ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
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lundi 19 août 2013
19082013 QUOI DE NEUF ?
HUMOUR......ENCORE QUE......
C’est la rentrée !
Le président de la République et le gouvernement étaient réunis ce matin à l'occasion 'un séminaire de rentrée consacré à la France en 2025. C'est donc la fin des vacances et du jeu de cache-cache d'un président en vacances mais qui soigne les apparences en restant sur le pied de guerre contre la crise.
La trêve estivale est finie : chômage, prend garde à toi, le combat reprend !
Il expose une vulnérabilité de Facebook sur le mur de Mark Zuckerberg
L’expert en sécurité Khalil Shreateh a choisi une manière bien peu conventionnelle de signaler une vulnérabilité de Facebook en postant un message sur le mur de Mark Zuckerberg, le créateur du réseau social.
Khalil Shreateh est tombé sur une grosse faille de sécurité sur Facebook qui permet de poster un message sur le mur de n’importe quel utilisateur, et ce, sans avoir à figurer dans sa liste d’amis.
Pour illustrer la faille, l’expert en sécurité a choisi de l’exposer directement sur le mur du créateur du réseau social, Mark Zuckerberg.
Une petite blague qui est très mal passée puisque Facebook a immédiatement corrigé la faille, supprimé son message et bloqué l compte de Khalil Shreateh. Le réseau social, qui estime que l’expert en sécurité a enfreint les règles d’utilisation du site, a indiqué qu’il n’octroierait pas de récompense à Khalil Shreateh. POLITIQUE
Al-Qaïda prévoit des attentats en Europe, dit un journal allemand
(AFP)
Berlin — Le réseau extrémiste Al-Qaïda projette des attentats sur des trains à grande vitesse dans toute l'Europe, affirme lundi le quotidien allemand Bild, citant des sources proches des services secrets.
Selon le journal populaire, ces attentats pourraient prendre la forme d'actes de sabotage sur les voies, dans les tunnels, ainsi que des bombes dans les trains mêmes.
D'après Bild, l'information sur ces projets d'attentats provient de l'Agence nationale de la sécurité américaine (NSA), qui a capté une conversation téléphonique il y a quelques semaines entre de hauts responsables d'Al Qaida.
Pour cette raison, les autorités allemandes surveillent depuis plus de deux semaines les lignes empruntées par les trains allemands à grande vitesse ICE ainsi que les gares, à l'aide d'une série de mesures supplémentaires discrètes, telles des rondes de policiers en civil, écrit Bild, journal le plus lu d'Allemagne.
Egypte: l'armée ne "cèdera" pas face aux violences
De Samer AL-ATRUSH (AFP)
Le Caire — Après les violences qui ont fait près de 800 morts en Egypte en cinq jours, le chef de la toute-puissante armée et nouvel homme fort du pays a juré que l'Egypte ne "cèderait" pas face à la "violence" des islamistes, tandis que les représentants des 28 Etats membres de l'UE devaient se réunir lundi à Bruxelles pour se pencher sur la crise égyptienne.
Le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui s'exprimait pour la première fois dimanche depuis le carnage de mercredi (600 morts) devant des centaines d'officiers de l'armée et de la police, a promis aux islamistes qui ont choisi la violence une riposte "des plus énergiques", sans considération apparente pour le tollé déclenché dans les pays occidentaux dont certains parlent de "massacres".
Lundi à Bruxelles, en prélude à une possible réunion des ministres des Affaires étrangères, se tiendra une première rencontre diplomatique de haut niveau pour examiner la situation en Egypte.
Dimanche, les dirigeants de l'Union européenne, Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso, ont averti le gouvernement égyptien que l'UE était prête à "réexaminer" ses relations avec l'Egypte s'il n'était pas mis fin aux violences. Ils estiment que la responsabilité d'un retour au calme incombe à l'armée et au gouvernement.
Au Caire, dans ce qui apparaît être un geste d'apaisement, le gouvernement a interdit les "comités populaires", ces milices de jeunes armés prenant pour cible au Caire tous ceux dont ils pensent qu'ils sont des islamistes --hommes portant la barbe ou femmes intégralement voilées-- ainsi que les journalistes étrangers qu'ils accusent de défendre le camp du président Mohamed Morsi, déposé par l'armée. Après les avoir laissés agir pendant des jours, le gouvernement les a accusés dimanche de mener des actions "illégales".
La police égyptienne a aussi annoncé le décès dimanche de 36 détenus islamistes, asphyxiés par du gaz lacrymogène pendant une tentative d'évasion selon la police égyptienne. Ces 36 détenus, tous des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont péri asphyxiés par les grenades de gaz lacrymogène tirées dans le camion qui les transportait dans l'après-midi vers une prison près du Caire, parce qu'ils avaient kidnappé un officier de police et tentaient de s'évader, a affirmé le ministère de l'Intérieur. Le convoi transportait plus de 600 prisonniers islamistes.
Les Frères musulmans ont pour leur part révisé à 35 le nombre de prisonniers tués, alors que l'Alliance contre le coup d'Etat, qui organise les manifestations, avait auparavant dénoncé un "assassinat" et parlé de 52 détenus tués.
Deux camps irréconciliables
"Le meurtre de 35 prisonniers, des manifestants anti-coup d'Etat, confirme la violence intentionnelle visant les opposants au coup d'Etat et l'assassinat de sang-froid dont ils sont les cibles", indique la confrérie dans un communiqué en anglais.
La mobilisation des pro-Morsi a semblé marquer le pas dimanche, les manifestants redoutant sans doute davantage de morts dans leurs rangs décimés depuis cinq jours. Ils avaient annoncé neuf manifestations au Caire, mais les ont quasiment toutes annulées "pour des raisons de sécurité" dans la soirée.
Plus d'un millier de manifestants et cadres des Frères musulmans ont été arrêtés en cinq jours, selon le gouvernement.
Le pays était toujours sous état d'urgence et couvre-feu. L'armée bloquait avec ses chars les grands axes de la capitale, tandis que le ministère des Biens religieux a annoncé que les mosquées seraient désormais fermées en dehors des heures de prières, tentant ainsi d'éviter les rassemblements.
Les pro-Morsi avaient appelé samedi à une semaine de manifestations, mais ils ne sont pas parvenus à mobiliser depuis, seuls quelques groupes de manifestants ayant bravé le couvre-feu.
Depuis que l'armée a destitué et arrêté le président Morsi le 3 juillet, l'Egypte est ensanglantée par des scènes de guerre inédites et divisée en deux camps qui semblent désormais irréconciliables : d'une part les Frères musulmans, et de l'autre les partisans de la solution sécuritaire de l'armée, qui l'a emporté sur les rares voix prônant le dialogue au sein des nouvelles autorités.
Les violences ont atteint un niveau jamais égalé dans le pays, où les forces de l'ordre ont désormais l'autorisation d'ouvrir le feu sur les manifestants violents : mercredi, journée la plus meurtrière de l'histoire récente de l'Egypte, environ 600 personnes avaient péri, notamment dans la dispersion de deux sit-in pro-Morsi au Caire. Deux jours plus tard, lors du "vendredi de la colère", 173 personnes ont été tuées, en majorité des manifestants. Au total, 70 policiers ont trouvé la mort en cinq jours dans ces violences.
Le pouvoir répète qu'il "combat le terrorisme" des Frères musulmans, la confrérie qui avait remporté haut la main les législatives de début 2012, un an après la révolte populaire ayant provoqué la chute d'Hosni Moubarak.
"L'usage excessif de la force" dénoncé
Alors que les télévisions publiques comme privées affichent désormais en permanence le logo "l'Egypte combat le terrorisme", en anglais à destination de la communauté internationale, et que la presse, unanime, dénonce un "complot terroriste" des Frères musulmans, le gouvernement continue d'assurer que les membres de la confrérie pourront participer au processus de transition prévoyant des élections début 2014, à l'exclusion de ceux qui ont "du sang sur les mains".
Les principaux dirigeants des Frères, dont leur Guide suprême en fuite Mohamed Badie, seront jugés à partir du 25 août pour "incitation au meurtre".
Londres et l'ONU ont dénoncé un "usage excessif de la force", alors que Berlin a appelé au "dialogue" pour éviter la "guerre civile", la chancelière Angela Merkel estimant qu'un arrêt des livraisons d'armes était un moyen de pression approprié.
Des sénateurs américains, dont l'influent républicain John McCain, ont demandé que les Etats-Unis suspendent la substantielle assistance militaire --1,3 milliard de dollars par an-- à l'Egypte après le "massacre".
En revanche, l'Autorité palestinienne, la Jordanie, l'Irak et surtout Ryad ont affirmé soutenir le pouvoir égyptien.
Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, a dit aider l'Egypte et non la confrérie, affirmant vouloir corriger des "conceptions erronées".
A l'issue d'une année de présidence, M. Morsi était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants d'avoir accaparé le pouvoir au profit des islamistes radicaux et achevé de ruiner une économie déjà exsangue.
Egypte: au moins 24 policiers tués dans une attaque au Sinaï
LE CAIRE (Qahirah) - Au moins 24 policiers égyptiens ont été tués lundi et deux autres blessés lors d'une attaque à la roquette contre deux minibus qui les transportaient dans le Sinaï, ont annoncé des sources médicales et de sécurité.
Les assaillants, soupçonnés d'appartenir à la mouvance radicale islamiste, ont attaqué le convoi alors qu'il se dirigeait vers la ville de Rafah, où se trouve le point de passage vers la bande de Gaza, selon ces sources.
Egypte: réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE mercredi
BRUXELLES (Bruxelles-Capitale) - Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne se réuniront exceptionnellement mercredi à Bruxelles pour examiner la situation en Egypte et s'entendre sur une position commune, a annoncé un porte-parole de la Commission européenne.
La décision a été prise à l'occasion d'une réunion lundi des ambassadeurs auprès de l'UE chargés des questions de sécurité, en pleine crise entre l'armée égyptienne et les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.
Egypte: Moubarak libre dans une affaire, encore détenu pour un dernier cas
LE CAIRE (Qahirah) - L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a été remis en liberté conditionnelle dans l'attente d'un procès dans une affaire de corruption, mais il reste détenu pour un dernier chef d'inculpation, a-t-on appris lundi de sources judiciaires.
Son avocat a annoncé qu'il ferait appel dans cette quatrième et dernière affaire pour exiger sa libération, ont précisé ces sources.
L'armée reprend les positions prises récemment par les rebelles dans le fief d'Assad
DAMAS - L'armée syrienne s'est emparée de toutes les positions prises récemment par les rebelles dans la région de Lattaquié, fief du clan Assad au pouvoir, a affirmé lundi une source militaire.
L'armée a repris le contrôle de la montagne de Nabi Achia et des régions alentour dans le nord de la province de Lattaquié, a indiqué la source à l'agence officielle Sana, au lendemain de la capture de plusieurs villages contrôlés depuis début août par les insurgés qui veulent renverser le régime de Bachar al-Assad.
Colombie: 2 chefs des FARC abattus par les forces de sécurité
BOGOTA (Colombie) - Les forces de sécurité colombiennes ont abattu dimanche deux chefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, communistes) au sud-ouest du pays, a indiqué le président colombien Juan Manuel Santos.
Un autre chef -front 6 des FARC - et son second ont été abattus par notre force publique. Félicitation, l'ordre est de continuer!, a commenté le président Santos sur son compte Twitter.
Les guérilleros, identifiés sous les surnoms de Jaimito et de el Burro (l'âne), sont morts pendant le bombardement de leur camp situé dans la région rurale de Toribio, dans le département du Cauca (sud-ouest), selon la presse locale.
L'opération était conduite par l'armée et la police, selon la même source.
Les deux morts seraient des commandants du 6e front des FARC, qui opère dans le Cauca.
Le président Santos a ouvert l'an dernier des pourparlers de paix, délocalisées à Cuba, avec la guérilla pour mettre fin au conflit.
Le groupe armé a proposé un cessez-le-feu bilatéral pendant la durée des négociations, mais M. Santos a refusé avec l'argument que cette trêve pourrait être utilisée par la guérilla pour se renforcer militairement.
Fondées il y a 49 ans à la suite d'une insurrection paysanne, les Farc, plus ancienne rébellion d'Amérique latine, comptent encore selon les autorités, quelque 8.000 combattants, repliés essentiellement dans les régions rurales.
Paraguay: le président fait don de son salaire de 10.000 dollars
(AFP)
Asuncion — Le nouveau président du Paraguay, Horacio Cartes, l'un des hommes les plus riches du pays, a fait le don de son salaire des cinq prochaines années à la paroisse San Rafael, qui gère une clinique pour patients en phase terminale et enfants malades à Asunción, ont annoncé dimanche ses porte-parole.
Le nouveau chef de l'Etat, qui a pris jeudi dernier ses fonctions, s'était déjà engagé au cours de la campagne électorale à faire don de son salaire, qui s'élève à 10.000 dollars par mois.
A son arrivée au pouvoir, ce conservateur a déclaré la guerre à la pauvreté dans un pays qui compte 39% de pauvres, 19% d'entre eux vivant dans un extrême dénuement. Il a surpris en constituant un gouvernement composé d'experts et non de politiques, une initiative qui a suscité du mécontentement au sein même de son propre parti, le parti Colorado.
Allemagne : Merkel et Steinbrück en campagne pour une élection «très, très serrée»
Après Angela Merkel, Peer Steinbrück est entré en campagne ce week-end, en vue des législatives du 22 septembre. Reportage.
Peer Steinbrück (à gauche, avec Sigmar Gabriel) en campagne pour gagner les législatives du 22 septembre - AFP
Peer Steinbrück (à gauche, avec Sigmar Gabriel) en campagne pour gagner les législatives du 22 septembre - AFP
Ils sont aussi sur des tabourets et lisent «Les musiciens de Brême» devant des enfants ébahis. Dans ce conte de Grimm, le coq Peer Steinbrück, candidat social-démocrate allemand (SPD) aux élections du 22 septembre, chante «cocorico, cocorico». Il est accompagné du chien (Sigmar Gabriel, président du parti), de l’âne (Frank-Walter Steinmeier, chef de groupe parlementaire) et du chat (Barbara Hendricks, trésorière).
A cinq semaines du scrutin législatif, cette séance de lecture est censée émettre un double message. Pas seulement aux militants venus fêter en famille les 150 ans du SPD dans cette fête populaire de deux jours au cœur de Berlin. Mais aussi aux électeurs allemands qui verront peut-être ces images à la télévision. Premier message : contrairement à ce que disent les médias, les dirigeants du parti sont unis et soutiennent leur tête de liste. Deuxièmement, la bataille n’est pas perdue. Comme les quatre animaux du conte des frères Grimm, qui vont échapper à leur destin fatal et s’installer dans la maison des voleurs, le SPD a de l’avenir.
Jusqu’ici, l’impression qui domine est pourtant la crainte d’une nouvelle débâcle électorale pour Peer Steinbrück et son parti. Dans un sondage Emnid publié ce dimanche, le SPD recueille 24% d’intentions de vote, contre 40% pour l’Union chrétienne démocrate de la chancelière Angela Merkel. Les Verts, alliés traditionnels du SPD, sont crédités de 12% d’intentions de vote et le FDP libéral, le partenaire actuel de la CDU dans la coalition, de 6%. Chez les socio-démocrates, certains ont déjà abandonné tout espoir de victoire et commencent d’ores et déjà à chercher les coupables. Mais pour ces 48 heures de fête populaire, l’heure est à la bonne humeur, entre les stands de bière et de saucisses au curry, les tentes des syndicats IG Metall et Verdi, les ateliers de maquillage pour enfants et une grande roue.
Discours mobilisateur
Peer Steinbrück, décidé à se battre jusqu’à la dernière heure, ne serait-ce que pour l’honneur, avait ouvert les célébrations samedi après-midi avec un discours mobilisateur rappelant notamment les grandes heures du SPD. «Je veux un pays dans lequel les gens peuvent avoir une deuxième, voire une troisième chance», a déclaré le candidat devant plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies sur l’avenue du 17 juin, devant la Porte de Brandebourg. «Je veux être chancelier de la République fédérale d’Allemagne», a-t-il lancé en milieu de discours devant un public conquis. «Peer, Peer, Peer», ont alors scandé pendant plus d’une minute les jeunes socialistes Jusos, qui lui reprochent pourtant son soutien aux réformes controversées du gouvernement Schröder. Fidèle à son franc-parler, perçu comme une arme à double tranchant face au discours toujours mesuré d’Angela Merkel, il a déclaré que «le sauvetage de l’euro est indispensable» et que «cela va coûter de l’argent aux Allemands de garder l’Europe unie». Les applaudissements étaient moins nourris.
La greffe avec le public a pris. «Il parle franchement», se réjouit un homme d’une cinquantaine d’années, accompagné d’un groupe d’amis. «Après avoir voté SPD, puis Die Linke [le parti d’extrême gauche, NDLR] suite à l’Agenda 2010, je ne suis pas fixé sur un candidat mais pense revenir vers le SPD.» C’est tout l’espoir de Peer Steinbrück, qui vise les millions d’indécis et ceux que ne votent plus. Selon une enquête publiée vendredi par la chaîne de télévision publique ZDF, 72% des Allemands n’excluent pas de choisir un autre parti que celui qu’ils disent aujourd’hui vouloir voter. Pour un jeune militant venu du Bade-Wurtemberg, Peer Steinbrück a fait un bon discours et peut encore redresser la barre. «En 2005, nous étions très bas dans les sondages et avons finalement perdu au finish», rappelle cet étudiant en sciences politiques. Donnée largement victorieuse face à Gerhard Schröder, Angela Merkel avait finalement dû accepter de gouverner dans une grande coalition avec le SPD, faute de voix suffisantes.
«Bien réfléchir avant de voter»
Sept ans plus tard, ce scénario pourrait se reproduire. «Il n’y a rien de grave» dans une grande coalition, a déclaré la semaine dernière Angela Merkel de retour de vacances, soulignant toutefois que son but était de continuer à gouverner avec les libéraux du FDP. La chancelière bénéficie d’un contexte très porteur, même si elle a répété plusieurs fois que la course allait être «très, très serrée». Le chômage est à son plus bas en Allemagne et la zone euro vient de sortir de récession au deuxième trimestre. «La monnaie commune est importante pour nous parce que l’Europe est importante pour nous», a lancé Angela Merkel vendredi après-midi à Waren , au bord du Lac Müritz situé dans l’ex-Allemagne de l’Est où elle a grandi. Mais nous devons aider nos voisins «à condition que chacun essaie de faire des progrès», a-t-elle ajouté en référence aux réformes et mesures d’économies imposées aux pays en crise. Derrière la candidate en veste violette, le slogan de la CDU : «Le succès ensemble. Pour l’Allemagne».
Pour la chancelière et son public – dont beaucoup de retraités venus en vacances dans cette station thermale et balnéaire –, les efforts consentis par les Allemands avec l’Agenda 2010 ont porté leurs fruits et c’est cette potion que les pays du sud doivent maintenant avaler. A plusieurs reprises, cette fille de pasteur protestant surnommée «Mutti» par ses compatriotes a appelé les centaines d’auditeurs présents à bien réfléchir avant de voter. «Posez-vous ces questions : qui suis-je, comment vois-je mon avenir et avec qui je peux réaliser au mieux cet avenir», a-t-elle lancé sous un soleil de plomb. Dans ce Land de Mecklembourg Poméranie, où est situé sa circonscription, les voix devraient se porter en priorité pour la CDU. «Les retraites ont progressé de plus de 3% par an à l’Est ces trois dernières années», souligne Eckhardt Rehberg, député chrétien démocrate au Bundestag et candidat à sa réélection le 22 septembre. Dans les Länder de l’Ouest, la hausse a été moins forte.
«Angela Merkel est une femme qui réfléchit et qui ne prend pas de décision hâtive, s’est réjouit un entrepreneur bavarois à la retraite. Les autres, ils veulent jeter l’argent par la fenêtre», a-t-il ajouté en référence au SPD. Ce week-end, toutefois, Angela Merkel comme Peer Steinbrück partageaient la même prudence vis-à-vis de la Grèce, refusant tous deux de parler d’une décote de la dette grecque à l’heure actuelle. Selon un rapport de la Bundesbank, qui a fuité dans la presse, l’Europe «va certainement consentir à un nouveau programme d’aide à la Grèce». Un dossier qu’aucun candidat ne souhaite ouvrir avant le 22 septembre. Sur l’euro, en tout cas, la grande coalition est déjà une réalité.
Corée du Sud: début des man?uvres militaires avec les Etats-Unis
(AFP)
Séoul — La Corée du Sud a donné le coup d'envoi lundi matin aux man?uvres militaires conjointes annuelles avec les Etats-Unis, qui simulent notamment une attaque perpétrée par Pyongyang, sur fond de détente des relations entre les deux voisins et ennemis.
Les man?uvres, dont une large partie se fait par simulation sur ordinateur, ont démarré lundi matin, comme prévu, ont confirmé de hauts responsables du ministère de la Défense.
Même si ces man?uvres sont largement virtuelles, elles n'en impliquent pas moins de 80.000 soldats sud-coréens et américains. Quelque 25.000 soldats américains sont en poste dans le sud de la péninsule, tout au long de l'année.
Les précédents exercices annuels ont à chaque fois suscité l'ire de Pyongyang, qui y voit une provocation et une répétition en vue d'une invasion.
Cette année cependant, les critiques du Nord ont été moins virulentes que par le passé. Après des mois de vives tensions sur la péninsule, l'hiver dernier et au printemps, les deux pays ont repris contact ces dernières semaines et annoncé plusieurs accords.
Séoul et Pyongyang se sont ainsi mis d'accord pour rouvrir le site industriel intercoréen de Kaesong, fermé depuis avril, et pour reprendre les retrouvailles --pour quelques jours-- des familles coréennes séparées de part et d'autre de la frontière depuis la fin de la guerre de Corée il y a 60 ans. Les dernières réunions de proches datent de 2010.
Il y a seulement quelques mois, la péninsule semblait une fois de plus au bord de l'implosion. Un tir réussi d'une fusée par Pyongyang --interdit par les sanctions internationales-- suivi d'un 3e essai nucléaire --lui aussi interdit-- avaient entraîné une nouvelle vague de sanctions internationales et la fureur de Pyongyang.
Pour Jang Yong-Seok, expert sur la Corée du Nord à l'université nationale de Séoul, la faiblesse des protestations de Pyongyang sur les man?uvres militaires conjointes cette année soulignent la volonté du pouvoir communiste de revenir au calme.
"Le Nord semble entrer dans une phase où il essaye non seulement d'apaiser les tensions mais aussi de sortir de son isolation d'avec le reste du monde", déclare-t-il.
La Corée du Nord dispose d'un seul allié de poids, la Chine.
Les ministres à l'Elysée pour plancher sur 2025
Le gouvernement reprend le travail lundi, histoire de faire le point après les brèves vacances de l'exécutif et de resserrer les rangs autour de François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
Par AFP
Libération
Après une courte trêve estivale le gouvernement au grand complet fait sa rentrée politique lundi autour de François Hollande à l’Elysée, pour plancher sur «la France en 2025» et surtout marquer l’unité de l’exécutif face aux tensions intestines de l’été.
Introduit par le président de la République qui s’exprimera devant les 37 ministres du gouvernement sous les ors de la salle des fêtes de l’Elysée, ce «séminaire» sera conclu par le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault devrait également s’exprimer publiquement à la mi-journée sur le perron du palais présidentiel avant un déjeuner de travail qui refermera cet ambitieux exercice de politique fiction.
Il s’agit, explique-t-on dans l’entourage du président, de «préparer la France dès aujourd’hui à relever les défis qui seront les siens dans dix ans à travers un diagnostic mettant en exergue ses forces et ses faiblesses». Matignon, pour sa part, a dressé pour l’occasion la «liste de priorités urgentes» traitées depuis 15 mois par le pouvoir socialiste (retour à l’équilibre budgétaire, pacte pour la compétitivité et l’emploi, loi sur la sécurisation du travail...), ajoutant un nouvel item: la très controversée réforme des retraites.
Tout en haut de la pile des dossiers chauds de la rentrée, elle sera esquissée fin août par Jean-Marc Ayrault avant la présentation officielle d’un projet de loi début septembre. En attendant, les ministres, invités à plancher cet été sur le thème du séminaire, «la France dans 10 ans», ont laissé libre cours à leurs désirs ou à leur imagination.
«Forces de l'ordre 3.0»
Pierre Moscovici, aux Finances, juge «réaliste» un retour au plein emploi en 2025 dans une France qui devrait avoir alors «pleinement recouvré sa souveraineté budgétaire». Seul bémol : la cinquième puissance économique mondiale n’occupera plus selon lui que «la huitième ou neuvième place».
Filant la métaphore numérique, Manuel Valls promet des «forces de l’ordre 3.0 efficaces, proches de la population et à la pointe des avancées technologiques». Le ministre de l’Intérieur aura sans doute modérément apprécié la copie de sa collègue de la Justice, Christiane Taubira, qui entend lutter contre la surpopulation carcérale par «le développement des peines alternatives à l’incarcération». Dans une note publiée par Le Monde, qui a fait l’effet d’une bombe politique aux abords du 15 août, il s’était déjà vivement inquiété de son projet de réforme pénale, réclamant l’arbitrage de François Hollande.
Cécile Duflot se prend à rêver d’une France où l’accès au logement «pour chacun ne sera plus un facteur de stress ou d’incertitude, mais une étape plaisante de la vie». Quant au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, il augure le retour de son pays «dans le concert des grandes nations industrielles» avec une balance commerciale qui dégagerait «un excédent positif structurel»...
Appel à la transition écologique
Tout ceci laisse pantois le président du MoDem François Bayrou pour qui aucune importante piste de réforme n’a été «prise à bras-le-corps» jusqu’à présent par l’exécutif. Quant au vice-président de l’UMP Laurent Wauquiez, il a dénoncé dimanche le caractère «surréaliste» de ce séminaire gouvernemental au vu des «difficultés actuelles», estimant que le gouvernement devrait plutôt s’interroger sur la manière d’éviter les hausses d’impôts, «le thème de la rentrée», selon lui. Quatre ministres n’ont pas attendu le séminaire pour réclamer un verdissement de la politique gouvernementale. Cécile Duflot, Philippe Martin (Ecologie), Stéphane Le Foll (Agriculture) et Pascal Canfin (Développement) ont signé dans Le Journal du Dimanche un texte appelant à relever «le défi de la transition écologique et prioritairement celui de la transition énergétique».
Quoi qu’il en soit, les vacances sont bien finies pour l’exécutif. François Hollande n’aura pris finalement qu’une toute petite semaine, renonçant à l’exotisme d’une destination lointaine pour La Lanterne, en lisière du parc du Château de Versailles. Jean-Marc Ayrault a été logé à la même enseigne afin d’assurer «la continuité de l’Etat» tandis que la plupart des membres du gouvernement ont pu s’éloigner pendant une quinzaine de jours. Le mot d’ordre était clair : éviter à tout prix de renouveler l’expérience de l’an dernier quand les vacances prolongées de l’exécutif avait été interprétées par beaucoup comme une vacance du pouvoir.
Les ministres sont réunis en séminaire pour plancher sur la France de 2025. La contrainte budgétaire demeure forte malgré la sortie de la récession.
Jean-Marc Ayrault et les membres de son gouvernement. - Photo Patrick Kovarik/AFP
Les vacances sont finies pour le gouvernement. Tous les ministres reprennent officiellement le travail ce matin lors d'un grand séminaire de rentrée consacrée à... la France de 2025. Avant de revenir mercredi à l'Elysée pour un Conseil des ministres dont le morceau de choix sera le projet de loi Pinel sur l'artisanat, le commerce et les petites entreprises. Histoire de montrer que son gouvernement restait totalement mobilisé face à la crise et au chômage qui «ne prend pa s de vacances », François Hollande n'a pas voulu que ses ministres s'absentent de Paris plus de quinze jours. Et les a encouragés durant leurs deux semaines de congés à rester sur la brèche et à se montrer. Ce qu'ils ont fait avec plus ou moins d'entrain et de zèle.
La grand-messe de ce matin va les montrer de nouveau affairés et tout entier consacrés au « redressement » du pays. Et présenter aux caméras une équipe soudée autour du président et du Premier ministre. Une image bienvenue après la révélation au grand jour la semaine dernière des profonds « désaccords » entre Manuel Valls et Christiane Taubira sur la réforme pénale à venir et l'éviction sans ménagement début juillet du ministère de l'Ecologie d'une Delphine Batho coupable d'avoir crânement remis en cause l'austérité budgétaire.
En invitant les ministres à se projeter dans dix ans, ce séminaire entend entre autres dépasser ces querelles et dissiper, notamment dans l'électorat de gauche, l'image d'un gouvernement seulement préoccupé de l'amélioration des comptes publics. « La France a besoin d'un projet qui puisse la rassembler, d'un horizon, d'une vision de long terme », plaide-t-on dans l'entourage de François Hollande. Au risque que cette grande opération de communication apparaisse décalée, un peu ridicule au regard des communications des ministres (lire ci-dessous) et surtout factice, tant les participants sont, en réalité, focalisés sur leurs dossiers de rentrée.
Retraites : attention
Une rentrée qui s'annonce pour nombre d'entre eux très délicate : Jean-Marc Ayrault lève le voile sur une réforme des retraites qui mécontente déjà patronat et syndicats ; Manuel Valls et Christiane Taubira se livrent un bras de fer sur la politique pénale ; Vincent Peillon entame un retour très contesté à la semaine de quatre jours et demi de classe dans le primaire ; Marylise Lebranchu affronte la grogne des fonctionnaires ; Philippe Martin dessine les premiers contours de la transition énergétique promise aux écologistes et Pierre Moscovici arrête les nouvelles hausses de prélèvements nécessaires pour boucler le budget 2014, alors que les Français reçoivent ces jours-ci une feuille d'impôt sur le revenu 2012 déjà marquée par une sensible hausse.
Le dossier des retraites inquiète tout particulièrement l'exécutif. « Si l'opinion ne semble pas pour le moment trop se braquer contre cette réforme, il y a toujours un risque, il faut faire très attention », confie-t-on dans l'entourage de François Hollande. Les bons chiffres de la croissance au deuxième trimestre (+ 0,5 %), annoncés mercredi dernier, ont donné un peu de crédit à l'optimisme affiché depuis plusieurs semaines par le chef de l'Etat sur la « reprise » économique en marche, selon lui, dans le pays. Et redonné un peu d'oxygène à Bercy. Mais ces statistiques inattendues pourraient aussi apporter de l'eau au moulin à tous ceux, à gauche, qui demandent de retarder, d'amoindrir, voire de renvoyer aux calendes grecques les efforts demandés aux Français et à la sphère publique pour rétablir les comptes.
Stéphane Dupont
La France de 2025
Le séminaire sur la France en 2025 se tiendra à l'Elysée ce matin.
Les travaux seront ouverts par le président de la République et les échanges animés par le Premier ministre.
Chaque ministre a fait remonter à Matignon sa vision du secteur dont il a la charge en 2025. Des contributions que lepoint.fr a révélées vendredi (voir ci-dessous).
Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective et Anne Lauvergeon, à la tête d'une commission chargée de « préparer » le pays « aux nouveaux besoins qui naîtront dans les vingt prochaines années » feront une intervention.
Budget, retraites, chômage... Hollande promet des réponses pour fin août
A l’issue du séminaire gouvernemental de rentrée consacré à « la France dans dix ans », le Premier ministre a promis pour septembre des arbitrages sur les grands dossiers de politique économique.
« Les réponses seront apportées par le gouvernement d’ici à la fin de ce mois » a affirmé François Hollande devant le gouvernement - AFP
« Les réponses seront apportées par le gouvernement d’ici à la fin de ce mois » a affirmé François Hollande devant le gouvernement - AFP
Loin des railleries du Medef ou des critiques de l’opposition, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a défendu ce lundi l’intérêt du séminaire gouvernemental qui s’est tenu ce lundi, en guise d’exercice de rentrée pour le gouvernement. « Cet exercice n’est pas théorique, la France dans dix ans ce n’est pas loin a en effet affirmé le Premier ministre à l’issue de cette réunion. « L’objectif, c’est de dire clairement aux Français vers où nous voulons aller avec eux » a encore indiqué le ministre. Et d’ajouter « les nations qui réussissent sont celles qui se projettent dans l’avenir ».
Et de d’affirmer que « c’est une croissance soutenable, un nouveau modèle qu’il nous faut préparer ». A court terme, le Premier ministre a ainsi indiqué qu’il y aura « des arbitrages sur les retraites, le budget, la croissance et la fiscalité ». Reprenant ainsi les propos du Président de la république qui, à l’occasion de ce séminaire, a promis que des « réponses » seraient apportées « d’ici à la fin de ce mois » sur les « trois grandes questions » de la rentrée, le budget 2014, les retraites ainsi que la reprise économique et ses effets « sur l’inversion de la courbe du chômage ».
De son côté, Jean-Marc Ayrault a également précisé que dès septembre, il relancerait « la négociation des contrats de plan Etat-Régions »
Un rapport confié au commissariat général à la stratégie et à la prospective
Un volontarisme qui tranche un peu avec les propos du commissaire général à la stratégie et à la prospective Jean Pisany-Ferry qui a augurer devant les ministres d’une France qui dans dix ans « sera à coup sûr plus vieille, plus petite et moins riche » même si « elle ne manquera pas d’atouts, étant mieux formée, encore excellemment équipée et potentiellement attractive ».
D’ailleurs, dans le cadre de ces réflexions, le commissariat général de la stratégie s’est vu confié la rédaction d’un projet pour la France qui devra s’organiser autour de cinq questions clés : l’avenir du modèle de production, la réforme du modèle social, le modèle de croissance et de financement, les mutations de la société française et enfin le projet européen.
Sarkozy et le droit d'inventaire: allons-y!
Maurice Szafran
Mai 2012, Nicolas Sarkozy quitte l'Elysée - DELALANDE RAYMOND/SIPA
Jean-François Copé s’y est mis à son tour, sans d'ailleurs manquer d'humour (involontaire, précisons-le). Puisque l'UMP dispose désormais d'une véritable direction - comprenez lui, Copé, président à la fois élu et tricheur, mais les militants, sympathisants et électeurs UMP finiront par oublier, pense-t-il...-, il est donc possible, opportun même, d'ouvrir un débat sur les années Sarkozy.
Dans leur langage, ça s'appelle le droit d'inventaire, expression jadis forgée par Lionel Jospin quand il s'agissait de l'appliquer aux septennats de François Mitterrand. Alors donnons quelques exemples de sarkozysme appliqué qui, en effet, mériteraient retour en arrière, analyses, explications, polémiques et même, pourquoi pas soyons fous en cette fin d'été, mea culpa!
1. L'invention perverse d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.
Y- a-t-il en France des problèmes, des difficultés (souvent), des drames (parfois) liés à l'immigration et à des immigrés? Il ne reste plus que quelques sociologues avachis, quelques gauchistes vieillissants et les derniers apôtres d'une gauche dite morale, mais avant tout grande bourgeoise, pour le nier, contribuant ainsi, par leur dénégation, au malheur de l'immense majorité des immigrés. Les Français entretiennent-ils un rapport difficile, voire tortueux à leur identité nationale? Oui, sans doute mais moins qu'on nous le serine et, pour partie, en raison de l'influence sans cesse croissante des « déclinistes » qui se sont fait un genre, une doctrine et une pratique de maltraiter notre pays.
Nicolas Sarkozy a donc eu raison de poser haut et fort ces deux questions. Il a en revanche commis un pêché contre l'esprit (et contre la République) de les lier. Car les lier en un seul et même ministère rendait évidemment les immigrés uniques responsables de nos troubles identitaires.
Ce qui était un mensonge factuel.
Ce qui était une violence contre la démocratie.
Ce qui était le premier alignement d'un président de la République sur l'une des thèses fondatrices du Front National.
L'épouvantable discours de Grenoble, à l'été 2010, n'aura été que le prolongement de cette décision initiale. Si l'UMP de Copé est aujourd’hui vampirisée par l'extrême-droite, il faut en trouver là l'origine. Si l'UMP de Copé ne sait plus comment se défaire de Marine Le Pen sinon en s'alignant sur de nombreuses thématiques FN, c'est en raison notamment de cette grossière erreur de l'ex-président. Sans doute, de cette époque, l'influence du conseiller Patrick Buisson était-elle déjà à son zénith, mais les journalistes ne le racontaient pas encore par le menu.
Le rôle de Buisson dans la droitisation idéologique et théorique de la droite, le rôle de Buisson dans l'élaboration d'un corpus a-républicain à fortes réminiscences pétainistes avec la complicité de Sarkozy, de Copé et de quelques autres : voilà aussi qui mérite inventaire.
2. La fascination pour l'argent et pour les plus riches.
Il n'a rien compris, rien entendu, rien retenu. Nicolas Sarkozy est décidemment indécrottable: cet été, palais et jet privé mis à sa disposition par le roi du Maroc, photos (volées) dans Paris Match. Il recommence toujours pareil. Il est mort par le bling bling; il ne renoncera jamais au bling bling et à ses idoles, les plus riches des riches.
Ca, c'est la névrose de Nicolas Sarkozy et on pourrait considérer qu'elle ne concerne que lui. Or la droite toute entière est frappée de plein fouet par ce rapport maladif à l'argent et aux riches. Pour retrouver le pouvoir, l'UMP devra prouver que ses chefs ne sont pas au service (symbolique) de la finance. Pour cela, il faudra s'éloigner de Sarkozy. Ce n'est pas gagné.
3. Un président et « son » parti peuvent-ils systématiquement s'en prendre à la justice et aux juges?
Voilà une des tares du précédent quinquennat: la mise en cause permanente de la justice et des juges par définition malveillants et gauchistes. L'affaire est d'ailleurs paradoxale: les Français se rangeraient volontiers du côté de Sarkozy, estimant eux aussi les magistrats « trop laxistes ». Mais ils ont instinctivement compris, avant même que les affaires n'éclatent, que l'ex-président conduisait un combat personnel et ça, ils n'aiment pas.
Au-delà de ce règlement de compte, en admettant même que Sarkozy eut parfois raison de s'en prendre à la pratique des juges, un parti authentiquement républicain, un parti en mesure de gagner les élections présidentielle et législative, bref un parti de gouvernement, a-t-il le droit (moral et politique) de passer la justice, aussi défaillante soit-elle, à la moulinette de la dénonciation en boucle? Evidemment pas. Là encore, Copé et les siens devront en revenir à une conception et à une application autrement plus strictes de nos institutions.
Au tour des internautes de Marianne de prolonger, commenter, amplifier cet inventaire à la Sarkozy. Ce sera un des débats de la rentrée: quelle droite pour quelle république.
Honte d'être altiligérien
LAURENT WAUQUIEZ PREND SON INDEPENDANCE
Première personnalité de droite à faire sa rentrée politique, l'ancien ministre du gouvernement Fillon en a profité pour réaffirmer sa place au sein de l'UMP.
François Mitterrand avait sa roche de Solutré, Laurent Wauquiez a son mont Mézenc. Comme l'année dernière à la même époque, le député-maire du Puy-en-Velay organisait dimanche un rassemblement de militants UMP autour de l'ascension de ce pic qui culmine à 1 744 mètres dans le Massif central. Mais depuis 2012, la roue a tourné. Il y a un an, l'événement avait été conçu comme une manifestation de soutien à François Fillon alors dans sa course à la présidence de l'UMP. L'élu de Haute-Loire était alors accompagné de Valérie Pécresse et d'Éric Ciotti, formant avec eux un trio des "lieutenants de Fillon". Aujourd'hui, Laurent Wauquiez fait cavalier seul. Une façon de signifier qu'il est désormais capitaine de son propre navire ?
"C'est une prise d'indépendance, très clairement, confie-t-il sans hésiter au Point.fr. Le combat des chefs auquel nous avons assisté m'a totalement dégoûté ! Ras le bol de ces querelles d'ego, de ces personnes qui sont trop obnubilées par 2017." S'il dit conserver malgré tout "respect et amitié pour François Fillon", avec lequel il continue de partager "beaucoup de points communs", le député auvergnat entend donc reprendre sa "liberté".
Une liberté qu'il veut mettre au service du "renouvellement ", comme il n'a eu de cesse de le répéter aux centaines de militants et de sympathisants venus l'entourer lors d'un déjeuner au pied du mont Mézenc. "Après une année pitoyable, il faut tourner la page. On a besoin d'un renouvellement des pratiques politiques et des générations." À 38 ans, Laurent Wauquiez sait qu'il est l'un des mieux placés pour incarner ce changement de génération. Il s'appuie pour cela sur la Droite sociale, un club de réflexion qu'il a créé en 2010 et qui est devenu le deuxième courant le plus représenté au sein de l'UMP, après la Droite forte, proche de Copé. C'est avec ce club qu'il s'apprête à mener le combat des municipales de 2014.
"Une grande personnalité"
Peu avant d'entamer l'ascension du Mézenc, Wauquiez se permet quelques critiques de rigueur à l'encontre de François Hollande, "un président pas à la hauteur de sa fonction", du "sketch estival" Valls-Taubira et du " pitre en marinière" Arnaud Montebourg, lequel faisait, au même moment, sa rentrée politique à la Fête de la rose de Frangy-en-Bresse. Puis Wauquiez déroule son programme. "La Droite sociale présentera à la rentrée un plan pour que notre famille politique puisse proposer, dès les municipales, des engagements précis d'actions concrètes", a-t-il expliqué. Ce plan s'articulera autour de trois points principaux : un "pacte sur la dépense publique", soit la promesse d'aucune augmentation d'impôt dans les villes où l'UMP l'emportera ; un "pacte de laïcité" qui interdira tout signe religieux ostentatoire dans les établissements publics et qui supprimera les repas différenciés à la cantine pour lutter contre les communautarismes ; et un "pacte social" de lutte contre l'assistanat par la mise en place d'un système d'aides conditionnelles.
À ce "plan spécial municipales" s'ajoutent les engagements sur le long terme pris par Wauquiez lui-même, notamment ceux concernant la protection des classes moyennes, dont il a fait son cheval de bataille, et la protection de la famille, qu'il dit mener à travers l'opposition à la loi sur le mariage homosexuel, loi sur laquelle il promet de revenir si le pouvoir lui en est jour donné.
La petite assemblée réunie au mont Mézenc ne demanderait pas mieux et rêve déjà des plus hautes responsabilités pour son chef de file qui, beaucoup en sont convaincus, est en train de s'affirmer comme un leader potentiel de la droite en recomposition. "C'est quelqu'un qui a une grande personnalité et une stature, peut-être un jour, d'homme d'État", assure son collègue de Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier, député-maire de Lavoûte-Chilhac. En attendant une éventuelle ascension au sommet de l'État, Laurent Wauquiez a entamé d'un pas rapide celle du sommet auvergnat. Militants et journalistes avaient du mal à suivre.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : le yen fait exploser le déficit commercial du Japon
Le déficit commercial japonais a presque doublé sur un an en juillet, dépassant le seuil de 1.000 milliards de yens.
Contre-performance du commerce extérieur japonais en juillet, avec un déficit qui a dépassé 10 milliards de dollars - AFP
Le mois dernier, le Japon a vu son déficit commercial presque doubler, en glissement annuel, pour atteindre le montant symbolique des 1.024 milliards de yens, ou 10 milliards de dollars. Cette envolée est en grande partie alimentée par le recul du yen face aux autres grandes devises internationales. Sous les impulsions de la Banque centrale, la monnaie japonaise a notamment perdu 11% de sa valeur face au dollar depuis janvier.
Si cette baisse peut favoriser les exportations de certaines marchandises, elle a aussi renchéri le coût total des importations de l’archipel, et notamment le montant de ses commandes de pétrole et de gaz naturel que les électriciens du pays achète en masse. Ces ressources alimentent leurs centrales conventionnelles où la production d’électricité doit compenser l’arrêt de la quasi-totalité des réacteurs du pays. Le mois dernier, la facture des achats de pétrole a enregistré une augmentation de 30%. Au total, les importations nippones ont bondi, en valeur, de 19,6%, à 6.986 milliards de yens.
Sur la même période, la valeur des exportations a progressé de 12,2% à 5.962 milliards de yens. Si cette hausse relève en grande partie d’un effet comptable puisque les marchandises vendues dans des devises étrangères rapportent désormais plus lorsque leurs valeurs se retrouvent libellées en yens dans les statistiques japonaises, les entreprises nippones ont également profité d’une poussée de la demande en Occident et en Asie. C’est ce signe positif que veut retenir le gouvernement du Premier ministre, Shinzo Abe, qui compte sur un commerce extérieur fort pour relancer durablement l’activité dans l’archipel.
Mitsubishi Corp. investit dans deux centrales solaires françaises
La maison de commerce japonaise Mitsubishi Corp. a annoncé ce matin qu’elle venait de prendre le contrôle, par le biais de sa filiale londonienne Diamond Generating Europe, de 50% de deux centrales solaires géantes développées en France par EDF Energies Nouvelles. Inaugurées l’an dernier, les deux installations, situées à Massangis (Yonne) et Crucey (Eure-et-Loir), affichent respectivement des puissances installées de 56 MW et 60 MW. Mistubishi et EDF exploitent déjà ensemble la centrale solaire de Toul en Meurthe et Moselle. Selon le «Nikkei», la nouvelle prise de participation dans les deux centrales françaises a coûté plus de 2 milliards de yens (15 millions d’euros) à la société japonaise qui cherche à développer ses capacités de production d’électricité en Europe et au Moyen-Orient.
JP Morgan soupçonnée de favoritisme en Chine
Le «New York Times» révèle que les autorités américaines ont ouvert une enquête sur la banque JPMorgan Chase. Elles chercheraient à savoir si le groupe financier a embauché, ces dernières années, des enfants d’influents responsables chinois afin de favoriser la signature de certains contrats dans le pays. Selon le quotidien, l’unité anti-corruption de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme américain de réglementation des marchés financiers, s’intéresserait notamment aux conditions de recrutement par la banque du fils de Tang Shuangning, président du conglomérat financier d’Etat China Everbright Group. JPMorgan avait décroché une série de contrats avec China Everbright après avoir embauché le fils du président du groupe, Tang Xiaoning.
Tokyo et Washington rêvent d’un accord commercial dans l’année
A l’occasion d’une rencontre, à Tokyo, avec son homologue américain Michael Froman, le ministre du Commerce japonais Toshimitsu Motegi a assuré que son pays voulait conclure, dans l’année, les négociations donnant naissance au TPP – le Partenariat transpacifique –, la plus grande zone de libre-échange de la planète. Entré tardivement dans les pourparlers qui devraient le contraindre à plus ouvrir ses frontières aux produits étrangers, le Japon va participer pour la première fois activement, cette semaine, à la série de négociations formelles organisée au Brunei. Cette nouvelle zone de libre-échange devrait regrouper une douzaine de nations et notamment les Etats-Unis, le Japon, le Mexique, l’Australie, Singapour ou encore le Pérou.
La Chine enquête sur une grave erreur commise par un courtier
(AFP)
Shanghai — L'autorité chinoise de régulation des marchés boursiers a indiqué avoir ouvert une enquête à la suite d'une grave erreur commise par une maison de courtage qui s'est traduite vendredi par un bond de plus de 5% de l'indice composite de la place de Shanghai.
A l'origine du problème ayant affecté des transactions portant sur des milliards de dollars figure une "conception défectueuse" dans le système d'arbitrage de la firme Everbright Securities, en partie détenue par l'Etat chinois, a indiqué dans un communiqué dimanche soir la Commission de régulation boursière (CSRC).
Cela a conduit le courtier à lancer une série frénétique d'ordres d'achats -- pour un montant de 23,4 milliards de yuans (2,87 milliards d'euros) -- qui en quelques minutes ont propulsé au plafond l'indice chinois. Toutes les transactions n'ont toutefois pas été réalisées.
Le bond du marché chinois a provoqué une forte confusion à la Bourse de Shanghai, au milieu de rumeurs faisant état d'une grave "erreur humaine de saisie informatique".
A la suite de cet accident de trading susceptible de fragiliser la confiance dans le marché des actions chinois, Everbright Securities a indiqué dimanche dans un communiqué avoir perdu 31 millions de dollars.
"Il nous faut considérer cela comme une alerte et agir afin qu'un tel problème ne puisse pas se reproduire", a affirmé un responsable de la CSRC.
La Bourse de Shanghai a ouvert lundi en baisse de 0,70%.
Le fournisseur des extincteurs du 787 reconnaît une erreur d'assemblage
Le conglomérat américain United Technologies (UTC) a admis une erreur d'assemblage dans des extincteurs qu'il fournit à Boeing pour ses 787, et qui sont à l'origine des problèmes de câblage constatés sur des avions de la compagnie ANA.
All Nippon Airways (ANA), la compagnie aérienne qui détient le plus de Boeing 787 dans sa flotte, avait signalé mercredi 14 août un problème relatif au câblage du système d'auto-extinction d'incendie de moteur de trois de ses vingt Boeing 787.
Dans un communiqué publié vendredi 16 août, le conglomérat américain United Technologies (UTC) a reconnu une erreur d'assemblage dans ces extincteurs fournis à Boeing pour ses 787. "Une erreur d'assemblage dans notre centre de services a eu un impact sur un nombre limité de bouteilles d'extincteurs remises en état", indique le communiqué. "Cette erreur a été corrigée et nous travaillons avec Boeing et les compagnies aériennes pour compléter les inspections nécessaires", qui devraient être finalisées "dans les prochains jours", ajoute-t-il.
Boeing avait indiqué le même jour que "plus de 60%" de sa flotte (mondiale de 787) avait maintenant été inspecté ainsi que les avions actuellement en cours de fabrication et aucun autre problème similaire n'a été trouvé, poursuit le communiqué de Boeing. Le constructeur aéronautique recommande toutefois "à tous les transporteurs (qui détiennent des 787 dans leur flotte) de les inspecter pour s'assurer de la bonne configuration" du câblage des extincteurs en question.
Le 787 fait l'objet de nombreux problèmes techniques qui ont d'abord retardé ses premières livraisons de trois ans et demi sur le programme initial et qui se poursuivent depuis. Entre janvier et avril, il a fait l'objet d'une interdiction mondiale de vol à la suite de deux incidents survenus à bord sur des batteries lithium-ion : un départ de feu et une surchauffe incontrôlable accompagnée d'émanations de gaz.
Le géant chinois du commerce en ligne fait ses emplettes aux Etats-Unis
Après plusieurs acquisitions en Chine, le site marchand Alibaba a pris une participation dans l’américain ShopRunner, spécialisé dans l’acheminement des produits commandés sur Internet.
Le président d'Alibab, Jack Ma, investit 75 millions de dollars dans l'américian ShopRunner - Reuters
Le président d'Alibab, Jack Ma, investit 75 millions de dollars dans l'américian ShopRunner - Reuters
La fièvre d’acquisitions du géant chinois du commerce en ligne Alibaba ne retombe pas. Mieux, elle s’étend au-delà des frontières de la Chine. Le groupe fondé et présidé par Jack Ma (photo), l’une des stars de la Toile dans son pays, va ainsi consacrer environ 75 millions de dollars pour prendre une participation minoritaire dans ShopRunner, une société américaine spécialisée dans l’acheminement de produits commandés sur Internet, affirme ce matin le « New-York Times », citant une personne proche du dossier.
Depuis que le groupe Alibaba travaille à son entrée en Bourse _ selon Reuters, il pourrait s'introduire à la Bourse de Hong Kong d'ici à la fin de l'année avec une IPO de plus de 15 milliards de dollars_, il s’était contenté jusqu’ici de procéder à plusieurs prises de participations dans son pays d’origine. Il y eut d’abord un « investissement stratégique » dans le chinois Qyer (voyages en ligne), puis l’acquisition de 28% du chinois AutoNavi (cartographie) pour 294 millions de dollars, et encore celle de 18% du réseau social le plus populaire en Chine, Sina Weibo, pour 586 millions de dollars . Cette fois, l’investissement est moins élevé mais permet à Alibaba de mettre un pied sur le marché américain et d’acquérir un savoir-faire.
L’opération envisagée aux Etats-Unis tient sans doute aux relations qu’a pu avoir Alibaba avec le patron de ShopRunner lorsque celui-ci dirigeait le groupe internet américain Yahoo ! C’est en effet sous la direction de Scott Thompson que se sont déroulées l’essentiel des discussions qui ont conduit à la cession d’une partie de la participation de Yahoo! dans Alibaba, rappelle le « New York Times ». Ce dernier avait dû quitter Yahoo ! après la découverte d’inexactitudes dans son curriculum vitae .
Entrée en Bourse
Par ailleurs, selon le « Wall Street Journal », les dirigeants d’Alibaba discutent avec la Bourse de Hong Kong de la possibilité d’instaurer une structure duale du capital de la société, avec des actions avec droit de vote et des actions préférentielles qui en seraient dépourvues. Une telle structure, adoptée par des groupes high tech comme Facebook et Google, permettrait au fondateur Jack Ma et à ses cadres de conserver le contrôle de l’entreprise après l’entrée en Bourse.
Jugement attendu dans le procès de Gérard Dalongeville
L'ex-maire d'Hénin-Beaumont, contre qui le parquet a requis quatre ans de prison dont deux ferme, sera fixé sur sa peine dans la journée. A défaut de relaxe, son avocat a prévenu qu'il ferait appel.
Par AFP
Libération
Le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) doit rendre lundi après-midi son jugement dans le procès de l’ancien maire socialiste d’Hénin-Beaumont Gérard Dalongeville, poursuivi pour détournements de fonds publics, favoritisme et corruption passive.
Une peine de quatre ans de prison, dont deux ferme, avait été requise le 10 juin à son encontre, ainsi que 50 000 euros d’amende et une privation de ses droits civiques pendant cinq ans. La justice soupçonne Gérard Dalongeville, 42 ans, d’avoir mis en place avec son ancien premier adjoint chargé des finances, Claude Chopin, et un homme d’affaires, Guy Mollet, un système de fausses factures entre 2006 et avril 2009, au bénéfice de sociétés qui n’ont jamais honoré les prestations correspondantes.
La ville d’Hénin-Beaumont avait demandé plus de six millions d’euros de dommages et intérêts au total, au titre à la fois du préjudice matériel et du préjudice moral subis. Alors que le parquet de Lille a ouvert le 28 juin une information judiciaire contre X sur des faits de corruption présumée au sein de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, dans laquelle Gérard Dalongeville dénonçait un «financement occulte», son avocat Me Francis Terquem estime «loyal, normal que le tribunal annule l’ordonnance de renvoi», comme il l’avait sollicité en ouverture du procès.
Dalongeville avait formulé ces accusations en décembre 2010, auprès de la juge chargée d’instruire son dossier à Béthune, ce qui avait conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire. Estimant que François Hollande, alors premier secrétaire du PS, ne pouvait pas «ne pas savoir», l’ancien élu avait réclamé, sans succès, que le président de la République vienne témoigner à la barre. «J’attends que le tribunal relaxe M. Dalongeville. Si le tribunal n’en tient pas compte, M. Dalongeville fera appel», a indiqué Me Terquem à l’AFP.
Elu maire (divers gauche) en 2001, Gérard Dalongeville avait été mis en examen en avril 2009, puis révoqué en Conseil des ministres et exclu du Parti socialiste, qui l’avait réintégré après sa réélection face à Marine Le Pen (FN).
Hénin-Beaumont: Dalongeville condamné à 3 ans de prison ferme
L'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) à une peine de quatre ans de prison, dont trois ferme, et à 50.000 euros d'amende pour détournements de fonds publics.
M. Dalongeville, qui a effectué près de neuf mois de détention provisoire, devra retourner en prison, sauf s'il fait appel, qui est suspensif.
Mexique: le chef du cartel du Golfe encourt 40 de prison
(AFP)
Mexico — Mario Ramirez Trevino, le chef du cartel du Golfe arrêté samedi dans le nord-est du Mexique, encourt 40 ans de prison pour des crimes liés au narcotrafic et une extradition aux Etats-Unis qui ont offert une forte récompense pour sa capture, a indiqué dimanche Eduardo Sanchez, porte-parole du gouvernement, lors d'une conférence de presse.
Ramirez Trevino, alias "X-20", ou "le Chauve", est tombé aux mains de l'armée mexicaine grâce à des renseignements obtenus auprès de 24 de ses hommes, arrêtés le 12 août dernier, a précisé le porte-parole.
Au moment de son arrestation dans la ville de Roseyra, près de la frontière américaine, il était en possession de trois armes militaires, de 38.000 dollars (29.000 euros), 25.000 pesos (1.425 euros environ) et d'un peu d'or, a affirmé M. Sanchez. Deux hommes qui ont dit être ses gardes du corps ont été arrêtés en même temps que lui.
Aucune agence américaine n'a participé à ces arrestations, a précisé le porte-parole.
M. Sanchez a montré au cours de la conférence de presse des photos du caïd affichant une expression sévère, le crâne et le visage rasés, et portant des sandales noires.
Ramirez Trevino était devenu chef du cartel du Golfe en septembre 2012, après l'arrestation de son prédécesseur Jorge Eduardo Costilla à Tampico.
Au Mexique, deux mandats d'arrêt avaient été lancés contre Ramirez Trevino recherché pour crime organisé, crimes en relation avec le narcotrafic et séquestrations, des chefs qui lui font encourir 40 ans de prison.
Le département d'Etat américain a de son côté offert une récompense de cinq millions de dollars pour des informations menant à l'arrestation de ce trafiquant de drogue.
M. Sanchez a cependant expliqué dimanche que le gouvernement mexicain n'avait pas encore reçu de demande d'extradition de la part des Etats-Unis.
Depuis son arrivée au pouvoir l'an dernier, le gouvernement du président mexicain Enrique Pena Nieto s'est engagé à réduire les violences liées au trafic de drogue qui ont fait plus de 70.000 morts depuis 2006.
Les autorités mexicaines ont arrêté en juillet dernier Miguel Angel Trevino, alias "Z-40", chef des Zetas, considéré comme le cartel le plus brutal du Mexique, un premier succès pour le président. Ce trafiquant est actuellement détenu dans une prison de très haute sécurité.
Le cartel du Golfe a perdu une partie de sa puissance depuis sa scission d'avec les Zetas en 2010, qui étendent leur empire sur 17 des 32 provinces fédérales mexicaines, selon la firme américaine d'analyse de sécurité Stratfor.
Les Zetas sont également en conflit avec le cartel de Sinaloa, dirigé par le "capo" le plus puissant du pays, Joaquin "El Chapo" Guzman, pour le contrôle des routes de la drogue vers les Etats-Unis, et pour d'autres activités criminelles comme les enlèvements de migrants, le racket, le vol de carburant.
Snowden: le mari d'un journaliste retenu à l'aéroport de Londres
Le journaliste du Guardian, Glenn Greenwald, devant le sénat brésilien à Brasilia, le 6 août 2013 (Agencia Senado/AFP/Archives, Lia de Paula)
(AFP)
Londres — Le mari brésilien du journaliste du Guardian Glenn Greenwald, qui a publié les révélations de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, a été retenu pendant neuf heures à l'aéroport londonien d'Heathrow, une mesure qui a provoqué une vague de protestation, dont celle du gouvernement brésilien.
La police britannique a confirmé que David Miranda, époux du journaliste Glenn Greenwald, a été retenu à l'aéroport, où il faisait escale en rentrant chez lui à Rio de Janeiro en provenance de Berlin.
"Un homme de 28 ans a été retenu à l'aéroport d'Heathrow en vertu de l'article 7 de la loi anti-terroriste 2000", a déclaré un porte-parole de la police.
"Il n'a pas été arrêté. Il a donc été relâché", a-t-il dit.
Le gouvernement brésilien a protesté dimanche contre la rétention de David Miranda, jugeant "injustifiable d'impliquer un individu contre lequel ne pèse aucune charge pouvant justifier le recours à la législation" britannique anti-terroriste.
"Le gouvernement brésilien exprime sa profonde inquiétude devant l'épisode qui s'est produit aujourd'hui -dimanche- à Londres, où le ressortissant brésilien a été retenu et maintenu sans contacts à l'aéroport d'Heathrow", selon le communiqué du ministère brésilien des Affaires étrangères.
L'ambassade et le consulat du Brésil à Londres sont entrés en contact avec les autorités britanniques avant la libération du Brésilien, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère brésilien.
Selon le Guardian, la police a confisqué des équipements électroniques appartenant à M. Miranda, dont son téléphone portable, ses clés USB, des DVD et des consoles de jeux.
Un porte-parole du journal a indiqué que le Guardian avait demandé des éclaircissements aux autorités britanniques. Le journal s'est dit "consterné que le partenaire d'un journaliste du Guardian qui écrivait au sujet des services de sécurité ait été retenu pendant presque neuf heures alors qu'il était en transit à l'aéroport d'Heathrow", selon le porte-parole.
M. Greenwald avait analysé et publié les documents fournis par l'ancien consultant des services de renseignement américains Edward Snowden, qui a révélé les programmes de surveillance des communications électroniques mis au point par l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine.
Dimanche soir, le journaliste a écrit un article sur le site internet du Guardian en racontant qu'il avait reçu dans la matinée un appel d'une personne se disant responsable de la sécurité à Heathrow, concernant son ami David Miranda.
"Le responsable de la sécurité m'a dit qu'ils avaient le droit de le retenir pendant neuf heures pour l'interroger, et qu'alors ils pouvaient l'arrêter et l'inculper, ou encore demander à un juge de prolonger la période de rétention pour interrogatoire", a écrit M. Greenwald.
"Le responsable - qui a refusé de donner son nom mais s'est identifié uniquement par son numéro: 203654 -- a dit que David n'était pas autorisé à avoir l'assistance d'un avocat ni à me parler", a-t-il poursuivi.
L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a également protesté contre la rétention "illégale et inexcusable" de M. Miranda, estimant qu'il avait été
"de toute évidence une victime de tactiques de représailles".
"Il est hautement improbable que David Michael Miranda, un citoyen brésilien en transit à Londres, ait été appréhendé par hasard, compte tenu du rôle que son mari a joué en révélant la vérité au sujet de la nature illégale du programme de surveillance de la NSA", a déclaré un responsable de l'ONG, Widney Brown.
De nombreux messages de protestation ont été diffusés aussi sur Twitter, notamment par des célébrités comme l'acteur et réalisateur britannique Stephen Fry.
"Nom de Dieu ! qu'est-ce que notre gouvernement est en train de faire?" a-t-il écrit sur son blog avec un lien avec l'article du Guardian.
Affaire Prism: les autorités européennes chargées de l'informatique et des libertés saisissent la Commission
PARIS - Le G29, groupe des autorités européennes chargées de l'informatique et des libertés, a saisi la Commission européenne et entamé une évaluation indépendante du programme américain de surveillance des données personnelles Prism, a annoncé lundi l'instance française chargée des libertés sur internet.
Le G29 considère qu'il lui appartient d'évaluer l'impact exact du programme Prism sur la protection de la vie privée et des données des citoyens européens et s'est donc adressé le 13 août à la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, pour demander des clarifications sur la législation américaine en matière de surveillance des citoyens européens et sur ce programme, est-il précisé dans un communiqué.
Marseille: interpellation d'un des agresseurs d'un jeune homme et d'un infirmier
(AFP)
Marseille — Un des trois agresseurs d'un garçon de 18 ans dimanche à l'aube dans le centre de Marseille, qui se sont ensuite attaqués à un infirmier des urgences, a été interpellé lundi, a-t-on appris auprès du parquet.
Il s'agit du conducteur du véhicule, une Toyota Yaris dont la police municipale avait fourni le numéro d'immatriculation. Né à Marseille et âgé de 27 ans, il est "connu des services de police pour des affaires de vol, d'escroquerie et de recel", selon la même source. Les deux autres agresseurs "sont en cours d'identification", a-t-on ajouté.
Lors d'une rixe dimanche à 05h30 du matin cours Jean-Ballard, à proximité immédiate du Vieux-Port, à la sortie d'une boîte de nuit, les trois hommes ont poignardé un garçon de 18 ans, le touchant au thorax. Placé en réanimation à l'hôpital Nord de Marseille, ce dernier est désormais hors de danger.
Ils se sont ensuite rendus dans un autre hôpital, celui de la Conception, pour faire soigner leurs blessures consécutives à cette rixe. C'est là que l'un d'entre eux a blessé avec une arme blanche, après l'avoir insulté, un infirmier chargé de l'accueil aux urgences qui lui demandait ses papiers d'identité et de sécurité sociale, selon Bastien Ripert, directeur de cabinet à l'APHM (Assistance publique des hôpitaux de Marseille).
Les enquêteurs de la brigade criminelle de la Sûreté sont en charge de l'enquête.
Mutinerie à la prison de Blois
Un prisonnier a été retrouvé mort dans la matinée. Dans la foulée, quelque 60 détenus se sont rebellés et ont entrepris de saccager une partie de la prison.
Par AFP
Libération
Une mutinerie était en cours lundi à la mi-journée à la maison d’arrêt de Blois, où une soixantaine de détenus saccageaient un secteur de la prison à la suite de la découverte d’un détenu mort le matin même, a-t-on appris de source syndicale. «En ce moment même, environ 60 détenus sont dans les étages de la prison et commettent des actes de vandalisme en saccageant les équipements», a déclaré à l’AFP le secrétaire national de FO-Pénitentiaire, David Daems.
La mutinerie a éclaté après la promenade, vers 10h30, les détenus contestant le diagnostic concernant un homme retrouvé mort le matin même dans sa cellule à la suite d’une rupture d’anévrisme, selon les médecins. «Les détenus ont d’abord refusé de remonter de promenade, puis ils sont entrés en force et ont investi un secteur de la prison», a expliqué David Daems.
Pour faire face au mouvement, une quarantaine de membres des Equipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) ont été envoyés en renfort depuis Paris. Aucun blessé et aucune prise d’otage n’étaient à déplorer. L’établissement n’était pas joignable pour commenter ces informations.
SOCIAL
Logement. Des mal-logés interpellent Matignon
Les militants de l’association Droit au Logement, réclament « l’application de la loi DALO, du droit à l’hébergement, de la loi de réquisition » ainsi que la baisse des loyers et la réalisation annuelle de 150 000 logements sociaux.
Photo AFP.
Installés depuis jeudi sous des bâches Place de la République à Paris, plusieurs dizaines de mal-logés et militants de l’association Droit au Logement (DAL) interpellaient dimanche le gouvernement, demandant « un plan d’urgence » pour procurer un toit aux familles à la rue.
Une délégation compte se rendre lundi jusqu’à Matignon pour demander un rendez-vous au Premier ministre et « l’application de la loi DALO, du droit à l’hébergement, de la loi de réquisition » ainsi que « le respect des engagements pris », à savoir la baisse des loyers et, entre autres, la réalisation annuelle de 150 000 logements sociaux.
« Certains ne sont pas allés en vacances, et d’autres n’ont pas de logement ! »
« Nous allons porter à Jean-Marc Ayrault un courrier et une photo des enfants » qui campent avec leurs mères depuis jeudi sur la place, où de grandes banderoles clament « 1 Toit 1 Droit » ou « Non aux expulsions », explique Micheline, militante du DAL.
Le 12 août, le Premier ministre « se faisait prendre en photo » avec des enfants qui n’ont pas pu partir en vacances et étaient reçus pour une journée à Matignon. « Certains ne sont pas allés en vacances, et d’autres n’ont pas de logement ! », s’est indignée la militante.
« Il n’y a pas de volonté du gouvernement de prendre le problème à bras-le-corps »
Parmi les familles installées sur des matelas et cartons, sous des bâches bleues tendues sur la place, une mère de famille de 30 ans se disait « à la rue » avec ses quatre enfants de 4 à 12 ans, comptant sur le DAL pour lui procurer un abri d’ici lundi. Elle n’a ni travail ni nouvelles de son mari depuis trois ans, dit-elle.
Le campement de la place de la République sera levé lundi à 18 h 00, après 100 heures de présence. Une opération similaire avait été menée fin juillet pendant 48 heures, mais les revendications du DAL n’ont pas été entendues, déploraient les militants.
Selon Micheline, « il n’y a pas de volonté du gouvernement de prendre le problème à bras-le-corps… ça ne bouge pas ».
Faire sa rentrée universitaire coûte de plus en plus cher
Selon une enquête, un étudiant devra dépenser cette année plus de 2.480 euros au mois de septembre. 2% de plus que l'année dernière.
La rentrée universitaire 2013/2014 coûtera en moyenne 2.481,73 euros par étudiant, soit une augmentation de 2% par rapport à l'année dernière, selon une enquête publiée lundi 19 août par la Fage. La deuxième organisation étudiante déplore notamment une explosion du poste santé avec une "qualité de service en diminution constante".
"Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices et de difficultés financières" pour les étudiants et leurs familles, pointe dans un communiqué le président de la Fage, Julien Blanchet. Et la hausse des dépenses liées aux études conduit "de plus en plus de jeunes issus des classes sociales les plus populaires à rester à la porte de l'université", regrette-t-il. "Le diplôme reste un rempart contre le chômage, mais encore faut-il y avoir accès".
L'organisation évalue à 2.481,73 euros les dépenses dont devra s'acquitter un étudiant en moyenne en septembre. Il en coûtera en moyenne 2.370,95 à un étudiant de province, mais davantage à un étudiant d'Ile-de-France, 2.787,08 euros, en raison du niveau des loyers.
La Fage prend en compte dans son calcul les frais de la vie courante (loyer et charges, repas au restaurant universitaire, téléphonie/internet, loisirs, transports ainsi que les autres repas, les vêtements et équipements divers), mais aussi les dépenses spécifiques au mois de septembre (droits d'inscription, cotisation à la Sécurité sociale, complémentaire santé, frais d'agence, assurance du logement, matériel pédagogique).
Logement et santé plombent le budget
Si le prix moyen du loyer stagne cette année, ce poste représente près de la moitié des dépenses en Ile-de-France, souligne la Fage, qui réclame des mesures plus fortes que l'encadrement des loyers à la relocation, ainsi qu'un développement du parc de logements des Crous, ou encore une réglementation plus adaptée pour la colocation.
Autre poste pointé, la santé, marqué par "des tarifs en augmentation constante et une qualité de service en diminution constante", indique l'organisation, évoquant la "vente de produits d'assurances inutiles" ou des "délais de remboursement ahurissants" qui peuvent "mettre en difficulté un étudiant sur plusieurs mois".
L'organisation considère qu'il est "urgent de repenser le régime de Sécurité sociale étudiante". En décembre, un rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat avait jugé les mutuelles étudiantes complexes et peu efficaces.
L'Unef, première organisation étudiante, proche du PS, doit publier elle aussi ce lundi sa propre enquête sur le coût de la vie étudiante.
SOCIETE
Premiers mariages gay célébrés en Nouvelle-Zélande
De Neil SANDS (AFP)
Wellington — La Nouvelle-Zélande a célébré lundi ses premiers mariages gay, dont un en plein ciel, devenant ainsi le 14e pays au monde à autoriser le mariage homosexuel et le premier en Asie-Pacifique.
"D'immenses félicitations aux heureux couples qui se sont passé la bague au doigt aujourd'hui. L'égalité dans le mariage est enfin arrivée en Nouvelle-Zélande", s'est félicité Conrad Reyners, de l'association Campagne pour l'égalité dans le mariage.
"Un acte arrogant de vandalisme dans le domaine des moeurs", s'est indignée pour sa part l'association Family First (la famille d'abord), qui s'était vivement opposée au vote de la loi, en avril dernier.
Deux radios ont retransmis en direct ce qu'elles ont chacune présenté comme le premier mariage gay du pays, dans leurs programmes matinaux. Les deux cérémonies se sont tenues à la même heure, à 08H30 (20H30 GMT dimanche), à l'ouverture des bureaux de mariage.
"C'est l'histoire en train de se faire", a déclaré le révérend Matt Tittle, de l'Eglise unitaire à Auckland, après avoir uni Tash Vitali, 37 ans et Mel Ray, 29 ans. "Espérons que cela aidera d'autres pays à faire de même et à montrer aux Néo-Zélandais que tout le monde est digne de se marier, quelle que soit la personne qu'on aime".
La compagnie Air New Zealand a organisé un mariage dans les airs. Lynley Bendall et Ally Wanikau se sont dit oui, après 14 ans de vie commune, en présence d'un invité d'honneur, l'acteur américain et sympathisant de la cause gay, Jesse Tyler Ferguson, de la série "Modern Family".
"Etre mariées à 30.000 pieds au-dessus du sol, sous des guirlandes de lumières, entourées de nos enfants, nos amis et nos familles a rendu ce jour mémorable encore plus spécial", a déclaré la jeune mariée, Lynley Bendall.
L'Office de tourisme du pays a profité de l'occasion pour vanter les charmes de la Nouvelle-Zélande. Un concours organisé par ses soins a eu pour gagnant un couple de gays australiens, Paul McCarthy et Trent Kandler, qui ont traversé la mer de Tasmanie pour pouvoir se marier. Leur union ne sera cependant pas reconnue en Australie, qui interdit le mariage entre personnes de même sexe.
"Nous n'avons pas de cornes sur la tête, nous ne sommes pas des monstres, il n'y a rien à craindre de l'égalité dans le mariage", a déclaré Paul McCarthy, après la cérémonie conduite au Te Papa, le musée national, à Wellington.
Le pays va mener des campagnes auprès de la communauté gay à l'étranger. "Les Néo-Zélandais sont des gens incroyablement tolérants pou les personnes dotées d'un style de vie différent et je suis certain que le secteur (du tourisme) va saisir cette opportunité", a déclaré le directeur de l'Office de tourisme Kevin Bowler à la télévision TV3.
Les Eglises chrétiennes se montrent en revanche nettement plus réticentes. L'Eglise catholique est carrément opposée au mariage" gay tandis que les Anglicans, les Presbytériens, les Baptistes et les Méthodistes sont partagés.
L'Eglise anglicane a demandé à ses pasteurs de ne pas conduire de mariage entre des personnes de même sexe jusqu'au synode prévu pour 2014, qui doit se pencher sur le sujet.
Le pays a décriminalisé l'homosexualité en 1986 et autorisé les unions civiles entre personnes de même sexe en 2005.
Au printemps dernier, la loi sur le mariage pour tous a provoqué en France manifestations dans les rues et invectives dans l'hémicycle. Son vote --à une large majorité-- en Nouvelle-Zélande, pays pourtant conservateur, avait été salué par un chant maori repris par les députés et un discours empreint d'émotion et d'humour par un parlementaire conservateur.
L'Allemagne, premier pays européen à reconnaître un troisième genre
Le Monde.fr avec AFP
L'Allemagne s'apprête à devenir, dès le 1er novembre, le premier pays européen à proposer officiellement la possibilité d'inscrire un sexe "indéterminé" aux nourissons sur leur certificat de naissance, rapporte lundi 19 août le Guardian, citant le journal Süddeutsche Zeitung.
Les bébés intersexuels, c'est à dire ceux qui présentent une ambiguïté sexuelle constitutive, provenant d'une anomalie dans le déterminisme des gonades (ovaires et testicules) ou dans la différenciation des organes génitaux, pourront en effet être déclarés "indéterminé" à leur naissance.
MODIFICATION POSSIBLE
Si les transsexuels, qui ont le sentiment d'appartenir à l'autre sexe que celui que la biologie leur a assigné, sont déjà reconnus légalement en Allemagne, il s'agit cette fois d'un premier pas vers la reconnaissance du statut des hermaphrodites, soit le fait qu'un humain n'est pas nécessairement un homme ou une femme. Dans la majorité des pays, les intersexuels sont toujours déterminés à leur naissance par l'un ou l'autre sexe.
Cette reconnaissance d'un troisième genre par Berlin prend appui sur une recommandation de la Cour constitutionnelle, qui estime en effet que le genre ressenti et vécu est un droit humain de base.
Les personnes qui seront enregistrées sous un sexe "indéterminé" pourront toutefois à tout moment dans leur vie modifier leur identité sexuelle sur leur certificat de naissance si elles le souhaitent.
UN NOUVEAU-NÉ SUR 5000 EN EUROPE
En Europe, un nouveau-né sur 5 000 est concerné – soit, en France, environ 200 nouveau-nés par an. Dans l'hémisphère Nord, plus de 50 % des personnes touchées ont un sexe génétique féminin (XX), aux ovaires correctement différenciés, mais ayant reçu de trop grandes quantités d'hormones mâles (ou androgènes).
Ce déséquilibre est dû à une maladie des surrénales : celles-ci fabriquent plus d'androgènes qu'elles ne devraient, ce qui virilise les embryons féminins. Pour accéder à une sexualité "normale", il leur faut en général subir une ou plusieurs opérations.
Aux Etats-Unis, des associations de défense des droits des intersexués militent pour que ces interventions ne soient pas pratiquées à la naissance, mais à un âge où le patient peut décider lui-même de son sexe d'assignation. La plupart des médecins estiment quant à eux qu'une intervention rapide après la naissance reste préférable, pour que l'enfant puisse grandir en se situant comme garçon ou comme fille.
DIVERS
JAPON. La ville de Kagoshima sous les cendres
Une soixantaine de balayeurs s'activent ce lundi pour nettoyer la cité, recouverte de poussière volcanique.
A Kagoshima, au Japon, le 18 août. (JAPAN METEOROLOGICAL AGENCY / AFP)
Une escouade de balayeurs et de véhicules lanceurs d'eau étaient à pied d'oeuvre lundi 19 août dans la cité méridionale japonaise de Kagoshima, après l'éjection d'une immense colonne de cendres par un volcan voisin. Un nuage de poussière s'est élevé à 5.000 mètres d'altitude dimanche après-midi, lors d'une nouvelle éruption du volcan de Sakurajima, littéralement "l'île aux cerisiers". Ce volcan en activité se situe à quelques kilomètres de Kagoshima, une ville portuaire du sud de l'île méridionale de Kyushu, à près d'un millier de kilomètres au sud-ouest de Tokyo.
Après ce nouvel accès d'humeur du Sakurajima, le 500e cette année mais l'un des plus violents, les cendres se sont dispersées dans toute la région, retombant notamment à Kagoshima où la circulation a été perturbée dimanche, avec des trains retardés et des automobilistes contraints d'allumer leurs phares en pleine après-midi. Une soixantaine de balayeurs, assistés de véhicules équipés de canon à eau, nettoyaient la ville de ce manteau argenté lundi matin.
"L'activité volcanique est plus calme ce lundi matin", a expliqué un responsable local de l'Agence de météorologie du Japon. "Il n'y a pas de signe avant-coureur d'une éruption de grande ampleur" avec dégagement important de lave, a-t-il voulu rassurer. Un filet de lave est sorti des entrailles du volcan dimanche, sans danger pour la population. Une zone de deux kilomètres restait néanmoins interdite d'accès.
Situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, le Japon compte plusieurs volcans, dont une partie en activité, et subit régulièrement des tremblements de terre.
Inde: 35 pélerins hindous tués par un train, fureur de la foule
PATNA (Inde / Bihar) - Au moins 35 pélerins ont été tués par un train dans l'est de l'Inde alors qu'ils traversaient les voies, un accident qui a suscité la fureur de la foule qui s'en est pris au matériel ferroviaire, ont indiqué les autorités.
Les pélerins traversaient la voie de chemin de fer dans l'Etat du Bihar, à quelque 200 km de la capitale de l'Etat, Patna, lorsque le train est arrivé à toute allure, fauchant le groupe. Trente-cinq sont morts, ont précisé des responsables de la police et des chemins de fer indiens.
Des groupes d'habitants ont convergé vers le train express Rajya Rani, incendié des wagons et mis à sac la gare de Dharhara, a déclaré à l'AFP le chef des chemins de fer de la région, Arun Malik.
Six wagons ont été incendiés et la gare a été mise à sac par la foule. Nos employés se sont enfuis de peur d'être attaqués, a-t-il dit.
Selon un haut responsable des chemins de fer, les pélerins n'avaient aucune idée de l'arrivée du train. Deux trains étaient à quai et le Rajya Rani Express a reçu la permission de traverser la gare, a indiqué à la presse Arunendra Kumar, le président du conseil national des chemins de fer, à New Delhi. Mais l'accident s'est produit car des personnes sont descendues du quai pour traverser la voie.
Le réseau ferré indien, géré par l'Etat, transporte 18,5 millions de personnes chaque jour et reste le principal moyen de transport longue distance dans ce vaste pays de 1,2 milliard d'habitants, dont l'écrasante majorité n'a pas les moyens de prendre l'avion.
Mais les chiffres en matière de sécurité sont accablants: on recense chaque année quelque 300 accidents, souvent meurtriers, dus à des collisions ou des déraillements.
Selon un rapport officiel de 2012, près de 15.000 personnes meurent chaque année rien qu'en traversant les voies, un chiffre que le gouvernement a qualifié de massacre.
Côtes d'Armor: une colonie de vacances fermée en raison de son organisation anarchique
Par LEXPRESS.fr
De multiples dysfonctionnements ont été constatés dans un centre de vacances de Pommerit-Jaudy, provoquant sa fermeture par la préfecture des Côtes d'Armor. Le prix du séjour s'élevait à 1245 euros pour trois semaines.
Une colonie de vacances a été fermée par les autorités en raison de son organisation chaotique.
AFP PHOTO / REMY GABALDA
La préfecture des Côtes d'Armor a pris en milieu de semaine un arrêté de fermeture, pour dysfonctionnements, d'un centre de vacances accueillant une centaine de jeunes à Pommerit-Jaudy, géré par la société "Vacances éducatives" basée à Paris.
"Un certain nombre d'incidents ont amené à cette décision, prise à la suite d'un rapport de la Direction départementale de la cohésion sociale" (DDCS), a précisé Gilles Quénéhervé, directeur de cabinet du préfet. La société a engagé une procédure de référé-liberté contre cet arrêté, procédure rejetée vendredi par la tribunal administratif de Rennes, a t-il précisé.
S'adressant à des élèves de 4è, 3è et lycée, le séjour, qui devait se prolonger jusqu'au 23 août, prévoyait une alternance de travail scolaire et d'activités de loisirs. Sur le site internet de la société, un séjour d'une semaine aux vacances de Pâques dernier à Pommerit-Jaudy est facturé 710 euros, hors transport. Le prix du séjour estival de trois semaines est annoncé à 1245 euros, hors transport et hors activités comme voile, tennis ou équitation, par exemple.
Une organisation anarchique
"Il y avait une absence de projet éducatif, des problèmes d'encadrement, certains jeunes se sont trouvés livrés à eux-mêmes, une jeune fille a été hospitalisée suite à une bousculade", a énuméré Gilles Quénéhervé. Au moment de l'arrêté préfectoral, mercredi dernier, un premier directeur a été mis à pied, un deuxième a été désigné, puis révoqué peu après, et une nouvelle directrice a été nommée, a-t-il indiqué.
Les familles de certains jeunes ont pu venir les chercher à Pommerit-Jaudy, entre Lannion et Paimpol. Mais "il fallait d'abord parvenir à joindre les familles. De plus, il était hors de question de mettre ces jeunes sur la route pendant un week-end de grand retour comme celui du 15 août. C'est pourquoi la plupart devraient progressivement quitter les lieux à partir de lundi", a-t-on indiqué de même source. Dans l'immédiat, la mairie de la commune et les gendarmes épaulent la nouvelle directrice.
Une plaquette pourtant alléchante
Le lieu où étaient hébergés ces jeunes, un château et ses dépendances dans un parc, est un établissement scolaire comprenant notamment collège, lycée général et professionnel agricole, école française d'équitation ainsi que des formations supérieures type BTS. Les jeunes séjournant dans le cadre de "Vacances éducatives" suivaient des programmes différents selon leur niveau scolaire. Selon le site de l'organisme, "les élèves sont répartis dans chaque matière par groupes de niveau ", avec "un enseignant pour 15 enfants maximum" et "3h de soutien scolaire le matin et 45 mn d'études le soir".
"L'encadrement, de très grande qualité, a pour mission de veiller à l'épanouissement de chacun. Des professionnels de l'animation et du sport encadrent les activités de l'après-midi, des enseignants compétents et dévoués encadrent, eux, les cours du matin. Les élèves, réunis par groupe de 10 ou 12 maximum, peuvent ainsi mêler travail et plaisir dans une ambiance agréable et rassurante", peut-on également lire sur le site qui souligne: "la formule proposée, reconnue par l'Education nationale, a aujourd'hui fait école".
"Vacances éducatives" propose des séjours en France dans six sites ainsi que des séjours linguistiques, en particulier en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Espagne.
Et voici l’olinguito, un nouveau mammifère
Il pèse environ 900 g, il a de grands yeux, une fourrure brune et ressemble à un chat avec une tête d’ours en peluche… Ce mystérieux petit mammifère baptisé olinguito est une nouvelle espèce de carnivores identifiée sur le continent américain, une première depuis trente-cinq ans selon les scientifiques. Originaire des Andes, ce petit animal est le dernier membre découvert de la famille des Procyonidae, à laquelle appartiennent notamment les ratons laveurs. Il vit dans les forêts brumeuses de Colombie et d’Equateur, où les populations locales l’appellent « neblina », brume en espagnol. « Cette découverte montre que le monde n’a pas été complètement exploré et renferme encore des secrets », a commenté jeudi Kristofer Helgen, conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Washington. « Si de nouveaux carnivores peuvent encore être découverts, quelles autres surprises nous attendent? »
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