HUMOUR......ENCORE QUE......

POLITIQUE
Armes chimiques en Syrie: l’ONU va visiter les sites suspects

Un rebelle syrien passe un masque à gaz, dans la province d'Idlib, le 18 juillet 2013 (Photo Daniel Leal-Olivas. AFP)
Libération
Des responsables des Nations unies vont aller en Syrie enquêter sur trois sites où l’utilisation d’armes chimiques a été rapportée, a annoncé l’ONU mercredi.
«La mission va se rendre en Syrie dès que possible pour enquêter simultanément sur trois sites où l’utilisation d’armes chimiques a été signalée», a déclaré le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky.
Cette nouvelle intervient après qu’un accord a été arraché la semaine passée par deux envoyés spéciaux à Damas. La Syrie avait jusqu’à présent bloqué toutes les demandes d’enquête de l’ONU.
Selon un diplomate, les enquêteurs, avec à leur tête le Suédois Ake Sellstrom, sont en train de se rassembler en Europe et pourraient se rendre en Syrie dès la semaine prochaine.
L’ONU a précisé que la Syrie, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis lui avaient signalé 13 attaques à l’arme chimique depuis le début du conflit, qui dure depuis 28 mois.
Cette annonce est considérée par beaucoup d’observateurs comme une avancée majeure.
L’enquête va se concentrer dans un premier temps sur trois sites, mais selon M. Nesirky le secrétaire général Ban Ki-moon «reste conscient que d’autres incidents ont été rapportés et la mission va également continuer à chercher des clarifications auprès des Etats membres concernés».
Selon le porte-parole, les enquêteurs de l’ONU se rendront à Khan al-Assal, près de la ville d’Alep, où Damas affirme que les rebelles ont fait usage d’armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes dont 16 soldats syriens. Selon l’opposition, c’est le gouvernement de Bachar al-Assad qui a mis en scène cette attaque.
Les deux autres sites visités par les enquêteurs seront Ataybah, près de Damas, où une attaque à l’arme chimique a été signalée en mars, et Homs, pour une attaque suspecte le 23 décembre dernier.
Cependant, les experts notent que ces attaques ont eu lieu il y a des mois et les preuves peuvent avoir été dégradées ou complètement supprimées.
En outre, Khan al-Assal est actuellement le théâtre de violents combats entre les soldats du gouvernement et les rebelles.
La Syrie dispose de centaines de tonnes d’armes chimiques diverses et elle n’a jamais signé les conventions internationales qui en restreignent l’usage.
Les grandes puissances sont toutes d’accord pour dire que des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit.
Le gouvernement syrien avait demandé une enquête des Nations unies dès le mois de mars mais il avait en même temps bloqué toute investigation et insistait pour que l’ONU se concentre uniquement sur le site de Khan al-Assal. Ban Ki-moon souhaitait lui un accès plus large et des enquêtes sur d’autres sites.
Ake Sellstrom, chef de la mission des Nations unies chargée d’enquêter sur les allégations d’usage d’armes chimiques en Syrie, et Angela Kane, haute représentante de l’ONU pour les affaires de désarmement, ont finalement obtenu un accord la semaine passée après avoir rencontré durant deux jours plusieurs dignitaires du régime de Damas.
«C’est un grand pas en avant que des enquêteurs puissent se rendre en Syrie», s’est ainsi félicité Paul Walker, directeur du groupe de lobbying Green Cross International.
«Sans enquête sur place on peut juste faire des estimations et des spéculations sans preuve», a ajouté M. Walker, qui surveille les programmes d’armes chimiques en Syrie depuis plusieurs années.
«Les preuves ont sans doute été effacées, mais pouvoir se rendre sur place permettra aux enquêteurs d’avoir accès aux rapports d’autopsie et d’entendre des victimes directes livrer des témoignages qui pourraient être très utiles», a-t-il encore noté.
Ce développement dans l'épreuve de force entre le nouveau pouvoir soutenu par l'armée qui a destitué M. Morsi le 3 juillet, et les Frères musulmans, la formation du président déchu, intervient en pleins efforts diplomatiques pour trouver une issue politique au conflit avec la visite de plusieurs responsables étrangers.
La justice a, quant à elle, porté un nouveau coup dur aux Frères musulmans, en annonçant que leur Guide suprême Mohamed Badie, actuellement recherché, et deux autres dirigeants au moins de la puissante confrérie emprisonnés seraient jugés pour "incitation au meurtre" de manifestants.
Alors que des épisodes particulièrement meurtriers sont survenus ces dernières semaines aux abords des sit-in pro-Morsi sur les places Rabaa al-Adawiya (nord-est du Caire) et Al-Nahda (près de l'université du Caire), où des milliers d'islamistes campent, le nouveau pouvoir a estimé que ces rassemblements n'étaient "plus acceptables".
Conforté par la mobilisation massive vendredi en réponse à l'appel de l'armée aux Egyptiens à manifester pour lui donner mandat d'en finir avec le "terrorisme", il a "chargé le ministre de l'Intérieur de prendre les décisions adéquates" face à ces sit-in, considérés comme une "menace pour la sécurité nationale".
Cet appel fait craindre une intervention imminente de la police même si aucune échéance n'a été précisée.
"Recette pour une catastrophe"
Washington a aussitôt appelé l'Egypte à respecter la liberté de rassemblement, tandis qu'Amnesty International dénonçait une "recette pour une catastrophe".
Pour le ministre de l'Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, le communiqué officiel ne "laisse pas place à interprétation. Il est clair que le ministère de l'Intérieur a reçu le feu vert pour prendre les mesures nécessaires dans un cadre légal".
Ce fervent opposant de M. Morsi a dit espérer que "cela se fera avec le moins de pertes humaines possibles".
Mais les partisans du président islamiste déposé après des manifestations massives contre lui et depuis retenu dans un lieu secret, ont immédiatement rejeté cette menace, et retourné l'accusation de "terrorisme" contre les autorités.
"Rien ne va changer", a déclaré un porte-parole de la coalition islamiste pro-Morsi, Gehad el-Haddad, interrogé pour savoir si ces rassemblements allaient cesser.
Aucune tension particulière n'était toutefois perceptible à Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, le plus important des deux rassemblements pro-Morsi.
Face à l'impasse politique, les appels internationaux se multiplient en faveur d'une solution politique et d'une transition incluant toutes les parties, dont les Frères musulmans interdits pendant des décennies sous l'ancien régime de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir en 2011 par une révolte populaire.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle est arrivé en soirée au Caire, où l'envoyé spécial de l'Union européenne au Moyen-Orient, Bernardino Leon, est également attendu, au lendemain du départ de la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton.
Une délégation de l'UA a pu voir Morsi
M. Westerwelle entend plaider pour un "retour rapide à la démocratie" après la mise en place par le chef de l'armée et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, nouvel homme fort du pays, d'un pouvoir intérimaire dirigé par un président de transition, Adly Mansour.
Le président américain Barack Obama va, quant à lui, dépêcher la semaine prochaine deux influents sénateurs, Lindsey Graham et John McCain, au Caire pour presser l'armée d'organiser des élections générales et d'accélerer un retour au pouvoir civil.
Une mission de l'Union africaine a pu rencontrer M. Morsi, sous le coup d'une demande de mise en détention préventive. Mme Ashton avait été mardi la première personne autorisée par les militaires à le voir.
Les nouvelles autorités ont exclu que M. Morsi puisse retrouver un rôle politique quelconque, récusant la demande de ses partisans de voir le premier président élu démocratiquement du pays reprendre ses fonctions.
En revanche, le ministre des Affaires étrangères Nabil Fahmy a assuré que les islamistes pouvaient "participer à la rédaction de la Constitution et des lois électorales" à condition de cesser selon lui les violences.
Mais les Frères musulmans ne semblent cependant pas prêts à reprendre contact avec les autorités "illégitimes" selon eux et ont répété qu'ils ne dialogueraient que lorsque leurs dirigeants seraient libérés.
Au total, les heurts en marge de manifestations pro et anti-Morsi et les attaques contre les forces de sécurité dans le Sinaï ont fait plus de 300 morts depuis fin juin. Samedi, 82 personnes avaient péri dans des heurts entre islamistes et forces de l'ordre au Caire.
Le Printemps passe sous pavillon Qatari. La vente de ce magasin symbole du luxe à la française à des investisseurs qataris a été finalisée, ont annoncé mercredi 31 juilletn les acteurs de l'opération dont le montant n'a pas été spécifié. Selon le site d'information Médiapart, le montant de la cession du Printemps atteindrait cependant 1,6 milliard d'euros. Le projet du repreneur "est de poursuivre le développement du groupe Printemps tant à Paris qu'en province et de contribuer au rayonnement à l'international de ce symbole de la mode et du luxe à la française", selon un communiqué de Divine Investments (DISA). L'autorité de la concurrence française avait approuvé l'acquisition le 22 juillet. DISA, société d'investissements luxembourgeoise détenue par des intérêts privés du Qatar, a racheté les 70 % de participation de la Deutsche Bank dans le Groupe Printemps, et les 30 % restants que détenait la société italienne Borletti.
Ce rachat marque un nouveau pas dans la stratégie d'investissements du Qatar en France. Le Qatar a déjà investi dans plusieurs hôtels de luxe français, possède des participations dans de nombreuses grandes entreprises françaises et détient le PSG. Le Printemps dispose de 16 magasins en France, dont son vaisseau amiral sur les grands boulevards parisiens. En Haute-Normandie, le Printemps a deux implantations, à Rouen et au Havre, un magasin qui, régulièrement, est présenté comme étant susceptible de fermer.
En Basse-Normandie, le groupe possède deux magasins, à Caen et Deauville. Le groupe avait été cédé en octobre 2006 par PPR pour 1,075 milliard d'euros. Le groupe Printemps emploie plus de 3 000 personnes en France et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,45 milliard d'euros en 2012.
Les Galeries Lafayette, qui avaient elles aussi pris contact avec les Qataris pour mettre la main sur le Printemps – qu'elles convoitaient déjà en 2006 – avaient fait une offre de 1,8 milliard à la fin de 2012, qui a été rejetée.
Le fiasco boursier est en partie oublié pour Facebook. Hier, l'action est repassée en séance au-dessus de son cours d'introduction. Cela ne lui était plus arrivé depuis son premier jour de cotation. Introduit à 38 dollars sur le Nasdaq, Facebook avait terminé à 38,23 dollars le 18 mai 2012. Le réseau social avait alors entamé une longue chute, les marchés restant sceptiques sur sa valorisation et sa capacité à monétiser son audience. Sa capitalisation boursière avait été divisée par deux en l'espace de trois mois et le titre avait atteint son plus bas le 4 septembre, à 17,73 dollars. C'est alors que le réseau social a commencé à rassurer les investisseurs, son fondateur, Mark Zuckerberg, montant au créneau pour affirmer que Facebook était avant tout une « entreprise mobile ». Dans la foulée, il avait présenté des résultats meilleurs que prévu pour le troisième trimestre 2012. Le chiffre d'affaires généré sur les terminaux mobiles, surtout, commençait à être significatif, ce qui constituait la principale inquiétude des marchés.
«La mission va se rendre en Syrie dès que possible pour enquêter simultanément sur trois sites où l’utilisation d’armes chimiques a été signalée», a déclaré le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky.
Cette nouvelle intervient après qu’un accord a été arraché la semaine passée par deux envoyés spéciaux à Damas. La Syrie avait jusqu’à présent bloqué toutes les demandes d’enquête de l’ONU.
Selon un diplomate, les enquêteurs, avec à leur tête le Suédois Ake Sellstrom, sont en train de se rassembler en Europe et pourraient se rendre en Syrie dès la semaine prochaine.
L’ONU a précisé que la Syrie, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis lui avaient signalé 13 attaques à l’arme chimique depuis le début du conflit, qui dure depuis 28 mois.
Cette annonce est considérée par beaucoup d’observateurs comme une avancée majeure.
L’enquête va se concentrer dans un premier temps sur trois sites, mais selon M. Nesirky le secrétaire général Ban Ki-moon «reste conscient que d’autres incidents ont été rapportés et la mission va également continuer à chercher des clarifications auprès des Etats membres concernés».
Selon le porte-parole, les enquêteurs de l’ONU se rendront à Khan al-Assal, près de la ville d’Alep, où Damas affirme que les rebelles ont fait usage d’armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes dont 16 soldats syriens. Selon l’opposition, c’est le gouvernement de Bachar al-Assad qui a mis en scène cette attaque.
Les deux autres sites visités par les enquêteurs seront Ataybah, près de Damas, où une attaque à l’arme chimique a été signalée en mars, et Homs, pour une attaque suspecte le 23 décembre dernier.
Cependant, les experts notent que ces attaques ont eu lieu il y a des mois et les preuves peuvent avoir été dégradées ou complètement supprimées.
En outre, Khan al-Assal est actuellement le théâtre de violents combats entre les soldats du gouvernement et les rebelles.
La Syrie dispose de centaines de tonnes d’armes chimiques diverses et elle n’a jamais signé les conventions internationales qui en restreignent l’usage.
Les grandes puissances sont toutes d’accord pour dire que des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit.
Le gouvernement syrien avait demandé une enquête des Nations unies dès le mois de mars mais il avait en même temps bloqué toute investigation et insistait pour que l’ONU se concentre uniquement sur le site de Khan al-Assal. Ban Ki-moon souhaitait lui un accès plus large et des enquêtes sur d’autres sites.
Ake Sellstrom, chef de la mission des Nations unies chargée d’enquêter sur les allégations d’usage d’armes chimiques en Syrie, et Angela Kane, haute représentante de l’ONU pour les affaires de désarmement, ont finalement obtenu un accord la semaine passée après avoir rencontré durant deux jours plusieurs dignitaires du régime de Damas.
«C’est un grand pas en avant que des enquêteurs puissent se rendre en Syrie», s’est ainsi félicité Paul Walker, directeur du groupe de lobbying Green Cross International.
«Sans enquête sur place on peut juste faire des estimations et des spéculations sans preuve», a ajouté M. Walker, qui surveille les programmes d’armes chimiques en Syrie depuis plusieurs années.
«Les preuves ont sans doute été effacées, mais pouvoir se rendre sur place permettra aux enquêteurs d’avoir accès aux rapports d’autopsie et d’entendre des victimes directes livrer des témoignages qui pourraient être très utiles», a-t-il encore noté.
Egypte: les islamistes rejettent la menace du gouvernement
Le gouvernement intérimaire en Egypte a chargé mercredi la police de mettre fin aux sit-in des partisans du président déchu Mohamed Morsi mais les islamistes ont aussitôt rejeté cette menace, faisant redouter de nouvelles violences sanglantes.



La justice a, quant à elle, porté un nouveau coup dur aux Frères musulmans, en annonçant que leur Guide suprême Mohamed Badie, actuellement recherché, et deux autres dirigeants au moins de la puissante confrérie emprisonnés seraient jugés pour "incitation au meurtre" de manifestants.

Conforté par la mobilisation massive vendredi en réponse à l'appel de l'armée aux Egyptiens à manifester pour lui donner mandat d'en finir avec le "terrorisme", il a "chargé le ministre de l'Intérieur de prendre les décisions adéquates" face à ces sit-in, considérés comme une "menace pour la sécurité nationale".
Cet appel fait craindre une intervention imminente de la police même si aucune échéance n'a été précisée.
"Recette pour une catastrophe"
Washington a aussitôt appelé l'Egypte à respecter la liberté de rassemblement, tandis qu'Amnesty International dénonçait une "recette pour une catastrophe".
Pour le ministre de l'Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, le communiqué officiel ne "laisse pas place à interprétation. Il est clair que le ministère de l'Intérieur a reçu le feu vert pour prendre les mesures nécessaires dans un cadre légal".
Ce fervent opposant de M. Morsi a dit espérer que "cela se fera avec le moins de pertes humaines possibles".
Mais les partisans du président islamiste déposé après des manifestations massives contre lui et depuis retenu dans un lieu secret, ont immédiatement rejeté cette menace, et retourné l'accusation de "terrorisme" contre les autorités.

Aucune tension particulière n'était toutefois perceptible à Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, le plus important des deux rassemblements pro-Morsi.
Face à l'impasse politique, les appels internationaux se multiplient en faveur d'une solution politique et d'une transition incluant toutes les parties, dont les Frères musulmans interdits pendant des décennies sous l'ancien régime de Hosni Moubarak, chassé du pouvoir en 2011 par une révolte populaire.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle est arrivé en soirée au Caire, où l'envoyé spécial de l'Union européenne au Moyen-Orient, Bernardino Leon, est également attendu, au lendemain du départ de la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton.
Une délégation de l'UA a pu voir Morsi
M. Westerwelle entend plaider pour un "retour rapide à la démocratie" après la mise en place par le chef de l'armée et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, nouvel homme fort du pays, d'un pouvoir intérimaire dirigé par un président de transition, Adly Mansour.
Le président américain Barack Obama va, quant à lui, dépêcher la semaine prochaine deux influents sénateurs, Lindsey Graham et John McCain, au Caire pour presser l'armée d'organiser des élections générales et d'accélerer un retour au pouvoir civil.
Une mission de l'Union africaine a pu rencontrer M. Morsi, sous le coup d'une demande de mise en détention préventive. Mme Ashton avait été mardi la première personne autorisée par les militaires à le voir.
Les nouvelles autorités ont exclu que M. Morsi puisse retrouver un rôle politique quelconque, récusant la demande de ses partisans de voir le premier président élu démocratiquement du pays reprendre ses fonctions.
En revanche, le ministre des Affaires étrangères Nabil Fahmy a assuré que les islamistes pouvaient "participer à la rédaction de la Constitution et des lois électorales" à condition de cesser selon lui les violences.
Mais les Frères musulmans ne semblent cependant pas prêts à reprendre contact avec les autorités "illégitimes" selon eux et ont répété qu'ils ne dialogueraient que lorsque leurs dirigeants seraient libérés.
Au total, les heurts en marge de manifestations pro et anti-Morsi et les attaques contre les forces de sécurité dans le Sinaï ont fait plus de 300 morts depuis fin juin. Samedi, 82 personnes avaient péri dans des heurts entre islamistes et forces de l'ordre au Caire.
Pour le vice-Premier ministre japonais, la constitution nazie est un modèle

Le vice-Premier ministre japonais veut réformer la constitution pacifiste du Japon © Reuters - Adnan1 Abidi
En marge d'un discours sur la réforme de la constitution japonaise, Taro Aso a proposé de s'inspirer de la méthode utilisée par Adolf Hitler. Il s'est attiré les foudres de la Corée du Nord et le Centre Simon Wiesenthal.
Ce n'est pas de la politique nazie que Taro Aso propose de s'inspirer, mais de la méthode utilisée par Adolf Hitler pour réformer la constitution de Weimar. Cette dernière "a été changée sans que personne ne le remarque, sans que personne ne soit au courant. Pourquoi ne pas s'inspirer de cette technique ?", s'est interrogé le vice-Premier ministre japonais lors d'un discours lundi dernier.
L'entourage de Taro Aso a bien tenté d'expliquer qu'il parlait du régime nazi comme d'un contre-exemple, la remarque passe mal alors que l'article 9 de la constitution fait du Japon un pays profondément pacifiste. Mais c'est surtout à l'étranger que les réactions ont été les plus vives.
Levée de boucliers à l'étranger
La Corée du Sud a officiellement réagi via son ministre des Affaires étrangères : "Ce genre de remarque blesse beaucoup d'habitants des pays qui ont été envahis par le Japon impérial dans le passé. Je crois que les leaders politiques japonais devraient attention à leurs mots et leur comportements".
La remarque n'a également pas plu au Centre Simon Wiesenthal. "La seule leçon de gouvernance à retenir du troisième Reich nazi, c'est comment les dirigeants ne doivent pas se comporter", assure un communiqué de l'ONG juive.
Ce n'est pas la première "gaffe" de Taro Aso. En décembre dernier, juste après sa nomination au poste de ministre des Finances, il avait du présenter ses excuses après avoir demandé aux personnes en fin de vie de mourir rapidement histoire de réduire les dépenses de santé.
La Zanu-PF, le parti du président zimbabwéen Robert Mugabe, a revendiqué jeudi une large victoire aux élections générales de mercredi, selon un haut responsable du mouvement.
«Nous avons gagné dans un fauteuil. Nous avons vaincu le MDC», le parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai, a indiqué à l’AFP un haut responsable de la Zanu-PF, notant notamment que le parti avait remporté de nombreux sièges aux législatives dans les villes, traditionnellement acquises au camp Tsvangirai. «Nous avons gagné», et cette victoire «concerne tout, les élections présidentielle, législatives et municipales», a-t-il précisé.
Dans le même temps, le président de l'ONG Zimbabwe Election Support Network (ZESN), qui avait déployé des observateurs pendant le scrutin, a estimé que la crédibilité de ces élections était «sérieusement compromise». «Quel que soit le résultat, la crédibilité des élections (...) est sérieusement compromise par un effort systématique visant à priver les électeurs urbains de leurs droits électoraux. Jusqu’à un million d’électeurs ont été privés de leurs droits», a ainsi affirmé Solomon Zwana lors d’une conférence de presse.
Il s’agissait de départager le vieux président Robert Mugabe, qui à 89 ans est au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, et son Premier ministre de cohabitation Morgan Tsvangirai. Alors que les observateurs africains ont qualifié mercredi soir le scrutin de «libre» selon les premiers éléments en leur possession, le MDC a dénoncé de très nombreuses irrégularités.
Au Zimbabwe, le parti de Mugabe revendique la victoire
Des observateurs d'ONG ont de leur côté estimé que la crédibilité de ces élections générales était «sérieusement compromise».
Libération

«Nous avons gagné dans un fauteuil. Nous avons vaincu le MDC», le parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai, a indiqué à l’AFP un haut responsable de la Zanu-PF, notant notamment que le parti avait remporté de nombreux sièges aux législatives dans les villes, traditionnellement acquises au camp Tsvangirai. «Nous avons gagné», et cette victoire «concerne tout, les élections présidentielle, législatives et municipales», a-t-il précisé.
Dans le même temps, le président de l'ONG Zimbabwe Election Support Network (ZESN), qui avait déployé des observateurs pendant le scrutin, a estimé que la crédibilité de ces élections était «sérieusement compromise». «Quel que soit le résultat, la crédibilité des élections (...) est sérieusement compromise par un effort systématique visant à priver les électeurs urbains de leurs droits électoraux. Jusqu’à un million d’électeurs ont été privés de leurs droits», a ainsi affirmé Solomon Zwana lors d’une conférence de presse.
Il s’agissait de départager le vieux président Robert Mugabe, qui à 89 ans est au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, et son Premier ministre de cohabitation Morgan Tsvangirai. Alors que les observateurs africains ont qualifié mercredi soir le scrutin de «libre» selon les premiers éléments en leur possession, le MDC a dénoncé de très nombreuses irrégularités.
Espagne: Rajoy s'explique devant les députés
ECONOMIE
Le Printemps passe sous pavillon du Qatar : quel avenir pour les magasins de Rouen et du Havre ?

Ce rachat marque un nouveau pas dans la stratégie d'investissements du Qatar en France. Le Qatar a déjà investi dans plusieurs hôtels de luxe français, possède des participations dans de nombreuses grandes entreprises françaises et détient le PSG. Le Printemps dispose de 16 magasins en France, dont son vaisseau amiral sur les grands boulevards parisiens. En Haute-Normandie, le Printemps a deux implantations, à Rouen et au Havre, un magasin qui, régulièrement, est présenté comme étant susceptible de fermer.
En Basse-Normandie, le groupe possède deux magasins, à Caen et Deauville. Le groupe avait été cédé en octobre 2006 par PPR pour 1,075 milliard d'euros. Le groupe Printemps emploie plus de 3 000 personnes en France et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,45 milliard d'euros en 2012.
Les Galeries Lafayette, qui avaient elles aussi pris contact avec les Qataris pour mettre la main sur le Printemps – qu'elles convoitaient déjà en 2006 – avaient fait une offre de 1,8 milliard à la fin de 2012, qui a été rejetée.
Facebook repasse pour la première fois au-dessus de son cours d'introduction

Aujourd'hui, le mobile représente 41 % du chiffre d'affaires de Facebook, alors même que les offres publicitaires n'y ont été lancées il n'y a qu'un an. Au total, la société californienne a vendu pour 656 millions de dollars de publicité sur mobile au deuxième trimestre 2013, ce qui pourrait la placer au rang de leader mondial du secteur. Les perspectives sont donc meilleures aujourd'hui pour les investisseurs et tous les analystes ont remonté leurs prévisions et les objectifs de cours. Le marché attend désormais que Facebook se positionne sur la publicité vidéo, segment le plus dynamique de la publicité en ligne, et monétise mieux son audience, notamment en dehors des Etats-Unis.
De premiers indices de cette meilleure monétisation ont été délivrés lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre 2013, la semaine dernière, le revenu par utilisateur étant en hausse dans toutes les zones géographiques. Suite à l'annonce de ces résultats, le cours s'était envolé de près de 30 %. Hier, l'action est montée brièvement à 38,31 dollars avant de terminer à 36,80 dollars, en baisse de 2,2 %.
NEC, pionnier japonais des téléphones mobiles, ne fabriquera plus de smartphones à partir de jeudi, ne parvenant pas à rentabiliser cette activité à cause de la concurrence étrangère.
Mobiles : le fabriquant japonais NEC jette l'éponge
Le Monde.fr avec AFP

Le groupe s'incline officiellement devant l'américain Apple et les Sud-Coréens Samsung et LG, lesquels ont avalé d'importantes parts de marché ces deux dernières années sur le créneau des smartphones au détriment des nombreuses marques originaires de l'archipel comme Sharp, Fujitsu, Sony, Panasonic, Toshiba ou Kyocera.
Autrefois monopolisé par ces groupes japonais, le monde nippon des mobiles a radicalement changé. La migration très rapide vers les smartphones reposant sur des systèmes d'exploitation étrangers (iOS d'Apple, Android de Google) a retiré aux fabricants locaux tous les avantages dont ils jouissaient auparavant.
Le populaire iPhone proposé par deux des trois gros opérateurs (SoftBank et KDDI) est désormais en tête des ventes dans l'archipel.
UNE ALLIANCE TOMBÉE À L'EAU
Avant de renoncer, NEC avait lancé des discussions avec le groupe chinois Lenovo auquel il s'est déjà associé pour les PC. Mais ces négociations auraient achoppé sur le partage des tâches et investissements entre les deux protagonistes.
Les salariés en surnombre dans l'activité des mobiles de NEC qui sera réduite à la portion congrue (pour la fabrication de modèles classiques à clavier) devraient être reclassés ailleurs dans le groupe. Avant NEC, plusieurs autres sociétés nippones avaient jeté l'éponge, dont Mitsubishi Electric et Sanyo.
Car si les Japonais sont champions pour fournir tous les composants qui entrent dans ces smartphones, à commencer par les écrans de modèles d'Apple et Samsung, ils n'ont jamais réussi à se faire une place parmi les grands acteurs mondiaux du secteur, à l'exception de Sony.
La Poste. Philippe Wahl, futur patron
Le conseil d’administration de La Poste va proposer Philippe Wahl, 57 ans, actuel patron de la Banque postale, comme nouveau PDG du groupe en remplacement de Jean-Paul Bailly.
Les membres du conseil d’administration vont d’abord élire Philippe Wahl en tant que simple administrateur, puis voter à bulletin secret afin de proposer au gouvernement sa nomination en tant que président du CA, et donc PDG du groupe.
Cette proposition de candidature devra alors être examinée par le Parlement puis faire l’objet d’un décret en conseil des ministres.
JUSTICE ?
Le tortionnaire de Cleveland à nouveau devant la justice
Castro, qui a plaidé coupable pour la séquestration de trois Américaines dans sa maison de Cleveland en Ohio (nord) durant une décennie, devrait prendre la parole pour évoquer ses crimes lors d'une audience jeudi consacrée à fixer sa peine.
L'ancien chauffeur de bus de 53 ans a plaidé coupable vendredi dernier en vertu d'un accord avec l'accusation qui lui permettra, s'il est validé par le juge, d'échapper à la peine capitale.
L'ancien chauffeur de bus de 53 ans a plaidé coupable vendredi dernier en vertu d'un accord avec l'accusation qui lui permettra, s'il est validé par le juge, d'échapper à la peine capitale.
Cet accord prévoit une peine de prison à vie sans possibilité de libération anticipée.
Si l'absence de procès permettrait d'éviter aux victimes d'avoir à témoigner et raconter leur calvaire, plus de détails devraient être révélés jeudi sur le supplice qu'elles ont subi durant plus de dix ans dans cette maison de l'horreur.
L'accusation va en effet présenter des preuves des abus endurés par les captives et appeler à la barre des experts pour expliquer comment Ariel Castro a pu les garder sous son contrôle durant si longtemps.
Il est peu probable que les trois jeunes femmes --Michelle Knight, 32 ans, Amanda Berry, 27 ans, et Gina DeJesus, 23 ans-- assistent à cette audience. Le juge a toutefois réservé du temps pour d'éventuelles déclarations des victimes ou de leurs "représentants".
Selon la chaîne CNN mercredi soir, Michelle Knight pourrait intervenir, soit par message vidéo soit en personne.
Les trois jeunes femmes avaient été enlevées dans la rue à des moments différents alors qu'elles n'avaient respectivement que 20, 16 et 14 ans.
Durant leur séquestration, elles ont été battues et violées à de très nombreuses reprises. Amanda Berry a également eu une petite fille, Jocelyn, née en captivité et âgée de six ans au moment de leur libération. Des analyses ADN ont confirmé que Castro était bien son père.
Détails de l'horreur
Dans un communiqué la semaine dernière, les jeunes femmes, qui avaient déjà demandé aux médias de respecter leur vie privée pour pouvoir se reconstruire, ont dit être "soulagées" et "satisfaites" de l'accord survenu entre l'accusation et la défense, qui va permettre, s'il est accepté par le juge, de maintenir Castro toute sa vie derrière les barreaux.
L'acte contenant les 977 chefs d'accusation retenus contre lui ainsi que des fuites sur les rapports de la police ont permis d'avoir un aperçu de l'horreur endurée par les victimes.
Michelle Knight, qui fut la première à être enlevée en 2002 et est celle qui aurait subi le plus d'abus, a été mise enceinte quatre fois durant sa captivité. Elle a raconté à la police que son tortionnaire l'avait laissée quasiment sans nourriture durant deux semaines, avant de se rendre compte qu'elle était enceinte et de la battre violemment dans le ventre à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle fasse une fausse couche.
Amanda Berry, enlevée en 2003, un jour avant son 17e anniversaire, a elle été autorisée à accoucher du bébé qu'elle portait. Elle a été contrainte de donner naissance à sa fille dans une petite piscine en plastique pour enfants le jour de Noël 2006. Selon le rapport de police, Castro a forcé Michelle Knight à y assister, assurant que "si le bébé mourait, (il la) tuerait".
Gina DeJesus, enlevée en 2004, a quant à elle indiqué aux enquêteurs que toutes trois étaient dans un premier temps enchaînées dans le sous-sol, avant d'être autorisées à vivre dans la maison sans entraves mais derrière des portes verrouillées.
Le fils d'Ariel Castro âgé de 31 ans a affirmé lundi lors d'une interview télévisée que la prison à vie était le juste châtiment pour son père.
Edward Snowden s’est vu octroyer l’asile temporaire en Russie, a indiqué son avocat. Le fugitif américain a été autorisé à quitter la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo.
L’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden a quitté l’aéroport de Moscou Cheremetievo, où il était confiné depuis plus d’un mois, après avoir reçu un asile temporaire en Russie, a annoncé jeudi à l’AFP son avocat russe.
«Snowden a quitté l’aéroport Cheremetievo. On vient de lui remettre un document attestant qu’il a reçu un asile temporaire pour un an en Russie», a déclaré l’avocat Anatoli Koutcherena.
Mercredi, le père d’Edward Snowden a conseillé à son fils de rester en Russie. « Ed, tout va bien chez nous, nous t’aimons et j’espère que nous allons nous voir bientôt. Mais avant tout, je veux que tu sois en sécurité », a déclaré Lon Snowden dans une interview à la télévision Rossia 24.
Il a estimé que la Russie avait « la possibilité de protéger » Edward Snowden, l’ancien consultant du renseignement américain, qui est à l’origine de révélations sur le programme de surveillance des communications à l’étranger par le gouvernement américain (Prism).
« Si j’étais à sa place, je serais reconnaissant des propositions du Venezuela, de l’Equateur et de la Bolivie, mais nous voyons ce qui s’est passé récemment avec l’avion du président (bolivien) Evo Morales », a poursuivi le père.Soupçonné à tort d’avoir emmené M. Snowden dans son avion en provenance de Moscou, le président bolivien Evo Morales a dû faire début juillet une escale forcée de treize heures à Vienne après le refus de survol de leur territoire par plusieurs pays européens. « Je pense que la Russie a la ferme intention et la possibilité de protéger mon fils. Si j’étais à sa place, je resterais en Russie », a-t-il conclu.
Edward Snowden était bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo. Washington réclame son extradition vers les Etats-Unis, où il a été inculpé d’espionnage.
Si l'absence de procès permettrait d'éviter aux victimes d'avoir à témoigner et raconter leur calvaire, plus de détails devraient être révélés jeudi sur le supplice qu'elles ont subi durant plus de dix ans dans cette maison de l'horreur.
L'accusation va en effet présenter des preuves des abus endurés par les captives et appeler à la barre des experts pour expliquer comment Ariel Castro a pu les garder sous son contrôle durant si longtemps.
Il est peu probable que les trois jeunes femmes --Michelle Knight, 32 ans, Amanda Berry, 27 ans, et Gina DeJesus, 23 ans-- assistent à cette audience. Le juge a toutefois réservé du temps pour d'éventuelles déclarations des victimes ou de leurs "représentants".
Selon la chaîne CNN mercredi soir, Michelle Knight pourrait intervenir, soit par message vidéo soit en personne.
Les trois jeunes femmes avaient été enlevées dans la rue à des moments différents alors qu'elles n'avaient respectivement que 20, 16 et 14 ans.
Durant leur séquestration, elles ont été battues et violées à de très nombreuses reprises. Amanda Berry a également eu une petite fille, Jocelyn, née en captivité et âgée de six ans au moment de leur libération. Des analyses ADN ont confirmé que Castro était bien son père.
Détails de l'horreur
Dans un communiqué la semaine dernière, les jeunes femmes, qui avaient déjà demandé aux médias de respecter leur vie privée pour pouvoir se reconstruire, ont dit être "soulagées" et "satisfaites" de l'accord survenu entre l'accusation et la défense, qui va permettre, s'il est accepté par le juge, de maintenir Castro toute sa vie derrière les barreaux.
L'acte contenant les 977 chefs d'accusation retenus contre lui ainsi que des fuites sur les rapports de la police ont permis d'avoir un aperçu de l'horreur endurée par les victimes.
Michelle Knight, qui fut la première à être enlevée en 2002 et est celle qui aurait subi le plus d'abus, a été mise enceinte quatre fois durant sa captivité. Elle a raconté à la police que son tortionnaire l'avait laissée quasiment sans nourriture durant deux semaines, avant de se rendre compte qu'elle était enceinte et de la battre violemment dans le ventre à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle fasse une fausse couche.
Amanda Berry, enlevée en 2003, un jour avant son 17e anniversaire, a elle été autorisée à accoucher du bébé qu'elle portait. Elle a été contrainte de donner naissance à sa fille dans une petite piscine en plastique pour enfants le jour de Noël 2006. Selon le rapport de police, Castro a forcé Michelle Knight à y assister, assurant que "si le bébé mourait, (il la) tuerait".
Gina DeJesus, enlevée en 2004, a quant à elle indiqué aux enquêteurs que toutes trois étaient dans un premier temps enchaînées dans le sous-sol, avant d'être autorisées à vivre dans la maison sans entraves mais derrière des portes verrouillées.
Le fils d'Ariel Castro âgé de 31 ans a affirmé lundi lors d'une interview télévisée que la prison à vie était le juste châtiment pour son père.
Snowden obtient l’asile temporaire en Russie
Edward Snowden est autorisé à quitter la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo où il était bloqué depuis le 23 juin, a indiqué son avocat. La Russie a répondu favorablement à sa demande d’asile provisoire.

L’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden a quitté l’aéroport de Moscou Cheremetievo, où il était confiné depuis plus d’un mois, après avoir reçu un asile temporaire en Russie, a annoncé jeudi à l’AFP son avocat russe.
«Snowden a quitté l’aéroport Cheremetievo. On vient de lui remettre un document attestant qu’il a reçu un asile temporaire pour un an en Russie», a déclaré l’avocat Anatoli Koutcherena.
Mercredi, le père d’Edward Snowden a conseillé à son fils de rester en Russie. « Ed, tout va bien chez nous, nous t’aimons et j’espère que nous allons nous voir bientôt. Mais avant tout, je veux que tu sois en sécurité », a déclaré Lon Snowden dans une interview à la télévision Rossia 24.
Il a estimé que la Russie avait « la possibilité de protéger » Edward Snowden, l’ancien consultant du renseignement américain, qui est à l’origine de révélations sur le programme de surveillance des communications à l’étranger par le gouvernement américain (Prism).
« Si j’étais à sa place, je serais reconnaissant des propositions du Venezuela, de l’Equateur et de la Bolivie, mais nous voyons ce qui s’est passé récemment avec l’avion du président (bolivien) Evo Morales », a poursuivi le père.Soupçonné à tort d’avoir emmené M. Snowden dans son avion en provenance de Moscou, le président bolivien Evo Morales a dû faire début juillet une escale forcée de treize heures à Vienne après le refus de survol de leur territoire par plusieurs pays européens. « Je pense que la Russie a la ferme intention et la possibilité de protéger mon fils. Si j’étais à sa place, je resterais en Russie », a-t-il conclu.
Edward Snowden était bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo. Washington réclame son extradition vers les Etats-Unis, où il a été inculpé d’espionnage.
SOCIAL
L'ex-leader de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer est mort

Jean-Michel Lemetayer le 14 septembre 2010 à Rennes. (Photo Damien Meyer. AFP)
A la tête du syndicat agricole de 2001 à 2010, il a succombé mercredi soir à une crise cardiaque en Ille-et-Vilaine.
Libération
L’ancien président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Jean-Michel Lemétayer, est décédé brutalement mercredi en Ille-et-Vilaine, victime d’un accident cardiaque, révèle Ouest-France, une information confirmée par le ministre délégué à l’Agroalimentaire. «JM Lemétayer, Pdt Sopexa, ancien Pdt FNSEA, nous a quittés ce soir», écrit Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, sur son compte Twitter avant de rendre hommage à «un battant, ouvert et constructif».
Jean-Michel Lemétayer, âgé de 62 ans, marié, père de trois enfants, se rendait à La Mézière (Ille-et-Vilaine) en compagnie d’un de ses parents, quand il a été victime d’un accident cardiaque, selon le quotidien. Malgré l’intervention des secours, il n’a pu être ramené à la vie. Il est décédé vers 19 heures, toujours de même source. Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA s’est dite «abasourdie». «Il venait de boucler un projet pour lequel il se battait depuis deux ans... Il était content et fier. On s’était dit "on se revoit à la rentrée"», indique-t-elle.
Jean-Michel Lemétayer a présidé pendant près de dix ans la FNSEA de 2001 à 2010. Il était aujourd’hui à la tête de la Sodexpa, agence de promotion des entreprises de l’industrie alimentaire française à l’étranger. «Syndicaliste dans l’âme» depuis plus de trois décennies, il n’a jamais cessé de traire ses vaches dans la ferme que cet éleveur exploitait avec sa sœur et son beau-frère à Vignoc, près de Rennes.
Né le 2 juin 1951 dans cette même ferme qu’il n’a jamais quittée, Jean-Michel Lemétayer ne se destinait pas à l’agriculture. Après un bac D, le futur dirigeant se retrouve dans un cabinet d’assurances où il se révèle «incapable d’être scotché à un bureau». «J’étais fait pour le commerce et l’animation. J’aime convaincre. J’aurais pu être banquier mais le syndicalisme m’a rattrapé», résume-t-il dans un livre-entretien avec Thiébault Dromard, Confidences d’un leader paysan (ed. Bertrand Gobin).
Dans les années 70, l’homme intègre le syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA). En 1977, il rejoint la ferme familiale qui se développe. Il grimpe dans la hiérarchie des JA dont il devient le secrétaire général en 1984. En même temps, il rallie la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), branche spécialisée de la FNSEA, qu’il présidera pendant plusieurs années. En 2001, après la démission de Luc Guyau, il est élu pour quelques mois à la présidence de la FNSEA. Il se verra confirmer à la présidence à chaque nouveau suffrage, en 2002, 2005 et 2008.
Au moment de son départ de la FNSEA, il déclarait : «Je quitte la FNSEA mais je ne rendrai jamais les armes. Je n’ai pas fini de combattre la distribution.»

La direction confirmait ainsi des informations de sources syndicales sur de nouvelles réductions d'effectifs, dans le cadre du plan de restructuration Transform 2015.
"Le projet de réduction supplémentaire d?effectifs, évoqué aujourd?hui en Comité central d'entreprise, sera chiffré et discuté avec les organisations syndicales cet automne. Il pourrait représenter un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012", a déclaré un porte-parole à l'AFP sans préciser le nombre.
Le groupe ayant indiqué en 2012 que le sureffectif représentait alors 5.100 équivalents temps plein, ces réductions d'emplois devraient donc être de l'ordre de 2.500 postes.
Le PDG du groupe, Alexandre de Juniac, avait prévenu ces derniers mois que des réductions d'effectifs supplémentaires étaient indispensables pour remettre Air France-KLM sur le chemin de la croissance. Il avait assuré que les mesures d'accompagnement seraient comparables à celles déjà mises en place avec le non-remplacement des départs naturels, des départs volontaires et des temps partiels ou encore des congés sans solde.
Mercredi, le porte-parole a précisé que ces mesures "continueront à faire l?objet d?un dialogue approfondi avec les organisations syndicales dans les prochains mois."
Sur les 5.122 postes supprimés en 2012 et 2013, 3.200 l'ont été dans le cadre de plans de départs volontaires, le reste étant des départs naturels.
Selon le porte-parole, "Transform 2015 se poursuit selon le calendrier prévu depuis le lancement du plan en janvier 2012 grâce aux accords signés avec les trois catégories de personnels (personnels au sol, personnels navigants commerciaux et pilotes)".
Pour l'heure, la répartition entre les personnels des 2.500 nouvelles suppressions n'a pas été dévoilée.
Plus tôt dans la journée, Didier Fauverte, secrétaire général de la CGT, avait indiqué que la direction allait procéder à ces suppressions de postes dans le cadre "d'un ou de plusieurs plans de départs volontaires".
Un "dépeçage" d'Air France
Entre 12 et 15.000 personnes en moins en quatre ans
La direction a avancé une "hypothèse" de suppressions de postes correspondant à peu près à "la moitié du plan précédent" de départ volontaires, avait indiqué aussi Béatrice Lestic, secrétaire générale de la CFDT.
C'est "une hypothèse de travail. On attend d'avoir tout le plan sur lequel repose cette hypothèse de suppressions de postes". Selon elle, les orientations de ce plan devaient être présentées lors du CCE du 4 octobre.
"On est conscient des difficultés de l'entreprise mais on ne s'attendait pas forcément à un chiffrage à cette hauteur-là", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Le plan Transform 2015 a déjà entraîné la suppression de 5.122 postes. En deux ans, entre juin 2011 et juin 2013, les effectifs d'Air France ont fondu de 5.600 postes, passant de 106.300 salariés à 100.700, intérimaires compris.
Didier Fauverte a relevé qu'un plan de départs volontaires avait déjà été mis en ?uvre deux ans avant l'accord Transform 2015. "En l'espace de quatre ans, on va avoir perdu entre 12 et 15.000 personnes. Cela commence à faire beaucoup", a-t-il estimé.
Le PCF a de son côté dénoncé "un vrai crash pour l'emploi" et "le dépeçage" de la compagnie aérienne.
Ce plan Transform 2015 doit permettre de réaliser en trois ans deux milliards d'euros d'économies, en partie grâce à une efficacité économique supplémentaire de 20%, et de ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.
La restructuration mise en ?uvre depuis un an et demi s'est traduite par des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre 2013. D'avril à juin, le groupe a divisé par cinq sa perte nette, à moins 163 millions d'euros.
Dans le même temps, il a dégagé un bénéfice d'exploitation de 79 millions d'euros contre une perte de 79 millions un an plus tôt, selon son PDG, Alexandre de Juniac.
AFP - Les tarifs d'EDF augmentent bien de 5% en moyenne pour les particuliers ce jeudi 1er août, comme le prévoit un arrêté du gouvernement paru mercredi, qui confirme aussi la perspective d'une hausse d'ampleur similaire en 2014.
Toutefois, en vertu des barèmes publiés au Journal officiel, les clients disposant de contrats de petite puissance subiront des augmentations plus faibles. Certains d'entre eux verront même leur facture baisser grâce à une réduction de l'abonnement qu'ils payent à EDF, conformément à la promesse faite début juillet par le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Philippe Martin.
D'après un avis du régulateur du secteur, la Commission de régulation de l'énergie (CRE), publié simultanément au Journal officiel, "près de deux millions de sites (clients, ndlr) connaîtront une baisse de leur facture" et "la très grande majorité" des 17 millions de petits consommateurs "subira une augmentation inférieure à la hausse moyenne de 5%".
Quand aux autres catégories de clients (entreprises, collectivités...), ils seront globalement mieux lotis, avec une hausse de 2,3% en moyenne pour les tarifs dits "jaunes", et une stabilité pour les "verts", réservés aux très gros consommateurs de courant, comme les industriels.
En outre, l'arrêté prévoit que les tarifs bleus seront de nouveau "augmentés de 5% en moyenne à compter du 1er août 2014", comme le gouvernement s'y était engagé.
Opportunité pour la concurrence
Cette nouvelle grille de tarifs concerne la majorité écrasante de la population. En effet, 93% des ménages et 87% des clients d'autres catégories restent abonnés aux tarifs réglementés proposés par EDF et une poignée de fournisseurs historiques locaux.
L'augmentation des tarifs d'EDF, la plus élevée depuis une décennie, pourrait faire les choux gras de ses concurrents. Le plus gros d'entre eux, GDF Suez, a d'ailleurs profité de l'occasion pour vanter dès mardi ses offres à prix bloqués pendant deux ans.
La hausse des tarifs de l'électricité (à laquelle s'ajoutera une hausse d'une des taxes prélevée sur les factures de courant, la CSPE, début 2014), vise à couvrir une progression nettement supérieure à l'inflation des coûts de production et de commercialisation d'EDF. Notamment ses dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire hexagonal, mis en service entre 1975 et 1995.
La CRE avait estimé en juin que les coûts de l'électricien historique avaient augmenté entre 2007 et 2012 de 5,1% par an en moyenne pour les charges fixes et variables, de 2,9% pour les charges de capital, et de 6,3% pour les coûts commerciaux. Alors que sur cette période, l'inflation était en moyenne inférieure à 2% par an.
Le gouvernement, tout en refusant d'augmenter les prix de l'électricité aussi fortement que le proposait le régulateur, s'était dit déterminé à "remettre les choses en ordre", mais a préféré étaler la hausse dans le temps et faire un geste en direction des petits consommateurs, compte tenu d'un contexte économique et social déjà difficile.
Enfin, si l'arrêté publié mercredi ne prévoit pas de hausse pour 2015 (contrairement à un projet d'arrêté que l'AFP s'était procuré en juillet, qui mentionnait une 3e augmentation de 5%), le gouvernement a d'ores et déjà laissé entendre que le relèvement des tarifs d'EDF risquait de se poursuivre cette année-là.
La CRE a émis un avis partagé sur cette révision des tarifs d'EDF. Sans surprise, elle constate que la hausse accordée à l'électricien ne suffit pas à couvrir tous ses coûts.
Mais dans le même temps, elle estime que ses concurrents devraient être en mesure de proposer des offres compétitives dans certains cas, et que la perspective d'une nouvelle hausse de 5% en 2014 "donne une meilleure visibilité" aux consommateurs, et "témoigne de la volonté des pouvoirs publics d'aller vers une meilleure couverture des coûts" d'EDF.
Le gaz, quant à lui, dont les tarifs sont révisés tous les mois, baissera de 0,45% en moyenne jeudi, et de 0,1% à 0,3% pour les particuliers.
Jean-Michel Lemétayer, âgé de 62 ans, marié, père de trois enfants, se rendait à La Mézière (Ille-et-Vilaine) en compagnie d’un de ses parents, quand il a été victime d’un accident cardiaque, selon le quotidien. Malgré l’intervention des secours, il n’a pu être ramené à la vie. Il est décédé vers 19 heures, toujours de même source. Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA s’est dite «abasourdie». «Il venait de boucler un projet pour lequel il se battait depuis deux ans... Il était content et fier. On s’était dit "on se revoit à la rentrée"», indique-t-elle.
Jean-Michel Lemétayer a présidé pendant près de dix ans la FNSEA de 2001 à 2010. Il était aujourd’hui à la tête de la Sodexpa, agence de promotion des entreprises de l’industrie alimentaire française à l’étranger. «Syndicaliste dans l’âme» depuis plus de trois décennies, il n’a jamais cessé de traire ses vaches dans la ferme que cet éleveur exploitait avec sa sœur et son beau-frère à Vignoc, près de Rennes.
Né le 2 juin 1951 dans cette même ferme qu’il n’a jamais quittée, Jean-Michel Lemétayer ne se destinait pas à l’agriculture. Après un bac D, le futur dirigeant se retrouve dans un cabinet d’assurances où il se révèle «incapable d’être scotché à un bureau». «J’étais fait pour le commerce et l’animation. J’aime convaincre. J’aurais pu être banquier mais le syndicalisme m’a rattrapé», résume-t-il dans un livre-entretien avec Thiébault Dromard, Confidences d’un leader paysan (ed. Bertrand Gobin).
Dans les années 70, l’homme intègre le syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA). En 1977, il rejoint la ferme familiale qui se développe. Il grimpe dans la hiérarchie des JA dont il devient le secrétaire général en 1984. En même temps, il rallie la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), branche spécialisée de la FNSEA, qu’il présidera pendant plusieurs années. En 2001, après la démission de Luc Guyau, il est élu pour quelques mois à la présidence de la FNSEA. Il se verra confirmer à la présidence à chaque nouveau suffrage, en 2002, 2005 et 2008.
Au moment de son départ de la FNSEA, il déclarait : «Je quitte la FNSEA mais je ne rendrai jamais les armes. Je n’ai pas fini de combattre la distribution.»
Air France annonce la suppression d'environ 2.500 nouveaux postes
La direction d'Air France, engagée dans un vaste plan de restructuration, a annoncé mercredi à l'occasion d'un comité central d'entreprise (CCE), qu'elle envisageait environ 2.500 nouvelles suppressions de postes en 2014, via des départs volontaires.



"Le projet de réduction supplémentaire d?effectifs, évoqué aujourd?hui en Comité central d'entreprise, sera chiffré et discuté avec les organisations syndicales cet automne. Il pourrait représenter un peu plus de la moitié du sureffectif identifié en 2012", a déclaré un porte-parole à l'AFP sans préciser le nombre.
Le groupe ayant indiqué en 2012 que le sureffectif représentait alors 5.100 équivalents temps plein, ces réductions d'emplois devraient donc être de l'ordre de 2.500 postes.
Le PDG du groupe, Alexandre de Juniac, avait prévenu ces derniers mois que des réductions d'effectifs supplémentaires étaient indispensables pour remettre Air France-KLM sur le chemin de la croissance. Il avait assuré que les mesures d'accompagnement seraient comparables à celles déjà mises en place avec le non-remplacement des départs naturels, des départs volontaires et des temps partiels ou encore des congés sans solde.
Mercredi, le porte-parole a précisé que ces mesures "continueront à faire l?objet d?un dialogue approfondi avec les organisations syndicales dans les prochains mois."
Sur les 5.122 postes supprimés en 2012 et 2013, 3.200 l'ont été dans le cadre de plans de départs volontaires, le reste étant des départs naturels.
Selon le porte-parole, "Transform 2015 se poursuit selon le calendrier prévu depuis le lancement du plan en janvier 2012 grâce aux accords signés avec les trois catégories de personnels (personnels au sol, personnels navigants commerciaux et pilotes)".
Pour l'heure, la répartition entre les personnels des 2.500 nouvelles suppressions n'a pas été dévoilée.
Plus tôt dans la journée, Didier Fauverte, secrétaire général de la CGT, avait indiqué que la direction allait procéder à ces suppressions de postes dans le cadre "d'un ou de plusieurs plans de départs volontaires".
Un "dépeçage" d'Air France
Entre 12 et 15.000 personnes en moins en quatre ans
La direction a avancé une "hypothèse" de suppressions de postes correspondant à peu près à "la moitié du plan précédent" de départ volontaires, avait indiqué aussi Béatrice Lestic, secrétaire générale de la CFDT.
C'est "une hypothèse de travail. On attend d'avoir tout le plan sur lequel repose cette hypothèse de suppressions de postes". Selon elle, les orientations de ce plan devaient être présentées lors du CCE du 4 octobre.
"On est conscient des difficultés de l'entreprise mais on ne s'attendait pas forcément à un chiffrage à cette hauteur-là", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Le plan Transform 2015 a déjà entraîné la suppression de 5.122 postes. En deux ans, entre juin 2011 et juin 2013, les effectifs d'Air France ont fondu de 5.600 postes, passant de 106.300 salariés à 100.700, intérimaires compris.
Didier Fauverte a relevé qu'un plan de départs volontaires avait déjà été mis en ?uvre deux ans avant l'accord Transform 2015. "En l'espace de quatre ans, on va avoir perdu entre 12 et 15.000 personnes. Cela commence à faire beaucoup", a-t-il estimé.
Le PCF a de son côté dénoncé "un vrai crash pour l'emploi" et "le dépeçage" de la compagnie aérienne.
Ce plan Transform 2015 doit permettre de réaliser en trois ans deux milliards d'euros d'économies, en partie grâce à une efficacité économique supplémentaire de 20%, et de ramener la dette à 4,5 milliards fin 2014 contre 6,5 milliards en janvier 2012.
La restructuration mise en ?uvre depuis un an et demi s'est traduite par des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre 2013. D'avril à juin, le groupe a divisé par cinq sa perte nette, à moins 163 millions d'euros.
Dans le même temps, il a dégagé un bénéfice d'exploitation de 79 millions d'euros contre une perte de 79 millions un an plus tôt, selon son PDG, Alexandre de Juniac.
EDF: les tarifs augmentent de 5%, certains petits clients épargnés

Toutefois, en vertu des barèmes publiés au Journal officiel, les clients disposant de contrats de petite puissance subiront des augmentations plus faibles. Certains d'entre eux verront même leur facture baisser grâce à une réduction de l'abonnement qu'ils payent à EDF, conformément à la promesse faite début juillet par le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Philippe Martin.
D'après un avis du régulateur du secteur, la Commission de régulation de l'énergie (CRE), publié simultanément au Journal officiel, "près de deux millions de sites (clients, ndlr) connaîtront une baisse de leur facture" et "la très grande majorité" des 17 millions de petits consommateurs "subira une augmentation inférieure à la hausse moyenne de 5%".
Quand aux autres catégories de clients (entreprises, collectivités...), ils seront globalement mieux lotis, avec une hausse de 2,3% en moyenne pour les tarifs dits "jaunes", et une stabilité pour les "verts", réservés aux très gros consommateurs de courant, comme les industriels.
En outre, l'arrêté prévoit que les tarifs bleus seront de nouveau "augmentés de 5% en moyenne à compter du 1er août 2014", comme le gouvernement s'y était engagé.
Opportunité pour la concurrence
Cette nouvelle grille de tarifs concerne la majorité écrasante de la population. En effet, 93% des ménages et 87% des clients d'autres catégories restent abonnés aux tarifs réglementés proposés par EDF et une poignée de fournisseurs historiques locaux.
L'augmentation des tarifs d'EDF, la plus élevée depuis une décennie, pourrait faire les choux gras de ses concurrents. Le plus gros d'entre eux, GDF Suez, a d'ailleurs profité de l'occasion pour vanter dès mardi ses offres à prix bloqués pendant deux ans.
La hausse des tarifs de l'électricité (à laquelle s'ajoutera une hausse d'une des taxes prélevée sur les factures de courant, la CSPE, début 2014), vise à couvrir une progression nettement supérieure à l'inflation des coûts de production et de commercialisation d'EDF. Notamment ses dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire hexagonal, mis en service entre 1975 et 1995.
La CRE avait estimé en juin que les coûts de l'électricien historique avaient augmenté entre 2007 et 2012 de 5,1% par an en moyenne pour les charges fixes et variables, de 2,9% pour les charges de capital, et de 6,3% pour les coûts commerciaux. Alors que sur cette période, l'inflation était en moyenne inférieure à 2% par an.
Le gouvernement, tout en refusant d'augmenter les prix de l'électricité aussi fortement que le proposait le régulateur, s'était dit déterminé à "remettre les choses en ordre", mais a préféré étaler la hausse dans le temps et faire un geste en direction des petits consommateurs, compte tenu d'un contexte économique et social déjà difficile.
Enfin, si l'arrêté publié mercredi ne prévoit pas de hausse pour 2015 (contrairement à un projet d'arrêté que l'AFP s'était procuré en juillet, qui mentionnait une 3e augmentation de 5%), le gouvernement a d'ores et déjà laissé entendre que le relèvement des tarifs d'EDF risquait de se poursuivre cette année-là.
La CRE a émis un avis partagé sur cette révision des tarifs d'EDF. Sans surprise, elle constate que la hausse accordée à l'électricien ne suffit pas à couvrir tous ses coûts.
Mais dans le même temps, elle estime que ses concurrents devraient être en mesure de proposer des offres compétitives dans certains cas, et que la perspective d'une nouvelle hausse de 5% en 2014 "donne une meilleure visibilité" aux consommateurs, et "témoigne de la volonté des pouvoirs publics d'aller vers une meilleure couverture des coûts" d'EDF.
Le gaz, quant à lui, dont les tarifs sont révisés tous les mois, baissera de 0,45% en moyenne jeudi, et de 0,1% à 0,3% pour les particuliers.
SOCIETE
L'Uruguay en voie de légaliser le cannabis

Les députés uruguayens votent pour la légalisation de la marijuana le 31 juillet 2013 à Montevideo (Photo Miguel Rojo. AFP)
Les députés ont voté un texte prévoyant que l'Etat aura la main sur la production et la vente de cannabis. La loi doit encore être validée par le Sénat.
Libération
La Chambre des députés de l’Uruguay a approuvé mercredi soir la légalisation de la marijuana, qui doit être encore ratifiée par le Sénat, ce qui, si la loi était promulguée, ferait de ce petit pays sud-américain le premier du monde où l’Etat contrôlerait la production et la vente du cannabis.
Le texte a été approuvé par 50 voix sur 96 après 14 heures de débats, grâce aux voix du Frente amplio (FA, gauche, au pouvoir), également majoritaire au Sénat. Les résultats du vote ont été accueillis par les applaudissements d’une centaine de partisans de la légalisation, présents à l’assemblée. Le projet de loi prévoit notamment que l’État «assume le contrôle et la régulation de l’importation, de l’exportation, de la plantation, de la culture, de la récolte, de la production, de l’acquisition, du stockage, de la commercialisation et de la distribution du cannabis et de ses dérivés».
L’objectif avoué de ce texte déposé à l’été 2012 par la présidence mais élaboré par le Parlement, où sont majoritaires les élus du FA, est de «minimiser les risques et réduire les dommages de l’usage du cannabis». La consommation n’est actuellement pas pénalisée en Uruguay, contrairement à son commerce.
Si le texte était approuvé, un organisme serait créé - l’Institut de régulation et de contrôle du cannabis (IRCCA) - afin de gérer la production et la distribution, et de veiller à l’application de la loi. Les consommateurs, résidents en Uruguay majeurs et inscrits dans un Registre des usagers, pourraient acheter jusqu’à 40 grammes par mois dans des pharmacies autorisées.
Le but «n’est pas de promouvoir la consommation, la consommation existe déjà», avait déclaré mercredi en début de séance le député Sebastian Sabini en présentant cette loi défendue par le président Jose Mujica. Selon lui, le texte vise principalement à couper les consommateurs des réseaux mafieux et à lutter contre le trafic de drogue qui «finance le crime organisé et des activités illicites comme la traite de personnes, la vente d’armes ou le blanchiment d’argent».
«Cela ne signifie pas que nous devons cesser de lutter contre le trafic de drogue, cela signifie qu’il faut le combattre dans ses aspects substantiels, sans nous en prendre à l’usager qui a 40 grammes dans la poche», a poursuivi Sebastian Sabini.
De son côté, le député du Parti National (opposition) Gerardo Amarilla avait estimé que cette loi revenait à «jouer avec le feu». «Sommes-nous disposés à sacrifier une génération pour nous rendre ensuite compte que nous nous trompons, que nous n’allons pas en finir avec le marché noir (...) qu’il va y avoir une hausse de la consommation ?», a-t-il protesté.
La vente par l’État uruguayen de cannabis aux consommateurs enregistrés constituerait une première mondiale selon les experts. En revanche, l’autorisation de la culture privée pour un usage personnel n’est pas inédite : elle est autorisée dans le Colorado (États-Unis), où chaque adulte a le droit de cultiver six plants à l’intérieur de sa maison. En Espagne, la loi tolère également la production de cannabis dans un cadre privé, entre personnes majeures et dans un cadre strictement non lucratif.
Aux Pays-Bas, bien que techniquement illégale, la vente et la consommation de cinq grammes de cannabis par personne au maximum est tolérée depuis 1976 dans les «coffee shops» alors que la culture et la vente en gros restent interdites et sont aux mains de groupes criminels.
Selon le Conseil national des drogues (JND), l’Uruguay, pays de 3,2 millions d’habitants, compte quelque 20 000 consommateurs quotidiens de cannabis sur un total de 120 000. La JND estime à 22 tonnes la quantité de drogue commercialisée chaque année dans le pays, ce qui rapporte sur les marchés parallèles de 30 à 40 millions de dollars.
Un récent sondage de l’institut Cifra révèle que 62% des Uruguayens sont opposés à cette loi, contre seulement 26% qui en sont partisans.
Le réseau social Twitter a annoncé mercredi 31 juillet que les demandes des gouvernements pour obtenir des informations sur ses utilisateurs n'ont cessé de grimper durant la première moitié de l'année. Les Etats ont soumis au total 1 157 requêtes concernant des comptes Twitter, dont 78 % sont venues des autorités américaines, selon un rapport sur la transparence publié par le réseau social. L'entreprise précise avoir fourni à ces dernières ce qu'elles demandaient dans 67 % des cas.
Le texte a été approuvé par 50 voix sur 96 après 14 heures de débats, grâce aux voix du Frente amplio (FA, gauche, au pouvoir), également majoritaire au Sénat. Les résultats du vote ont été accueillis par les applaudissements d’une centaine de partisans de la légalisation, présents à l’assemblée. Le projet de loi prévoit notamment que l’État «assume le contrôle et la régulation de l’importation, de l’exportation, de la plantation, de la culture, de la récolte, de la production, de l’acquisition, du stockage, de la commercialisation et de la distribution du cannabis et de ses dérivés».
L’objectif avoué de ce texte déposé à l’été 2012 par la présidence mais élaboré par le Parlement, où sont majoritaires les élus du FA, est de «minimiser les risques et réduire les dommages de l’usage du cannabis». La consommation n’est actuellement pas pénalisée en Uruguay, contrairement à son commerce.
Si le texte était approuvé, un organisme serait créé - l’Institut de régulation et de contrôle du cannabis (IRCCA) - afin de gérer la production et la distribution, et de veiller à l’application de la loi. Les consommateurs, résidents en Uruguay majeurs et inscrits dans un Registre des usagers, pourraient acheter jusqu’à 40 grammes par mois dans des pharmacies autorisées.
Le but «n’est pas de promouvoir la consommation, la consommation existe déjà», avait déclaré mercredi en début de séance le député Sebastian Sabini en présentant cette loi défendue par le président Jose Mujica. Selon lui, le texte vise principalement à couper les consommateurs des réseaux mafieux et à lutter contre le trafic de drogue qui «finance le crime organisé et des activités illicites comme la traite de personnes, la vente d’armes ou le blanchiment d’argent».
«Cela ne signifie pas que nous devons cesser de lutter contre le trafic de drogue, cela signifie qu’il faut le combattre dans ses aspects substantiels, sans nous en prendre à l’usager qui a 40 grammes dans la poche», a poursuivi Sebastian Sabini.
De son côté, le député du Parti National (opposition) Gerardo Amarilla avait estimé que cette loi revenait à «jouer avec le feu». «Sommes-nous disposés à sacrifier une génération pour nous rendre ensuite compte que nous nous trompons, que nous n’allons pas en finir avec le marché noir (...) qu’il va y avoir une hausse de la consommation ?», a-t-il protesté.
L’état vendeur : une première mondiale
La loi prévoit aussi de permettre la culture à usage personnel à hauteur de six plants. La création de clubs de consommateurs de 15 à 45 membres serait également permise, avec une limite autorisée de 99 plants.La vente par l’État uruguayen de cannabis aux consommateurs enregistrés constituerait une première mondiale selon les experts. En revanche, l’autorisation de la culture privée pour un usage personnel n’est pas inédite : elle est autorisée dans le Colorado (États-Unis), où chaque adulte a le droit de cultiver six plants à l’intérieur de sa maison. En Espagne, la loi tolère également la production de cannabis dans un cadre privé, entre personnes majeures et dans un cadre strictement non lucratif.
Aux Pays-Bas, bien que techniquement illégale, la vente et la consommation de cinq grammes de cannabis par personne au maximum est tolérée depuis 1976 dans les «coffee shops» alors que la culture et la vente en gros restent interdites et sont aux mains de groupes criminels.
Selon le Conseil national des drogues (JND), l’Uruguay, pays de 3,2 millions d’habitants, compte quelque 20 000 consommateurs quotidiens de cannabis sur un total de 120 000. La JND estime à 22 tonnes la quantité de drogue commercialisée chaque année dans le pays, ce qui rapporte sur les marchés parallèles de 30 à 40 millions de dollars.
Un récent sondage de l’institut Cifra révèle que 62% des Uruguayens sont opposés à cette loi, contre seulement 26% qui en sont partisans.
La justice fédérale américaine suspend une législation hostile à l'avortement

Une manifestation des anti-avortement aux Etats-Unis (photo d'archive) © Maxppp
Aux Etats-Unis, l'une des lois les plus restrictives au droit à l'avortement devait entrer en vigueur ce jeudi dans le Dakota du Nord. Mais sa mise en oeuvre a été suspendue par un juge fédéral saisi par des associations de défense de ce droit. Il s'agit d'une suspension seulement, puisque les opposants à l'IVG se sont lancés dans une véritable croisade qui s'étend à tous les Etats-Unis.
Une législation extrêmement restrictive au droit d'avortement devait entrer en vigueur ce jeudi dans le Dakota du Nord, avec l'interdiction d'avorter quand les premiers battements de coeur du foetus sont détectés. Autrement dit, pas d'IVG au delà de six semaines de grossesse. C'est la disposition centrale qui devait restreindre encore un peu plus le droit à l'avortement. Inconstitutionnelle, a estimé la justice fédérale.
La justice américaine avait pris la même décision pour une loi de l'Arkansas. L'Etat avait tenté de limiter ce délai à 12 semaines. Depuis 1974, la Cour suprême reconnaît le droit à l'avortement jusqu'à 20 semaines minimum.
Offensive des républicains
Le Dakota du Nord et l'Arkansas sont les dernières illustrations de la croisade relancée dans tout le pays par la droite chrétienne conservatrice. En six mois, une quarantaine de mesures ont été prises dans les Etats aux mains des républicains. Dans l'Indiana par exemple, une échographie est désormais obligatoire avant tout avortement. Dans le Dakota du Sud, consultation et délai de réflexion de 72 heures. Dans le Kansas, les médecins n'ont plus à déclarer les anomalies génétiques si elles peuvent convaincre des femmes enceintes d'avorter.
L'offensive vise aussi ceux qui pratiquent les IVG. Les médecins indépendants sont désormais soumis à des critères délirants pour pouvoir exercer, comme les cliniques privées. Elles sont soumises à des normes impossibles à remplir. Au Texas, une quarantaine d'établissements sont ainsi menacés de fermeture.
NSA : un nouveau programme secret révélé par Snowden
Dévoilé par le "Guardian" mercredi, le logiciel "XKeyscore" surveillerait "à peu près toutes" les activités d'un utilisateur sur le réseau.

Siège de la National Security Administration (NSA) à Fort Meade. (Patrick Semansky/AP/SIPA)
Confrontée à une pression croissante du Congrès depuis les révélations d'Edward Snowden, la Direction américaine du renseignement (ODNI) a déclassifié mercredi 31 juillet des documents secrets, mais doit faire face à de nouvelles révélations montrant l'étendue des programmes de surveillance de la NSA.
En rendant publics quelques documents peu avant une audition de responsables de la Justice et du Renseignement devant la commission judiciaire du Sénat, son directeur James Clapper affirme agir dans "l'intérêt d'une transparence accrue", justifie l'ODNI dans un communiqué, jouant le jeu de la transparence près de deux mois après le début de la tempête provoquée par l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden.
Un autre document déclassifié date de 2011 et présente ces programmes de surveillance dans une sorte de plaidoyer pour le renouvellement de leur autorisation. Le programme de collecte des métadonnées a été renouvelé jusqu'en 2015.
Lors de l'audition mercredi matin devant la commission sénatoriale, le numéro deux du département de la Justice, James Cole, s'y est référé, pour expliquer ce que le gouvernement faisait de cette collecte massive.
Il a ainsi plaidé que "le gouvernement pouvait rechercher les données seulement s'il avait une suspicion argumentée que le numéro de téléphone recherché était associé avec certaines organisations terroristes".
"Cela doit être documenté. Si ça ne l'est pas, vous ne pouvez y accéder", a-t-il ajouté. En 2012, sur les milliards de données stockées, des recherches n'ont été effectuées que sur "300 identifiants uniques" qui ont abouti à douze rapports au FBI.
Citant des documents fournis par Snowden, le quotidien britannique affirme qu'un programme secret de la NSA, baptisé XKeyscore, permet de surveiller "à peu près tout ce qu'un utilisateur lambda" fait sur le réseau. XKeyscore permet ainsi de surveiller en temps réel les courriels, les recherches ou l'utilisation des réseaux communautaires effectuée par une cible donnée.
Le programme repose sur l'utilisation de quelque 500 serveurs disséminés dans le monde, y compris en Russie, en Chine ou au Venezuela.
Contrairement aux autres systèmes de surveillance dont l'existence a déjà été révélée, il offre la possibilité de travailler sans connaître un identifiant "fort" d'une cible - son adresse mail par exemple. XKeyscore permet par exemple de remonter jusqu'à une personne à partir d'une simple recherche effectuée sur internet. Selon les documents, le logiciel a permis aux agents américains de capturer "plus de 300 terroristes", affirme le "Guardian".
"L'accès à tous les outils d'analyse de la NSA est limité aux employés qui le demandent pour les tâches qui leur sont confiées", a-t-il ajouté.
De leur côté, les sénateurs n'ont pas interrogé leurs témoins sur ces nouvelles révélations. Le président de la commission, le démocrate Patrick Leahy a toutefois rappelé le besoin d'avoir des "réponses directes" aux questions des élus.
La Chambre des représentants a la semaine passée déjà envoyé un premier coup de semonce en rejetant à quelques voix près une proposition visant à réduire les fonds alloués aux programmes d'espionnage, notamment de collecte des métadonnées.
Les gouvernements ont soumis au total 1.157 demandes d'informations sur des comptes Twitter, dont 78% proviennent des Etats-Unis, selon un rapport sur la transparence publié par le réseau social. Twitter précise avoir fourni aux autorités américaines ce qu'elles demandaient dans 67% des cas.
Le nombre de requêtes des gouvernements n'a cessé d'augmenter dans chacun des trois rapports sur la transparence publiés par Twitter depuis le début de l'an dernier, précise le réseau social.
Elles étaient de 1.009 au deuxième semestre 2012, et de 849 au premier semestre 2012.
Pour la première moitié de 2013, le Japon reste deuxième sur la liste des pays ayant demandé le plus d'informations sur les utilisateurs du site, représentant 8% des requêtes (contre 6% de juillet à décembre 2012).
Ce nouveau rapport de Twitter intervient alors que les révélations fracassantes d'Edward Snowden sur des programmes de surveillance des communications par le gouvernement américain a jeté un froid sur la toile et le monde des réseaux sociaux.
"Une importante discussion a commencé sur l'étendue des informations que des entreprises devraient être autorisées à fournir lors de requêtes relevant de la sécurité nationale", écrit Jeremy Kessel, l'un des responsables juridiques de Twitter, dans un commentaire publié sur le blog du groupe.
"Nous avons joint nos efforts avec nos pairs et des groupes de défense des libertés civiles pour que le gouvernement des Etats-Unis permette plus de transparence dans ces requêtes secrètes", poursuit-il.
Rabat — Plus de 6.400 migrants subsahariens ont été expulsés par le Maroc depuis le début de l'année 2013, a indiqué un rapport de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) publié mercredi.
Quelque 6.406 personnes, pour la plupart des Subsahariens et parmi lesquels 22 enfants, ont été expulsés entre début 2013 et le 1er juillet, selon le rapport de l'AMDH, qui fait état de "violences" et de "brutalités" de la part des autorités marocaines.
Pour sa part, le ministère de l'Intérieur marocain a qualifié ces accusations "d'infondées", affirmant que "l'action des services de sécurité dans le cadre de leur lutte contre la migration illégale est strictement encadrée par la loi".
Selon le rapport de l'ONG marocaine, "147 migrants ont été reconduits par les autorités marocaines à la frontière avec l?Algérie" au cours de la même période.
"Les mauvais traitements et les brutalités contre les migrants n'ont pas cessé depuis le début de l'année en cours", a déclaré à l'AFP Hassan Aammari, le responsable de la commission de l'immigration de l'AMDH.
Mais selon le ministère de l'Intérieur marocaine, "la loi relative au séjour des étrangers au Maroc accorde toutes les garanties nécessaires à ces personnes et confère une protection particulière aux femmes enceintes et aux mineurs".
Les incidents entre les migrants clandestins et des forces de l'ordre marocaines au nord est du pays, près de l'enclave espagnole de Melilla, sont fréquentes et donnent lieu à des affrontements récurrents.
Cette décision qui suit les recommandations de la Banque de France avait été annoncée le 18 juillet dernier. Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances avait expliqué cette baisse du taux de rémunération du Livret A (de 1,75 à 1,25%) dès ce 1er août par la diminution de l'inflation et par la "situation de l'économie" qui "justifie une telle baisse".
Le ministre des Finances a aussi affirmé que cette baisse pourrait donner des marges de manœuvre à la Caisse des Dépôts (CDC), qui centralise en moyenne 65% de la collecte de ce placement, afin de financer le logement social.
En rendant publics quelques documents peu avant une audition de responsables de la Justice et du Renseignement devant la commission judiciaire du Sénat, son directeur James Clapper affirme agir dans "l'intérêt d'une transparence accrue", justifie l'ODNI dans un communiqué, jouant le jeu de la transparence près de deux mois après le début de la tempête provoquée par l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden.
Un programme renouvelé jusqu'en 2015
L'un des documents est l'autorisation de la Cour de surveillance du renseignement étranger (FISC) délivrée le 25 avril 2013, et obligeant l'opérateur téléphonique Verizon à livrer chaque jour pendant trois mois l'ensemble des métadonnées (numéros appelés, durée des appels) à la NSA. C'est en révélant l'existence de ce document le 5 juin dans le "Guardian" que Snowden s'est fait connaître.Un autre document déclassifié date de 2011 et présente ces programmes de surveillance dans une sorte de plaidoyer pour le renouvellement de leur autorisation. Le programme de collecte des métadonnées a été renouvelé jusqu'en 2015.
Lors de l'audition mercredi matin devant la commission sénatoriale, le numéro deux du département de la Justice, James Cole, s'y est référé, pour expliquer ce que le gouvernement faisait de cette collecte massive.
Il a ainsi plaidé que "le gouvernement pouvait rechercher les données seulement s'il avait une suspicion argumentée que le numéro de téléphone recherché était associé avec certaines organisations terroristes".
"Cela doit être documenté. Si ça ne l'est pas, vous ne pouvez y accéder", a-t-il ajouté. En 2012, sur les milliards de données stockées, des recherches n'ont été effectuées que sur "300 identifiants uniques" qui ont abouti à douze rapports au FBI.
XKeyscore, surveillance en temps réel
Mais une nouvelle révélation mercredi du "Guardian" risque d'apporter de l'eau au moulin des Américains et de leurs représentants, qui critiquent l'omnipotence des services de renseignement.Citant des documents fournis par Snowden, le quotidien britannique affirme qu'un programme secret de la NSA, baptisé XKeyscore, permet de surveiller "à peu près tout ce qu'un utilisateur lambda" fait sur le réseau. XKeyscore permet ainsi de surveiller en temps réel les courriels, les recherches ou l'utilisation des réseaux communautaires effectuée par une cible donnée.
Le programme repose sur l'utilisation de quelque 500 serveurs disséminés dans le monde, y compris en Russie, en Chine ou au Venezuela.
Contrairement aux autres systèmes de surveillance dont l'existence a déjà été révélée, il offre la possibilité de travailler sans connaître un identifiant "fort" d'une cible - son adresse mail par exemple. XKeyscore permet par exemple de remonter jusqu'à une personne à partir d'une simple recherche effectuée sur internet. Selon les documents, le logiciel a permis aux agents américains de capturer "plus de 300 terroristes", affirme le "Guardian".
Un accès "limité"
Sans commenter sur le fond ces nouvelles révélations, le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a assuré que "les affirmations selon lesquelles il existe un accès étendu et sans limites aux données de la NSA (...) étaient fausses"."L'accès à tous les outils d'analyse de la NSA est limité aux employés qui le demandent pour les tâches qui leur sont confiées", a-t-il ajouté.
De leur côté, les sénateurs n'ont pas interrogé leurs témoins sur ces nouvelles révélations. Le président de la commission, le démocrate Patrick Leahy a toutefois rappelé le besoin d'avoir des "réponses directes" aux questions des élus.
La Chambre des représentants a la semaine passée déjà envoyé un premier coup de semonce en rejetant à quelques voix près une proposition visant à réduire les fonds alloués aux programmes d'espionnage, notamment de collecte des métadonnées.
78% des demandes d'information sur des comptes Twitter viennent des Etats-Unis
Parallèlement à ces nouvelles révélations, le réseau social Twitter a annoncé mercredi que les demandes des gouvernements pour obtenir des informations sur ses utilisateurs n'ont cessé de grimper durant la première moitié de l'année, les autorités américaines représentant à elles seules trois quarts des requêtes.Les gouvernements ont soumis au total 1.157 demandes d'informations sur des comptes Twitter, dont 78% proviennent des Etats-Unis, selon un rapport sur la transparence publié par le réseau social. Twitter précise avoir fourni aux autorités américaines ce qu'elles demandaient dans 67% des cas.
Le nombre de requêtes des gouvernements n'a cessé d'augmenter dans chacun des trois rapports sur la transparence publiés par Twitter depuis le début de l'an dernier, précise le réseau social.
Elles étaient de 1.009 au deuxième semestre 2012, et de 849 au premier semestre 2012.
Pour la première moitié de 2013, le Japon reste deuxième sur la liste des pays ayant demandé le plus d'informations sur les utilisateurs du site, représentant 8% des requêtes (contre 6% de juillet à décembre 2012).
Vers plus de transparence dans les requêtes secrètes ?
Le réseau social, dont le siège est à San Francisco en Californie (ouest), a indiqué que les demandes étaient en général liées à des enquêtes criminelles, précisant que la loi lui interdisait de révéler la teneur des informations réclamées par les autorités.Ce nouveau rapport de Twitter intervient alors que les révélations fracassantes d'Edward Snowden sur des programmes de surveillance des communications par le gouvernement américain a jeté un froid sur la toile et le monde des réseaux sociaux.
"Une importante discussion a commencé sur l'étendue des informations que des entreprises devraient être autorisées à fournir lors de requêtes relevant de la sécurité nationale", écrit Jeremy Kessel, l'un des responsables juridiques de Twitter, dans un commentaire publié sur le blog du groupe.
"Nous avons joint nos efforts avec nos pairs et des groupes de défense des libertés civiles pour que le gouvernement des Etats-Unis permette plus de transparence dans ces requêtes secrètes", poursuit-il.
Maroc: 6.400 migrants subsahariens expulsés depuis janvier
(AFP)
Quelque 6.406 personnes, pour la plupart des Subsahariens et parmi lesquels 22 enfants, ont été expulsés entre début 2013 et le 1er juillet, selon le rapport de l'AMDH, qui fait état de "violences" et de "brutalités" de la part des autorités marocaines.
Pour sa part, le ministère de l'Intérieur marocain a qualifié ces accusations "d'infondées", affirmant que "l'action des services de sécurité dans le cadre de leur lutte contre la migration illégale est strictement encadrée par la loi".
Selon le rapport de l'ONG marocaine, "147 migrants ont été reconduits par les autorités marocaines à la frontière avec l?Algérie" au cours de la même période.
"Les mauvais traitements et les brutalités contre les migrants n'ont pas cessé depuis le début de l'année en cours", a déclaré à l'AFP Hassan Aammari, le responsable de la commission de l'immigration de l'AMDH.
Mais selon le ministère de l'Intérieur marocaine, "la loi relative au séjour des étrangers au Maroc accorde toutes les garanties nécessaires à ces personnes et confère une protection particulière aux femmes enceintes et aux mineurs".
Les incidents entre les migrants clandestins et des forces de l'ordre marocaines au nord est du pays, près de l'enclave espagnole de Melilla, sont fréquentes et donnent lieu à des affrontements récurrents.
De faux hôpitaux pour "guérir" l’homosexualité
Depuis des années, il existe des cliniques illégales qui ont pour but de "soigner" l'homosexualité, où les parents envoient de force leurs enfants. De véritables centres de torture que les autorités ont du mal à éradiquer.

"L'homophobie tue". Un activiste manifeste dans la capitale Quito lors de la journée mondiale contre l'homophobie, en mai 2005 - AFP.
Une fente dans la porte en bois laisse entrevoir la cour. Des câbles et des meubles couverts de poussière s'entassent dans le couloir. L'immeuble compte trois étages et toutes ses vitres sont teintées. Le ministère public l'appelle le "centre de torture". Il se trouve à 2,5 km de Tena, dans la province de Napo [à 118 km au sud-est de Quito]. C'est de là que s'est échappée Zulema C. il y a un mois. C'est là où, pendant 21 jours, on a essayé de "soigner" son homosexualité.
Le message a été le même pendant les trois semaines qu'a duré son internement : "Dieu a créé l'homme et la femme. Nous devons te rééduquer. Tu es malade."
Le 16 juillet, elle est retournée sur les lieux. La police avait monté une opération pour arrêter les propriétaires et les employés de la "clinique". Quatre individus ont été détenus. Zulema les a accusés de maltraitance psychologique et de l'avoir nourrie avec des "aliments avariés".
Les établissements de soins qui proposent ce qu'ils appellent des "cures de déshomosexualisation" ne sont pas une nouveauté dans le pays. Les associations LGBT [Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transexuels] signalent leur présence depuis treize ans.
Un cauchemard déguisé en théraphie
En 2001, María Auxiliadora a vécu une situation similaire à celle de Zulema. Ses parents l'ont internée de force dans une clinique située à Guayaquil [capitale économique du pays]. Son témoignage est consigné dans un rapport du Tribunal pour les droits de la femme en Equateur. Le 28 mai 2001, raconte-t-elle, des employés du centre sont entrés dans sa chambre et l'ont emmenée contre son gré. Elle se souvient d'un traitement nommé "l'aurore" parce qu'il était administré après minuit. Elle était jetée à terre nue, les bras derrière le dos et la tête sur le sol. On la traitait de "mâle" et on lui jetait des seaux d'eau glacée.
Susana a connu la même chose. En 2000, elle a décidé d'avouer à ses parents qu'elle était lesbienne. Sa famille a réagi en l'internant dans une "clinique" de Montecristi, dans la province côtière de Manabí. Elle y est restée quatre mois.
Après s'être échappée, Zulema est retournée à Guayaquil et a aussitôt raconté ce qui lui était arrivé. Lía Burbano l'a accompagnée dans sa démarche. Présidente de la Asociación Lésbica Mujer y Mujer [Association Lesbienne Femme et Femme], elle précise que "ce combat n'est pas contre les parents (qui obligent leurs enfants à changer d'orientation sexuelle) mais contre les centres qui font croire que l'homosexualité est une maladie et qu'il faut la soigner".
La "maladie" de l'homosexualité
Pour Jorge Luis Escobar, président de l'Association des psychologues d'Equateur, la qualification de l'homosexualité comme une pathologie a été une erreur historique de la science. Il en veut pour preuve le fait que l'Association américaine de psychiatrie l'a retirée de la liste des maladies mentales en 1974 : "Comment la communauté scientifique a-t-elle pu dire que c'était une maladie ?", demande-t-il. "Le poids du conservatisme dans la culture était si lourd" qu'il a obligé à l'étiqueter comme un trouble.
Il a fallu attendre seize ans de plus, en mai 1990, pour que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) cesse de la considérer comme une pathologie.
En Equateur, l'homosexualité a été un crime jusqu'en 1997. Le code pénal prévoyait des peines de quatre à huit ans de prison pour toute personne se déclarant gay, lesbienne, transexuelle ou transgenre.
Susana se souvient de cette époque. Lorsqu'elle a séjourné dans la "clinique", son orientation sexuelle était considérée comme "répugnante" : "On me traitait de détraquée et d'hommasse", raconte-t-elle.
Pendant quatre mois, elle a été torturée et a même été mise aux fers pendant plusieurs jours : "C'était humiliant. J'ai marché, mangé, monté des escaliers avec ces chaînes. On me disait que je devais me libérer de celles que je portais dans mon esprit. C'était horrible".
María Auxiliadora est passée par deux centres. Dans le premier, ils ont cru l'avoir "guérie" et ses parents l'ont reçue comme si elle venait de naître à nouveau : "Ils ont changé ma chambre et l'ont peinte en rose", relate-t-elle.
Quelques mois plus tard, sa famille a remarqué que son orientation sexuelle n'avait pas changé. En avril 2002, la jeune femme a été enlevée par deux inconnus. Ils lui ont dit qu'elle était arrêtée pour dettes, lui ont passé des menottes et l'ont emmenée dans un centre à Guayaquil.
Le message a été le même pendant les trois semaines qu'a duré son internement : "Dieu a créé l'homme et la femme. Nous devons te rééduquer. Tu es malade."
Le 16 juillet, elle est retournée sur les lieux. La police avait monté une opération pour arrêter les propriétaires et les employés de la "clinique". Quatre individus ont été détenus. Zulema les a accusés de maltraitance psychologique et de l'avoir nourrie avec des "aliments avariés".
Les établissements de soins qui proposent ce qu'ils appellent des "cures de déshomosexualisation" ne sont pas une nouveauté dans le pays. Les associations LGBT [Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transexuels] signalent leur présence depuis treize ans.
Un cauchemard déguisé en théraphie
En 2001, María Auxiliadora a vécu une situation similaire à celle de Zulema. Ses parents l'ont internée de force dans une clinique située à Guayaquil [capitale économique du pays]. Son témoignage est consigné dans un rapport du Tribunal pour les droits de la femme en Equateur. Le 28 mai 2001, raconte-t-elle, des employés du centre sont entrés dans sa chambre et l'ont emmenée contre son gré. Elle se souvient d'un traitement nommé "l'aurore" parce qu'il était administré après minuit. Elle était jetée à terre nue, les bras derrière le dos et la tête sur le sol. On la traitait de "mâle" et on lui jetait des seaux d'eau glacée.
Susana a connu la même chose. En 2000, elle a décidé d'avouer à ses parents qu'elle était lesbienne. Sa famille a réagi en l'internant dans une "clinique" de Montecristi, dans la province côtière de Manabí. Elle y est restée quatre mois.
Après s'être échappée, Zulema est retournée à Guayaquil et a aussitôt raconté ce qui lui était arrivé. Lía Burbano l'a accompagnée dans sa démarche. Présidente de la Asociación Lésbica Mujer y Mujer [Association Lesbienne Femme et Femme], elle précise que "ce combat n'est pas contre les parents (qui obligent leurs enfants à changer d'orientation sexuelle) mais contre les centres qui font croire que l'homosexualité est une maladie et qu'il faut la soigner".
La "maladie" de l'homosexualité
Pour Jorge Luis Escobar, président de l'Association des psychologues d'Equateur, la qualification de l'homosexualité comme une pathologie a été une erreur historique de la science. Il en veut pour preuve le fait que l'Association américaine de psychiatrie l'a retirée de la liste des maladies mentales en 1974 : "Comment la communauté scientifique a-t-elle pu dire que c'était une maladie ?", demande-t-il. "Le poids du conservatisme dans la culture était si lourd" qu'il a obligé à l'étiqueter comme un trouble.
Il a fallu attendre seize ans de plus, en mai 1990, pour que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) cesse de la considérer comme une pathologie.
En Equateur, l'homosexualité a été un crime jusqu'en 1997. Le code pénal prévoyait des peines de quatre à huit ans de prison pour toute personne se déclarant gay, lesbienne, transexuelle ou transgenre.
Susana se souvient de cette époque. Lorsqu'elle a séjourné dans la "clinique", son orientation sexuelle était considérée comme "répugnante" : "On me traitait de détraquée et d'hommasse", raconte-t-elle.
Pendant quatre mois, elle a été torturée et a même été mise aux fers pendant plusieurs jours : "C'était humiliant. J'ai marché, mangé, monté des escaliers avec ces chaînes. On me disait que je devais me libérer de celles que je portais dans mon esprit. C'était horrible".
María Auxiliadora est passée par deux centres. Dans le premier, ils ont cru l'avoir "guérie" et ses parents l'ont reçue comme si elle venait de naître à nouveau : "Ils ont changé ma chambre et l'ont peinte en rose", relate-t-elle.
Quelques mois plus tard, sa famille a remarqué que son orientation sexuelle n'avait pas changé. En avril 2002, la jeune femme a été enlevée par deux inconnus. Ils lui ont dit qu'elle était arrêtée pour dettes, lui ont passé des menottes et l'ont emmenée dans un centre à Guayaquil.
Une manque de régulation de la part de l'État
Selon une étude réalisée en décembre 2012 par Kathryn Ann Wilkinson, de la Faculté latino-américaine des Sciences sociales (FLACSO), les "centres de dés-homosexualisation" sont apparus en Equateur dans les années 1990 "avec pour argument que cette orientation sexuelle peut et doit être changée parce qu'elle s'apparente à une addiction".
Toujours selon cette étude, c'est la raison pour laquelle les "services de dés-homosexualisation" se cachent dans la catégorie des centres qui traitent les problèmes de dépendance à l'alcool et d'autres drogues.
En mai dernier, deux associations LGBT (Taller Comunicación Mujer et Artikulación Esporádika) ont publié en collaboration avec la Commission oecuménique des droits humains (CEDHU) un rapport sur la situation des "centres de réhabilitation" dans le pays.
Le document de cinq pages dénonce "la négligence et la responsabilité de l'Etat équatorien dans l'internement forcé des femmes lesbiennes et dans l'existence de cliniques de réhabilitation où les droits humains sont bafoués".
Il souligne également la présence de nombreuses incohérences : "Des cliniques sont enregistrées comme fermées mais sont toujours en activité, et d'autres rouvrent après avoir été fermées". Le ministre adjoint de la Santé Miguel Malo a reconnu que les soi-disant centres de désintoxication "ont échappé à tout contrôle et à toute régulation". Pour faire face au problème, le gouvernement a créé il y a huit mois une Commission nationale inter-institutionnelle chargée de repérer les cliniques clandestines. Selon le procureur Fabián Salazar, qui dirige l'équipe enquêtant sur ces affaires, 19 centres ne respectant pas les droits humains ont déjà été localisés.
La ministre de la Santé Carina Vance a souligné la complexité du problème : "Il existe des mafias qui permettent à ces centres de continuer à fonctionner", a-t-elle déclaré le 17 juillet.
Le 16 juillet, Zulema est arrivée à Tena avec sa compagne, Cinthya R., et son avocate, Silvia Buendía. Depuis qu'elle s'est enfuie de la "clinique", elle n'a pas revu ses parents. Elle a réuni de l'argent et a quitté le pays. "Je suis partie en colère", dit-elle. "J'avais l'impression qu'on m'empêchait d'exister, d'être une bête. Toutes les humiliations étaient présentes dans ma tête. J'avais envie de tuer ces gens."
Selon une étude réalisée en décembre 2012 par Kathryn Ann Wilkinson, de la Faculté latino-américaine des Sciences sociales (FLACSO), les "centres de dés-homosexualisation" sont apparus en Equateur dans les années 1990 "avec pour argument que cette orientation sexuelle peut et doit être changée parce qu'elle s'apparente à une addiction".
Toujours selon cette étude, c'est la raison pour laquelle les "services de dés-homosexualisation" se cachent dans la catégorie des centres qui traitent les problèmes de dépendance à l'alcool et d'autres drogues.
En mai dernier, deux associations LGBT (Taller Comunicación Mujer et Artikulación Esporádika) ont publié en collaboration avec la Commission oecuménique des droits humains (CEDHU) un rapport sur la situation des "centres de réhabilitation" dans le pays.
Le document de cinq pages dénonce "la négligence et la responsabilité de l'Etat équatorien dans l'internement forcé des femmes lesbiennes et dans l'existence de cliniques de réhabilitation où les droits humains sont bafoués".
Il souligne également la présence de nombreuses incohérences : "Des cliniques sont enregistrées comme fermées mais sont toujours en activité, et d'autres rouvrent après avoir été fermées". Le ministre adjoint de la Santé Miguel Malo a reconnu que les soi-disant centres de désintoxication "ont échappé à tout contrôle et à toute régulation". Pour faire face au problème, le gouvernement a créé il y a huit mois une Commission nationale inter-institutionnelle chargée de repérer les cliniques clandestines. Selon le procureur Fabián Salazar, qui dirige l'équipe enquêtant sur ces affaires, 19 centres ne respectant pas les droits humains ont déjà été localisés.
La ministre de la Santé Carina Vance a souligné la complexité du problème : "Il existe des mafias qui permettent à ces centres de continuer à fonctionner", a-t-elle déclaré le 17 juillet.
Le 16 juillet, Zulema est arrivée à Tena avec sa compagne, Cinthya R., et son avocate, Silvia Buendía. Depuis qu'elle s'est enfuie de la "clinique", elle n'a pas revu ses parents. Elle a réuni de l'argent et a quitté le pays. "Je suis partie en colère", dit-elle. "J'avais l'impression qu'on m'empêchait d'exister, d'être une bête. Toutes les humiliations étaient présentes dans ma tête. J'avais envie de tuer ces gens."
DIVERS
Le livret A à 1,25 % à partir de ce 1er août
Dès ce jeudi matin, le taux rémunérateur du livret d'épargne préféré des Français passe de 1,75 à 1,25%. Le gouvernement a annoncé que cette contribution servirait à financer la construction et la rénovation thermique des logements sociaux.

Le ministre des Finances a aussi affirmé que cette baisse pourrait donner des marges de manœuvre à la Caisse des Dépôts (CDC), qui centralise en moyenne 65% de la collecte de ce placement, afin de financer le logement social.

Les Chiffres autour du Livret A © IDÉ
Demandes d'informations à Twitter sur ses usagers : les Etats-Unis loin en tête
Le Monde.fr avec AFP

Ces requêtes sont en constante augmentation : elles étaient de 1 009 au deuxième semestre 2012, contre 849 au premier semestre. Pour la première moitié de 2013, le Japon reste deuxième sur la liste des pays ayant demandé le plus d'informations sur les utilisateurs du site, représentant 8 % des requêtes (contre 6 % de juillet à décembre 2012).
Le réseau social, dont le siège est à San Francisco en Californie (ouest), a indiqué que les demandes étaient en général liées à des enquêtes criminelles, précisant que la loi lui interdisait de révéler la teneur des informations réclamées par les autorités.
Après les révélations fracassantes d'Edward Snowden sur des programmes de surveillance des communications par le gouvernement américain, "une importante discussion a commencé sur l'étendue des informations que des entreprises devraient être autorisées à fournir lors de requêtes relevant de la sécurité nationale", écrit Jeremy Kessel, l'un des responsables juridiques de Twitter, dans un commentaire publié sur le blog du groupe. "Nous avons joint nos efforts avec nos pairs et des groupes de défense des libertés civiles pour que le gouvernement des Etats-Unis permette plus de transparence dans ces requêtes secrètes", poursuit-il.
Le gouvernement serbe confirme avoir approché DSK
Selon le vice-Premier ministre, l'attribution d'un poste de conseiller économique à l'ancien patron du FMI a été «très brièvement» évoqué.
Libération
Le vice-Premier ministre serbe Aleksandar Vucic a indiqué mercredi avoir parlé avec l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn concernant son possible engagement en tant que conseiller auprès du gouvernement serbe.
«Nous avons parlé très brièvement d’une possibilité de coopération», a déclaré Aleksandar Vucic à la télévision privée B92. Dominique Strauss-Kahn «ne sera certainement pas ministre, mais il pourrait être conseiller», qui aiderait le gouvernement à «gérer la dette publique» et à résoudre d’autres problèmes économiques, a indiqué Vucic sans fournir plus de détails.
Une source gouvernementale a indiqué mardi à l’AFP que, dans le cadre de préparatifs pour un remaniement du gouvernement, les autorités serbes avaient pris contact avec Strauss-Kahn, mais une source de l’entourage de l’économiste avait vivement démenti cette information. «Nous n’avons établi qu’un premier contact», mais il demandait «beaucoup d’argent» pour ses services, a précisé cette source.
Dominique Strauss-Kahn, 64 ans, a été contraint de démissionner du FMI après avoir été inculpé en mai 2011 d’avoir sexuellement agressé une femme de chambre guinéenne dans sa suite de l’hôtel Sofitel à New York. Les poursuites pénales ayant par la suite été abandonnées, un accord amiable a été conclu plus d’un an après entre les deux parties pour éviter un procès au civil.
L’ancien patron du FMI sera par ailleurs jugé en France l’an prochain avec douze autres personnes pour «proxénétisme aggravé en réunion». Aleksandar Vucic a indiqué que les accusation pesant contre DSK étaient «le problème d’autres pays» et pas celui de la Serbie. Dominique Strauss-Kahn officie actuellement en tant que conférencier et consultant en France et à l’étranger. Il a déjà été accueilli dans ce cadre au Royaume-Uni, en Russie, en Ukraine, au Maroc et en Corée du Sud.
Après un an de travail, le gouvernement serbe a annoncé pour les prochaines semaines un remaniement qui devrait lui permettre de se concentrer sur les négociations d’adhésion à l’Union européenne ainsi que sur un redressement économique du pays. La Serbie, qui a obtenu en juin le feu vert pour l’ouverture d’ici janvier de négociations d’adhésion à l’UE, a vu en 2012 son économie se contracter de 1,7%, sa dette publique dépasser 60% du produit intérieur brut (PIB), tandis que le taux de chômage a atteint 24%.
Le Premier ministre, Ivica Dacic, a annoncé vouloir remplacer, lors du remaniement, le ministre des Finances et de l’Économie, Mladjan Dinkic, afin d’accélérer le redressement économique.
«Nous avons parlé très brièvement d’une possibilité de coopération», a déclaré Aleksandar Vucic à la télévision privée B92. Dominique Strauss-Kahn «ne sera certainement pas ministre, mais il pourrait être conseiller», qui aiderait le gouvernement à «gérer la dette publique» et à résoudre d’autres problèmes économiques, a indiqué Vucic sans fournir plus de détails.
Une source gouvernementale a indiqué mardi à l’AFP que, dans le cadre de préparatifs pour un remaniement du gouvernement, les autorités serbes avaient pris contact avec Strauss-Kahn, mais une source de l’entourage de l’économiste avait vivement démenti cette information. «Nous n’avons établi qu’un premier contact», mais il demandait «beaucoup d’argent» pour ses services, a précisé cette source.
Dominique Strauss-Kahn, 64 ans, a été contraint de démissionner du FMI après avoir été inculpé en mai 2011 d’avoir sexuellement agressé une femme de chambre guinéenne dans sa suite de l’hôtel Sofitel à New York. Les poursuites pénales ayant par la suite été abandonnées, un accord amiable a été conclu plus d’un an après entre les deux parties pour éviter un procès au civil.
L’ancien patron du FMI sera par ailleurs jugé en France l’an prochain avec douze autres personnes pour «proxénétisme aggravé en réunion». Aleksandar Vucic a indiqué que les accusation pesant contre DSK étaient «le problème d’autres pays» et pas celui de la Serbie. Dominique Strauss-Kahn officie actuellement en tant que conférencier et consultant en France et à l’étranger. Il a déjà été accueilli dans ce cadre au Royaume-Uni, en Russie, en Ukraine, au Maroc et en Corée du Sud.
Après un an de travail, le gouvernement serbe a annoncé pour les prochaines semaines un remaniement qui devrait lui permettre de se concentrer sur les négociations d’adhésion à l’Union européenne ainsi que sur un redressement économique du pays. La Serbie, qui a obtenu en juin le feu vert pour l’ouverture d’ici janvier de négociations d’adhésion à l’UE, a vu en 2012 son économie se contracter de 1,7%, sa dette publique dépasser 60% du produit intérieur brut (PIB), tandis que le taux de chômage a atteint 24%.
Le Premier ministre, Ivica Dacic, a annoncé vouloir remplacer, lors du remaniement, le ministre des Finances et de l’Économie, Mladjan Dinkic, afin d’accélérer le redressement économique.
Des physiciens stoppent la lumière pendant une minute
Dans une chambre noire, prenez une lampe torche et une boîte à chaussures. Soulevez le couvercle de la boîte, éclairez l'intérieur et éteignez dès que vous avez refermé le couvercle. Attendez une minute. Rouvrez la boîte. Que se passe-t-il ? Rien et c'est normal. Pourtant, des chercheurs allemands viennent de concevoir un système, une espèce de boîte dans laquelle la lumière est stoppée et réémise une minute plus tard, dès que la boîte s'ouvre ! Pour comprendre à la fois la physique et l'enjeu de cette expérience époustouflante, il faut faire un détour par le monde curieux de l'information quantique.
Tout ce que vous voyez sur votre écran, le texte de ce billet, l'image qui l'accompagne, a été codé sous forme de bits. Il en va de même pour les clichés que vous prenez avec votre appareil photo numérique, pour les films de vos DVD, pour la musique de votre lecteur MP3... Toutes ces informations visuelles ou sonores ont été passées à cette moulinette et quand les informations voyagent sur Internet dans les impulsions lumineuses de la fibre optique, elles empruntent aussi cette forme. Dans le monde actuel de l'informatique classique, le bit est ou bien 0 ou bien 1, et rien d'autre. Un jour viendra pourtant où l'on s'affranchira de cette tyrannie du binaire, où tout est noir ou blanc, ouvert ou fermé, haut ou bas. Dans le monde futur, à peine ébauché, de l'informatique quantique, le bit pourra à la fois être 0 et 1. Comme le disent les physiciens, dans le monde quantique les particules peuvent avoir deux états superposés, être ici et là, comme ci et comme ça. Grâce à sa souple gestion des possibles, le bit quantique (aussi connu sous l'abominablement obscène abréviation de qubit) permettra des tâches impossibles au bit classique
Ceci posé, on est encore très loin de l'ère du tout quantique tant sont nombreux les obstacles techniques à surmonter. L'un d'entre eux, et non le moindre, réside dans le domaine des communications : "Il y a un problème majeur quand vous envoyez des photons uniques – des particules de lumière – dans de la fibre optique : ils se font absorber, souligne Hugues de Riedmatten, professeur à l'Institut de sciences photoniques de Barcelone. Pour 100 photons envoyés, il n'en reste plus qu'un au bout de 100 kilomètres." Et, comme me l'a expliqué ce chercheur suisse, au bout de 500 kilomètres, il ne reste plus qu'un photon sur 10 milliards et plus qu'un sur 100 milliards de milliards après 1 000 kilomètres.
Le problème existe évidemment aussi dans les télécommunications classiques où il est résolu à l'aide de répéteurs installés le long des lignes, à intervalles relativement rapprochés. Ces dispositifs récupèrent le signal et le ré-amplifient, un peu comme des coureurs de relais qui récupèrent le bâton transmis par un équipier en bout de course et lui redonnent du "jus". Malheureusement, cette solution simple et pratique n'est pas applicable au monde de la communication quantique car une telle opération, qui équivaut à une mesure, détruirait tout ce qui fait l'intérêt de l'information quantique portée par les photons. En effet, dans ce monde bizarre, mesurer tel ou tel attribut d'une particule l'oblige à se décider pour le 0 ou pour le 1 : la mesure démolit la superposition d'états. Cette propriété est d'ailleurs exploitée par la cryptographie quantique puisque si quelqu'un espionne une communication sécurisée avec cette méthode, son intervention est aussitôt détectée...
Les physiciens ont donc dû puiser dans leur sac à astuces pour contourner ce problème et concevoir un système de répéteurs quantiques ne faisant que transmettre les états des photons de proche en proche sans jamais les mesurer. Pour cela, ils ont exploité une autre "bizarrerie" quantique, l'intrication. Quand deux systèmes sont intriqués, ils ne forment plus qu'un au sens où leurs états sont les mêmes. Le but du jeu consiste donc à découper la ligne de communication en segments intriqués les uns avec les autres pour pouvoir ainsi transporter l'information d'un bout à l'autre. Toute la difficulté de l'exercice, m'a expliqué Julien Laurat, professeur à l'université Pierre et Marie Curie (Paris) et chercheur au Laboratoire Kastler Brossel, c'est qu'il faut que les extrémités desdits segments soient toutes intriquées en même temps. Or, l'opération ne se décide pas dès qu'on appuie sur un bouton : la durée de construction de l'intrication est aléatoire. "La probabilité pour que tous les événements soient concomitants décroît de manière exponentielle avec le nombre de segments", résume Julien Laurat. Certains segments seront donc préparés avant d'autres et il faudra, le temps que ces derniers soient prêts à leur tour, mettre cette intrication en mémoire. On tombe alors dans un autre casse-tête car allez donc stocker de la lumière dans une boîte...
C'est pourtant l'exploit que viennent de réaliser trois chercheurs de l'Université technologique de Darmstadt (Allemagne) grâce à un magistral tour de passe-passe qu'ils décrivent dans Physical Review Letters. Leur boîte est un cristal dans lequel sont prisonniers des atomes de praséodyme, lesquels vont être les cibles d'un rayon laser. Le hic, c'est qu'en temps normal, ce cristal est en quelque sorte opaque. Qu'à cela ne tienne : à l'aide d'un second laser et d'un phénomène connu sous le nom de transparence induite électromagnétiquement (TIE), une fenêtre de transparence est ouverte dans le cristal, qui permet à la lumière d'y entrer. Celle-ci y est considérablement ralentie et comprimée, au point qu'une brève impulsion lumineuse de quelques millisecondes, qui, dans le vide, mesurerait 2 kilomètres, tient en moins de 3 millimètres !
Puis la TIE est arrêtée, ce qui referme la fenêtre de transparence et la boîte par la même occasion. Les photons sont pris au piège du cristal. De l'extérieur, on a l'impression que la lumière est stoppée mais c'est une illusion – d'où l'expression de tour de passe-passe que j'ai utilisée plus haut. En réalité, l'énergie et les informations des photons sont transférées aux atomes de praséodyme. Toute la difficulté de l'expérience consiste à empêcher ces atomes de les perdre lors d'interactions avec le reste de la matière. L'équipe allemande a, pour préserver cette cohérence, utilisé divers dispositifs et notamment un champ magnétique particulier pour "geler" autant qu'il se pouvait ces interactions destructrices. Cela n'a pas empêché la très grande majorité des informations de disparaître. Toutefois, lorsque les chercheurs ont rouvert la fenêtre de transparence au bout d'une minute, un certain nombre d'atomes de praséodyme ont restitué leur énergie superflue en émettant des photons porteurs de l'information de départ. Celle-ci contenait une image de trois bandes horizontales, qui a été retrouvée, très atténuée, à la sortie, comme on peut le voir ci-dessous.
Une minute, cela peut sembler bien court comme mémoire, mais dans le monde de l'information quantique, c'est plus de temps qu'il ne faut pour synchroniser les segments d'une ligne de communication. Tout en m'expliquant que l'intérêt de cette expérience tient essentiellement dans ce record de durée (le précédent record, qui date du début de l'année, était de 16 secondes avec un gaz d'atomes ultra-froids), Hugues de Riedmatten et Julien Laurat ont insisté sur le fait que l'équipe allemande a travaillé avec de grosses impulsions laser, c'est-à-dire dans le domaine de l'optique traditionnelle, et qu'elle n'est pas descendue dans ce que les physiciens appellent "le régime quantique", celui où les photons sont envoyés un par un. De plus, l'efficacité du procédé est très faible puisque moins de 1 % des photons sont récupérés. Même s'il commence à être balisé, le chemin vers l'informatique et la communication quantiques est encore long.
Le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto peut désormais être cultivé en France. Ce jeudi, le Conseil d'Etat a suspendu l'interdiction de le faire pousser et annule donc l'arrêté de mars 2012.
Pour expliquer sa décision, l'instance écrit sur son site internet : "Il ressort en effet de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne qu'une telle mesure ne peut être prise par un Etat membre qu'en cas d'urgence et en présence d'une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement".
Le Conseil a annulé l'arrêté du ministère de l'Agriculture du 16 mars 2012 car il estime "que le ministre de l'agriculture a commis plusieurs erreurs manifestes d'appréciation pour estimer que les conditions posées par le droit européen à l'adoption de mesures conservatoires étaient remplies".
Après Prism, voici XKeyscore, le programme-espion de la NSA
Ce programme permet à la NSA d’espionner « presque tout ce qu’un utilisateur moyen fait sur Internet », selon The Guardian, qui s’appuie sur des documents fournis par Edward Snowden. La NSA assure que le programme XKeyscore s’inscrit dans le « cadre légal » du recueil d’informations à l’étranger.
Courriels, recherches, conversations sur les réseaux sociaux... : tout peut être suivi en temps réel par XKeyscore. - DR - Image publiée par The Guardian
Prism pourrait n’avoir été que l’apéritif. Arrive maintenant le plat de résistance, baptisé « XKeyscore ». Derrière ce nom difficilement prononçable pour un francophone se cache un programme secret de surveillance massive d’Internet utilisé par les services de renseignements américains. Il permet d’espionner « presque tout ce qu’un utilisateur moyen fait sur Internet », souligne The Guardian , à l’origine de cette information. Courriels, recherches, conversations sur les réseaux sociaux... : tout peut être suivi en temps réel.
Sur son site internet, le quotidien britannique affirme s’appuyer sur des documents fournis par Edward Snowden, l’ancien consultant de la National Security Agency (NSA) à l’origine des révélations sur le programme de cyber-espionnage Prism. L’homme est aujourd’hui poursuivi pour espionnage aux Etats-Unis et bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, sans passeport. The Guardian publie du matériel de formation de la NSA, un diaporama datant du 25 février 2008 pour être précis.
Aucune contrôle hiérarchique
Selon The Gardian, le programme XKeyscore est présenté comme celui qui assure la surveillance la plus large d’internet. Pour mener une surveillance avec ce redoutable programme, ajoute le quotidien britannique, il suffit que l’agent de la NSA remplisse un simple formulaire sur son écran en donnant une justification plus ou moins précise de sa recherche, sans aucun contrôle hiérarchique ou judiciaire.
Grâce à XKeyscore, poursuit The Guardian, les analystes de l’agence ont eu accès à des bases de données qui collectent et classent toutes les activités sur internet à travers le monde, notamment les recherches d’adresses électroniques ou les « chats ». Le diaporama ne dit pas qui aurait pu autoriser les agents à « cibler » des ressortissants américains, une surveillance qui exige pourtant le feu vert des autorités pour des raisons précises de sécurité nationale.
Plus de 300 terroristes capturés
Il précise que le programme XKeyscore, qui couvre « approximativement 150 sites » et « plus de 700 serveurs » à travers le monde, a aidé à capturer « plus de 300 terroristes ».
Réagissant à ces nouvelles accusations du Guardian, la NSA a assuré que le programme XKeyscore s’inscrivait dans le « cadre légal » du recueil d’informations à l’étranger. L’Agence de sécurité nationale précise que seul le personnel habilité et spécialement formé peut utiliser ce programme et qu’il y a de multiples contrôles pour s’assurer que le système n’est pas utilisé mal à propos.
Notre dossier Prism, l’affaire d’espionnage qui ébranle le monde
source Reuters
OGM : le Conseil d'Etat autorise la culture du maïs MON810 de Monsanto
Décision du Conseil d'Etat ce jeudi : l'interdiction de cultiver le maïs transgénique MON810 de Monsanto en France a été levée. Elle avait déjà été suspendue en 2011 par la justice pour carence de fondement juridique.
Le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto peut désormais être cultivé en France. Ce jeudi, le Conseil d'Etat a suspendu l'interdiction de le faire pousser et annule donc l'arrêté de mars 2012.Pour expliquer sa décision, l'instance écrit sur son site internet : "Il ressort en effet de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne qu'une telle mesure ne peut être prise par un Etat membre qu'en cas d'urgence et en présence d'une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement".
Le Conseil a annulé l'arrêté du ministère de l'Agriculture du 16 mars 2012 car il estime "que le ministre de l'agriculture a commis plusieurs erreurs manifestes d'appréciation pour estimer que les conditions posées par le droit européen à l'adoption de mesures conservatoires étaient remplies".
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