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vendredi 30 août 2013

30082013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

RETOUR DE VACANCE
 



Les conditions de travail des enseignants se dégradent

 



POLITIQUE
 
Syrie : Londres renonce à intervenir, Washington recherche une coalition

« Il est clair que le Parlement ne veut pas d’intervention militaire britannique. Je prends note… » a réagi le Premier ministre après le vote

AFP

 

Les États-Unis recherchent toujours « une coalition internationale » pour répondre à l’attaque présumée à l’arme chimique du régime de Damas sur des civils, a déclaré vendredi matin le chef du Pentagone, au lendemain du rejet par le parlement britannique de toute intervention militaire unilatérale contre Damas.
« Notre approche est de continuer pour trouver une coalition internationale qui agira de concert », a déclaré Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense, lors d’une conférence de presse à Manille.
Le chef du Pentagone a précisé que Washington respectait le vote du parlement britannique, où 285 voix contre 272 ont rejeté jeudi soir une motion présentée par le Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d’une intervention militaire en Syrie.
M. Cameron a immédiatement indiqué qu’il tirerait les conséquences de ce vote. « Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d’intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence », a-t-il réagi.
Selon un responsable du Congrès américain, qui a participé à une conférence téléphonique jeudi soir avec la Maison Blanche, le président Barack Obama n’a pas encore pris de décision sur une éventuelle intervention et continue d’évaluer les options.
Le Conseil de sécurité des Nations unies est également dans l’impasse.
Une réunion d’à peine 45 minutes entre les cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France disposant tous d’un droit de veto) s’est achevée sans progrès apparents. Elle s’était tenue à la demande de la Russie, alliée de la Syrie et donc farouchement opposée à toute action militaire.
Dans ce climat de fortes tensions face à la perspective d’une action militaire menée par Washington, des inspecteurs de l’ONU enquêtent depuis lundi près de Damas sur l’attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de morts et ont recueilli « quantité » d’éléments.
« Coup de semonce »
Réagissant au vote du Parlement britannique, la Maison Blanche a laissé entendre que le président Barack Obama pourrait décider d’une action unilatérale américaine.
« Les États-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique, l’un de nos alliés et amis les plus proches », mais « les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l’intérêt des États-Unis », a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden.
M. Obama « pense que des intérêts cruciaux des États-Unis sont en jeu, et que les pays qui violent les règles internationales sur les armes chimiques doivent rendre des comptes », a-t-elle poursuivi.
Mercredi soir, le président avait parlé d’un nécessaire « coup de semonce » contre Damas.
Les États-Unis « répondront » à l’utilisation par la Syrie d’armes chimiques, a réaffirmé la porte-parole adjointe du département d’État Marie Harf, mais sans être plus explicite.
Face à cette poussée de fièvre et malgré le scepticisme qui s’est fait jour depuis mercredi sur l’opportunité d’une intervention, le président syrien Bachar al-Assad s’est engagé à « défendre » son pays « contre toute agression » des Occidentaux.
Fort de l’appui de la Russie, M. Assad, qui avait déjà démenti les accusations « insensées » de recours aux armes chimiques, a martelé que la Syrie était « déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux », assimilant une nouvelle fois la rébellion à du « terrorisme ».
Du côté de l’ONU, les inspecteurs enquêtant en Syrie ont récolté quantité d’ « éléments » dans la région de l’attaque chimique, près de Damas. Ils doivent faire un compte-rendu oral au secrétaire général Ban Ki-moon après leur départ de Syrie prévu samedi. Les échantillons recueillis seront transmis à des laboratoires en Europe, conformément à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, et ces analyses pourraient prendre des semaines, selon un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq.
Quoi qu’il en soit, un feu vert du Conseil de sécurité pour l’usage de la force en Syrie est hautement improbable compte tenu de l’opposition de la Russie et de la Chine.
 
 

Syrie : Obama consulte tous azimuts, avant de frapper

 
 
 

Barack Obama.Le président est pris entre le désir d'envoyer un message d'avertissement sans ambiguïté à Assad et la peur de glisser dans un conflit élargi financièrement trop coûteux.
Correspondante à Washington
Comme il paraît loin ces derniers jours, «le pivot vers l'Asie» revendiqué par l'administration Obama, avec le compte à rebours qui s'est soudain enclenché pour d'éventuelles frappes américaines limitées contre les installations aériennes du régime d'Assad. Il est fascinant d'observer comment l'Amérique, échaudée et épuisée par dix ans de guerre en Irak et en Afghanistan - et qui annonçait très sérieusement il y a un an son désengagement du Moyen-Orient, se prépare à nouveau à s'engager dans une nouvelle opération militaire dans la région, malgré toutes ses préventions et ses promesses de ne plus s'y laisser prendre. Cette volte-face prouve qu'il n'est pas si facile, pour la superpuissance Amérique, d'échapper à ses responsabilités de gendarme du monde.
Certes, l'administration Obama n'a toujours pas fourni publiquement de preuves définitives de l'utilisation d'armes chimiques par Assad mais elle n'a cessé ces dernières heures de communiquer sa conviction que c'est bien le régime syrien qui a utilisé ces armes et qu'il s'agit là d'un acte inacceptable que le président américain n'entend pas laisser impuni. Si la nature précise de la riposte militaire limitée (sans engagement de troupes au sol) qui va sans nul doute être décidée - continue de faire débat au Pentagone et au département d'État, le président s'est engagé dans des consultations intenses avec ses alliés étrangers et le Congrès, pour discuter ses intentions, sonder les leurs et prendre conseil. Il a notamment consulté ce jeudi maints parlementaires lors d'un briefing téléphonique déclassifié. Son message est clair, ont expliqué plusieurs responsables de l'administration. Il y aura une riposte américaine contre l'utilisation d'armes chimiques, quelle que soit l'attitude de ses alliés. Car l'Amérique a les preuves et la justification légale de mener une frappe, même sans mandat de l'ONU.
Fil d'équilibriste
Les discussions tous azimuts sont bien évidemment destinées à forger un contexte favorable à l'action que le président a décidé d'engager. Beaucoup d'élus, notamment démocrates, estiment que le président doit soumettre ses plans à l'approbation du Congrès avant d'engager le pays dans une nouvelle aventure militaire. La partie est d'autant moins facile pour Obama, que l'opinion publique américaine est extrêmement réticente à l' idée d'une nouvelle guerre, même éclair, à l'étranger, craignant un embourbement et des rétorsions de l'Iran sur Israël.
La communauté des experts militaires et diplomatiques reflète elle aussi ce scepticisme, même si elle reconnaît dans l'ensemble que l'inaction pourrait se révéler peut-être plus problématique encore que l'action, un argument clé de l'administration Obama pour agir. Le président se retrouve en réalité sur un fil d'équilibriste, pris entre le désir d'envoyer un message d'avertissement sans ambiguïté à Assad pour prévenir toute nouvelle utilisation des armes chimiques, et la peur de glisser dans un conflit élargi que le budget américain ne pourrait assumer. La faible marge de manœuvre financière dont il dispose lui a été rappelée à plusieurs reprises par les hauts cadres du Pentagone, dont le chef d'état major Martin Dempsey.

Mises en garde contre une action unilatérale

Mais les analystes soulignent aussi le danger d'en faire trop peu et de s'en tenir à des frappes limitées symboliques qui n'affaibliraient pas suffisamment les centres de commandement aériens vitaux, voire encourageraient même Assad à s'enhardir. «Une mission peu claire» est aussi dangereuse qu'une main trop lourde, a résumé le journaliste Pierce Morgan jeudi soir sur CNN. Le camouflet opposé par le parlement anglais à la volonté d'intervention requise par le premier ministre David Cameron, n'ajoute pas à l'optimisme à Washington. Beaucoup mettent en garde contre une action unilatérale et solitaire de l'Amérique en Syrie, qui donnerait à Assad des arguments rêvés pour sa propagande. «J'espère que les Britanniques iront quand même, de même que les Français et d'autres pays de la Ligue arabe», a noté l'experte Robin Wright, notant que le rapport des inspecteurs de l'ONU qui seront présents à Damas jusqu'à samedi «pourrait peut être changer les choses».
Faisant écho à plusieurs responsables de l'administration, qui se sont confiés au New York Times, le général Hayden, ancien directeur de la NSA puis de la CIA, a parié toutefois que le président irait jusqu'au bout de sa démarche, même en solitaire. «C'est bon politiquement d'avoir des alliés, mais les États-Unis ont la puissance qu'il faut pour agir», a-t-il jugé jeudi.



Des centaines d'opposants à une intervention en Syrie manifestent à New York

AFP
Des centaines de personnes ont manifesté bruyamment jeudi soir à Times square à New York leur opposition à toute intervention américaine en Syrie.
Les manifestants, défenseurs du président syrien Bachar al-Assad et Américains ne pouvant pas supporter l'idée d'une nouvelle guerre, se sont retrouvés en fin d'après-midi sur la célèbre place au milieu des touristes.
"USA, Otan, ne touchez pas à la Syrie!", scandaient-ils, certains portant des portraits du président Assad.
Khaldon Makhoul, 43 ans, médecin syrien arrivé aux Etats-Unis il y a 17 ans, brandissait une pancarte indiquant: "Syrie = Irak. Mêmes mensonges".

"C'est encore un mensonge, et beaucoup de gens vont mourir pour rien", a-t-il expliqué à l'AFP. "Où sont les armes chimiques? Nous ne les avons pas trouvées".
D'autres Syriens d'origine chrétienne --portant le drapeau rouge, noir et blanc de leur pays-- défendaient aussi leur président, affirmant que les accusations selon lesquelles il aurait utilisé des armes chimiques contre son peuple étaient un mensonge.
Ils préféraient pointer du doigt des "terroristes" et acteurs extérieurs.

Sharon Eolis, une Américaine, était tout autant dubitative. "La même chose est arrivée en Irak", a-t-elle souligné, rappelant les affirmations américaines sur les armes de destruction massive, avancées pour l'invasion de l'Irak en 2003. "Je pense que les Etats-Unis n'ont aucun droit d'aller en Syrie".
Robert Shainwald, professeur à la retraite, était également contre toute intervention américaine: "Je ne veux pas que ce pays se lance dans une nouvelle guerre. Les gens sont toujours perdants, des deux côtés".
A l'écart des manifestants, Jose Martinez, déguisé pour les touristes en Spiderman, avait un avis différent, lançant à l'adresse des dirigeants de son pays: "Allez-y. Des gens meurent là-bas, ils n'ont pas le pouvoir d'arrêter ça".
Une rue plus loin, des supporteurs de l'opposition syrienne étaient eux aussi venus manifester, scandant: "Assad est un terroriste, Assad c'est Hitler".

Nezar Yabroudi, un chauffeur originaire de Damas, portait un panneau avec des photos de centaines d'enfants morts dans les attaques chimiques sur lequel était écrit: "M. le président, avez-vous besoin d'autres preuves?"
La Maison Blanche a affirmé jeudi que Barack Obama prendrait sa décision concernant la Syrie selon les intérêts des Etats-Unis, après le rejet par le Parlement britannique d'une motion sur une intervention contre Damas.
 
 

La dangereuse mission des treize experts en Syrie

Y a-t-il eu ou non utilisation d’armes chimiques par Assad ? Pour le savoir, les scientifiques de l’ONU ont mené une mission risquée qui s’achèvera ce vendredi soir.

Ava Djamshidi

 
 


Damas (Syrie), hier. Les enquêteurs de l’ONU collectent des échantillons d’objets, de vêtements, mais aussi des cheveux et du sang sur des sites susceptibles d’avoir été touchés par des attaques chimiques.
Damas (Syrie), hier. Les enquêteurs de l’ONU collectent des échantillons d’objets, de vêtements, mais aussi des cheveux et du sang sur des sites susceptibles d’avoir été touchés par des attaques chimiques. | (Reuters.)
 
Dans leurs éprouvettes, la possibilité d’une guerre. Avec leurs masques à gaz et leurs équipements de protection, treize enquêteurs de l’ONU continuent de traquer en Syrie les preuves de l’utilisation d’armes chimiques. Depuis le 18 août, les trois sites sur lesquels ils ont été mandatés sont passés au peigne fin par ces inspecteurs.                                        
 
Ils y prélèvent des bouts d’objets ou de vêtements susceptibles d’avoir été contaminés, des échantillons humains aussi, comme des cheveux, du sang et de l’urine qu’ils collectent méticuleusement. Sans oublier des témoignages de survivants.

Aujourd’hui encore, cette équipe composée de scientifiques de l’Organisation pour l’interdiction des chimiques, de médecins de l’Organisation mondiale de la et d’un expert du département de sécurité de l’ONU va poursuivre ses investigations. Ils officient sous la houlette du Suédois Akke Sellström. Ce scientifique de 65 ans était déjà parti sur le terrain, en 2002, dans le cadre de la commission des Nations unies chargée d’enquêter sur les armes de destruction massive dans l’Irak de . Lui et ses experts quitteront Damas dès demain pour rejoindre La Haye (Pays-Bas), où leurs échantillons seront expertisés. Les premiers résultats devraient être connus à leur retour, mais il leur faudra plusieurs jours pour procéder à des analyses complètes.

Pris pour cible par des snipers

La mission de ces enquêteurs est hautement sensible : les analyses des échantillons sont censées démontrer formellement que des attaques toxiques ont été menées contre le peuple syrien. Ils pourraient ainsi apporter la preuve que la « ligne rouge » brandie par Barack Obama et ses alliés occidentaux a bel et bien été franchie… et justifier, à défaut d’obtenir le feu vert de l’ONU, le déclenchement de frappes punitives contre le régime de Damas, même si les experts onusiens n’ont pas de mandat pour déterminer qui est responsable de ces attaques. « Le stock des armes chimiques se trouve entre les mains du régime, relève toutefois un officiel français. Si les échantillons rapportés ne donnent pas la preuve de l’auteur, les résultats permettront d’apporter une très forte présomption. Et plusieurs pays ont réalisé leurs propres prélèvements avec leurs propres analyses, et en ont tiré les conclusions nécessaires. »

Dans ce contexte, la tension qui accompagne leur mission reste extrême. Leur tâche n’en est que plus dangereuse. Trois jours après leur arrivée en Syrie, dans un secteur aux mains des insurgés, en banlieue de Damas, une nouvelle attaque chimique aurait fait des centaines de morts (1300 selon l’opposition) à la Ghouta. Lundi, alors que les enquêteurs se rendaient vers ce site, ils ont été pris pour cible par des snipers et contraints d’interrompre brièvement leur mission. Les insurgés et le président syrien se sont mutuellement accusés d’être à l’origine des tirs. Le travail de fourmi des enquêteurs n’a pu reprendre que mercredi. Il s’achèvera ce soir. Une dernière ligne droite avant de remettre leur rapport à Ban Ki-moon. Ses conclusions pourraient changer l’avenir de toute la région.






 

SYRIE. Les hackers à l'assaut de Damas

Des dizaines de sites gouvernementaux syriens sont piratés. Les hackers ont la part belle dans le conflit syrien.


Dans ce café internet de Taiyuan, dans la province chinoise de Shanxi, la police chinoise a procédé à l'arrestation en janvier 2010 de hackers qui formaient de nouvelles recrues par milliers. (AP/SIPA)
C'est une guerre incontrôlable dans un monde sans frontière. Une bataille faite de coups de main, de harcèlements. Les Etats-Unis et la France réfléchissent aux contours d'une intervention punitive contre le régime de Bachar al-Assad après l'attaque chimique de la Ghouta le 21 août dernier. Mais déjà, de vraies représailles ont débuté. Et celles-ci sont virtuelles.
Les cybercombattants qui mènent ces représailles sont en roue libre, loin des réflexions de la guerre conventionnelle. Hacktivistes en tout genre, ils s'immiscent dans le conflit syrien. Leurs objectifs ? Embarrasser le régime en place, faire valoir leurs causes ou encore perturber les activités des forces pro-Assad.

Damas face à une cyber-guérilla

Présent depuis le début du conflit, le groupe de hackers Anonymous a repris du service ces derniers mois. Régulièrement, la nébuleuse de cyberactivistes relance l'opération #OpSyria, une campagne de piratage du gouvernement syrien. Une cyber-guérilla.
Dans la nuit de jeudi 29 août à vendredi, plusieurs comptes Twitter affiliés aux Anonymous affirment avoir piraté des sites gouvernementaux syriens. Un groupe de hackers assure avoir pris le contrôle du ministère de l'énergie, de la poste, de l'Agence de développement ou encore de l'Agence de télécommunication syrienne.
Le site de l'agence de presse syrienne Sana (Syrian Arab News Agency) en anglais, en français et les pages en arabe et le site de la ville d'Alep sont toujours inaccessibles vendredi 30 août au matin comme a pu le constater "Le Nouvel Observateur". Seule la page d'accueil en arabe est encore accessible.



Les hackers ont aussi publié l'identité d'un des membres présumé de l'"Armée électronique syrienne" après la cyberattaque contre le "New York Times" et Twitter : un certain Ali Farha, de nationalité syrienne, qui habiterait à Drums dans l'Etat de Pennsylvanie aux... Etats-Unis.
Un autre groupe de pirates a récupéré les prénoms, les noms, les identifiants, les adresses e-mails et les mots de passe des employés de la Commission des recherches scientifiques syriennes.
De l'aveu d'un des membres d'Anonymous, interrogé par le site spécialisé Vice, le conflit entre le groupe d'hacktivistes et les pro-Assad est épuisant. "Il s'agit d'une cyberguerre, ils attaquent nos actifs, nous attaquons les leurs. Ils ont leurs victoires et des défaites spectaculaires, nous avons les nôtres. Pour être honnête, la guerre dure depuis si longtemps maintenant que vous pourriez probablement écrire un livre si vous étiez au courant de tout."

"C'est ma petite contribution à leur lutte"

Silencieux de nature, certains de ces hacktivistes sortent de l'ombre pour parler de leur combat. C'est le cas d'un certain "Oliver Tucket", un américain, ancien hacker qui a repris du service et qui s'est confié au "Washington Post". Contacté par "Le Nouvel Observateur" via son compte Twitter, "Oliver Tucket", un pseudonyme, n'a pas répondu à nos demandes d'informations.
"Oliver Tucket" explique avoir renoué avec ses anciennes activités il y a quelques mois, alors que les rumeurs sur l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien se faisaient plus forte. Il estime que c'est sa manière de participer au conflit et de soutenir les rebelles. Ses compétences sont ses "seuls outils pour agir contre les régimes répressifs". "C'est ma petite contribution à leur lutte."
"Oliver Tucket" assure avoir réussi à prendre le contrôle du domaine syrgov.sy samedi dernier. Le site, qui héberge une page de connexion pour accéder à une boîte e-mails du gouvernement syrien, a alors commencé à pointer alternativement vers le blog américain conservateur Drudge Report et vers un portail internet du gouvernement israélien. Le site est toujours perturbé à l'heure où nous écrivons ces lignes.
"Oliver Tucket" affirme avoir également changé le serveur de messagerie associé au nom de domaine syrgov.sy et l'avoir redirigé vers mail.navy.cn, le serveur d'e-mails de la marine chinoise.
Afin de prouver ses actes, Oliver Tucket a fournis au "Washington Post" deux documents. Le premier est une revue en langue arabe des vulnérabilités des sites internet syriens identifiées par le Centre de sécurité des services réseau syrien début 2013. Le second est contient une carte du réseau interne de la Syrian Telecommunications Establishment et les mots de passe de ses employés.
"Le gouvernement syrien n'a jamais été bon pour sécuriser son réseau", note le "Washington Post". Pour "Oliver Tucket", il est évident que les Syriens "ne prennent pas leur sécurité au sérieux" et "n'ont aucune idée de ce qui se passe sur leurs réseaux". Selon le hacker, la majorité des communications n'est pas chiffrée. Une vraie mine d'or.






Egypte: les pro-Morsi veulent à nouveau manifester en dépit de la répression

Les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l'armée ont encore appelé à manifester vendredi en Egypte mais leur capacité à mobiliser a été réduite à néant par deux semaines de répression sanglante et l'arrestation des dirigeants des Frères musulmans.

                            
Photographe : Gianluigi Guercia :: L'un des dirigeants de la confrérie islamiste Magdy Karkar lors d'une conférence de presse le 29 août 2013 au Caire La confrérie islamiste a subi un nouveau coup dur jeudi avec l'interpellation d'un de ses derniers cadres importants encore libre et d'un ex-ministre de M. Morsi.
Premier président élu démocratiquement en Egypte, ce dernier a été destitué et arrêté le 3 juillet par l'armée après que des millions de manifestants eurent réclamé son départ.
Le 14 août, le gouvernement mis en place par l'armée a ordonné la dispersion par la force de tous les rassemblements pro-Morsi, une opération qui a provoqué un bain de sang, en particulier au Caire. Plus d'un millier de personnes ont été tuées en une semaine, des manifestants pour l'essentiel, et plus de 2.000 Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont été arrêtés depuis, dont la quasi-totalité de ses dirigeants.
La chasse aux Frères musulmans se poursuit aux niveaux inférieurs de la hiérarchie, les médias annonçant quotidiennement des arrestations de cadres et de militants locaux dans tout le pays.

Jeudi, Mohamed Beltagi, ancien parlementaire et l'un des derniers leaders encore libre de la confrérie, a été interpellé, selon le ministère de l'Intérieur. Il était l'un des principaux organisateurs des rassemblements pro-Morsi du Caire et l'un des orateurs les plus actifs et les plus virulents des Frères musulmans.                 
M. Beltagi a été arrêté dans une banlieue du Caire en compagnie de Khaled al-Azhari, ministre du Travail du gouvernement de M. Morsi.
Ces arrestations et la répression brutale à partir du 14 août ont décimé les rangs des manifestants islamistes les plus actifs --dont certains avaient pris les armes-- et affaibli considérablement la capacité des Frères musulmans à mobiliser.
Depuis dix jours, les manifestations des pro-Morsi se font rares et ne rassemblent plus que quelques centaines de personnes la semaine, quelques milliers le vendredi alors que les Frères musulmans mobilisaient des centaines de milliers avant le 14 août.
La direction de la confrérie qui avait remporté haut la main les législatives de 2012 a été décapité après le 14 août avec l'arrestation de son Guide suprême, Mohamed Badie, et de ses deux adjoints, dont le procès, pour incitation au meurtre s'est ouvert le 25 août pour être immédiatement ajourné au 29 octobre.
Les partisans de M. Morsi ont pourtant appelé à nouveau à manifester "par millions" contre le "coup d'Etat militaire" après la grande prière du vendredi.
En face, le gouvernement intérimaire a réitéré son autorisation aux soldats et policiers qui quadrillent Le Caire et les grandes villes, d'ouvrir le feu sur tout manifestant qui s'en prendrait à des biens publics ou aux forces de l'ordre, une autorisation interprétée de la manière la plus large depuis 15 jours.
"Nous accueillons favorablement les appels à l'apaisement mais nous allons continuer à manifester pacifiquement", a déclaré jeudi dans une conférence de presse Salah Jomaa, l'un des membres de l'Alliance pour la Démocratie et contre le coup d'Etat, composée essentiellement de Frères musulmans.
L'armée était moins présente dans les rues du Caire vendredi qu'il y a une semaine mais les blindés des forces de l'ordre bloquaient les artères principales de la capitale peuplée de plus de 20 millions d'habitants. Le pays est toujours sous le régime de l'état d'urgence depuis le 14 août et un couvre-feu nocturne en vigueur dans les grandes villes de la majeure partie du pays.
L'Alliance contre le coup d'Etat a également publié jeudi un communiqué réitérant ses demandes de libération des détenus islamistes, dont les chefs des Frères musulmans, et réclamé une enquête sur les violences meurtrières qu'elle impute à l'armée et aux forces de l'ordre.
L'Alliance a aussi appelé à l'arrêt des campagnes d'arrestations et à boycotter les journaux, télévisions et les produits de sociétés d'hommes d'affaires "soutenant le coup d'Etat".
Les médias égyptiens privés et publics font bloc autour du gouvernement et l'armée dans ce qu'ils qualifient de "guerre contre le terrorisme".






Colombie : le mouvement de colère des paysans s'intensifie

Le Monde.fr avec AFP

Des milliers de personnes ont manifesté, jeudi 29 août, dans les principales villes de Colombie pour soutenir les paysans qui réclament depuis 11 jours un soutien accru au secteur agricole. De violents heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu à Bogota et Medellin. A Bogota, des cortèges d'ouvriers, d'étudiants, enseignants et travailleurs de santé ont marché jusqu'à la place Bolivar, au centre ville, et ont été dispersés par la police anti-émeute.

Affrontements entre police et manifestants à Medellin, le 29 août.Entre 40 et 50 000 camionneurs se sont joints aux manifestants pour réclamer une baisse des prix des carburants alors que des milliers de petits exploitants miniers se sont regroupés en certains points du pays pour exiger la régularisation de leurs activités. A Medellin, la deuxième ville du pays, la protestation s'est également terminée par des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, et des journalistes ont été pris à partie par la police.

 "LES PAYSANS ONT PLUSIEURS ARGUMENTS ET PROTESTATIONS VALABLES"

Au total, 48 manifestations ont été organisées jeudi dans tout le pays, et 72 barrages entravaient la circulation sur 37 artères de huit régions du pays, selon le ministère de l'intérieur.
Le président, Juan Manuel Santos, qui se bornait jusqu'à présent à vouloir négocier - sans succès - région par région, a officiellement reconnu jeudi que le secteur était en crise et a formulé plusieurs propositions dans une allocution télévisée jeudi matin.
"Les paysans ont plusieurs arguments et protestations valables", a reconnu M. Santos. "Nous avons mis sur la table une série de solutions de court terme", a ajouté le président, évoquant des mesures pour contrôler le prix des intrants et notamment celui des engrais, ainsi que pour freiner l'importation de produits de contrebande.

TRAITÉS DE LIBRE ÉCHANGE CRITIQUÉS

Dans le centre-ville de Bogota, le 29 août.Les paysans colombiens ont lancé le 19 août un mouvement illimité dans l'ensemble du pays. Ils protestent pour réclamer l'établissement de prix planchers pour certains produits ainsi que la baisse des prix des intrants agricoles.
Les petits agriculteurs veulent aussi des garanties en matière d'accès à la terre et de constitution de réserves paysannes, sortes de communautés autonomes, une politique favorable aux petites exploitations, ainsi que de meilleurs services publics dans les campagnes. Ils dénoncent également les traités de libre échange signés par la Colombie, qui selon les paysans ouvrent la voie à un dumping sur les produits importés et empêchent de subventionner les secteurs productifs nationaux.
Depuis le début du mouvement, des heurts sporadiques entre paysans et forces de l'ordre sur les barrages routiers ont fait deux morts (un policier et un manifestant) et quelque 350 blessés, selon des sources concordantes.
 






ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : coup de grisou politique en Chine


 

Zhou Yongkang, l’homme qui a tenu l’appareil policier et sécuritaire chinois pendant dix années, serait sous le coup d’une enquête pour corruption.


 

Nouveau tremblement de terre sur la scène politique chinoise

Zhou Yongkang est célèbre pour sa mainmise, de 2002 à 2012 sur l’appareil policier et de sécurité chinois, mais aussi pour ses liens avec le sulfureux Bo Xilai. - ReutersDans le dernier « SAS » sur la Chine, c’était lui le grand méchant. Zhou Yongkang, l’homme qui a tenu l’appareil policier et sécuritaire chinois, serait-il sur le point de tomber ? La rumeur commençait à circuler, ces derniers jours, à Pékin. Mais d’après le très bien informé quotidien hongkongais « South China Morning Post », c’est désormais certain : ce personnage majeur de la vie politique chinoise ces dernières années serait sous le coup d’une enquête pour corruption. L’article du « South China… » a provoqué une certaine stupeur chez les analystes car Zhou Yongkang était, jusqu’à l’année dernière, l’un des membres du Comité permanent du Bureau politique, l’enceinte suprême du pouvoir chinois. Ce serait la première fois depuis la fin de la Révolution culturelle, il y a près de 40 ans, qu’une telle « pointure » est inquiétée par une enquête. Devant le mutisme des autorités chinoises ce matin, certains optaient pour le scepticisme.
Pourtant, d’après nos informations, le scénario est hautement crédible. Comme l’explique une source proche des milieux politiques à Pékin, « la chute récente de quatre piliers de Petrochina pour des affaires de corruption était le prélude à celle de Zhou ». Zhou Yongkang, qui est célèbre pour sa mainmise, de 2002 à 2012, sur l’appareil policier et de sécurité chinois, mais aussi pour ses liens avec le sulfureux Bo Xilai, destitué en 2012, serait mis en cause pour des actes remontant à la période où il dirigea la province du Sichuan, et pour ses relations étroites avec l’industrie pétrolière. Le vice-directeur général du géant pétrolier Petrochina, Li Huailin, démis de ses fonctions il y a quelques jours dans une affaire de corruption, avait été le secrétaire de Zhou Yongkang. Si l’on ajoute à cela la chute, il y a plusieurs mois déjà, du vice-secrétaire général du Parti pour la province du Sichuan, Li Chuncheng, autre allié de Zhou, il semble clair, a posteriori, que les mailles du filet se sont resserrées autour de Zhou. Politiquement, le geste serait remarquable. En frappant aussi fort, la nouvelle équipe dirigeante chinoise prouverait de manière éclatante que rien ne l’arrêtera dans son combat contre la corruption. Ce que nuance la même source à Pékin : « Zhou n’avait pas énormément d’alliés au plan politique ; sa puissance tenait essentiellement à sa mainmise sur l’appareil de sécurité ». Une mainmise telle que des rumeurs de coup d’Etat organisé par Zhou Yongkang s’étaient même propagées l’année dernière, en pleine affaire Bo Xilai. Cette situation avait fini par exaspérer les autres dirigeants chinois : le nouveau chef de l’appareil de sécurité n’est plus membre du Comité permanent du Bureau politique, ce qui le place hiérarchiquement en-dessous des sept hommes-clés du régime.

Les banques chinoises continuent d’étonner par leur santé

Les grands établissements bancaires chinois, en présentant leurs résultats semestriels, ont encore surpris positivement, avec des profits en nette hausse. Les quatre premières banques ont ainsi affiché des bénéfices en progression de 15% sur un an au deuxième trimestre, à 216 milliards de yuans. Au premier trimestre, la hausse avait été de 11%. Dans les banques plus petites, la situation semble différente, avec une croissance des revenus qui diminue. Les investisseurs semblent pourtant avoir adopté une approche très prudente au sujet des banques chinoises : leur valorisation boursière est particulièrement faible. ICBC et CCB, les première et deuxième banques du pays, s’échangent actuellement à seulement 5,4 fois leurs résultats estimés pour 2013. Le président d’ICBC s’en est plaint, hier, fustigeant le « bruit » que font les commentateurs sur la dette des gouvernements locaux ou les incertitudes liées au développement accéléré des produits de gestion de fortune. De fait, comme l’a rappelé hier encore l’agence Standard & Poor’s, le net ralentissement conjoncturel que connaît aujourd’hui la deuxième économie mondiale pourrait avoir des répercussions sur les institutions financières du pays. Après des années de surinvestissement, plusieurs industries, comme les chantiers navals ou l’énergie solaire, sont dans des situations de surcapacités qui limitent très fortement leur capacité à rembourser leurs emprunts bancaires.

Tokyo prépare le terrain pour une hausse de la taxe sur la consommation

Taro Aso, le ministre japonais des Finances, a estimé ce matin que les dernières statistiques économiques, encourageantes, représentaient un contexte favorable pour procéder à une hausse de la taxe sur la consommation. L’inflation a en effet accéléré, pour atteindre un sommet en cinq ans, tandis que la production industrielle connaissait également un net rebond. « Mises côte à côte, ces données suggèrent que l’économie est sur une tendance haussière », s’est félicité Taro Aso. Depuis leur arrivée au pouvoir, les autorités japonaises ont lancé une nouvelle politique économique. Son premier volet, un relâchement de la politique monétaire et budgétaire, a galvanisé les investisseurs internationaux et poussé à la baisse la devise nationale, le yen. Mais pour tous les analystes, il est clair que cette politique fera long feu si elle n’est pas suivie de réformes structurelles, parmi lesquelles figure une refonte fiscale, dans un Etat parmi les plus endettés du monde développé. C’est la capacité politique du gouvernement conservateur à enclencher cette deuxième phase des réformes qui constituera le véritable test pour sa stratégie économique. Taro Aso a d’ailleurs prévenu qu’en cas d’échec à augmenter la taxe sur la consommation, le Japon risquerait de faire passer le message qu’il n’a pas l’intention d’assainir sa situation budgétaire, ce qui pourrait faire chuter la valeur des actions et des obligations gouvernementales.






Montebourg se dévoile, Ghosn sans Tavares, la viande de cheval, Moscovici : la revue de presse de l'industrie

Par     
Arnaud Montebourg se lâche dans une interview accordée à M, le magazine du Monde. En se séparant de son numéro 2, Carlos Ghosn "réaffirme son leadership" chez  Renault à lire dans Les Echos. France Info revient sur un nouveau scandale de la viande de cheval. Enfin, Pierre Moscovici tente de rassurer les patrons réunis à l'université du Medef. Tous ces titres sont à retrouver dans la revue de presse de l'industrie de ce vendredi 30 août.
L'interview vérité d'Arnaud Montebourg
Dans une interview accordée à M, le magazine du Monde, à paraître ce samedi 31 août et dont Le Lab d'Europe 1 s'est procuré des extraits croustillants, Arnaud Montebourg n'hésite pas à afficher ses ambitions : "J'en ai marre des élections, je ne me représenterai pas. Après le ministère, j'arrête la politique, en tout cas comme une carrière", indique le ministre du Redressement productif. Puis il ajoute : "La présidentielle est la seule élection à laquelle j'envisage de me représenter un jour". François Hollande est prévenu.

Arnaud Montebourg revient en outre sur sa relation tumultueuse avec Jean-Marc Ayrault, disant l'avoir déjà "engueulé". Il adresse également un message clair à son "camarade" de Bercy, Pierre Moscovici : "Il y a deux patrons à Bercy. On a reconstitué un ministère de l'industrie. Il ne faut pas laisser l'économie à la direction du Trésor, il faudra qu'il s'y fasse".
Sur le conflit avec le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, le ministre se lâche : "Mittal, je lui en ai mis une; depuis, il fait moins le malin." Les instances européennes en prennent également pour leur grade : "Bruxelles ? Des connards !"
Enfin, et plus léger, Arnaud Montebourg confie le surnom dont certains l'affublent : "Je ne sais pas si je peux le dire, c'est un peu sexuel, mais parfois on m'appelle le ministre du dressement reproductif".
Carlos Ghosn, seul maître à bord
Renault a annoncé ce jeudi 29 août le départ de son directeur général délégué aux opérations, Carlos Tavares. A l'origine de cette décision, officiellement prise "d'un commun accord", une interview accordée le 14 août dernier par le numéro 2 de la marque au losange dans laquelle ce dernier affichait ses ambitions, à savoir diriger un jour un groupe automobile, et pourquoi pas de l'autre côté de l'Atlantique.

Les Echos reviennent ce matin sur "les dessous de la reprise en main de Ghosn". "Avec cette décision, Carlos Ghosn apparaît plus que jamais comme le seul maître à bord chez Renault", souligne le journal économique, pour qui Carlos Tavares manquait de perspectives alors que Renault prépare une évolution de la gouvernance de l''alliance Renault-Nissan. Mais "Carlos Tavares n'aurait reçu aucun signal montrant que son PDG était prêt à lui laisser davantage de responsabilités", indique l'article des Echos.
 La viande de cheval, le retour
Un trafic de viande de cheval a été mis au jour dans l'Est de la France, a-t-on appris hier. L'ampleur de la fraude, pilotée par un réseau mafieux belge, n'est pas encore connue.
France Info revient ce matin sur cette actualité, quelques mois après le scandale des plats préparés qui contenaient du cheval en lieu et place du boeuf. Pas de danger pour la santé mais des chevaux commercialisés alors qu'ils sont tout de même impropres à la consommation humaine : un réseau mafieux belge serait ainsi parvenu "à contourner frauduleusement notre réglementation sanitaire" en rachetant à des centres équestres ou des particuliers de chevaux de selle pour les faire abattre après avoir falsifié leurs carnets de santé, explique le reportage de France Info.


Moscovici face au "ras-le-bol fiscal" des patrons
A la une du Figaro : "Entreprises : le gouvernement fait miroiter une baisse des charges". Le journal revient sur l'opération séduction de Pierre Moscovici, la veille lors de l'université d'été du Medef.
Face à un public de patrons en colère pour le moins "hostile",  le ministre de l'Économie "a réussi l'exploit de se faire… applaudir à plusieurs reprises", souligne le Figaro. Il faut dire que "le numéro 4 du gouvernement a sorti l'artillerie lourde", écrit le journal, qui évoque les perspectives abordées par le ministre d'une baisse des dépenses publiques et du coût du travail et du non-relèvement de la taxe sur les dividendes. Des arguments qui ont fait mouche même si le patron des patrons, Pierre Gattaz, reste lui "encore très énervé de s'être 'fait berner lundi par le premier ministre'".

 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 

JUSTICE ? 

Trafic de viande de chevaux de selle : enquête ouverte

         
Par Lucas Roxo, Clément Lacaton       
Un nouveau trafic de viande de cheval a été découvert à l'Est de la France. Charles Platiau © Reuters

Après l'affaire Spanghero, un nouveau scandale de trafic de viande a été découvert dans l'Est de la France. Il ne s'agit pas de viande de cheval vendue comme de la viande de boeuf, mais de chevaux commercialisés alors qu'ils sont impropres à la consommation humaine. Même s'il n'y aurait aucun risque pour la santé, une enquête a été lancée. 

Le gouvernement français avait décidé, en février, de mettre la filière viande "sous surveillance", après le scandale autour de la viande de cheval, présente de manière cachée dans différents plats grâce à un étiquettage frauduleux.
►►► Le gouvernement veut plus d'étiquetage sur les plats cuisinés et des contrôles renforcés
Cela n'a pas suffi, visiblement, pusique le ministère de l'Agriculture a annoncé qu'une enquête était en cours après la découverte d'un trafic de chevaux de selles écoulés illicitement dans l'alimentation humaine. 
C'est "un réseau mafieux belge" qui serait parvenu "à contourner frauduleusement notre réglementation sanitaire" en rachetant à des centres équestres ou des particuliers de chevaux de selle pour les faire abattre après avoir falsifié leurs carnets de santé. 


De la viande impropre à la consommation 

Cette fraude, révélée par un centre équestre des Ardennes, qui a porté painte, a été confirmée par la Coordination rurale et la FNEPE (Fédération nationale des éleveurs professionnels d'équidés). Elle a été repérée notamment dans l'est de la France, dans un abattoir d'Alès (Gard).
Cette fois-ci, il ne s'agit pas de viande de cheval vendue comme si c'était du boeuf, mais bien de viande de cheval impropre à la consommation. Le problème vient en effet de la provenance de la viande : les chevaux de selle.

Des chevaux bourrés de médicaments

En réalité, des chevaux de selle, autrement dit des chevaux de course ou de promenade sont potentiellement "impropres à la consommation", compte tenu des médicaments qu'ils reçoivent : des antibiotiques, des antiinflammatoires qui ne sont pas destinés à la consommation humaine.
Selon une source proche de l'enquête, la viande incriminée a déjà été commercialisée dans l'Est de la France, et cela depuis plusieurs mois. Pas de danger immédiat pour la santé; les traces sont infimes. En revanche on est bien en dehors de la réglementation.
►►► Du pré à l'assiette, le parcours de la viande en France

Falsification des carnets de santé

Mais les trafiquants ont réussi à contourner les règles sanitaires françaises en falsifiant les carnets de santé des chevaux en Belgique, avant de les abattre en France.


Selon des professionnels du secteur, le "réseau" de fraudeurs rachetait les chevaux à des centres équestres ou des particuliers, leur faisant miroiter une "retraite paisible". Ils les emmenaient alors en Belgique pour les immatriculer différemment. Ils revenaient par la suite dans des abattoirs français, notamment à Alès dans le Gard.
"De la viande impropre à la consommation humaine a été mise dans le circuit"
(Jacques Largeron, président de la Fédération nationale des éleveurs professionnels d'équidés)
Jessica Stark, porte-parole de World Horse Welfare, expliquait dans le journal Le Monde les raisons de la supercherie : "Incinérer un cheval coûte de l'argent. En faire de la viande rapporte quelques centaines d'euros". 
Contacté, le ministère de l'Agriculture a annoncé qu'une enquête avait été ouverte, mais n'a pas souhaité préciser si elle avait été lancée avant ou après les révélations. Pour l'instant, il est  impossible de connaître l'ampleur du trafic. Des abattoirs des départements de l'Hérault et du Nord pourraient aussi être concernés.





 

Réforme pénale: l’exécutif tranche l’épineux dossier   


Manuel Valls et Christiane Taubira le 27 août 2013 à l'Elysée
Manuel Valls et Christiane Taubira le 27 août 2013 à l'Elysée (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)

 
Par AFP
Libération                            
L’exécutif tranche ce vendredi l’épineux dossier de la réforme pénale, qui a donné lieu à un clash public entre Christiane Taubira et Manuel Valls et dont la droite dénonce par avance le «laxisme».
Les derniers arbitrages doivent être rendus lors d’une réunion à l’Élysée rassemblant autour de François Hollande le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et les ministres de l’Intérieur et de la Justice.
Le dossier a empoisonné une bonne partie du mois d’août, après la fuite dans Le Monde d’une lettre de Manuel Valls en appelant au président pour trancher les «désaccords» avec sa collègue sur ce texte politiquement «sensible», à moins d’un an des élections municipales et européennes.
Certains principes semblent acquis pour cette réforme censée désengorger les prisons, qui battent régulièrement des records de surpopulation, tout en luttant contre la récidive.
C’est le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault qui les a annoncés, semblant reprendre le dossier en main et rappelant ses ministres à l’ordre : pas de «peines automatiques» - concrétisant la promesse de campagne du président François Hollande de supprimer les peines plancher instaurées en 2007 sous Nicolas Sarkozy - mais pas non plus d’aménagement automatique des peines, comme l’avait recommandé la «conférence de consensus» chargée de préparer la réforme.
Pour autant, le Premier ministre a confirmé que le projet viserait à un meilleur accompagnement des fins de peine, soulignant que les sorties «sèches», sans aucune mesure de contrôle ou de suivi, représentent actuellement 80% des libérations, ce qui a des «conséquences sur la récidive».
Moyens supplémentaires
Mme Taubira, qui avait reçu le soutien appuyé des ministres écologistes dans son affrontement avec son collègue de l’Intérieur, dont l’activisme estival a agacé jusqu’au sein du gouvernement, a de son côté annoncé la semaine dernière à l’université d’été du PS la création d’une «contrainte pénale», peine de probation distincte de la prison uniquement pour les délits passibles de cinq années de prison au maximum.
M. Ayrault n’a toutefois pas confirmé le lendemain la mise en œuvre de cette mesure phare proposée par la «conférence de consensus», à laquelle M. Hollande s’était déclaré favorable en janvier dernier.
L’éventualité de libérations d’office avait hérissé les syndicats de policiers, tout comme l’USM, principal syndicat de magistrats, opposé aux peines plancher mais qui dénonçait le remplacement d’un automatisme par un autre.
Sur la gauche, le Syndicat de la magistrature redoute lui que les arbitrages ne débouchent sur un texte «vidé de sa substance», selon Françoise Martres, sa présidente.
Les syndicats sont convoqués lundi à la Chancellerie pour une phase de concertation, jugée «insatisfaisante car après les arbitrages» par Christophe Régnard, président de l’USM.
Tous les syndicats se retrouvent pour souligner que la réforme suppose des moyens supplémentaires pour les services de probation et d’insertion. Mme Taubira répond avoir annoncé la création de 300 postes, pas assez selon les organisations professionnelles.
Matignon a évoqué une présentation du texte en Conseil des ministres en septembre ou octobre. Il ne figure par contre pas au calendrier parlementaire de la fin 2013. Et beaucoup de familiers du dossier parient sur un report de son examen à après les prochaines échéances électorales.
D’autant que l’opposition a déjà entamé un procès en «laxisme» de la réforme de Mme Taubira, une de ses cibles préférées, donnant le ton du futur débat.
«L’Institut pour la justice» a de son côté annoncé jeudi une pétition en ligne demandant à M. Hollande «d’abandonner ce projet irresponsable». Cette «association de citoyens, de victimes et d’experts pour une justice plus protectrice des citoyens», affirmait avoir recueilli plus de 100.000 signatures en 24 heures.


Réforme pénale : ultime réunion d'arbitrage à l'Elysée         

Par Elodie Gueguen       

Manuel Valls et Christiane Taubira ont rendez-vous ce vendredi à l'Elysée © Reuters - Philippe Laurenson

François Hollande réunit ce vendredi matin Christiane Taubira, Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault pour trancher les désaccords entre la Chancellerie et la place Beauvau sur cette réforme. Pour la garde des Sceaux : l'objectif de la future réforme est de désengorger les prisons et de lutter contre la récidive. Elle aurait mis sa démission dans la balance.

La polémique Valls-Taubira sur la réforme pénale a occupé l'actualité politique avec ses multiples rebondissements depuis la mi-août. Le dernier en date, le 24 août, à l'université d'été du PS, l'annonce par Christiane Taubira - sans l'autorisation de Matignon – de la création d'une "peine de probation" qui s'effectuerait hors prison.
Mais pas question pour Matignon de parler de "peine de probation", le sujet est politiquement sensible, et pour éviter les procès en laxisme, c'est l'expression "contraintes pénales" qui sera retenue.
Reste que le résultat sera le même. Il s'agit de donner la possibilité aux juges de prononcer une peine distincte de l'incarcération pour ses délits punissable de 5 ans de prison  maximum. Cette  peine pourrait allier  des travaux d'intérêt général, l'injonction de soin pour le condamné, et dans certains cas le port du bracelet électronique.

La garde des Sceaux pourrait démissionner

Christiane Taubira a fait de l'alternative à la prison son cheval de bataille. En privé elle aurait été jusqu'à évoquer son départ du gouvernement si elle n'obtenait pas gain de cause. Elle ne veut pas laisser son nom sur une réforme qu'elle n'assumerait pas confie l'un de ses proches. Lors de cette ultime réunion, François Hollande devrait chercher à faire la synthèse entre les désirs de Taubira et les réticences de Valls.
On s'attend à un texte mi-chèvre mi-chou souffle un parlementaire de la majorité pour qui cette polémique de l'été a complètement pourri un débat pourtant nécessaire.






Réforme pénale : Ayrault tranche en faveur de Taubira


Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est exprimé à l'issue de la réunion sur un dossier qui a empoisonné une bonne partie du mois d'août.

Jean-Marc Ayrault sur le perron de Matignon, le 13 mai 2013. (MARTIN BUREAU/AFP)
Jean-Marc Ayrault sur le perron de Matignon, le 13 mai 2013. (MARTIN BUREAU/AFP)

La "politique de l'affichage et du laxisme est terminée", a déclaré Jean-Marc Ayrault vendredi 30 août à l'issue de la réunion d'arbitrage sur la réforme pénale présidée par François Hollande, en présence des ministres de la Justice Christiane Taubira et de l'Intérieur Manuel Valls. 
Au terme d'un été marqué par les différends entre les deux ministres concernés, le Premier ministre a tranché en faveur de la première, annonçant : 
- la création d'une peine de probation
Il s'agit de la mesure phare du projet de Christiane Taubira. Dans une interview au "Monde" ce vendredi, François Hollande avait déjà annoncé quelques heures tôt la création de cette nouvelle peine de "contrainte pénale permettant le contrôle du condamné sans incarcération". 
- la suppression des peines plancher
Le gouvernement Jean-Marc Ayrault concrétise la promesse de campagne de François Hollande de supprimer ces peines, instaurées en 2007 sous Nicolas Sarkozy.
- la fin d'une "mesure laxiste" du gouvernement précédent
Le texte, a aussi précisé le Premier ministre, "reviendra également sur des mesures laxistes votées par la précédente majorité". "La possibilité qui était donnée aux juges d'aménager les peines de moins de deux ans sera ramenée à un an pour les primo-délinquants et à six mois pour les récidivistes".
- le renforcement du nombre de places de prison et du suivi
Pour faire taire les critiques de laxisme de la droite, le Premier ministre a précisé que le gouvernement allait "amplifier le renforcement des personnels de suivi et la construction de places de prison". Il a annoncé que "6.500 nouvelles places de prisons seront disponibles entre 2014 et 2016."
Le projet de loi met également en place un nouveau dispositif de "libération sous contrainte pour un retour progressif et encadré à la liberté." Il a indiqué sa volonté de supprimer "les sorties sèches" afin de favoriser le suivi des délinquants. Ces sorties sans aucune mesure de contrôle ou de suivi représentent actuellement 80% des libérations, ce qui a des "conséquences sur la récidive".

Désaccords entre Valls et Taubira

Ce dossier a empoisonné une bonne partie du mois d'août, après la fuite dans "Le Monde" d'une lettre de Manuel Valls en appelant au président pour trancher les "désaccords" avec sa collègue sur ce texte politiquement "sensible", à moins d'un an des élections municipales et européennes.
Venu à pied de la place Beauvau voisine, Manuel Valls a déclaré à la presse qui l'interrogeait : "Nous avons besoin non pas de débats idéologiques, nous avons besoin d'efficacité", une "efficacité que nous devons aux Français pour lutter contre la récidive et la délinquance".
"Nous devons être impitoyables à l'égard des récidivistes, donc il faut des mesures de prison, de probation, selon les délits, qui soient efficaces", a-t-il développé. "Les Français veulent une chaîne pénale qui fonctionne, qui permette d'éviter la récidive", a insisté le ministre de l'Intérieur. 
 
 
 
 
 
 

JPMorgan lance une enquête interne pour corruption en Chine

Le Monde.fr avec AFP
La première banque américaine, JPMorgan Chase, a lancé une enquête interne sur des soupçons de corruption en Asie, en particulier sur des recrutements d'enfants de dirigeants chinois dans le but d'obtenir des contrats, affime jeudi 29 août le Wall Street Journal. Un groupe chargé de faire la lumière sur ces accusations a été formé à la suite d'une enquête lancée par la Commission américaine des opérations de Bourse (SEC), ajoute le quotidien financier, citant des sources proches du dossier.
Les régulateurs américains s'intéressent en particulier aux recrutements de Tang Xiaoning, fils du président du groupe financier China Everbright Group, contrôlé par l'Etat, et de Zhang Xixi, fille d'un responsable des chemins de fer chinois (China Railway Group). La SEC essaie de savoir si leur embauche pourrait avoir aidé la banque à décrocher des contrats avec ces deux organisations, selon une source du quotidien.
Une porte-parole de JPMorgan Chase n'a pas fait de commentaires sur ces informations. JPMorgan a plus de 30 000 employés en Asie et quelques centaines d'entre eux travaillent en banque d'investissement.
 
 
 
 
 
 

A Guantanamo, on l’appelait le «Français»: Hadjarab rapatrié en Algérie

Un détenu de Guantanamo entouré de surveillants, le 30 mars 2010
Un détenu de Guantanamo entouré de surveillants, le 30 mars 2010 (Photo Paul J. Richards. AFP)
                                                         
Libération
A Guantanamo, on l’appelait le «Français». Nabil Hadjarab, 34 ans, l’un des deux détenus de Guantanamo rapatriés jeudi en Algérie de la prison de Guantanamo, est arrivé tout bébé en France, où il a grandi et où se trouve toute sa famille.
«Je veux vivre, libre, avec ma famille en France». C’est ce qu’avait écrit Nabil Hadjarab, via son avocate, pour justifier sa grève de la faim.
Après plus de onze ans de détention à Guantanamo, sans inculpation ni procès, le jeune Algérien est arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi en Algérie, où il se trouve pour l’instant en détention.
Il a passé dans ce pays quelques années de son adolescence mais n’y a plus d’attache familiale.
Dans la prison américaine, on l’appelait le «Français». Milton, un bibliothécaire du camp de détention, confiait récemment à l’AFP garder pour lui les magazines de football, son sport favori, «Onze», «France Football» ou «Planète Foot».
«C’est le seul» à parler français, «il est toujours le premier à poser ses mains» sur ces magazines, ajoutait Milton, qui n’a pas souhaité divulguer son nom de famille.
Arrivé à l’âge de six mois en France d’un père qui avait combattu pour la France pendant la guerre d’Algérie, le jeune homme, qui a passé en juillet son 34e anniversaire dans les geôles de Guantanamo, a sept demi-frères et soeurs, tous français, selon la biographie de Reprieve, l’organisation britannique qui se chargeait de sa défense depuis 2007.
Né d’un second mariage, il a vécu l’essentiel de son enfance dans la région lyonnaise dans une famille d’accueil. Il est le seul de sa famille à ne pas avoir la nationalité française.
Nabil Hadjarab a attendu à Londres --où il se serait radicalisé selon les Etats-Unis-- que sa situation soit régularisée, en 2001, avant de se rendre en Afghanistan, où il a été arrêté à l’âge de 22 ans et vendu aux Etats-Unis, en échange d’une prime, lors de l’intervention américaine suivant les attentats du 11-Septembre.
«Nabil est arrivé en Algérie affaibli par sa grève de la faim, mais il est plein d’espoir pour l’avenir», a écrit jeudi son avocate Codi Crider. «Il est reconnaissant aux Algériens de l’avoir accepté, même s’il rêve de rejoindre un jour sa famille qui l’attend en France».
L’association française ACAT, Action des Chrétiens contre la Torture, qui s’occupe aussi de son cas depuis 2010, a dit espérer que «Nabil, qui a déjà passé plus d’un tiers de sa vie en détention malgré l’absence d’inculpation ou de condamnation, aura bientôt la possibilité de rejoindre ses proches en France».
Une pétition, lancée par son oncle français, qui le soutient depuis la mort de son père, a recueilli plus de 18.000 signatures pour demander son retour en France.
«Je suis citoyen français, plusieurs membres de notre famille ont servi dans l’armée française et tous les proches de Nabil vivent en France. Nous demandons l’aide du gouvernement français pour que mon neveu Nabil soit libéré et rentre dans le pays qu’il aime et dans lequel il a grandi: la France», a imploré son oncle Ahmad Hadjarab.
Le jeune Algérien faisait partie des 86 des 166 détenus de Guantanamo pouvant être rapatriés ou accueillis dans un pays tiers. Il en reste désormais 84 (sur 164), qui n’ont donc été ni inculpés ni jugés, faute d’éléments à charge.
Un bureau américain de révision des situations des détenus avait, dès 2007, recommandé son transfèrement mais Nabil Hadjarab est resté emprisonné depuis, sur des soupçons d’appartenance à Al-Qaïda.
Engagé il y a six mois dans une grève de la faim sans-précédent des hommes contestant leur détention, Nabil Hadjarab comptait parmi les prisonniers nourris de force par les autorités de Guantanamo, et avait engagé, sans succès, un recours judiciaire pour interdire cette procédure.
«J’envisagerai de manger à nouveau lorsque je verrai des gens quitter cet endroit. Pas avant», écrivait-il récemment.






Etats-Unis : le condamné à mort Hank Skinner à trois cheveux d'être disculpé

                

Des tests ADN menés sur trois cheveux devraient permettre, selon ses avocats jeudi, de disculper le prisonnier américain Hank Skinner, dans le couloir de la mort du Texas (sud) depuis vingt ans pour un triple meurtre qu'il nie avoir commis. Des tests ADN menés sur trois cheveux pourraient permettre de disculper le prisonnier américain Hank Skinner, selon ses avocats. Hank Skinner, marié à une Française,  est dans le couloir de la du Texas depuis vingt ans pour un triple qu'il nie avoir commis.                                        
Henry «Hank» Skinner, 51 ans, est enfermé pour les , le 31 décembre 1993, de sa compagne d'alors, Twila Busby et des deux fils de celle-ci. Après une bataille acharnée pour prouver son innocence avec des tests ADN, quatre cheveux retrouvés dans la main de la jeune femme avaient été soumis à des analyses génétiques.

Selon les avocats du condamnés, les tests montrent que la personne à qui appartiennent trois des quatre cheveux a un lien maternel avec chacune des trois victimes. Ils attestent ainsi de «l'implication de Robert Donnell», l'oncle maternel de Twila Busby, qui avait été vu en train de «harceler» la jeune femme, moins d'une heure avant que celle-ci ne soit tuée, expliquent les avocats Robert Owen et Douglas Robinson dans un document judiciaire. Une première série de résultats avait déjà montré la présence d'une tierce personne, mais son identité n'a pas été établie. A la lumière des résultats rendus publics jeudi par un laboratoire privé de Virginie, «les doutes sur la culpabilité de M. Skinner sont bien trop importants pour le laisser être exécuté», ont estimé les défenseurs.

Le procureur n'est pas de cet avis

Pour le procureur du Texas, au contraire, «ces résultats continuent à montrer le lien entre Hank Skinner et sa culpabilité dans le meurtre de Twila Busby». «Les trois cheveux pourraient appartenir à Twila Busby et ses deux fils, et le quatrième à Hank Skinner», précise Jerry Strickland, directeur de la communication du bureau du procureur, dénonçant des «tactiques continuelles» de la défense visant à «retarder» la procédure. «Cette nouvelle série de tests ne fait rien d'autre que de justifier (l'implication de) Hank Skinner dans le meurtre», ajoute M. Strickland.

Certes, les trois cheveux en question peuvent appartenir aux victimes, notent les avocats, mais un examen visuel au microscope, qu'ils joignent à leur document, écarte formellement cette hypothèse.

D'autres circonstances renforcent, selon eux, la thèse de la culpabilité de l'oncle de la jeune femme, aujourd'hui décédé: M. Donnell était un homme violent avec sa femme, il n'avait pas montré la moindre émotion à l'annonce de la mort de sa nièce et des deux fils de celle-ci, il avait été vu en train de nettoyer sa voiture deux jours après les meurtres, et il a été identifié comme le propriétaire d'un coupe-vent retrouvé ensanglanté près du corps de Twila Busby et qui a depuis disparu.

Le quatrième cheveu testé appartient bien à Hank Skinner, mais ses avocats soutiennent que le prisonnier vivait dans cette maison et que ses cheveux pouvaient parfaitement se retrouver sur le sol. La première série de tests montrait également que son ADN était présent sur l'arme du crime, conduisant l'Etat du Texas à assurer que sa procédure contre Skinner se trouvait «renforcée». Hank Skinner avait souligné que, vivant sous le même toit, il touchait tous les jours ce couteau et que la paume de sa main, blessée précédemment, était mal cicatrisée, expliquant la présence de son ADN dans la maison et sur le couteau.

Hank Skinner a échappé par deux fois à la dernière minute à une exécution. Il n'a jamais nié avoir été sur les lieux du crime, mais il affirme avoir alors ingurgité un cocktail de médicaments et de vodka qui le mettait dans l'incapacité de commettre ce triple meurtre. «Si je n'avais rien dit, je serais mort. Ils m'auraient tué depuis des années», confiait-il. Aucune nouvelle date d'exécution n'a été fixée.

Dans leur document, Mes Owen et Robinson appellent «les parties à se réunir pour déterminer si une technologie existe pour permettre des tests ADN supplémentaires». Pour M. Strickland, «l'affaire Hank Skinner est précisément la raison pour laquelle le bureau (du procureur) continue de soutenir le vote d'une nouvelle loi exigeant des tests ADN avant tout procès».






Le cannabis sera bien légal dans les Etats du Colorado et Washington

Le Monde.fr avec AFP

L'administration Obama ne s'opposera pas aux nouvelles lois qui permettent l'usage du cannabis à des fins récréatives dans les Etats du Colorado et de Washington, a indiqué le ministère de la justice jeudi 29 août.

 Dans un communiqué, le ministère dit espérer que les deux Etats encadreront "de manière stricte" l'usage du cannabis afin d'éviter que sa culture et sa vente ne bénéficient à des organisations criminelles. Dans le même temps, les autorités fédérales disent avoir prévenu les gouverneurs du Colorado et de l'Etat de Washington qu'elles "renoncent à leur droit de contester les lois portant sur la légalisation" du cannabis.
Craignant une contagion de cette "expérience" dans d'autres Etat, le gouvernement fédéral aurait pu porter le différend devant la justice et demander in fine à la Cour suprême de trancher.

28,3 GRAMMES PAR PERSONNE
L'an dernier, le Colorado et l'Etat de Washington ont légalisé la consommation de cannabis à des fins récréatives. Au Colorado, l'usage personnel, la possession et la culture à domicile, de façon limitée, de la marijuana sont désormais légaux. La nouvelle loi stipule que toute personne âgée de 21 ans ou plus peut posséder jusqu'à une once (28,3 grammes) de cannabis.

Depuis le référendum du 6 novembre 2012, le Colorado prépare la fin de la prohibition, une expérience sans précédent aux Etats-Unis et même dans le monde (les Pays-Bas eux-mêmes n'en sont qu'à la dépénalisation). Le 1er janvier 2014, les magasins pourront servir de la marijuana pour tous et dans tous ses états : herbe, mais aussi cookies, boissons pétillantes, pommade pour les rhumatismes, baklavas, cigarettes électroniques. Et le secteur a déjà ses cabinets d'avocat, ses experts-comptables, son logiciel de gestion des stocks ("Marijuana freeway"), sa compagnie d'assurances ("Cannassure", refinancée par la Lloyd's), et même son université : la THC University (du nom de son principal composant pyschoactif, le tétrahydrocannabinol), où on y apprend à cultiver ses plants soi-même.
Ce vote du Colorado avait provoqué de nombreux débats : un Etat peut-il s'affranchir des obligations de l'Etat fédéral ? Quid des répercussions au niveau international ? Des diplomates ont d'ores et déjà reproché aux Etats-Unis de pousser les autres pays à respecter la législation antistupéfiants mais de prendre des libertés avec elle sur leur propre sol.
De son côté, le Vermont, au nord-est des Etats-Unis, a dépénalisé en mai la possession de petites quantités. L'utilisation du marijuana à des fins médicales est déjà autorisée dans plusieurs Etats.
Lire aussi : "United States of Marijuana"






L’ex-ambassadeur Boris Boillon interpellé avec 350.000 euros en liquide

Selon des documents consultés par Mediapart, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée et ambassadeur de France en Tunisie a été interpellé par la douane à la gare du Nord le 31 juillet, sans document d’identité. Il transportait 350.000 euros et 40.000 dollars en liquide et partait pour Bruxelles.






L'ex-épouse de Jérôme Cahuzac mise en examen pour fraude fiscale

 

Placée en garde à vue début juillet, Patricia Cahuzac, séparée de l'ancien ministre du Budget, a été mise en examen pour fraude fiscale et blanchiment.

 
Jérôme Cahuzac - AFPPatricia Cahuzac, séparée de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, a été mise en examen pour fraude fiscale et blanchiment de ce délit, a appris ce vendredi Reuters de source judiciaire. Elle avait été placée en garde à vue les 3 et 4 juillet par la Division nationale d'investigations financières et fiscales avant d'être relâchée, précise le site Mediapart, qui a révélé l'information.
Entendue dans le cadre de l'enquête sur le compte bancaire à l'étranger caché de son mari, avec qui elle est, selon des informations parues dans la presse, en instance de divorce, Patricia Cahuzac avait déclaré ne pas s'occuper de ses comptes.
 

 






SOCIAL

 

Continental : les salariés licenciés attendent la décision des prud'hommes         

Par Richard Place, Laura Damase       

En juin 2012,le représentant CGT Xavier Mathieu soutenait déjà les "ex-Conti" dans leur combat © Maxppp

700 anciens salariés de l'usine Continental de Clairoix, dans l'Oise, licenciés en 2010 attendent de savoir si cette décision était justifiée par la situation économique. Dans le cas contraire, ils pourraient obtenir des dommages et intérêts. Le Conseil des Prud'hommes se prononce ce vendredi matin.

En 2008, la crise qui frappe l'ensemble de la filière automobile n'épargne pas la société Continental. Elle se retrouve avec une capacité de production trop élevée en Europe de l'Ouest. C'est ainsi que les avocats de Continental ont justifié devant le conseil des prud'hommes de Compiègne la décision prise en 2010 de fermer son usine de Clairoix dans l'Oise et de supprimer 1.200 postes.
La direction de Continental France attend donc la décision du conseil de prud'hommes "avec sérénité" puisqu'elle estime avoir "démontré (...) que la décision de fermer ce site était nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité" de la division dont elle dépendait.
Mais cet  argument est contesté par les défenseurs des salariés.
Selon Marie-Laure Dufresne Castets, l'une des anciennes salariés, "il n'y a pas de motif économique. Continental se porte très bien".
Quelque 700 personnes ont donc décidé en février dernier  de réclamer l'invalidation de leur licenciement, pour absence de motif économique. Et en   dommages et intérêts, l'équivalent de deux à quatre ans de salaire chacun.
 



Le 14 février dernier, 22 anciens salariés protégés ont vu leur licenciement annulé pour "défaut de motif économique", par le tribunal administratif d'Amiens. Xavier Mathieu, le représentant CGT, espère que la décision du conseil des prud'hommes "sera la même"  vendredi. Mais contrairement à la décision de ce tribunal, un tel choix  ne devrait pas permetttre une réintégration des salariés.
Enfin après la décision du conseil des prud'hommes de Compiègne, ce vendredi matin, la partie perdante aura encore la possibilité de faire appel, avant le dernier recours : un pourvoi en cassation.


Continental: invalidation aux prud'hommes du licenciement de 700 ex-salariés



Un salarié de l’'usine Continental de Clairoix manifestant place de la Bourse à Paris. Les anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise), qui réclament des dommages et intérêts à leur ancien employeur, sont renvoyés devant un juge départiteur le 26 fevrier 2013 à Compiègne.

Un salarié de l’'usine Continental de Clairoix manifestant place de la Bourse à Paris. Les anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise), qui réclament des dommages et intérêts à leur ancien employeur, sont renvoyés devant un juge départiteur le 26 fevrier 2013 à Compiègne. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
                                                         

Le motif économique n'a pas été retenu, la firme est condamnée pour non-respect de ses obligations de reclassement.

Libération
Le conseil des prud’hommes de Compiègne a invalidé vendredi le licenciement de près de 700 anciens salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise) pour défaut de motif économique, ont annoncé leurs avocats à Compiègne.
«Continental a été condamné pour défaut de motif économique et pour non-respect de leurs obligations de reclassement», a expliqué maître Alexandra Soumeire aux quelque 200 anciens salariés réunis devant le conseil des prud’hommes.





 

L’enseigne Alain Manoukian va mettre la clé sous la porte en 2014

 

Le plan de restructuration entamé il y a trois ans débouche finalement sur la suppression d’environ 175 postes en France, et sur la disparition de la marque familiale fondée il y a trente ans.

 
La marque a été rachetée en 2006 par le groupe BCBG Max Azria, un des succès du prêt-à-porter français exporté aux USA - DRLa marque familiale de prêt-à-porter Alain Manoukian, fondée en 1973 à Romans (Drôme) et propriété du groupe franco-américain BCBG Max Azria depuis 2005, va disparaître dans moins d’un an, laissant 175 salariés sur le carreau.  Selon une porte-parole de la direction, l’entreprise a négocié cet été le dernier volet d’un plan de restructuration entamé depuis trois ans, alors que la perte d’un « contrat important » en 2009 avait provoqué « des difficultés financières majeures » pour l’enseigne en France. Ce plan, qui a permis de diviser les pertes par 4,5 en trois ans et d’envisager l’équilibre en 2014, débouche sur la suppression « d’environ 175 postes » en France, a indiqué la même source dans un communiqué.
Selon Arnaud Pichot, secrétaire général de l’Union départementale Force Ouvrière Drôme-Ardèche, la marque n’existera plus d’ici l’été 2014 et 170 licenciements sont envisagés dans les boutiques de prêt-à-porter de l’Hexagone et sur le site de logistique de Mercurol dans la Drôme, où est situé le siège social. Pour l’heure, personne à Paris ne confirmait cette information.
« Tous les salariés concernés ont reçu une lettre qui leur demande de renseigner leur état civil, afin d’établir l’ordre des licenciements », indiquait vendredi Arnaud Pichot. « Manoukian, ça ne marche plus, ça fait deux ans que la collection est mauvaise et la branche perd de l’argent », a-t-il ajouté.

Manoukian fait chuter BCBG

Le fondateur de la griffe BCBG, Max Azria, s’est installé en 1970 aux Etats-Unis , où il est vite devenu le symbole d’une success story « made in France » : BCBG possède alors 70 boutiques, exploite 270 corners dans les grands magasins, et réalise, dans les années 90, près de 250 millions de dollars de chiffre d’affaires.
Lorsqu’il rachète Alain Manoukian en 2005, cette dernière a retrouvé l’équilibre d’exploitation et ramené sa perte nette à 2,8 millions d’euros, après des années difficiles financièrement. Max Azria envisage alors de s’implanter en Europe et veut faire de Manoukian sa « tête de pont ». La famille Manoukian se laisse convaincre, tout en restant présente dans la gestion de la société.
Mais l’éclaircie est de courte durée, et en 2011 le groupe BCBG Max Azria envisage déjà de séparer de Manoukian . Une décision à laquelle il renoncera finalement, après un plan social qui se solde par le départ de 68 salariés (sur 250) et permet de redresser les comptes. La griffe de prêt-à-porter s’était également séparée de ses enseignes les moins rentables.

Reprise éventuelle des salariés

Sur son exercice 2011-2012, le groupe BCBG Max Azria a vu son chiffre d’affaires reculer de 18%, à 82 millions d’euros. Des négociations seraient cependant en cours actuellement, notamment pour céder les baux des magasins Alain Manoukian en France à d’autres marques, avec une reprise éventuelle des salariés. Elles pourraient ainsi réduire la portée du plan social, les boutiques sous enseigne BCBG Max Azria étant conservées.
Dans un tract diffusé en avril 2011, Force Ouvrière avait alerté les autorités locales sur le risque de disparition de la marque, dénonçant une mauvaise gestion. « On s’inquiète maintenant de voir BCBG quitter le site de Mercurol », a conclu Arnaud Pichot.
 
 






SOCIETE

 

Les femmes au foyer toujours moins nombreuses


 

En vingt ans, le pourcentage de femmes en couple actives est passé de 73 % à 82 %.
Les jeunes femmes peu diplômées restent les plus désavantagées.


Les femmes au foyer toujours moins nombreuses

Il y a cinquante ans, pour pouvoir prendre un emploi, une femme mariée devait demander l'autorisation à son époux. Et au début des années 70, encore la moitié des femmes de 25 à 59 ans ne travaillaient pas. La femme au foyer était encore le modèle dominant. Non seulement c'est bien fini, mais la révolution du travail des femmes - qui va de pair en France avec une forte natalité - ne connaît pas de pause, montre les derniers travaux de l'Insee.
Le nombre de femmes âgées de 20 à 59 ans non étudiantes vivant en couple et inactives a continué à baisser au cours de deux dernières décennies, indique l'institut statistique. En 1991, elles étaient encore 3,5 millions. En 2011, elles n'étaient plus que 2,1 millions sur un total de 15 millions. En vingt ans, le pourcentage de femmes vivant en couple non étudiantes actives est passé de 73 % à 82 %.

Une inactivité de moins en moins choisie

Non seulement le nombre de femmes au foyer ne cesse de diminuer, mais cet archétype lui-même est en train d'évoluer. Certes, les femmes au foyer restent moins diplômées que celles qui sont sur le marché du travail. Et en outre, elles ne sont pas beaucoup plus nombreuses à avoir travaillé avant : huit sur dix sont dans ce cas (79 % en 2011 contre 76 % en 1991). Mais, d'abord, « comme l'ensemble des femmes, elles sont plus diplômées qu'il y a vingt ans », note l'Insee. Et surtout, elles sont de moins en moins nombreuses à avoir choisi l'inactivité : 21 % invoquent des raisons personnelles contre 59 % en 1991. « La raison majoritaire est devenue la fin d'un contrat à durée déterminé », note l'Insee (35 % des cas en 2011 contre 21 % en 1991).
Les femmes au foyer le sont toujours majoritairement depuis plusieurs années, mais un peu moins qu'il y a vingt ans (60 % contre 70 %). C'est en effet plus souvent qu'avant une parenthèse dans la carrière professionnelle et une parenthèse liée à la naissance d'un enfant. Le phénomène est plus marqué pour les plus jeunes générations que les anciennes (voir graphique).
Mais s'il y a moins de femmes au foyer, on ne peut pas dire que cela se soit accompagné d'une nette amélioration de leur situation sur le marché du travail. Le taux d'emploi des femmes a cessé de remonter vers celui des hommes au moment de la crise des « subprimes » en 2008. Après cette date, une légère réduction de l'écart est encore intervenue, mais a tenu à la dégradation de la situation des hommes très présents dans l'industrie donc plus touchés par la crise et non à une amélioration de la situation des femmes.
Les plus défavorisées sont les moins diplômées. Surtout avant 40 ans, qu'elles aient ou non des enfants. Ainsi, 23 % des femmes sans diplôme sont en temps partiel subi contre 9 % des hommes dans le même cas. Et dans la population féminine l'inégalité par rapport à l'accès à l'emploi à temps plein est encore plus forte que dans la population masculine. L'Insee donne l'exemple de la population des 20 à 30 ans. 53 points séparent le taux d'emploi à temps plein chez les femmes, entre celles qui sont diplômées du supérieur et celles qui n'ont aucun diplôme (82 % contre 29 %), contre 35 points pour les hommes (86 % contre 52 %).
 
 
 
 
 
 

Grèce : traque aux faux diplômés de la fonction publique

Le Monde.fr avec AFP
Le gouvernement grec, qui conduit sous pression de ses créanciers une restructuration de sa pléthorique fonction publique, a entamé une opération inédite de contrôle des diplômes et des horaires des fonctionnaires, a indiqué jeudi 29 août le ministre de la réforme administrative, Kyriakos Mitsotakis. Cette mission confiée au corps des inspecteurs de la fonction publique, est une "première", selon une déclaration du ministre rapportée par l'agence de presse ANA.
L'authenticité des diplômes dont se prévalent les agents est en train d'être examinée à la loupe, notamment en langue étrangère, a précisé le ministre, alors que la presse relaie ces derniers jours différentes estimations sur le nombre de faux diplômés de la fonction publique. Un secrétaire d'Etat du ministère de la réforme administrative, Leonidas Grigorakos, s'est d'ailleurs attiré les foudres de son ministre de tutelle en déclarant mercredi à la chaîne de télévision privée Mega que 850 000 embauches avaient été réalisées entre 2004 et 2009 dans la fonction publique dont 10 % sur la base de faux diplômes.
Une autre secrétaire d'Etat du ministre, Evi Christophilopoulou, avait avancé le chiffre de 5 à 10 % de faux diplômés dans la police municipale, dont 3 500 agents ont été placés en juillet en disponibilité.
Les seules données fiables résulteront des inspections en cours, a prévenu M. Mitsotakis, cité par l'ANA, qui a démenti le chiffre de 850 000 embauches. Le ministre a indiqué qu'en juillet 2013, la fonction publique grecque comptait 612 414 employés permanents et 67 568 agents contractuels contre 692 907 permanents et 183 000 contractuels fin 2009.
La Grèce s'est engagée auprès de ses créanciers UE-BCE-FMI à réduire de 150 000 le nombre de ses fonctionnaires d'ici fin 2015 par rapport à 2010, notamment en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur cinq. La restructuration s'est accélérée depuis le début de l'été avec l'application d'un mécanisme de mise en disponibilité de 25 000 agents d'ici fin décembre, dont 12 500 d'ici fin septembre. Dans ce cadre, l'évaluation de la compétence des fonctionnaires est l'un des enjeux des prochains mois pour éviter la mise en oeuvre de coupes aveugles ou prolongeant le système clientéliste en vigueur dans le pays depuis des décennies.
 
 
 
 
 
 

Les Tokyoïtes célèbrent «le jour contre les désastres» au son des sirènes d'ambulances

 

Tous les ans, les japonais s'entraînent à faire face à un séisme de grande envergure.

Libération
Une vue de Tokyo,le 21 mai 2012. Sirènes hurlantes, ambulances, camions de pompiers et voitures de police...Pas de catastrophe, juste la célébration du «jour de lutte contre les désastres» au Japon.  Rien de très festif dans cette fête pourtant :quelque 5 000  résidents et salariés d’entreprises du quartier central de Ginza à Tokyo se sont entraînés vendredi à faire face à un violent séisme, un risque redouté dans la capitale.
De tels exercices ont lieu tous les ans autour du 1er septembre, commémorant l’anniversaire du tremblement de terre qui a dévasté la région de Tokyo en 1923.
Cette fois, le scénario était calé sur une secousse tellurique de magnitude 7,2 dont l’épicentre se trouverait sous la mégapole.
AGinza, quartier huppé de Tokyo, il existe une alarme anticipée : un système unique qui permet de prévenir la population et les autorités de la survenue de secousses quelques secondes avant qu’elles ne soient perçues. Ce bref instant peut s’avérer crucial pour sauver des vies, à condition de savoir quoi faire.
Les services de secours se sont exercés à trier les supposés blessés et à hiérarchiser les priorités, tandis que d’autres s’affairaient à évacuer des personnes des hauts immeubles à l’aide d’échelles et grues.
Selon les études du gouvernement, la capitale a 70 % de risques d’être touchée par un très violent séisme dans les trois décennies à venir.
Des exercices du même type sont programmés jusqu’à la fin de la semaine prochaine un peu partout au Japon, un pays situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et dont le territoire subit chaque année plus de 20 % des secousses telluriques les plus violentes recensées sur Terre.


 
 
 

DIVERS

 

L'origine martienne de la vie en débat


Vue de Mars par le rover Curiosity de la Nasa.Un scientifique américain affirme que nous devons notre existence à des molécules biologiques venues de la planète rouge.
Nous sommes tous des Martiens, affirme le scientifique américain Steven Benner, pour qui la vie serait apparue sur la planète rouge avant d'arriver sur Terre. Cette idée fortement polémique a été défendue cette semaine par le chercheur de l'Institut Westheimer à la Conférence Goldschmidt de géochimie à Florence.
D'après Steven Benner, qui est un chercheur renommé, les conditions sur Terre, il y a 4 milliards d'années, n'étaient pas favorables à l'apparition des briques chimiques de base qui doivent être les précurseurs à l'apparition de la vie. «L'une des grandes difficultés actuelles, c'est de trouver un processus qui permet de passer de molécules carbonées complexes, comme les acides aminés que l'on trouve dans certaines météorites, à des molécules autoréplicantes, proches de l'ARN, capables de se multiplier très rapidement à l'identique», précise Louis d'Hendecourt, spécialiste d'astrochimie à l'Institut d'astrophysique spatiale d'Orsay.
Pour Steven Benner, deux composés sont indispensables pour réussir à catalyser ce tour de passe-passe chimique: du bore et du molybdène, tous deux sous une forme très oxydée. Or d'après l'Américain, il y a 4 milliards d'années la Terre était beaucoup trop humide, sans continents ni suffisamment d'oxygène pour que le bore et le molybdène puissent s'oxyder à l'air libre. Sur Mars, les conditions auraient été parfaites, avec de l'eau en quantité suffisante pour faciliter la chimie prébiotique, de l'oxygène, mais aussi de grands continents bien secs sur lesquels le bore et le molybdène auraient facilement pu s'oxyder, assure l'Américain. Par la suite, la vie primitive aurait été transportée vers notre planète par une météorite éjectée de Mars lors d'un gros impact. De telles météorites martiennes sont très rares, mais ont déjà été retrouvées sur Terre.

Nous pourrions être des Martiens

«Cette idée que la vie viendrait de Mars avait déjà été avancée, mais Steven Benner apporte une nouveauté, la présence sur Mars de deux éléments oxydés très intéressants pour la chimie prébiotique, reconnaît Hervé Cottin, astrochimiste à l'université Paris-XII. Malgré cela, on reste dans le domaine de l'hypothèse et l'idée d'invoquer Mars, sur laquelle on n'a toujours pas trouvé de vie, pour comprendre un processus qui a dû se dérouler sur Terre me paraît juste déplacer le problème.»
L'autre souci, explique Louis d'Hendecourt, «c'est qu'on n'a aucune certitude sur ce que pouvaient être les conditions sur Terre il y a 4 milliards d'années
, à une époque dont il ne nous reste aucune trace géologique.» De nombreux processus primordiaux sur Terre, comme le volcanisme sous-marin, ont notamment pu produire l'oxygène nécessaire à l'oxydation des deux catalyseurs que sont le bore et le molybdène.
«Steven Benner est un grand scientifique, mais, bien que je partage l'idée que nous pourrions être des Martiens, ce n'est pas pour les mêmes raisons que lui», affirme Frances Westall, directrice de recherche CNRS au Centre de biophysique moléculaire d'Orléans. Les conditions d'habitabilité se sont retrouvées sur Mars bien avant que la Terre ne soit remodelée par l'impact qui a formé la Lune.»







La "Victoire de Samothrace" a besoin de vous

La statue dans son environnement naturel au Louvre © Maxppp - 2013 / Max ROSEREAU
 
C'est une des "stars" du Louvre : une statue ailée de marbre, décapitée, qui trône depuis 1883 sur l'escalier Daru. Une statue qui va quitter son emplacement habituel pour subir un petit lifting. Le musée a besoin d'un coup de main financier... de la part de ses visiteurs.
Le Louvre va lancer mardi prochain un appel aux dons individuels, pour réunir le million d'euros nécessaire pour financer une partie du chantier de restauration. Le chantier doit coûter 4 millions d'euros, 3 sont déjà trouvés. le reste, il faudra le trouver d'ici le 31 décembre.
Le musée compte sur la générosité des mécènes via Internet : ils pourront donner via une plateforme en ligne (tousmécènes.fr).
L'objectif, c'est de réaliser l'équivalent d'un "nettoyage de peau" sur la fameuse statue.
A partir de mardi, la statue sera cachée par un échafaudage. Il faudra ensuite la lever et la déplacer, en cabine de restauration et pas trop loin de son habitat naturel.
La Victoire espère un nouveau succès
Jusqu'ici, le Louvre s'est toujours félicité d'avoir sollicité la bienvieillance des mécènes amateurs. En 2010, ils lui avaient permis d'acquérir "Les Trois Grâces" de Cranach. En 2011, ce sont les trésors architecturaux égyptiens du Caire qui avaient été sauvés par la générosité des donateurs. Enfin, en 2012, le Louvre avait acquis de la même façon deux statuettes médiévales.
La restauration de la fameuse statue de Samothrace devrait, elle, être terminée à l'été 2014. Elle pourra alors pleinement savourer sa Victoire en haut du grand escalier, lui aussi soigneusement "lifté".






Deux soldats israéliens suspendus après une danse avec des Palestiniens

Par Emilie Baujard, Elise Delève       
 


Une vidéo embarrassante pour l'armée israélienne. Deux soldats, en service, ont été filmés en train de danser à une fête palestinienne. Les deux hommes ont été suspendus, et une enquête est en cours.
La musique n'a pas de frontière, mais au cas où, mieux vaut être discret. Deux soldats israéliens ont récemment été suspendus pour avoir dansé sur Gangnam Style avec des Palestiniens.
La scène a été filmée par un des Palestiniens présents à cette fête organisée à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. La vidéo a été postée sur YouTube. Les deux soldats israéliens sont en tenue de combat, avec armes et casques. L'un d'eux est même porté sur les épaules d'un Palestinien.
Selon les premiers éléments, les deux militaires étaient en patrouille dans le quartier. Ils ont vu de la lumière et entendu de la musique et ont décidé de se joindre à la fête quelques minutes. L'armée israélienne n'a pas du tout apprécié. Elle estime que cet acte aurait pu entraîner des affrontements, d'autant que la famille qui organisait la fête serait proche du parti islamiste du Hamas. Une enquête est en cours.
Parmi les commentaires des internautes qui on vu la vidéo, on peut lire au contraire : "Ces hommes méritent une médaille, pas la prison".









Frustré, il achète les droits TV de son équipe de football


 
Frustré par l'absence de couverture à la télévision australienne des matches de qualification de l'Irlande pour la Coupe du monde de football 2014, un supporter a décidé d'acheter les droits de retransmission de la rencontre du 6 septembre prochain face à la Suède. /Photo d'archives/REUTERS/Régis Duvignau
SYDNEY (Reuters) - Frustré par l'absence de couverture à la télévision australienne des matches de qualification de l'Irlande pour la Coupe du monde de football 2014, un supporter a décidé d'acheter les droits de retransmission de la rencontre du 6 septembre prochain face à la Suède.
Originaire de Dublin, David Feeney a contacté un ami qui travaille en Irlande dans la diffusion des contenus télévisés, avant de faire une offre à Kentaro, le groupe de médias allemand qui détient les droits de diffusion de l'événement.
"Ils ont dit que mon offre était trop basse, mais qu'elle était proche, alors je l'ai relevé et ils m'ont dit OK", a déclaré David Feeney lors d'un entretien téléphonique à Reuters.
Ce supporter de l'équipe d'Irlande, qui a également obtenu les droits pour la rencontre Ukraine-Angleterre du 10 septembre, s'est associé à une chaîne d'équitation pour diffuser le match dans un nombre limité de sites en Australie, via un système en circuit fermé.
L'amateur de ballon rond, qui a hypothéqué sa maison pour emprunter les quelque "dizaines de milliers de dollars" nécessaires, a dû vaincre les réticences de sa femme pour arriver à ses fins.
"Elle a été (la personne) la plus difficile à convaincre, mais nous avons conclu un accord et si jamais (l'opération) rapporte le moindre bénéfice, elle gardera tout!", a-t-il indiqué.
Philip O'Connor, Claude Chendjou pour le service français, édité par Myriam Rivet

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