôt la même année, la plate-forme électronique d'échange boursiers BATS avait été forcée d'annuler sa propre introduction boursière après un autre "bug" informatique.
L'installation ratée d'un nouveau logiciel de courtage chez Knight Capital en août 2012 s'était traduite pour la société par une perte de 461 millions de dollars et avait conduit à son rachat par un concurrent.
"Chaque fois qu'un problème technique se produit, se pose la question de l'intégrité du marché. Cela n'encourage pas les gens à confier leur argent" aux systèmes électroniques, dans des marchés de plus en plus soumis au courtage automatisé à haute fréquence, estime pour sa part Michael Gayed, responsable des investissements à Pension Partners.
Mais, ajoute-t-il, "ces incidents sont relativement rares et, dans un monde où tout dépend des fibres optiques et d'internet, il est impossible de ne pas parfois se retrouver face à des situations anormales."
Mercedes contre France : le Conseil d'Etat va devoir trancher

Les modèles bloqués par la France représentent 60% des ventes de Mercedes. Christian Hartmann © Reuters
Le Conseil d'Etat se penche ce vendredi sur un recours déposé par Mercedes, dont certains modèles sont interdits à la vente par la France depuis le 12 juin. La marque allemande refuse de s'adapter aux nouvelles normes européennes sur la climatisation. Cette affaire est peut-être l'illustration d'un contentieux plus large entre la France et l'Allemagne.
C'est ce vendredi que le Conseil d'Etat va examiner le recours déposé par Mercedes, dont l'immatriculation de certains modèles est bloquée par la France. Une procédure rarissime dans l'automobile, et qui illustre un contentieux plus profond entre Paris et Berlin.
Pourquoi cette interdiction ?
Depuis le 1er janvier 2013, tous les nouveaux véhicules doivent se conformer à une directive européenne qui exige que les climatisations des voitures utilisent un gaz réfrigérant à faible impact sur le réchauffement climatique. "Recommandé" par l'UE depuis 2006, ce gaz est donc désormais obligatoire, puisqu'il est prouvé que ses prédécesseurs contribuent à l'effet de serre. Un seul gaz répond aux exigences de Bruxelles : le R1234yf, produit par DuPont et Honeywell. Celui-ci coûte en moyenne 40 euros de plus, par voiture, que les gaz précédents.
En France, toutes les marques s'y sont conformées, sauf une : Mercedes. La marque allemande joue la montre : elle est persuadée que la technologie d'avenir est celle des climatisations à base de CO2, qui ne sera au point qu'en 2016. D'ici là, elle souhaite continuer à utiliser son ancien gaz.
En conséquence, la France a décidé, le 12 juin dernier, de bloquer les immatriculations de Mercedes pour certains modèles : il s'agit des Classe A, B, CLA et SL, soit leurs plus grosses ventes. Une décision soutenue par l'UE et notamment par Antonio Tajani, commissaire européen à l'Industrie.
Pourquoi Mercedes refuse de se plier à la législation européenne ?
Pour justifier son choix, Mercedes a procédé à différents tests, lesquels auraient prouvé que le nouveau gaz, le R1234yf, est plus inflammable que son prédécesseur, et donc plus dangereux. Une décision contestable, puisque trois ans de tests avaient au préalable été effectués avant de le commercialiser, et que plusieurs constructeurs, dont Volvo, Opel ou PSA, ont affirmé publiquement qu'il était sûr.
Cela dit, le tribunal administratif de Versailles est allé dans le sens de Mercedes en suspendant le blocage des immatriculations français, expliquant "que c'est au résultat de tests (...) que Mercedes a renoncé" à se conformer aux nouvelles exigences communautaires. Le constructeur allemand dénonçait notamment un "grave préjudice financier" découlant de l'interdiction.
Bras de fer persistant
Quel impact pour Mercedes ? Les concessionnaires de la marque allemande déplorent déjà une chute de 60 % du chiffre d'affaires : les Classe A et B représentent 60 % de leurs ventes en France. En revanche, en dehors de la France, les ventes de Mercedes sont en hausse de 20 % par rapport à l'année dernière. Cette hausse est majoritairement dûe aux ventes des... Classe A, B et CLA - soit tous les modèles interdits en France - qui ont vu leurs volumes doubler par rapport à juillet 2012.
La France n'a pas laissé Mercedes se réjouir très longtemps, puisque le lendemain de la décision de Versailles, les autorités françaises ont activé la "clause de sauvegarde", qui permet de suspendre les ventes d'un produit en raison du risque qu'il présente pour l'environnement. "Un véritable coup de massue" pour le concessionnaire allemand, qui voit les ventes de ses véhicules de nouveau interdites.
La marque écrit alors une lettre au ministre de l'Ecologie Philippe Martin pour le menacer de remettre en cause sa décision face à la justice. Une menace mise à exécution le 2 août.
Protectionnisme français ?
Un constructeur automobile qui attaque la décision d'un ministère, une situation inédite. La France est le seul pays à pays à bloquer les immatriculations de Mercedes (pour l'instant, car l'Italie y pense), ce qui laisse planer un soupçon de protectionnisme. .
En fait, l'explication est peut-être plus globale, plus politique. L'Allemagne bloque actuellement les négociations européennes sur l'objectif de CO2 pour 2020 dans l'automobile. Celà irrite la France, porteuse du projet. C'est ce qui fait dire aux Allemands qu'il s'agit d'une réponse "politique" adressée à Berlin, qui fait tout son possible pour torpiller le projet de réduire les émissionde CO2 des voitures à 95g/km, défavorable aux grosses cylindrées de constructeurs allemands.
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Qui a raison, qui a tort ?
C'est ce vendredi que le Conseil d'Etat se penche sur l'affaire. Sa réponse devrait arriver début septembre. Mais il n'est pas sûr qu'elle fasse autre chose que de continuer à brouiller les pistes. Si Mercedes est confiant, c'est parce que la clause de sauvegarde du ministère de l'Ecologie ne peut être invoquée que s'il existe un danger important pour l'environnement.
Or, en France, des milliers de voitures continuent à rouler avec les anciens gaz. C'est sur cette donnée que va se fonder la décision du Conseil d'Etat : les modèles interdits de Mercedes sont-ils considérés comme des nouveaux modèles, ou des anciens ? Sa réponse se jouera là-dessus.
S'ils sont considérés comme lancés avant le 1er janvier, date d'entrée en vigueur de la nouvelle directive, ils pourront être commercialisés. D'autant qu'il est possible de tricher pour certaines marques. Volswagen, notamment a réussi à homologuer sa nouvelle Golf comme ancienne voiture, et peut donc l'immatriculer.
Mais même si Mercedes obtient une réponse favorable du Conseil d'Etat, ses ennuis ne s'arrêteront pas là. En effet, entre temps, la France a notifié à la Commission européenne qu'elle refusait d'agréer les voitures de la marque. Et celle-ci donnera son avis sur la conformité de la demande française début septembre.
Entre-temps, le constructeur allemand va devoir justifier son comportement auprès de Bruxelles, qui décidera alors s'il ouvre une procédure d'infraction contre Mercedes. Le feuilleton France/Mercedes est donc bien suceptible d'évoluer pendant les prochains mois.
Le patron de Microsoft va quitter ses fonctions d’ici un an
Steve Ballmer restera aux commandes du groupe pendant le processus de recherche de son successeur.
Le directeur général du géant américain des logiciels Microsoft, Steve Ballmer , âgé de 57 ans, va « quitter ses fonctions » d’ici un an, a indiqué le groupe vendredi dans un communiqué. Il va rester aux commandes du groupe pendant le processus de recherche de son successeur. Le dirigeant tient les rênes de Microsoft depuis 2000, en remplacement de son fondateur Bill Gates.
« Il n’y a jamais de moment parfait pour ce type de transition, mais le moment est venu », a commenté Steve Ballmer. « Nous avons adopté une nouvelle stratégie avec une nouvelle organisation et nous avons une équipe dirigeante épatante » et alors que Microsoft « se transforme en entreprise d’appareils (électroniques) et de services nous avons besoin de quelqu’un qui sera là à long terme pour la mener dans cette direction », a-t-il ajouté.
Il avait présenté mi-juillet aux employés de Microsoft son projet de refonte de la structure interne, visant à mettre en place une organisation horizontale, avec à la clef, une mise en valeur des différentes fonctions et métiers du groupe . L’objectif étant, selon lui, d’apporter plus de cohérence et de collaboration entre les équipes. cette nouvelle structure et le départ de certains dirigeants ont contribué, récemment, à accroître encore un peu plus son pouvoir.
Le numéro un mondial des logiciels
Le conseil d’administration a nommé un comité spécial qui étudiera en interne comme en externe les candidatures pour conduire la recherche d’un nouveau directeur général. Ce comité comprend notamment le président du conseil d’administration et co-fondateur de Microsoft Bill Gates. Microsoft, le n°1 mondial des logiciels fondé en 1975, a raté le tournant sectoriel vers les appareils mobiles et peine à rattraper son retard. Sa tablette électronique Surface a ainsi du mal à trouver son public et il s’est résolu récemment à baisser son prix, ce qui s’est traduit par de lourdes charges de dépréciation. Il pâtit aussi fortement du déclin des ordinateurs PC et de son impact sur les ventes de son système d’exploitation Windows.
A la suite de cette annonce, l'action Microsoft bondissait de 8% à 35 dollars lors des échanges électroniques précédant l’ouverture de la séance officielle de la Bourse de New York.
LES ECHOS
JUSTICE ?
Chine: Bo Xilai était au courant de pots-de-vin, selon sa femme
(AFP)
Gu Kailai, l'épouse de l'ex-dirigeant chinois Bo, apparaît dans un témoignage vidéo diffusé le 23 août 2013 au tribunal populaire de Jinan (AFP, Mark Ralston)
La police surveille les abords du tribunal populaire de Jinan, le 23 août 2013 lors du procès de Bo Xilai (AFP, Mark Ralston)
Jinan — L'ex-haut dirigeant chinois Bo Xilai a au deuxième jour de son procès pour corruption été accusé par sa femme d'être au courant de pots-de-vin qu'elle avait reçus, dans un témoignage vidéo diffusé vendredi par le tribunal.
Gu Kailai, l'épouse de Bo actuellement écrouée après avoir été l'an dernier reconnue coupable de l'assassinat d'un Britannique, est apparue pâle et amincie dans cette séquence pré-enregistrée.
La vidéo a été diffusée dans la salle d'audience, au lendemain d'une première journée de débats durant laquelle Bo Xilai a contesté les charges à son encontre.
Interrogée sur le fait de savoir si son mari était au courant de billets d'avion et d'autres largesses offertes par un homme d'affaires proche du couple, Gu Kailai a d'abord répondu: "Il a bien dû savoir".
Pressée par son interrogateur, elle a alors ajouté: "Je le lui avais dit".
Bo Xilai, dont la chute a représenté un coup de théâtre politique aux graves répercussions pour le Parti communiste au pouvoir, a démenti jeudi avec pugnacité avoir reçu des pots-de-vin.
Il a aussi taxé de "grotesques" des affirmations de Gu Kailai selon lesquelles il aurait rempli de dizaines de milliers de dollars un des coffres-forts que se partageait le couple.
Son procès, étroitement contrôlé par les autorités, n'est pas ouvert à la presse étrangère. Le verdict a sans aucun doute déjà été décidé à l'avance, estiment les experts.
L'ancien membre du puissant Bureau politique du Parti communiste est officiellement accusé d'avoir reçu en pots-de-vin, avec Gu Kailai et leur fils Bo Guagua, l'équivalent de 2,67 millions d'euros de deux hommes d'affaires, Tang Xiaolin et Xu Ming, proches du couple.
Il doit également répondre du détournement de 5 millions de yuans (612.000 euros) de fonds publics et d'abus de pouvoir à Chongqing pour entraver une enquête criminelle qui visait Gu Kailai.
Takieddine renvoyé en correctionnelle
Par Le Figaro.fr avec Reuter
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine va être renvoyé en correctionnelle pour faux témoignage dans le cadre de l'affaire Karachi, a déclaré aujourd'hui de son avocat, confirmant une information de Libération.
L'intermédiaire en armements avait été mis en examen en septembre 2011 pour faux témoignage à la suite d'une plainte déposée par les familles de victimes. Il est accusé d'avoir menti lors d'une audition par le juge antiterroriste Marc Trévidic en avril 2010 en affirmant n'avoir "rien eu à voir" avec le contrat Agosta de vente de sous-marins conclu en 1994 avec le Pakistan.
"Sa défense est peu crédible car il résulte que Ziad Takieddine a bien joué un rôle dans le cadre du contrat, en participant à un réseau d'influence censé intervenir au Pakistan", estime la juge d'instruction Sabine Kheris, dans son ordonnance de renvoi datée du 13 août et citée par Libération. Cette décision est "anachronique, n'a aucun sens et n'a pas beaucoup d'intérêt, il y a des fronts judiciaires beaucoup plus importants", a dit de son coté l'avocat de Ziad Takieddine, Me Dominique Penin.
L'homme d'affaires avait déclaré fin juin avoir financé la campagne de l'ex-premier ministre Edouard Balladur via des sommes issues de ces commissions. Il a notamment mis en cause Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, deux proches d'Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy, qui ont contesté les accusations.
L'intermédiaire en armements avait été mis en examen en septembre 2011 pour faux témoignage à la suite d'une plainte déposée par les familles de victimes. Il est accusé d'avoir menti lors d'une audition par le juge antiterroriste Marc Trévidic en avril 2010 en affirmant n'avoir "rien eu à voir" avec le contrat Agosta de vente de sous-marins conclu en 1994 avec le Pakistan.
"Sa défense est peu crédible car il résulte que Ziad Takieddine a bien joué un rôle dans le cadre du contrat, en participant à un réseau d'influence censé intervenir au Pakistan", estime la juge d'instruction Sabine Kheris, dans son ordonnance de renvoi datée du 13 août et citée par Libération. Cette décision est "anachronique, n'a aucun sens et n'a pas beaucoup d'intérêt, il y a des fronts judiciaires beaucoup plus importants", a dit de son coté l'avocat de Ziad Takieddine, Me Dominique Penin.
L'homme d'affaires avait déclaré fin juin avoir financé la campagne de l'ex-premier ministre Edouard Balladur via des sommes issues de ces commissions. Il a notamment mis en cause Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, deux proches d'Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy, qui ont contesté les accusations.
"Mur des cons": sanctions impossibles
Par Le Figaro.fr avec AFP
La ministre de la Justice Christiane Taubira a estimé qu'il n'était pas possible de "déterminer des responsabilités personnelles", et donc de demander des sanctions, dans l'affaire du "Mur des cons" du Syndicat de la magistrature (SM), selon sa réponse à une question parlementaire publiée au Journal officiel du Sénat. La ministre répondait à une question écrite du sénateur UMP Alain Houpert, qui lui avait demandé en mai si elle envisageait de "prendre de réelles sanctions" après la révélation de l'existence d'un "Mur des cons" dans le local syndical du SM, composé de dizaines de clichés de personnalités du monde politique, médiatique et judiciaire.
Dans sa réponse, publiée au Journal officiel du Sénat de jeudi, Christiane Taubira relève tout d'abord que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), instance disciplinaire des magistrats saisie par ses soins, a refusé de rendre un avis dans cette affaire "en raison du risque d'atteinte à l'impartialité de ses membres". Elle souligne aussi avoir "rappelé que le devoir de réserve des magistrats supposait de la retenue même dans le cadre de l'expression syndicale".
"En dehors d'investigations qui pourraient être menées à la suite du dépôt de plaintes pénales par les personnalités visées, sur lesquelles il n'appartient pas à la ministre d'intervenir, aucune investigation ne peut être menée en la forme administrative sur ces faits qui se sont déroulés dans les locaux à usage privé d'une organisation syndicale. Dès lors, il est impossible en l'état de déterminer des responsabilités personnelles et individuelles dans la création ou l'alimentation de ce tableau et donc de saisir la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature à l'encontre de magistrats", poursuit la ministre.
La révélation de l'existence de ce mur de photos dans les locaux du SM, classé à gauche, avait suscité de vives réactions et l'annonce d'actions en justice par plusieurs des personnalités mises en scène sur ce mur.
Dans sa réponse, publiée au Journal officiel du Sénat de jeudi, Christiane Taubira relève tout d'abord que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), instance disciplinaire des magistrats saisie par ses soins, a refusé de rendre un avis dans cette affaire "en raison du risque d'atteinte à l'impartialité de ses membres". Elle souligne aussi avoir "rappelé que le devoir de réserve des magistrats supposait de la retenue même dans le cadre de l'expression syndicale".
"En dehors d'investigations qui pourraient être menées à la suite du dépôt de plaintes pénales par les personnalités visées, sur lesquelles il n'appartient pas à la ministre d'intervenir, aucune investigation ne peut être menée en la forme administrative sur ces faits qui se sont déroulés dans les locaux à usage privé d'une organisation syndicale. Dès lors, il est impossible en l'état de déterminer des responsabilités personnelles et individuelles dans la création ou l'alimentation de ce tableau et donc de saisir la formation disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature à l'encontre de magistrats", poursuit la ministre.
La révélation de l'existence de ce mur de photos dans les locaux du SM, classé à gauche, avait suscité de vives réactions et l'annonce d'actions en justice par plusieurs des personnalités mises en scène sur ce mur.
SOCIETE
L’Allemagne confrontée au racisme
Une commission d’enquête parlementaire accuse les autorités nationales de «défaillance massive» dans l’enquête sur une série de crimes racistes intervenus entre 2000 et 2006.
Au moment où plusieurs partis d’extrême droite mènent une campagne contre les demandeurs d’asile en Allemagne, une commission d’enquête parlementaire a accusé jeudi les autorités nationales de «défaillance massive» dans l’enquête sur une série de crimes racistes intervenus entre 2000 et 2006. Pendant toutes ces années, le trio néonazi baptisé Clandestinité national-socialiste (NSU) a commis neuf meurtres, essentiellement de personnes d’origine turque, trois explosions et 27 braquages. Le tout sans avoir été inquiété une seule fois par les autorités. Ni la police, ni le renseignement intérieur, ni la justice n’ont suivi la piste du crime raciste, privilégiant systématiquement d’autres hypothèses comme celle du règlement de comptes au sein de la communauté turque. Ce n’est que par hasard, après le suicide de deux membres de la cellule terroriste, en 2011, que l’enquête a été élucidée. La dernière survivante du complot, Beate Zschäpe, fait actuellement l’objet d’un procès à Munich.
Pour Sebastian Edathy, député social-démocrate (SPD) et président de la commission d’enquête parlementaire, l’Etat de droit a rompu deux promesses fondamentales : protéger ses citoyens et rendre justice aux victimes. «Nous en venons clairement à la conclusion que nous avons affaire à un échec massif des autorités», a-t-il déclaré jeudi à l’occasion de la publication du rapport de 1.400 pages devant une foule de journalistes. Parmi les failles, il apparaît que les autorités n’ont pas coopéré entre elles, ni au niveau des différents Länder, et qu’elles ont systématiquement sous-estimé la piste raciste. «Pour chacun des crimes et délits, les enquêteurs n’ont absolument pas creusé la piste raciste», a déclaré Clemens Binninger, député chrétien-démocrate (CDU) et membre de la commission. Ils n’ont pas non plus songé à un quelconque lien entre les différentes affaires. «Cela doit tous nous conduire à réfléchir, a-t-il ajouté. Personne n’y a pensé, ni les autorités, ni les politiques, ni les médias.»
47 recommandations
Les auteurs du rapport ont proposé 47 recommandations. Celles-ci incluent une réforme du renseignement intérieur, la mise en place d’une meilleure communication entre les différentes institutions, notamment au niveau régional, ou l’obligation d’examiner la possibilité de motif raciste dans chaque cas de violence commis sur une personne issue de minorité ethnique. Pour la première fois depuis 59 ans, l’ensemble du rapport et ses recommandations ont été votés de façon unanime par toutes les fractions parlementaires. Les membres de la commission s’accordent également sur le fait que la cellule NSU n’a pas bénéficié d’un quelconque soutien des enquêteurs. «Il y a un problème de mentalité, pas un problème de racisme» au sein des autorités, a affirmé Sebastian Edathy. Les familles des victimes et leurs avocats ont cependant critiqué le rapport, estimant qu’il n’avait pas pris acte du «problème décisif», à savoir un «racisme institutionnel» en Allemagne.
Ce rapport est rendu public alors que l’augmentation des demandeurs d’asile en Allemagne fait l’objet de protestations. Le parti néonazi NPD et le parti nationaliste Pro Deutschland organisent depuis une semaine des manifestations contre l’ouverture d’un nouveau foyer d’accueil dans le quartier berlinois de Hellersdorf. Une quarantaine de réfugiés ont été installés dans une école désaffectée de ce quartier où le chômage est élevé. «Quatre-vingt-cinq pour cent des demandeurs d’asile sont des fraudeurs», a scandé mercredi Lars Seidensticker, un leader de Pro Deutschland, devant l’Office d’accueil berlinois des demandeurs d’asile, leur promettant «un aller simple vers la lune, un aller simple vers leur patrie». Le parti d’extrême droite réunissait seulement une dizaine de militants. De l’autre côté de la rue, plus de 100 militants des Verts, du SPD ou des Jeunes socialistes manifestaient contre les néonazis avec des drapeaux et des sifflets. Selon un porte-parole de la police, 300 membres des forces de l’ordre étaient présents.
Nouveau cas de viol collectif en Inde
Le gouverneur de l’Etat de Maharashtra, où a eu lieu ce nouveau viol collectif. © AFP.
Dans un quartier chic de Bombay, cinq hommes s’en sont pris jeudi soir à une jeune femme de 23 ans qui prenait des photos de vieux immeubles pour un magazine, en compagnie d’un collègue. Les agresseurs «ont battu l’homme, l’ont attaché et ont violé la femme, dans un endroit isolé du quartier de Shakti Mills», a précisé un officier de police, sous couvert d’anonymat.
La jeune femme, qui souffre de blessures internes, est traitée à l’hôpital. Elle a pu donner les prénoms de deux de ses agresseurs, qui s’étaient interpellés pendant l’agression, a ajouté le policier. «Plusieurs suspects ont été interrogés mais personnes n’a été arrêté», a-t-il dit.
En décembre dernier, une étudiante de 23 ans, avait été sauvagement agressée, battues, violée puis jetée sur le trottoir par cinq hommes, à New Delhi. Son compagnon avait été battu. Elle est morte de ses blessures.
Le magazine Marianne, fondé en 1997 par les journalistes Jean-François Kahn et Maurice Szafran (qui en est aujourd’hui le président-directeur général), occupe dans le paysage de la presse française une place un peu à part, puisqu’en même temps qu’on y dénonce comme ailleurs la «bien-pensance», on s’y pique, aussi, d’être souvent moins suiviste que la concurrence, et de ne pas tomber dans les facilités où elle se commet. Mais certaines fois, cette différence peut mettre un peu de temps à s’imposer.
Au mois de janvier 2010, cet hebdomadaire publie, en complément d’un dossier consacré à «la grande peur des musulmans de France», qui «se sentent stigmatisés», un long article de son P-DG, qui souhaite faire quelques «mises au point» sur «l’islam».
Dans le début de cet exercice, Maurice Szafran dénonce, à très juste titre, «le fameux débat» sur l’identité nationale lancé l’année d’avant par Nicolas Sarkozy et son ministre Éric Besson, qui s’est, rappelle-t-il, «résumé en une mise en cause, le plus souvent violente, absurde, dangereuse et caricaturale, des musulmans». Cette attaque n’était pas si soudaine (et si inédite) que ne le suggère le directeur de Marianne: il néglige que c’est en réalité (et dans le meilleur des cas) depuis le début du nouveau siècle que l’islam est, en France, et dans tout l’Occident, la cible de mises en cause violentes, absurdes, dangereuses et caricaturales - et que la presse dominante, où sa critique est devenue une discipline à part entière, l’accable de très longue date déjà de ses assiduités. Pour autant, et à ces (importantes) précisions près, il est parfaitement exact que la «démarche pernicieuse adoptée par le pouvoir sarkozyste», lorsqu’il organise d’incessants débats anxiogènes, constitue, comme le souligne Maurice Szafran, une «détestable […] politique du bouc émissaire».
Le problème vient de ce que ce journaliste, qui refuse «de s’en tenir à ce premier constat», se plaint ensuite de ce qu’«une poignée d’observateurs» et «de commentateurs, musulmans ou non, ne manquent pas, du coup, d’accuser le peuple français de racisme anti-arabe, remarquant que la peur du terrorisme islamiste renforce un sentiment qui n’a jamais disparu depuis la fin de la guerre d’Algérie». D’après lui, en effet, ces reproches sont injustifiés : «la société française», explique-t-il, n’est pas «musulmanophobe», et il convient de «se défier de tous ceux qui, surtout à l’extrême gauche, noircissent volontairement le tableau» pour «interdire les questionnements légitimes».
Et que sont plus précisément ces questionnements ?
Il faut pouvoir, explique Maurice Szafran, «s’interroger sur le lien de l’islam à la démocratie, sur le lien de l’islam à la liberté d’expression, sur les réponses de l’islam au statut de la femme»: ce n’est pas «attentatoire […] à la liberté des musulmans», comme «on» voudrait selon lui le « faire croire».
Qui est ce «on» ? Ce n’est pas dit. Et pour cause : personne ne regarde sérieusement, et pour elle-même, la critique de l’islam comme un attentat contre la liberté des musulmans. Ce qui pose problème – il est permis de supposer que Maurice Szafran le sait fort bien –, c’est qu’elle est devenue, dans la presse, et plus généralement dans le débat public, tel que l’organisent les élites médiatiques et politiques, complètement obsessionnelle.
Ce qui pose problème, c’est que le commentaire délirant du rapport de la religion musulmane aux «valeurs» occidentales – systématiquement présentées comme supérieures à celles des autres «civilisations» – devient une discipline discursive à part entière, où se justifie l’entretien des peurs liées à l’islam imaginaire. C’est cette réalité-là, où sa corporation porte une écrasante responsabilité, et dans laquelle son propre hebdomadaire véhicule parfois, nous le verrons, son lot de fantasmes, que le directeur de Marianne occulte, lorsqu’il fait mine de considérer que le pouvoir sarkozyste serait le seul responsable de la musulmanophobie ambiante.
Pour Maurice Szafran, en effet – dont les vues sont par conséquent d’une largeur qui varie –, le questionnement de cette obsession est, à l’inverse de celui sur l’islam, illégitime, et ceux qui s’y commettent sont les représentants d’un «islamo-gauchisme dégénéré». Moyennant quoi, le directeur de Marianne peut jurer que « ces bons apôtres traitent les musulmans comme un bloc », et «font» par conséquent «du communautarisme» (horresco referens), quand les journalistes comme il faut, maîtres dans l’art de la nuance, s’interdisent catégoriquement «de mettre dans le même “sac” une femme encagée dans une burqa et une beurette militante» de l’association Ni Putes Ni Soumises.
Ces protestations peuvent faire sourire, lorsqu’on les confronte aux pratiques d’un hebdomadaire qui, dans la vraie vie, ne s’interdit, nous l’allons voir, aucun amalgame, et aucun raccourci, dans son traitement de la question musulmane. Mais elles ont une fonction précise : elles permettent à Maurice Szafran de renvoyer dos à dos, en jurant qu’ils « aboutissent aux mêmes effets pervers » (où « les musulmans » sont dans les deux cas « transformés en boucs émissaires »), la stigmatisation de l’islam, d’une part (telle qu’elle s’incarne notamment sous « le sarkozysme »), et la mise en cause, d’autre part, de cette fustigation. Sous le couvert de cette fausse équanimité, où le démontage des mécanismes (médiatiques, notamment) de l’islamophobie est présenté comme une divagation « communautariste » de « l’extrême gauche », la critique de l’islam peut, on le devine, continuer de s’exercer, jusque dans les pages de Marianne, selon des modalités contestables – puisque sa réfutation pourra être caricaturée en décérébration.
Et c’est très exactement ce qui se passe.
Au mois de mai 2011, par exemple, ce même hebdomadaire publie un dossier de quarante pages pour aider son lectorat à (mieux) comprendre – c’est son titre – «pourquoi l’islam fait peur» aux Français, et (plus largement) aux Européens. Mais en vérité, ce titre est, comme le relève l’association Acrimed, «trompeur, pour ne pas dire mensonger», puisque le sens général de cette considérable somme est de «récolter tout ce qui peut» nourrir la défiance à l’égard de la religion musulmane. De sorte qu’elle eût plutôt dû être présentée comme la révélation des raisons pour lesquelles «Marianne a peur de l’islam» (1).
Plus précisément, constate Acrimed, l’hebdomadaire dont le P-DG reprochait quelques mois plus tôt aux «islamo-gauchistes» de considérer «les musulmans comme un bloc» (et jurait qu’on ne le prendrait jamais à user de raccourcis) «semble avoir» parfaitement «intégré la règle» journalistique, non écrite, «selon laquelle un dossier consacré à l’islam doit» nécessairement «comporter son lot de clichés».
On y trouve en effet, et par exemple, la supposition, point complètement nouvelle (puisqu’elle est régulièrement redite par la presque totalité de la presse française) qu’«il y a» sans doute un «choc culturel» entre les musulmans et l’Occident, et que cette collision se voit notamment dans «ce qui sépare l’Européen moyen, qui feuillette vaguement un magazine people ou un quotidien gratuit dans le métro, et son voisin psalmodiant sur le Coran». Comme le souligne Acrimed avec un peu d’ironie, cela fait «une scène typique, on l’avouera, de la vie quotidienne : chacun sait en effet que les musulmans ne lisent pas de magazines people ou de quotidiens gratuits – ils préfèrent psalmodier sur le Coran».
Plus généralement – cela vaut d’être mentionné, car c’est, on l’a vu, un amalgame qui se retrouve dans l’ensemble des commentaires où la presse « ose » critiquer « sans tabous » la religion musulmane – «le dossier de Marianne est traversé de nombreuses déclinaisons de la thèse de la “minorité intégriste” qui “prend en otage” la “majorité tranquille”».
Et malheureusement, l’hebdomadaire n’évite pas plus que ses concurrents le piège de la «simplification», puisque «dès l’article d’ouverture du dossier», ses lecteurs sont avertis que si «pendant longtemps, la ligne évidente consistait à opposer islam et islamisme», cette «distinction, très européenne, apparaît moins nette dans la réalité».
Mais n’est-ce pas précisément l’assiduité avec laquelle les médias assimilent l’ensemble des musulmans (traités donc comme un bloc) avec les fondamentalistes, qui explique le mieux «pourquoi l’islam fait peur» ? Marianne, évidemment, ne se pose pas la question: on préfère s’y consacrer à une remise en perspective, un rien hasardeuse, de certaines réalités.
Ainsi, les deux auteurs – Éric Conan et Martine Gozlan – du très curieux article qui clôt le très surprenant dossier de l’hebdomadaire suggèrent que «la France» traverse, plutôt que des temps d’«islamophobie», une période marquée par son «islamophilie», et assurent, très sérieusement, que des «intégristes» musulmans, «aidés par quelques militants d’extrême gauche et quelques intellectuels», ont réussi, par des «bouffonneries», à «installer» au pays des Lumières et de la Raison «l’impression (recherchée) que l’islam serait une religion maltraitée en France», alors qu’elle bénéficie plutôt, selon ces deux étonnants journalistes, de «faveurs» inédites «de la part de l’État». Contrairement, donc, à ce que pourrait faire penser l’addition des «dérapages» à répétition par lesquels la droite gouvernementale a régulièrement signifié, après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, qu’il convenait de se défier des mahométans, «l’islam bénéficie en fait», Éric Conan et Martine Gozlan l’assurent, «de dérogations et d’aménagements républicains souvent méconnus» (qui montrent selon eux que l’État français se laisse intimider) et, plus généralement, d’une constante bienveillance. L’explication de cette «islamophilie» trop peu dite est, toujours d’après ces deux stupéfiants experts, d’une rare simplicité: elle naît, notamment, de ce que «l’autocensure s’installe», en France, «à propos de l’islam», et de ce que personne ou presque n’ose plus critiquer la religion musulmane – «par peur», certaines fois, «des représailles».
Ce constat (où se devine qu’il reste tout de même de courageux journalistes pour briser les tabous qui empêchent que certaines vérités soient enfin révélées) peut donner l’impression d’être un peu risqué, dans une période où chacun peut quotidiennement constater que les musulmans font au contraire, dans le débat public, l’objet d’un incessant harcèlement. Éric Conan et Martine Gozlan produisent donc, pour le documenter, divers éléments, qui ont pour avantage d’être complètement libérés du joug du respect des faits. Sacrifiant à un exercice devenu au fil des ans une figure obligée de la critique décomplexée de l’islam, ils consacrent par exemple le début de leur article à narrer «l’histoire», selon eux «très précise », et dont ils affirment pouvoir «retracer les étapes», du «terme “islamophobie”». Puis de réciter: «C’est en 1979 que les mollahs iraniens, pour répliquer à une campagne de la féministe américaine Kate Millett, inventèrent ce terme pour stigmatiser les Iraniennes qui refusaient le port du voile prôné par la révolution islamique ainsi que celles qui les soutenaient dans le monde, en particulier dans la patrie du Grand Satan.»
On l’a dit: l’usage du mot «islamophobie» remonte en réalité aux premières années du xxe siècle, où il a été employé par des auteurs français peu suspects d’avoir succombé aux sirènes de ce que Maurice Szafran appelle «l’islamo-gauchisme décérébré». Cela, Éric Conan et Martine Gozlan devraient le savoir. Mais peut-être préfèrent-ils l’ignorer?
(1) Acrimed, 19 mai 2011.
Episode II: «La vague iconoclaste»
Episode III: «La religion la pluscon»
Episode IV- «Les vérités qui dérangent»
Episode V- ««Les Musulmans Doivent Comprendre Que L’humour Fait Partie De Nos Traditions.»
En décembre dernier, une étudiante de 23 ans, avait été sauvagement agressée, battues, violée puis jetée sur le trottoir par cinq hommes, à New Delhi. Son compagnon avait été battu. Elle est morte de ses blessures.
Islamophobia (6/11) : «La grande peur des musulmans.»
Le magazine Marianne, fondé en 1997 par les journalistes Jean-François Kahn et Maurice Szafran (qui en est aujourd’hui le président-directeur général), occupe dans le paysage de la presse française une place un peu à part, puisqu’en même temps qu’on y dénonce comme ailleurs la «bien-pensance», on s’y pique, aussi, d’être souvent moins suiviste que la concurrence, et de ne pas tomber dans les facilités où elle se commet. Mais certaines fois, cette différence peut mettre un peu de temps à s’imposer.
Au mois de janvier 2010, cet hebdomadaire publie, en complément d’un dossier consacré à «la grande peur des musulmans de France», qui «se sentent stigmatisés», un long article de son P-DG, qui souhaite faire quelques «mises au point» sur «l’islam».
Dans le début de cet exercice, Maurice Szafran dénonce, à très juste titre, «le fameux débat» sur l’identité nationale lancé l’année d’avant par Nicolas Sarkozy et son ministre Éric Besson, qui s’est, rappelle-t-il, «résumé en une mise en cause, le plus souvent violente, absurde, dangereuse et caricaturale, des musulmans». Cette attaque n’était pas si soudaine (et si inédite) que ne le suggère le directeur de Marianne: il néglige que c’est en réalité (et dans le meilleur des cas) depuis le début du nouveau siècle que l’islam est, en France, et dans tout l’Occident, la cible de mises en cause violentes, absurdes, dangereuses et caricaturales - et que la presse dominante, où sa critique est devenue une discipline à part entière, l’accable de très longue date déjà de ses assiduités. Pour autant, et à ces (importantes) précisions près, il est parfaitement exact que la «démarche pernicieuse adoptée par le pouvoir sarkozyste», lorsqu’il organise d’incessants débats anxiogènes, constitue, comme le souligne Maurice Szafran, une «détestable […] politique du bouc émissaire».
Le problème vient de ce que ce journaliste, qui refuse «de s’en tenir à ce premier constat», se plaint ensuite de ce qu’«une poignée d’observateurs» et «de commentateurs, musulmans ou non, ne manquent pas, du coup, d’accuser le peuple français de racisme anti-arabe, remarquant que la peur du terrorisme islamiste renforce un sentiment qui n’a jamais disparu depuis la fin de la guerre d’Algérie». D’après lui, en effet, ces reproches sont injustifiés : «la société française», explique-t-il, n’est pas «musulmanophobe», et il convient de «se défier de tous ceux qui, surtout à l’extrême gauche, noircissent volontairement le tableau» pour «interdire les questionnements légitimes».
Et que sont plus précisément ces questionnements ?
Il faut pouvoir, explique Maurice Szafran, «s’interroger sur le lien de l’islam à la démocratie, sur le lien de l’islam à la liberté d’expression, sur les réponses de l’islam au statut de la femme»: ce n’est pas «attentatoire […] à la liberté des musulmans», comme «on» voudrait selon lui le « faire croire».
Qui est ce «on» ? Ce n’est pas dit. Et pour cause : personne ne regarde sérieusement, et pour elle-même, la critique de l’islam comme un attentat contre la liberté des musulmans. Ce qui pose problème – il est permis de supposer que Maurice Szafran le sait fort bien –, c’est qu’elle est devenue, dans la presse, et plus généralement dans le débat public, tel que l’organisent les élites médiatiques et politiques, complètement obsessionnelle.
Ce qui pose problème, c’est que le commentaire délirant du rapport de la religion musulmane aux «valeurs» occidentales – systématiquement présentées comme supérieures à celles des autres «civilisations» – devient une discipline discursive à part entière, où se justifie l’entretien des peurs liées à l’islam imaginaire. C’est cette réalité-là, où sa corporation porte une écrasante responsabilité, et dans laquelle son propre hebdomadaire véhicule parfois, nous le verrons, son lot de fantasmes, que le directeur de Marianne occulte, lorsqu’il fait mine de considérer que le pouvoir sarkozyste serait le seul responsable de la musulmanophobie ambiante.
«Islamo-gauchisme dégénéré»
Pour Maurice Szafran, en effet – dont les vues sont par conséquent d’une largeur qui varie –, le questionnement de cette obsession est, à l’inverse de celui sur l’islam, illégitime, et ceux qui s’y commettent sont les représentants d’un «islamo-gauchisme dégénéré». Moyennant quoi, le directeur de Marianne peut jurer que « ces bons apôtres traitent les musulmans comme un bloc », et «font» par conséquent «du communautarisme» (horresco referens), quand les journalistes comme il faut, maîtres dans l’art de la nuance, s’interdisent catégoriquement «de mettre dans le même “sac” une femme encagée dans une burqa et une beurette militante» de l’association Ni Putes Ni Soumises.
Ces protestations peuvent faire sourire, lorsqu’on les confronte aux pratiques d’un hebdomadaire qui, dans la vraie vie, ne s’interdit, nous l’allons voir, aucun amalgame, et aucun raccourci, dans son traitement de la question musulmane. Mais elles ont une fonction précise : elles permettent à Maurice Szafran de renvoyer dos à dos, en jurant qu’ils « aboutissent aux mêmes effets pervers » (où « les musulmans » sont dans les deux cas « transformés en boucs émissaires »), la stigmatisation de l’islam, d’une part (telle qu’elle s’incarne notamment sous « le sarkozysme »), et la mise en cause, d’autre part, de cette fustigation. Sous le couvert de cette fausse équanimité, où le démontage des mécanismes (médiatiques, notamment) de l’islamophobie est présenté comme une divagation « communautariste » de « l’extrême gauche », la critique de l’islam peut, on le devine, continuer de s’exercer, jusque dans les pages de Marianne, selon des modalités contestables – puisque sa réfutation pourra être caricaturée en décérébration.
Et c’est très exactement ce qui se passe.
Au mois de mai 2011, par exemple, ce même hebdomadaire publie un dossier de quarante pages pour aider son lectorat à (mieux) comprendre – c’est son titre – «pourquoi l’islam fait peur» aux Français, et (plus largement) aux Européens. Mais en vérité, ce titre est, comme le relève l’association Acrimed, «trompeur, pour ne pas dire mensonger», puisque le sens général de cette considérable somme est de «récolter tout ce qui peut» nourrir la défiance à l’égard de la religion musulmane. De sorte qu’elle eût plutôt dû être présentée comme la révélation des raisons pour lesquelles «Marianne a peur de l’islam» (1).
Plus précisément, constate Acrimed, l’hebdomadaire dont le P-DG reprochait quelques mois plus tôt aux «islamo-gauchistes» de considérer «les musulmans comme un bloc» (et jurait qu’on ne le prendrait jamais à user de raccourcis) «semble avoir» parfaitement «intégré la règle» journalistique, non écrite, «selon laquelle un dossier consacré à l’islam doit» nécessairement «comporter son lot de clichés».
On y trouve en effet, et par exemple, la supposition, point complètement nouvelle (puisqu’elle est régulièrement redite par la presque totalité de la presse française) qu’«il y a» sans doute un «choc culturel» entre les musulmans et l’Occident, et que cette collision se voit notamment dans «ce qui sépare l’Européen moyen, qui feuillette vaguement un magazine people ou un quotidien gratuit dans le métro, et son voisin psalmodiant sur le Coran». Comme le souligne Acrimed avec un peu d’ironie, cela fait «une scène typique, on l’avouera, de la vie quotidienne : chacun sait en effet que les musulmans ne lisent pas de magazines people ou de quotidiens gratuits – ils préfèrent psalmodier sur le Coran».
Plus généralement – cela vaut d’être mentionné, car c’est, on l’a vu, un amalgame qui se retrouve dans l’ensemble des commentaires où la presse « ose » critiquer « sans tabous » la religion musulmane – «le dossier de Marianne est traversé de nombreuses déclinaisons de la thèse de la “minorité intégriste” qui “prend en otage” la “majorité tranquille”».
Et malheureusement, l’hebdomadaire n’évite pas plus que ses concurrents le piège de la «simplification», puisque «dès l’article d’ouverture du dossier», ses lecteurs sont avertis que si «pendant longtemps, la ligne évidente consistait à opposer islam et islamisme», cette «distinction, très européenne, apparaît moins nette dans la réalité».
Mais n’est-ce pas précisément l’assiduité avec laquelle les médias assimilent l’ensemble des musulmans (traités donc comme un bloc) avec les fondamentalistes, qui explique le mieux «pourquoi l’islam fait peur» ? Marianne, évidemment, ne se pose pas la question: on préfère s’y consacrer à une remise en perspective, un rien hasardeuse, de certaines réalités.

«Bouffonneries»
Ainsi, les deux auteurs – Éric Conan et Martine Gozlan – du très curieux article qui clôt le très surprenant dossier de l’hebdomadaire suggèrent que «la France» traverse, plutôt que des temps d’«islamophobie», une période marquée par son «islamophilie», et assurent, très sérieusement, que des «intégristes» musulmans, «aidés par quelques militants d’extrême gauche et quelques intellectuels», ont réussi, par des «bouffonneries», à «installer» au pays des Lumières et de la Raison «l’impression (recherchée) que l’islam serait une religion maltraitée en France», alors qu’elle bénéficie plutôt, selon ces deux étonnants journalistes, de «faveurs» inédites «de la part de l’État». Contrairement, donc, à ce que pourrait faire penser l’addition des «dérapages» à répétition par lesquels la droite gouvernementale a régulièrement signifié, après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, qu’il convenait de se défier des mahométans, «l’islam bénéficie en fait», Éric Conan et Martine Gozlan l’assurent, «de dérogations et d’aménagements républicains souvent méconnus» (qui montrent selon eux que l’État français se laisse intimider) et, plus généralement, d’une constante bienveillance. L’explication de cette «islamophilie» trop peu dite est, toujours d’après ces deux stupéfiants experts, d’une rare simplicité: elle naît, notamment, de ce que «l’autocensure s’installe», en France, «à propos de l’islam», et de ce que personne ou presque n’ose plus critiquer la religion musulmane – «par peur», certaines fois, «des représailles».
Ce constat (où se devine qu’il reste tout de même de courageux journalistes pour briser les tabous qui empêchent que certaines vérités soient enfin révélées) peut donner l’impression d’être un peu risqué, dans une période où chacun peut quotidiennement constater que les musulmans font au contraire, dans le débat public, l’objet d’un incessant harcèlement. Éric Conan et Martine Gozlan produisent donc, pour le documenter, divers éléments, qui ont pour avantage d’être complètement libérés du joug du respect des faits. Sacrifiant à un exercice devenu au fil des ans une figure obligée de la critique décomplexée de l’islam, ils consacrent par exemple le début de leur article à narrer «l’histoire», selon eux «très précise », et dont ils affirment pouvoir «retracer les étapes», du «terme “islamophobie”». Puis de réciter: «C’est en 1979 que les mollahs iraniens, pour répliquer à une campagne de la féministe américaine Kate Millett, inventèrent ce terme pour stigmatiser les Iraniennes qui refusaient le port du voile prôné par la révolution islamique ainsi que celles qui les soutenaient dans le monde, en particulier dans la patrie du Grand Satan.»
On l’a dit: l’usage du mot «islamophobie» remonte en réalité aux premières années du xxe siècle, où il a été employé par des auteurs français peu suspects d’avoir succombé aux sirènes de ce que Maurice Szafran appelle «l’islamo-gauchisme décérébré». Cela, Éric Conan et Martine Gozlan devraient le savoir. Mais peut-être préfèrent-ils l’ignorer?
(1) Acrimed, 19 mai 2011.
Les précédents épisodes de notre saga Islamophobia:
Episode I: «Un vent mauvais»Episode II: «La vague iconoclaste»
Episode III: «La religion la pluscon»
Episode IV- «Les vérités qui dérangent»
Episode V- ««Les Musulmans Doivent Comprendre Que L’humour Fait Partie De Nos Traditions.»
Dopage, cachez ces chiffres que nous ne saurions voir

L'Américain Tyson Gay (g) et le Jamaïcain Asafa Powell lors du meeting de Gateshead en 2010. Tous deux sont tombés pour dopage avant les championnats du monde à Moscou, au mois d'août. (Photo Derek Blair. AFP)
Dans une enquête de 2011, plus d'un tiers des athlètes reconnaissaient s'être chargés. Les résultats n'ont jamais été publiés.
Libération
En matière de chiffres et de dopage, on ne sait rien, si ce n'est une chose: le pourcentage de contrôles positifs, environ 2 %, est à des années-lumière de refléter la réalité statistique de la triche médicamenteusement assistée. Les récents travaux de la commission sénatoriale d'enquête sur l'efficacité de la lutte antidopage ont encore mis en lumière cette évidence. Alors, quelle est la proportion de sportifs chargés? 95% comme dans le peloton cycliste au bon vieux temps des années EPO? Beaucoup moins?
Pour répondre à cette question, l'Agence mondiale antidopage avait missionné trois chercheurs en 2011. A charge pour eux de mettre au jour cette terra incognita du sport moderne en interrogeant, sous couvert d'anonymat bien entendu, 2000 athlètes participant cette année-là aux Mondiaux d'athlétisme à Daegu (Corée du Sud) et aux Jeux Panarabes à Doha (Qatar). 29% des sportifs questionnés en Corée et 45 % de ceux questionnés au Qatar ont répondu avoir sciemment pris des médicaments prohibés ou avoir eu recours à des méthodes interdites dans l'année précédente. Des résultats édifiants mais tenus secrets, révèle aujourd'hui le New York Times.
L'Agence mondiale antidopage a en effet préféré cacher les chiffres d'une étude qu'elle avait elle-même commandée. Interrogée par le quotidien américain, elle se retranche derrière la position de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui flingue la méthode d'enquête, «basée uniquement sur un protocole de sciences sociales, une sorte de micro-trottoir auprès des athlètes». Les chercheurs, eux, défendent la validité scientifique de leur travail, notamment le fait que les athlètes avaient le choix de répondre ou non à la question sur le dopage, qu'ils étaient les seuls à savoir s'ils y avaient répondu et ce qu'ils avaient répondu. Ils jugent même que les résultats sous-estiment la réalité.
La suite ressemble à un 400 mètres haies pour les chercheurs. En 2012, à leur grande incompréhension, l'Ama leur demande un complément d'enquête. En janvier de cette année, l'Agence accepte finalement la publication dans la revue Science, qui ne donne pas suite. En raison du sujet, pensent les sociologues.
Puis l'AMA, qui avait donné son OK à la parution dans d'autres revues, fait volte-face. Préférant la rétention des informations en attendant le feu vert de l'IAAF. Laquelle, à quelques mois des Mondiaux à Moscou (en août), ne brûle sans doute pas de voir publiés des travaux suggérant que près d'un tiers des athlètes reconnaissent s'être chargés. «L'épidémie» de contrôles positifs, notamment chez les sprinteurs jamaïcains, avant les championnats du monde, montre que les chercheurs avaient peut-être approché la réalité.
Pour répondre à cette question, l'Agence mondiale antidopage avait missionné trois chercheurs en 2011. A charge pour eux de mettre au jour cette terra incognita du sport moderne en interrogeant, sous couvert d'anonymat bien entendu, 2000 athlètes participant cette année-là aux Mondiaux d'athlétisme à Daegu (Corée du Sud) et aux Jeux Panarabes à Doha (Qatar). 29% des sportifs questionnés en Corée et 45 % de ceux questionnés au Qatar ont répondu avoir sciemment pris des médicaments prohibés ou avoir eu recours à des méthodes interdites dans l'année précédente. Des résultats édifiants mais tenus secrets, révèle aujourd'hui le New York Times.
L'Agence mondiale antidopage a en effet préféré cacher les chiffres d'une étude qu'elle avait elle-même commandée. Interrogée par le quotidien américain, elle se retranche derrière la position de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) qui flingue la méthode d'enquête, «basée uniquement sur un protocole de sciences sociales, une sorte de micro-trottoir auprès des athlètes». Les chercheurs, eux, défendent la validité scientifique de leur travail, notamment le fait que les athlètes avaient le choix de répondre ou non à la question sur le dopage, qu'ils étaient les seuls à savoir s'ils y avaient répondu et ce qu'ils avaient répondu. Ils jugent même que les résultats sous-estiment la réalité.
La suite ressemble à un 400 mètres haies pour les chercheurs. En 2012, à leur grande incompréhension, l'Ama leur demande un complément d'enquête. En janvier de cette année, l'Agence accepte finalement la publication dans la revue Science, qui ne donne pas suite. En raison du sujet, pensent les sociologues.
Puis l'AMA, qui avait donné son OK à la parution dans d'autres revues, fait volte-face. Préférant la rétention des informations en attendant le feu vert de l'IAAF. Laquelle, à quelques mois des Mondiaux à Moscou (en août), ne brûle sans doute pas de voir publiés des travaux suggérant que près d'un tiers des athlètes reconnaissent s'être chargés. «L'épidémie» de contrôles positifs, notamment chez les sprinteurs jamaïcains, avant les championnats du monde, montre que les chercheurs avaient peut-être approché la réalité.
DIVERS
Fukushima : les experts se rendent sur place
Une délégation de représentants de l’Autorité de régulation du secteur nucléaire et d’experts devait se rendre ce vendredi à la centrale accidentée de Fukushima pour constater de visu les problèmes de fuites d’eau radioactive
Une quinzaine de membres de l’Autorité de régulation du secteur nucléaire sera sur place dans la matinée - DR
Un groupe de 10 personnes de l’Autorité de régulation du secteur nucléaire japoanaise et cinq spécialistes externes des radiations et des courants d’eau doivent arriver en fin de matinée sur le site de la centrale accidentée de Fukushima pour y rester environ une heure et demie.
Cette visite a pour but de voir les flaques radioactives et autres anomalies découlant d’ une fuite de 300 tonnes d’eau hautement contaminée depuis un énorme réservoir de 1.000 tonnes qui a laissé s’échapper le tiers du liquide qu’il contenait avant que des ouvriers s’en rendent compte lundi dernier. Cette eau s’est répandue sur et dans le sol et aurait même partiellement coulé jusqu’à l’océan Pacifique distant de plus de 500 mètres.
Un incident « grave »
Cet incident a été qualifié de « grave » par l’autorité de régulation qui a décidé mercredi de prendre conseil auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour le classer au niveau 3 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines). Le rang 3 correspond à l’émission d’importantes quantités de substances radioactives sur le site.
Tepco dit avoir effectué un contrôle des quelque 300 autres réservoirs du même type contenant de l’eau très contaminée mais ne pas avoir relevé d’autre fuite. Toutefois, deux points de très forte radioactivité, qui peuvent résulter de fuites antérieures, ont été détectés à proximité de deux réservoirs.
Sous-sol engorgé
La délégation de l’autorité devrait aussi s’enquérir d’un autre problème, celui d ’une importante quantité d’eau qui engorge depuis plus de deux ans le sous-sol entre les bâtiments des réacteurs et la mer , liquide qui s’écoule aussi en mer depuis des mois, ce que Tepco a fini par reconnaître récemment. Cette eau est en train d’être pompée, non sans difficultés techniques.
Vendredi matin l’ensemble des 28 puits d’extraction de cette eau à l’aide de pompes étaient en place. Cette eau sera filtrée et réutilisée pour le refroidissement de combustible atomique fondu dans trois des six réacteurs de la centrale.
Même si nombre d’experts jugent que les dernières fuites ont probablement des effets marginaux sur la pollution marine par rapport aux émissions radioactives enregistrées au moment de l’accident provoqué par le tsunami du 11 mars 2011, les craintes parmi la population ont redoublé.
Source : AFP
Voici l’horloge la plus précise au monde

Elle n’est pas suisse, mais américaine. Et vous ne l’accrocherez sans doute jamais au mur de votre cuisine. L’horloge la plus précise du monde présentée par des chercheurs américains fonctionne avec des atomes d’ytterbium, un élément de terres rares et des lasers permettant une régularité du battement dix fois supérieur aux meilleures horloges atomiques existantes, précisent-ils. Comparativement à une montre à quartz, cette nouvelle horloge est dix milliards de fois plus précise.
Les implications potentielles de cette horloge sont importantes. Non seulement pour la précision dans la mesure du temps universel, mais aussi sur par exemple le GPS et un ensemble de capteurs de différentes forces comme la gravité, le champ magnétique et la température, explique à l’AFP, Andrew Ludlow, un physicien du National Institute of Standard and Technology (NIST) et un des principaux co-auteurs de ces travaux parus dans la revue américaine Science. « Il s’agit d’une avancée importante dans l’évolution des horloges atomiques de la prochaine génération actuellement en développement dans le monde », estime-t-il.
Comment ça marche ?
Comme toutes les pendules, les horloges atomiques maintiennent la mesure du temps en se basant sur la durée d’une seconde correspondant à un phénomène physique qui se reproduit régulièrement. Alors que les pendules mécaniques utilisent le mouvement d’un pendule pour maintenir l’heure, les horloges atomiques s’appuient sur la fréquence toujours constante de la lumière nécessaire pour faire vibrer un atome de césium, la référence internationale actuelle.
La dernière née des horloges atomiques s’appuie sur quelque 10.000 atomes d’ytterbium refroidis un peu au-dessus du zéro absolu (- 273,15 degrés Celsius). Ces atomes sont piégés dans des puits optiques formés de rayons laser. Un autre laser « bat » 518.000 milliards de fois par seconde créant une transition entre deux niveaux d’énergie dans les atomes qui assure une vibration d’une régularité encore plus grande qu’avec un atome de césium et pourrait conduire à une nouvelle définition internationale de la seconde et donc du temps universel.
La tour de Pise se redresse toute seule
Par Bernard Bédarida

Plus de dix ans après la fin des travaux de consolidation, le monument bouge mais dans le bon sens et sans intervention humaine.
Tout a commencé par la pose de blocs de plomb sur son socle, puis par l'installation de «bretelles» pour tenter de ralentir, voire de stopper un éventuel effondrement. Mais le gros de l'intervention a consisté dans des micro-excavations ; des prélèvements infimes de terrains effectués au niveau des fondations, sous le côté nord de son socle.
Il y a quelques jours ces experts ont publié leur rapport annuel qui peut surprendre: le campanile a aujourd'hui récupéré 2,5 cm de son inclinaison, à ajouter à ces 50 cm provoqués par les grands travaux de 2003, qui avaient évité l'effondrement de la tour. Voilà donc qu'au fil des années, après une brève période de stabilité, la tour a entrepris spontanément de se redresser, sans que des ingénieurs ou des techniciens n'interviennent ni sur son socle ni sur sa structure.
Deux centimètres et demi: le redressement peut paraître minime, par rapport à un monument qui mesure 58 mètres de hauteur. Mais c'est le fait qu'il se redresse naturellement qui est étonnant, même si cela ne semble pas surprendre les scientifiques qui sont à son chevet.
«Les experts du comité avaient prévu qu'il n'y aurait pas une coïncidence absolue entre la fin des travaux de sous-excavation et une poursuite éventuelle du mouvement de redressement de la tour, explique l'ingénieur Giuseppe Bentivoglio, directeur technique de la place des Miracles de Pise. On pense toutefois que le monument va bientôt trouver son point d'équilibre et se stabiliser, pour ensuite reprendre son oscillation mais sous une forme beaucoup moins importante que celle que nous avions affrontée lors des travaux de consolidation de 1993.»
Une tour de Pise redressée dans les prochaines années? Cela semble impossible pour les experts du groupe de surveillance. Les milliers de touristes qui viennent la visiter quotidiennement peuvent être tranquilles: ils pourront continuer à photographier la tour penchée et à s'immortaliser en train de retenir sa chute.
Une grande convalescente
À l'époque, le monde entier avait retenu son souffle devant ces prouesses techniques. Mais les scientifiques qui planchaient sur cette tentative de consolidation ont très vite compris que la thérapie choisie serait efficace. À tel point que, fin 2003, après dix ans d'interventions très ciblées, le campanile avait récupéré environ 50 cm de son inclinaison par rapport à l'axe principal. Un résultat extrêmement encourageant pour les experts du collectif scientifique, responsable de la consolidation: ils avaient ainsi ramené le niveau d'inclinaison de la tour à celui qu'elle avait vers la fin du XVIIIe siècle. Une fois cet objectif atteint, le comité s'est dissous, confiant à six experts la mission délicate de surveiller cette grande convalescente.Il y a quelques jours ces experts ont publié leur rapport annuel qui peut surprendre: le campanile a aujourd'hui récupéré 2,5 cm de son inclinaison, à ajouter à ces 50 cm provoqués par les grands travaux de 2003, qui avaient évité l'effondrement de la tour. Voilà donc qu'au fil des années, après une brève période de stabilité, la tour a entrepris spontanément de se redresser, sans que des ingénieurs ou des techniciens n'interviennent ni sur son socle ni sur sa structure.
Deux centimètres et demi: le redressement peut paraître minime, par rapport à un monument qui mesure 58 mètres de hauteur. Mais c'est le fait qu'il se redresse naturellement qui est étonnant, même si cela ne semble pas surprendre les scientifiques qui sont à son chevet.
«Les experts du comité avaient prévu qu'il n'y aurait pas une coïncidence absolue entre la fin des travaux de sous-excavation et une poursuite éventuelle du mouvement de redressement de la tour, explique l'ingénieur Giuseppe Bentivoglio, directeur technique de la place des Miracles de Pise. On pense toutefois que le monument va bientôt trouver son point d'équilibre et se stabiliser, pour ensuite reprendre son oscillation mais sous une forme beaucoup moins importante que celle que nous avions affrontée lors des travaux de consolidation de 1993.»
Une tour de Pise redressée dans les prochaines années? Cela semble impossible pour les experts du groupe de surveillance. Les milliers de touristes qui viennent la visiter quotidiennement peuvent être tranquilles: ils pourront continuer à photographier la tour penchée et à s'immortaliser en train de retenir sa chute.
La naissance d’une étoile capturée par des astronomes
Des astronomes ont réussi à capturer les toutes premières images de la naissance d’une étoile. Les clichés, d’une grande précision, ont été pris depuis l’observatoire de l’Atacama, au Chili.


Elle porte le doux nom d’Herbig-Harbo 46/47 , et elle est en train de naître à environ 1400 années-lumière de la Terre. Les astronomes de la station Alma située dans le désert de l’Atacama ont réussi à prendre de magnifiques clichés de ce joyeux événement. Ces images d’une grande précision donnent clairement à voir cet impressionnant phénomène.
Les jeunes étoiles sont des objets vigoureux
Les lueurs que l’on peut observer correspondent à des jets de matières qui sont produits par la jeune étoile. Les étoiles en formation sont des objets vigoureux qui éjectent de la matière à une vitesse proche du million de kilomètres par heure. Lorsque cette matière (des molécules de monoxyde de carbone) entre en contact avec le gaz environnant, elle émet alors une forte lueur.La jeune Herbig-harbo 46/47 répand quant à elle sa lueur dans la constellation australe de Véla, visible essentiellement depuis l’hémisphère Sud.
AVALANCHE DE BROUILLARD ???
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