ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
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mardi 13 août 2013
13082013 QUOI DE NEUF ?
HUMOUR......ENCORE QUE......
Un candidat aux élections australiennes moqué pour un suppositoire
Tony Abbott, dirigeant de l'opposition, fait l'objet de bien des moqueries pour une gaffe lâchée lors d'un discours et pour une remarque sexiste.
Par AFP
Libération
Le dirigeant de l’opposition australienne, en campagne pour les élections de septembre, s’est attiré mardi les foudres d’internautes en louant «le sex-appeal» d’une candidate parlementaire, et les rires de la presse en se méprenant sur le sens du mot «suppositoire».
Interrogé sur les similarités entre une candidate de son parti à la députation et la parlementaire titulaire de ce siège pendant onze ans, elle aussi de son parti, Tony Abbott a déclaré : «Elles sont jeunes, dynamiques, je crois qu’on peut dire qu’elles ont toutes deux du sex-appeal, et qu’elles sont très liées à leur région.»
Les médias sociaux se sont aussitôt emparés du terme «sex-appeal», précédé du hashtag correspondant, pour moquer le candidat de la formation conservatrice, accusé régulièrement de sexisme par son ancienne opposante, Julia Gillard. L’ex-Premier ministre lui avait notamment assuré que s’il voulait voir à quoi ressemblait la misogynie dans l’Australie d’aujourd’hui, il n’avait qu’à se regarder dans un miroir.
La veille, le candidat, réputé pour ses gaffes, s’était emmêlé les pinceaux avec le mot «suppositoire». «Personne, quelle que soit son intelligence, son éducation et son expérience, n'est le "suppositoire" de toute la sagesse», avait-il déclaré à propos de son opposant pour les élections, le Premier ministre travailliste actuel, Kevin Rudd.
INSURRECTION
Les racistes sont de sortie...
POLITIQUE
Mali: Keïta nouveau président, Cissé reconnaît sa défaite
(AFP)
Bamako — L'ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, est devenu le nouveau président du Mali, son adversaire Soumaïla Cissé ayant reconnu lundi soir sa défaite au second tour de la présidentielle de dimanche.
"Je suis allé le voir (Ibrahim Boubacar Keïta) pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance pour le Mali," a déclaré M. Cissé à l'AFP.
M. Cissé, 63 ans, ancien ministre des Finances, a fait cette annonce avant même la publication des résultats du second tour, mais des estimations portant sur 2/3 des bulletins dépouillés donnaient une très large avance à Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans.
A l'issue du premier tour du 28 juillet, Ibrahim Boubacar Keïta avait obtenu 39,79% des voix, contre 19,70% à son adversaire et partait largement favori au second tour. Il avait obtenu le ralliement de 22 des 25 candidats éliminés, dont la majorité avait obtenu moins de 1% des suffrages.
IBK, cacique de la vie politique malienne, aura la très lourde tâche de redresser et de réconcilier un pays traumatisé et affaibli par dix-huit mois d'une profonde crise politique et militaire, qui avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord.
Un coup d'Etat militaire le 22 mars 2012 avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes jihadistes et criminels, qui ont laminé la rébellion touareg et l'armée malienne, commis d'innombrables exactions, avant d'être en grande partie chassés par l'intervention militaire franco-africaine toujours en cours.
"Après près des deux tiers des bulletins dépouillés, IBK arrive très largement en tête", avait affirmé lundi à l'AFP une source proche de la Commission nationale de dépouillement, qui centralise les votes de l'ensemble du territoire malien au ministère de l'Administration territoriale (Intérieur) à Bamako.
Des estimations non officielles, établies de sources sécuritaires maliennes, avaient donné auparavant Ibrahim Boubacar Keïta largement en tête face à son rival du second tour.
Mais Gouagnon Coulibaly, directeur de campagne de Soumaïla Cissé, avait dénoncé des "fraudes massives" et accusé l'Administration du régime de transition d'être "partisane".
Malgré son retard du premier tour, Soumaïla Cissé partait du principe que ce second tour était "une nouvelle élection" et comptait, pour rattraper son retard, sur une partie des quelque 400.000 bulletins déclarés nuls au premier tour et sur une mobilisation plus forte encore que celle du 28 juillet. Le taux de participation avait été ce jour-là de 48,98%, un chiffre exceptionnel pour ce type de scrutin au Mali.
Selon des observateurs maliens indépendants, le taux de participation du second tour a été en baisse par rapport au premier tour, "à environ 45%".
"Rien de douteux"
En dehors de fortes pluies qui avaient perturbé le vote dans le Sud, notamment à Bamako, de nombreux électeurs semblent avoir considéré que les jeux étant déjà faits en faveur d'IBK, il n'était pas nécessaire d'aller voter, selon des observateurs.
En dépit de la menace d'attentats de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, qui avaient occupé le nord du Mali pendant neuf mois en 2012, le vote s'est déroulé sans incidents majeurs dans cette région.
Selon Louis Michel, chef de la mission d'observation de l'Union européenne qui a lui-même surveillé le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Bamako, "il n'y a absolument rien de douteux ou de suspect à signaler, ça s'est déroulé dans de bonnes conditions, dans un climat serein, calme".
"Celui qui sera élu, sera élu avec la légitimité démocratique, c'est ma conviction", a-t-il ajouté.
Dans son rapport préliminaire publié lundi, la mission de l'UE évalue "positivement (...) les opérations de vote à hauteur de 99%" des bureaux observés.
Elle estime que la présidentielle malienne est conforme aux "normes internationales pour l'organisation d'élections démocratiques".
Le conflit a plongé en 18 mois le Mali dans la récession, accentué la pauvreté, ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué un exode massif de population, environ 500.000 déplacés internes et réfugiés.
Ce sont les soldats français et ceux de la mission de stabilisation de l'ONU au Mali (Minusma) qui, en appui de l'armée malienne se remettant lentement de sa lourde défaite en 2012, ont assuré avec succès la sécurité des deux tours de la présidentielle.
Les États-Unis ont assuré qu'ils étaient prêts à reprendre leur aide au Mali, suspendue en 2012 après le coup d?État militaire, compte tenu du retour de la démocratie à la faveur de l'élection présidentielle.
Tunisie: rencontre infructueuse entre islamistes et syndicalistes
Le chef du parti tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi (g), sert la main de Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, le 12 août 2013 à Tunis (AFP, Fethi Belaid)
(AFP)
Tunis — Les premières négociations lundi entre les islamistes au pouvoir en Tunisie et le puissant syndicat UGTT n'ont donné lieu, selon les intéressés, à aucune percée laissant présager une solution à la crise politique provoquée par l'assassinat d'un opposant fin juillet.
"Il y a eu un échange de points de vue mais l'attitude (du parti islamiste Ennahda) n'a pas changé. Peut-être qu'en multipliant les dialogues on aboutira à quelque chose, peut-être à la fin de la semaine", a jugé, après plus de quatre heures de négociations, Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT.
"Nous essayons de faire pression sur les deux camps" l'opposition et Ennahda, a-t-il ajouté.
Le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi a souligné à l'issue de sa rencontre avec M. Abassi qu'ils "avaient convenu de poursuivre les concertations le plus vite possible", assurant que la rencontre avait été "positive et constructive".
La Tunisie est plongée dans une profonde crise politique depuis l'assassinat, attribué à la mouvance jihadiste, du député Mohamed Brahmi. Une coalition hétéroclite d'opposants demande la démission du gouvernement et la dissolution de la Constituante, qui près de deux ans après son élection n'est pas parvenue à boucler une Constitution.
Ennahda de son côté a rejeté ces revendications et propose d'élargir sa coalition avec deux petits partis laïques à d'autres forces ainsi que des élections en décembre.
Le syndicat UGTT s'est retrouvé à contrecoeur dans le rôle de médiateur entre Ennahda et l'opposition, après que le président de la Constituante a gelé mardi les travaux de l'assemblée en demandant à la puissante centrale syndicale d'assumer son "rôle historique" en parrainant des pourparlers.
L'UGTT, forte de 500.000 membres et capable de paralyser le pays, a jusqu'à présent milité pour la formation d'un gouvernement de technocrates et pour le maintien de la Constituante.
Partisans et détracteurs du pouvoir prévoient chacun mardi des grands rassemblements à l'occasion de la journée de la femme.
Les pro-Morsi appellent à manifester en Egypte
La communauté internationale redoute une nouvelle effusion de sang dans le pays, où plusieurs centaines de personnes sont mortes dans des heurts entre partisans et opposants du président déchu.
Par AFP
Libération
La justice égyptienne a prolongé lundi la détention préventive du président déchu Mohamed Morsi, au moment où ses partisans manifestaient malgré la menace des nouvelles autorités de disperser les islamistes barricadés depuis plus d’un mois sur deux places du Caire.
Cette décision judiciaire pourrait galvaniser les milliers de pro-Morsi mobilisés à travers le pays et qui ont appelé à de nouvelles manifestations massives mardi pour réclamer le retour au pouvoir du premier président élu démocratiquement du pays. Et ce, au moment où la police a annoncé une opération imminente mais «graduelle» contre leurs sit-in.
La communauté internationale, qui a multiplié en vain les médiations, redoute une nouvelle effusion de sang dans le pays où des heurts entre pro et anti-Morsi et entre pro-Morsi et forces de l’ordre ont déjà fait plus de 250 morts depuis la destitution et l’arrestion par l’armée de Morsi le 3 juillet.
Mais dans la soirée sur la place Rabaa al-Adawiya, bastion des pro-Morsi transformé en camp retranché, des orateurs défiaient ces menaces, haranguant la foule et conspuant le «coup d’Etat», alors que hauts-parleurs diffusaient à plein volume des chants religieux. En prévision d’une dispersion par la force, les pro-Morsi ont érigé des remparts de fortune, faits de sacs de sable et de briques empilés. Plusieurs hauts responsables des forces de l’ordre ont toutefois indiqué à l’AFP que la dispersion n’interviendrait qu’après un siège et «plusieurs sommations» qui pourraient durer «deux ou trois jours».
Les autorités semblent vouloir persuader certains manifestants - barricadés avec femmes et enfants- d’évacuer pacifiquement avant de lancer l’assaut contre les plus déterminés. Le gouvernement intérimaire doit à la fois faire face à la pression populaire qui réclame une dispersion rapide des pro-Morsi et aux appels internationaux à la retenue, a expliqué à l’AFP H.A. Hellyer, chercheur au Brookings Institute. Selon lui, les autorités «vont procéder en douceur» car elles «redoutent une condamnation internationale».
Relançant le bras de fer entre les Frères musulmans, l’influente confrérie de Mohamed Morsi, et les nouvelles autorités, la justice a prolongé lundi de 15 jours la détention préventive de l’ex-président, accusé de s’être évadé de prison début 2011 à la faveur de la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak. La justice le soupçonne d’avoir bénéficié de la complicité du Hamas dans cette affaire ainsi que dans des opérations meurtrières imputées au mouvement palestinien.
Lundi, des milliers de ses partisans ont défilé dans le centre du Caire. Leur cortège s’est rendu devant la Haute Cour de Justice, proche de la place Tahrir, épicentre de la révolte de 2011 et des manifestations anti-Morsi qui ont poussé l’armée à son coup de force le 3 juillet. Les Frères musulmans réclament la libération de Morsi, toujours détenu au secret par l’armée, et des principaux dirigeants de la confrérie arrêtés depuis le 3 juillet, dont certains doivent être jugés le 25 août pour incitation au meurtre.
Face à la paralysie du nouveau gouvernement- qui a promis un processus de réconciliation devant déboucher sur des élections début 2014- Ahmed al-Tayyeb, grand imam d’Al-Azhar, plus haute institution sunnite qui avait apporté sa caution à l’armée le 3 juillet, a appelé dimanche à la réconciliation nationale et a annoncé qu’il avait invité toutes les parties à venir négocier un compromis.
Les Frères musulmans ont affirmé n’avoir reçu aucune invitation et refusent catégoriquement de dialoguer avec les autorités «illégitimes», qui les accusent en retour, comme la presse quasi unanime, d’être des «terroristes» ayant stocké des armes automatiques sur les deux places, où femmes et enfants venus en nombre sont devenu des «boucliers humains».
Nigeria: des insurgés tuent 56 personnes dans le nord-est
(AFP)
Kano — Des insurgés, soupçonnés d'être des extrémistes islamistes, ont tué 56 personnes au cours du week-end dans le nord-est du Nigeria, 44 lors d'une attaque dans une mosquée et 12 lors d'une autre attaque contre un village, ont annoncé lundi des responsables.
"Des tireurs soupçonnés d'être des membres (du groupe islamiste armé) Boko Haram sont entrés dans la mosquée, ils ont ouvert le feu et tué 44 fidèles musulmans", a indiqué un responsable du gouvernement ayant requis l'anonymat, précisant que l'attaque s'était déroulée dimanche dans la ville de Konduga.
Selon ce responsable, cette attaque pourrait être une action de représailles en riposte aux groupes de vigilance mis en place par des citoyens pour aider l'armée à combattre les islamistes de Boko Haram, dont l'insurrection dure depuis 2009.
"Nous pensons que l'attaque n'était pas sans lien avec la coopération que les habitants apportent aux agents des forces de sécurité pour identifier et arrêter les membres de Boko Haram qui se trouvent parmi eux", a déclaré le responsable.
Des habitants ont rapporté que les assaillants sont arrivés en tenue de camouflage de l'armée, une tactique déjà utilisée par les insurgés de Boko Haram, parfois déguisés en militaires, mais ces témoignages n'ont pas été confirmés de source officielle.
Au cours des dernières semaines, l'armée a encouragé la formation de groupes de vigilance citoyens, qui aident les autorités à repérer et à arrêter les membres de Boko Haram.
Ces groupes ont contribué à réduire le nombre d'attaques perpétrées par les insurgés, mais certains ont averti que la situation pourrait échapper à tout contrôle et conduire à encore plus de violence.
Par ailleurs, un responsable local a indiqué que des hommes soupçonnés d'être des membres de Boko Haram ont attaqué le village de Ngom dans le district voisin de Mafa, et tué douze personnes samedi soir.
"Des membres de Boko Haram sont arrivés dans le village de Ngom ... et tué par balles 12 personnes samedi soir", a déclaré ce responsable qui a souhaité garder l'anonymat. Les 12 habitants ont été tués dans leurs maisons.
Le nord-est du Nigeria est placé sous état d'urgence depuis le mois de mai, l'armée menant une offensive d'envergure pour mettre fin à l'insurrection de Boko Haram. Les attaques et attentats de Boko Haram, et la répression menée par les forces de sécurité, qui ont été accusées d'avoir commis de graves abus, ont fait au moins 3.600 morts depuis 2009.
L'armée a affirmé avoir remporté de grands succès au cours de son offensive mais sa version des faits est difficile à vérifier, car les autorités ont coupé les lignes téléphoniques dans de nombreuses régions et restreint l'accès à des zones reculées.
Dans une vidéo obtenue lundi par l'AFP, le chef de Boko Haram a revendiqué de récentes attaques meurtrières contre les forces de sécurité dans le nord-est. Dans cette video, le chef de Boko Haram Abubakar Shekau a affirmé être "en bonne santé" malgré l'offensive militaire en cours visant à détruire le mouvement insurrectionnel qu'il dirige.
Israël-Palestine : les Etats-Unis veulent éviter que les pourparlers déraillent
Le Monde.fr avec AFP
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry en visite à Bogota en Colombie, le 12 août. | AP/Fernando Vergara
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a joué le rôle d'intermédiaire pour relancer un processus gelé depuis trois ans, a demandé, lundi 12 août, aux Palestiniens de "ne pas réagir négativement" à l'annonce de nouveaux logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, insistant sur l'importance de "retourner vite à la table" des négociations. Les négociateurs israélien, Tzipi Livni, et palestinien, Saëb Erakat, doivent se rencontrer, mercredi.
M. Kerry a rappelé que les Etats-Unis "considèrent comme illégitimes toutes les implantations" israéliennes en territoire palestinien. Il a également indiqué qu'il s'était entretenu lundi avec M. Nétanyahou pour lui réitérer cette position "de façon très claire" et qu'il lui retéléphonerait mardi.
"Il est clair qu'en approuvant de nouvelles constructions trois jours avant la reprise des pourparlers, le gouvernement israélien tente de saboter les efforts de la communauté internationale et des Etats-Unis pour la reprise des négociations", a pour sa part dénoncé le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh.
L'Union européenne a exhorté Israéliens et Palestiniens à "s'abstenir de toute démarche de nature à faire dérailler [les] négociations", selon Michael Mann, porte-parole de la chef de la diplomatie Catherine Ashton. Soulignant que les colonies en Cisjordanie étaient "illégales" au regard du droit international, M. Mann a ajouté qu'elles risquaient "de rendre impossible une solution à deux Etats". L'ONU a également rappelé qu'elle considérait la colonisation en Cisjordanie comme illégale, tandis que la Russie s'est montrées encore plus critique, jugeant cette annonce "contre-productive".
Mais le gouvernement israélien ne semble pas avoir l'intention de renoncer. "Les constructions décidées à Jérusalem et dans les colonies sont situées sur des terrains qui resteront israéliens", a résumé Mark Regev, un porte-parole de M. Nétanyahou.
Israël: feu vert pour 942 nouveaux logements àJérusalem-est
JERUSALEM - La municipalité israélienne de Jérusalem a approuvé la construction de 942 nouveaux logements à Jérusalem-est, occupée et annexée, à la veille de la reprise des négociations israélo-palestiniennes, a indiqué mardi à l'AFP un conseiller municipal.
La municipalité a approuvé un plan de construction de 942 logements à Gilo, un quartier de colonisation, a affirmé le conseiller Yossef Pepe Alalu. Cette décision survient après l'annonce dimanche de la construction de 1.187 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-est par le gouvernement.
Quand le Quai d'Orsay se déleste de son patrimoine immobilier
307 millions d'euros de biens (ambassades, etc.) ont été vendus depuis 2006. Un nouveau programme de cessions est prévu pour boucler le budget 2013.
A l'heure des restrictions budgétaires, tous les postes sont touchés. Le ministère des Affaires étrangères (MAE) n'est pas épargné mais bénéficie d'une dérogation lui offrant plus de latitude pour équilibrer son budget : depuis 2006, il perçoit la totalité du produit des ventes de ses biens situés à l'étranger (ambassades, consulats, etc.), à la différence des autres ministères. Il peut gérer comme il l'entend son parc immobilier qui représentait plus de 1,9 million de mètres carrés en 2009, dont un tiers en Afrique du Nord et Moyen-Orient. En contrepartie, le MAE ne reçoit aucun crédit pour couvrir les dépenses d'entretien dudit patrimoine.
Ce régime spécial a déjà permis la cession de 307 millions d'euros de biens immobiliers détenus à l'étranger, sur un parc total dont la valeur est estimée à 5 milliards (dont 1 milliard au seul Liban). Le Quai d'Orsay a vendu des biens d'une valeur cumulée de 23 millions en 2012, 122 millions en 2011. Il table encore sur près de 93 millions pour l'exercice 2013. Mais les rentrées d'argent pourraient se tarir assez rapidement ensuite, les ventes les plus aisées et importantes ayant déjà été réalisées (lire cidessous). Les projets de cession à Madrid, Barcelone, Athènes ou Dublin sont à l'arrêt, se heurtant à des marchés de l'immobilier déprimés.
152 biens vendus en sept ans
Parfois accusé de brader ses richesses immobilières, sans réelle stratégie de long terme, le Quai d'Orsay rétorque que ces cessions permettent, outre une économie substantielle sur les frais d'entretien, un regroupement ou une mutualisation de services plus efficace. Dans le même ordre d'idées, le nombre des sites du ministère à Paris a été ramené de onze à quatre. « Nous n'avons pas bradé en vain les bijoux de famille », a assuré Nathalie Morin, chef du service France Domaine, lors d'une audition au Sénat en juin, et « nous avons su astucieusement réinvestir le produit de leur vente ».
Au total, 152 biens à l'étranger ont été vendus en sept ans, dont 80 bâtiments valorisés à moins de 500.000 euros. Le Quai d'Orsay vise malgré tout à maintenir son réseau de 162 ambassades et 98 consulats, le deuxième en taille après celui des Etats-Unis. « Nous n'entendons fermer aucune ambassade, mais nous voulons en alléger certaines, a expliqué Yves Saint-Geours, directeur général de l'administration et de la modernisation du ministère, au cours de la même audition. Une des solutions est la colocalisation, soit avec un pays de l'Union européenne, soit avec la délégation de l'Union. »
ECONOMIE
Pétrole : la Chine en passe de devenir le premier importateur mondial
La Chine devrait dès cet automne ravir aux Etats-Unis son rang de premier importateur net de pétrole du monde. C’est ce qu’affirme l’Agence américaine d’information sur l’Energie.
les importations nettes de pétrole de Pékin dépasserait cette de Washington dès octobre prochain - Reuters
Ce n’est qu’une question de mois. selon une projection de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), dès le mois d’octobre, les importations nettes de pétrole de Pékin devraient dépasser celles de Washington.
Selon l’EIA, qui dépend du ministère américain de l’Energie (DoE), ce résultat s’explique par « une hausse continue de la demande chinoise, une hausse de la production aux Etats-Unis et un niveau stationnaire de la demande en pétrole sur le marché américain », souligne l’EIA.
Dans le détail, la production de pétrole des Etats-Unis devrait enregistrer une hausse de 28% de 2011 à 2014, pour atteindre près de 13 millions de barils par jour, grâce à ses forages offshore dans le Golfe du Mexique et à son exploitation en pleine essor des ressources non conventionnelles (huile de schiste, sables bitumineux).
L’EIA s’attend par ailleurs à ce que la demande en carburants liquides de la Chine augmente de 13% entre 2011 et 2014, pour atteindre plus de 11 millions de barils par jour, tandis que la demande aux Etats-Unis tournerait autour de 18,7 millions de barils par jour, nettement moins que le record de 20,8 millions en 2005.
Premier marché automobile mondial et premier consommateur d’énergie du monde, la Chine mène une diplomatie énergétique active pour diversifier ses sources d’approvisionnement, notamment en Asie centrale et en Afrique. Pékin a notamment signé en juin avec Moscou un méga-contrat de 270 milliards de dollars sur 25 ans qui double les exportations de pétrole russe à la Chine.
Le boom des ventes de luxe sur Internet en Chine laisse certaines marques de marbre
La croissance des ventes de produits de luxe sur Internet en Chine reste très forte. Malgré cela, certaines marques hésitent à franchir le pas de peur d'un service déficiant.
La Chine constitue pour les grandes marques de luxe un réservoir, semble-t-il, inépuisable. Selon les chiffres d'une étude du Boston Consulting Group (BCG) publiée fin 2012, la classe chinoise aisée va en effet plus que doubler d'ici à 2020 et assurer 75 % de la croissance des achats de produits de luxe en Chine. Entre 2010 et 2020, cette classe aisée, à mi-chemin entre la « middle class » et les ménages superriches, va ainsi passer de 6 % à 21 % de la population du pays, soit quelque 280 millions de personnes aisées à l'horizon 2020. A la lumière de ces projections, la Chine devrait donc apparaître clairement comme le premier marché mondial du luxe en 2015, représentant à elle seule 23 % des dépenses mondiales totales.
Enormes demandes non satisfaites
Les ventes sur Internet ne sont pas en reste. Selon un rapport que vient de réaliser China Business Solutions et citer par le site Marketing-chine.com de l'agence digitale du même nom, le marché de l'e-luxe en Chine a « explosé » depuis 2011. Il a crû de 71 % en 2012 par rapport à l'année précédente, à hauteur de 18,9 milliards de yuans (2,3 milliards d'euros). En 2015, la société d'études estime que le marché atteindra plus de 45,3 milliards de yuans.
Selon l'auteure du rapport, Julia Zhu, citée par le Jing Daily, un site en anglais spécialisé sur le luxe, « le marché de l'e-luxe en Chine a commencé de se développer à partir des sites en ligne de type C2C (places de marché pour les transactions entre consommateurs, NDLR) et de nos jours, cela représente encore plus de la moitié des transactions e-luxe en Chine ».
Selon elle, si les sites C2C dominent le marché du luxe, c'est en raison des énormes demandes non satisfaites. Son rapport en conclut clairement que les marques de luxe ne doivent pas hésiter à entrer dans le marché. Mais nombre d'entre elles hésitent encore à franchir le pas, craignant de ternir leur image, du fait de problèmes de qualité de service liés à un manque d'infrastructures adaptées. En outre, près d'un consommateur chinois sur deux exprimant des doutes sur l'authenticité des produits achetés en ligne, les marques doivent fournir un service sur mesure pour dissiper ces craintes.
Satellites : Thales frappe un grand coup au Brésil
Thales Alenia Space va fabriquer un satellite de télécommunications dual, assorti d’un vaste transfert de technologie qui fait de l’entreprise le partenaire du pays pour son plan spatial à dix ans.
DR
L’industrie spatiale française se porte bien. Il y a trois semaines à peine, Thales Alenia Space et Astrium arrachaient la vente de deux satellites d’observation aux Emirats Arabes Unis pour plus de 700 millions d’euros. Aujourd’hui, c’est Thales Alenia Space (TAS) qui remporte la mise, au Brésil cette fois ci, un pays dont la filiale de Thales et de Finmeccanica est bien partie pour en devenir le partenaire spatial stratégique.
Dans un communiqué d’allure anodine, Visiona - une co-entreprise entre l’avionneur Embraer et l’opérateur télécoms Telebras - vient d’annoncer que TAS, associé à Arianespace pour le lancement, a remporté l’appel d’offres portant sur la construction d’un satellite géostationnaire à usage dual (civil et militaire). Le contrat est estimé à un peu moins de 300 millions d’euros. Les deux autres finalistes étaient l’Américain Loral et le japonais Mitsubishi Electric.
Au delà ce satellite, c’est tout le plan spatial national brésilien qui s’ouvre à l’industriel franco-italien. « Le pays prévoit douze satellites de météorologie et d’observation, sur les dix ans à venir, et deux ou trois satellites de télécommunications supplémentaires. Les autorités locales évoquent un investissement de 8 milliards de dollars », expliquait fin juin aux « Echos » son PDG, Jean-Loïc Galle.
Le contrat prévoit un accord de transfert de technologie qui fera de TAS le partenaire industriel de référence du Brésil pour mener à bien son plan.
Hyperloop : le projet de "TGV" supersonique dévoilé
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Première esquisse du projet Hyperloop d'Elon Musk. | Elon Musk
Après plusieurs mois d'incertitude, le milliardaire américain Elon Musk a finalement dissipé les doutes sur la crédibilité de son projet baptisé "Hyperloop", en dévoilant lundi 12 août une première esquisse de ce qui pourrait devenir le "cinquième moyen de transport moderne", après l'avion, le train, l'automobile et le bateau à moteur.
Evoqué pour la première fois en juillet 2012, ce système révolutionnaire de transport supersonique à mi-chemin entre le Concorde et le chemin de fer, capable d'atteindre la vitesse de 1 220 km/h, commençait à prendre des allures de chimère. Assurant s'être "tiré une balle dans le pied" avec ce projet, Elon Musk avait indiqué au début d'août n'avoir aucune intention de construire l'Hyperloop, préférant se concentrer sur ses deux entreprises, Tesla (voitures électriques) et SpaceX (fusées).
Le cofondateur de PayPal a pourtant tenu sa promesse en présentant le 12 août un document de 57 pages sobrement intitulé "Hyperloop Alpha", première pierre d'un projet qui pourrait selon lui aboutir d'ici une dizaine d'années.
"L'Hyperloop consiste en un tube à basse pressurisation au sein duquel des capsules sont transportées à faible et à grande vitesse, reposant sur des coussins d'air pressurisé", détaille le document, issu du travail conjugué des équipes de Tesla et de SpaceX. Les capsules seraient propulsées grâce à un champ magnétique généré par une version du moteur électrique utilisé sur la voiture électrique Tesla S, alimenté par l'énergie solaire. La sensation à bord serait proche de celle d'un avion. "Ce serait doux, comme voler sur l'air".
A en croire ce document, le projet n'est pas guidé que par la folie des grandeurs de son inventeur. Il permettrait également de réaliser d'importantes économies sur les trajets inférieurs à 1 500 kilomètres. Elon Musk envisage d'ailleurs très sérieusement de relier en trente-cinq minutes Los Angeles et San Francisco, éloignés d'environ 600 kilomètres, pour un coût total de 6 milliards de dollars. Soit dix fois moins que les 68 milliards du projet de train à grande vitesse récemment approuvé par les autorités californiennes, auquel s'est vivement opposé Elon Musk. Et bien plus rapide que les deux heures quarante de son futur trajet.
Pour un aller simple de 20 dollars, une capsule de vingt passagers pourrait partir toutes les trente secondes pour traverser la Californie en parallèle de la très encombrée autoroute I5. Le trajet San Francisco-Los Angeles de l'Hyperloop. | Elon Musk UN PROTOTYPE CONSTRUIT PAR MUSK ?
En outre, l'Hyperloop serait beaucoup moins vulnérable aux séismes, très fréquents en Californie, et peu exposé aux accidents, "car il ne peut pas s'écraser ou dérailler".
Restent deux motifs d'incertitude. D'une part, la volonté des autorités californiennes de revenir sur leur décision pour se lancer dans un tel projet. Mais surtout, le degré d'implication personnelle d'Elon Musk, qui pourrait peser dans la balance. Après avoir assuré plusieurs fois être "trop occupé" pour construire lui-même l'Hyperloop, le jeune milliardaire a laissé entendre lundi qu'il pourrait prendre en charge le lancement du projet, "avant de transmettre les rênes à quelqu'un autre".
Le document de présentation est d'ailleurs clair sur ce point : répétant à plusieurs reprises que le projet comporte "sans aucun doute des erreurs et des éléments à optimiser", invite toutes les bonnes volontés à lui soumettre leurs idées, sur le modèle de l'open source. "Je suis tenté de créer au moins un prototype de démonstration, a-t-il toutefois reconnu. Je n'essaie pas de faire des tonnes d'argent avec ça, mais j'aimerais que [ce projet] devienne réalité et je pense que cela aiderait si je faisais un modèle."
JUSTICE ?
Blanchiment: les vignobles concernés, appel à la vigilance
(AFP)
Paris — Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy chargée de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme ou la fraude fiscale, incite à une vigilance accrue des mouvements financiers pour les propriétés vitivinicoles, rapporte mardi le Figaro.
"Dans son rapport 2012, publié début août, Tracfin s?intéresse au secteur vitivinicole et incite les notaires et les banques à une vigilance accrue des mouvements financiers pour les propriétés vitivinicoles", indique le quotidien.
"Une source à Bercy," poursuit le journal, assure que "des notaires ou des banques ont informé Tracfin de flux financiers inexplicables, quand l?argent arrivait d?un pays à un autre par exemple. Tracfin a ensuite creusé pour trouver des débuts de preuves".
Selon le Figaron "certains soupçons ont été étayés puisque Tracfin a transmis une poignée de dossiers aux différents parquets des régions vitivinicoles."
"Sur les 27.000 déclarations reçues chaque année par Tracfin pour des soupçons d?argent sale, une dizaine concerne le secteur du vin. En 2007, les inquiétudes au sujet de son commerce portaient seulement sur quatre ou cinq cas à travers la France", affirme le quotidien.
"Les professionnels ont des réactions paradoxales sur ce sujet, ils n?aiment pas qu?on en parle mais souhaite que l?Etat fasse son travail. En off, les négociants bordelais comme les bourguignons veulent en savoir plus", explique-t-on au ministère des Finances, écrit le journal.
"Un investisseur peut avoir un comportement rationnel au début de la transaction et le maillon faible peut se dévoiler trois, voire cinq ans plus tard", pointe Bercy, dans son rapport.
"Il faut que chacun joue son rôle pour protéger la filière", met en garde Tracfin, selon le Figaro.
A New York, les contrôles au faciès seront encadrés
Le Monde.fr avec AFP et AP
La justice fédérale américaine a estimé que tout contrôle ou fouilles spontanés pratiqués par les policiers de New York viole de fait les droits constitutionnels, et notamment ceux des minorités, particulièrement ciblées par les forces de l'ordre. | AFP/SPENCER PLATT
La justice fédérale américaine a estimé que toute fouille ou tout contrôle spontané pratiqué par les policiers de New York viole de fait les droits constitutionnels, notamment ceux des minorités, particulièrement ciblées par les forces de l'ordre.
Dans une décision qui a fait beaucoup de bruit aux Etats-Unis, la juge Shira Scheindlin est arrivée à la conclusion que "trop de gens à New York ont été privés de leur liberté fondamentale bien trop souvent".
"La ville applique une politique de profilage racial indirect. Certains groupes définis par leur race ne doivent pas être la cible de contrôles simplement parce qu'ils apparaissent le plus souvent dans les données locales de criminels suspects. En particulier, les policiers doivent cesser de viser les jeunes hommes noirs et hispaniques dans leurs fouilles."
Selon la juge, ces contrôles et fouilles vont à l'encontre des droits énoncés dans les 4e et 14e amendements de la Constitution, qui protège respectivement contre les fouilles et confiscations abusives, et garantit une protection égale devant la loi.
ENCADREMENT DE LA POLICE
Ce jugement, qui ne demande pas l'arrêt des contrôles mais la nomination d'un avocat indépendant chargé de s'assurer que de telles fouilles sont menées "en conformité avec la Constitution", est un coup dur pour le maire de New York Michael Bloomberg et le chef de la police, Ray Kelly, tous deux défenseurs de cette pratique. "Il ne fait aucun doute que la pratique de les stopper, de les questionner et de les fouiller a aidé à sauver un nombre incalculable de vies", a d'ailleurs rétorqué M. Bloomberg, | AFP/Andrew Burton "Il ne fait aucun doute que la pratique de les stopper, de les questionner et de les fouiller a aidé à sauver un nombre incalculable de vies", a d'ailleurs rétorqué M. Bloomberg, qui a indiqué que son administration allait faire appel. Il a notamment estimé que c'est grâce à cette politique que 8 000 armes ont été confisquées en près de dix ans dans New York.
Le Centre pour les droits constitutionnels, organisation ayant introduit une plainte en nom collectif pour obtenir un contrôle au niveau fédéral de ces pratiques de la police, a au contraire assuré que le jugement était "une victoire pour tous les New-Yorkais".
"Après plus de 5 millions de contrôles sous cette administration, dont des centaines de milliers illégaux et discriminatoires, la police de New York a en fin de compte été tenue pour responsable."
Selon la justice fédérale, la police de New York a procédé à 4,4 millions de contrôles spontanés entre 2004 et 2012, dont 83 % sur des Noirs ou des Hispaniques. Le NYCLU, syndicat pour les libertés civiques de New York, citant les données de la police, assure que neuf personnes contrôlées sur dix n'avaient rien à se reprocher.
SOCIAL
Autoentrepreneur : le gouvernement prêt à faire évoluer sa copie
La présentation du projet de loi le 21 août ne sera qu'une étape dans l'évolution du régime de l'autoentrepreneur. Le seuil de chiffre d'affaires à 19.000 euros n'est pas mentionné dans le texte que « Les Echos » se sont procuré.
Ce sera un des tout premiers sujets abordés par les ministres fraîchement rentrés de vacances. Le 21 août sera examiné en Conseil des ministres le projet de loi relatif à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises. Seule une partie du texte concerne les autoentrepreneurs, mais c'est celle qui risque de fixer toute l'attention. Surprise, le point dur de la réforme, c'est-à-dire le niveau de chiffres d'affaires au-delà duquel l'autoentrepreneur devra basculer vers un régime classique, c'est-à-dire avec des cotisations sociales et fiscales bien moins avantageuses, n'est pas inscrit noir sur blanc dans le texte que « Les Echos » se sont procuré. Juridiquement, il n'a pas à être dans la loi, un décret suffit. En réalité, ce seuil, dont le principe est maintenu dans le projet de loi, n'est plus considéré comme un des marqueurs par Matignon et n'est plus chiffré.
Le gouvernement avait pourtant tranché mi-juin pour un double seuil de 19.000 euros pour les activités de services (artisanat, professions libérales), et de 47.500 pour le commerce. Le seuil à 19.000 euros concernerait un peu plus de 11 % des autoentrepreneurs. Depuis, les « poussins » n'ont cessé de faire part de leur mécontentement, criant à la mort de la création d'entreprise en France, dont les chiffres sont en effet largement tirés vers le haut par le régime de l'autoentrepreneur (voir « Les Echos » du 24 juillet). Les artisans eux aussi, notamment dans le bâtiment, ont manifesté leur déception, alors même que la réforme avait été initialement lancée à leur demande, pour éviter toute concurrence déloyale. « Ce texte marque une avancée, mais très insuffisante, ce n'est qu'une étape qui mérite d'être approfondie, juge Alain Griset, président de l'Assemblée permanente des chambres de métiers. L'UPA est sur la même ligne. Et même le Medef, qui était resté plutôt discret sur le sujet jusqu'à présent, monte au créneau : « ce qui tue nos entreprises, ce sont les seuils. Et là, on en crée encore un de plus », s'alarme Thibault Lanxade, chargé du pôle entrepreneuriat et croissance au Medef.
Que des mécontents
En somme, le texte ne fait que des mécontents et ne suit pas les préconisations qui avaient été faites à la fois par le rapport Igas-IGF et par celui des sénateurs Dini et Kaltenbach début juillet. Tout juste les artisans ont-ils salué l'inscription rendue obligatoire, mais gratuite, au registre du commerce et des sociétés. Cette immatriculation devrait permettre un meilleur suivi statistique des autoentrepreneurs pour, in fine, assurer un contrôle renforcé de leur activité.
Comment le gouvernement compte-t-il sortir par le haut de ce nouvel imbroglio ? En ouvrant à nouveau le dialogue avec toutes les parties prenantes sur le régime de l'autoentrepreneur. C'est le but de la commission présidée par le député PS Laurent Grandguillaume, dont les travaux sur l'entrepreneuriat individuel débuteront fin septembre. Les conclusions de celle-ci devront être finalisées avant l'arrivée du projet de loi de Sylvia Pinel au Parlement, de manière à nourrir les débats des députés et des sénateurs.
Parmi les pistes de réflexion, une séparation entre activité et métier est envisagée. En clair, il s'agit de faire la différence, dans le secteur du bâtiment par exemple, entre de gros travaux nécessitant des compétences pointues et du simple bricolage. « Il nous fait travailler sur les statuts. Artisan ou autoentrepreneur, ce ne doit pas être la même chose en termes de qualification et de responsabilité », explique Thibault Lanxade. Au gouvernement, on insiste aussi sur le soutien au « primo-arrivant » : « Quel que soit son statut, il est normal qu'un entrepreneur qui débute soit aidé. » De quoi donner de l'espoir aux futurs entrepreneurs.
Cinq ans d'existence
Créé par la loi du 4 août 2008, le régime de l'autoentrepreneur n'a cessé d'évoluer depuis. Revue des principales modifications : Février 2009 : le régime est ouvert aux professions libérales. Novembre 2009 : l'accès pour les fonctionnaires est élargi. Décembre 2009 : 36 mois d'inactivité sont autorisés au lieu de 12, avant une bascule automatique vers le régime de microentrepreneur. Novembre 2010 : les autoentrepreneurs sont exonérés de CFE (contribution foncière des entreprises) pendant les trois premières années d'activité. Cette exonération a été prolongée à la 4e année fin 2012. Janvier 2012 : la radiation définitive des autoentrepreneurs n'ayant pas réalisé de chiffre d'affaires pendant deux ans est introduite. Octobre 2012 : les charges sociales augmentent de 3 points en moyenne.
"La réforme des retraites est nécessaire pour financer le système et prendre en compte les inégalités" (Jean-Marc Ayrault)
Suite de la semaine aux commandes pour le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault s'est rendu tôt ce matin sur le chantier du tramway de Vélizy, dans les Yvelines, pour parler de la future réforme des retraites. Parmi les pistes avancées : une meilleure prise en compte des salariés exerçant un travail pénible.
Ayrault sur un chantier pour parler retraites et pénibilité
AFP - Jean-Marc Ayrault s'est rendu tôt mardi matin sur un chantier du futur tramway T6 Châtillon-Viroflay, à Vélizy-Villacoublay dans les Yvelines, une visite sur le thème de la prévention et de la prise en compte de la pénibilité au travail.
Ce déplacement intervient alors que le gouvernement doit rendre ses derniers arbitrages sur le projet de réforme des retraites qui doit être présenté en Conseil des ministres le 18 septembre.
Le Premier ministre, accompagné des ministres Marisol Touraine (Affaires sociales) et Michel Sapin (Travail), doit rencontrer les ouvriers travaillant de nuit au percement d'un tunnel pour ce futur tramway, visiter le chantier et s'entretenir également avec l'équipe arrivant pour la relève à 6H00.
La pénibilité au travail "est au coeur de la concertation sur la réforme des retraites que prépare le gouvernement", a-t-on souligné à Matignon, tout en insistant aussi sur l'angle de "l?amélioration des conditions de travail et de la santé des salariés".
Alors que le gouvernement doit trouver 7 milliards d'euros pour pérenniser le système de retraite d'ici à 2020, des informations de presse ont fait état lundi de la piste d'un relèvement de la contribution sociale généralisée (CSG), de 0,2 à 0,5 point, pour y contribuer. Le gouvernement n'a pas commenté ces hypothèses.
Début août, Marisol Touraine avait répété, sans précisions, que le gouvernement allongerait la durée de cotisation mais ne toucherait pas à l'âge légal. Quant à la CSG, la ministre en charge du dossier des retraites avait fait valoir qu'elle était une "option qui a assurément une forte cohérence" car "elle permet de financer les régimes sociaux de façon très claire, très identifiée". Mais elle avait pris soin de parler "d'autres pistes envisageables".
Ryanair réduit au silence ses pilotes sur les réseaux sociaux
Raphaël Meulders
Actualité"Nous sommes consternés par la décision de Facebook, de supprimer, sans avertissement, un forum légitime utilisé par des pilotes."
Cela a commencé par Facebook, début août, puis quelques jours plus tard, Twitter. Le syndicat des pilotes de Ryanair (non reconnu par la direction de la compagnie aérienne) s’est vu supprimer " sans avertissement et sans raison spécifique" les comptes de ces réseaux sociaux. " ll y a une volonté délibérée et orchestrée de faire taire la voix des pilotes de Ryanair" , s’insurge Evert van Zwol, président "ad interim" du Ryanair Pilot Group (RPG) qui regroupe, selon ses dires, plus de la moitié des 2500 pilotes opérant sur la low cost.
Le doigt accusateur du pilote pointe les patrons de Ryanair. Ces derniers assument. Robin Kiely, porte-parole de la compagnie, a ainsi confirmé, hier, à la presse irlandaise avoir contacté Facebook et Twitter ces dernières semaines afin de reprendre "le contrôle de toutes les pages Ryanair sur les réseaux sociaux pour empêcher que des trolls se fassent passer pour Ryanair". La compagnie irlandaise aurait fait valoir son droit à la propriété intellectuelle (l’association des pilotes utilise le terme "Ryanair") pour faire supprimer les comptes.
"La Libre" a pu prendre connaissance de la réponse de Facebook aux pilotes. Dans ce mail, la direction du réseau social explique que le compte a été supprimé parce qu’une "tierce partie s’est plainte du fait que le contenu publié était contraire, voire violait ses droits". Et d’ajouter : "Facebook n’est pas en mesure de se prononcer sur des conflits de parties tierces. Si vous pensez que ce contenu n’aurait pas dû être supprimé de Facebook, vous pouvez contacter la partie plaignante pour résoudre ce problème". Une réponse qui a laissé les pilotes sans voix.
"Nous sommes consternés par la décision de Facebook de supprimer, sans avertissement, un forum légitime utilisé par des pilotes de l’air", explique Evert van Zwol. Selon lui, Facebook, "par son action préventive", prend, "de fait position en faveur" de la direction de Ryanair. "Nous demandons à Facebook, mais aussi à Twitter, d’assumer leurs missions qu’ils revendiquent à haute voix, à savoir : donner la possibilité de partager des informations et rendre le monde plus ouvert et connecté". D’après le RPG, cette mission ne peut être réalisée "en fermant les pages d’un groupe spécifique, sur simple base d’une plainte sans fondement, sans justification et sans droit de réponse".
Pour l’association, ces démarches ne sont "pas acceptables au XXIe siècle", "La liberté d’association et d’expression sont des droits de bases de l’être humain que personne ne doit chercher à éliminer ou réduire à travers les médias ou les tribunaux".
"Une tentative grossière"
Pour rappel, le RPG s’est créé il y a quelques mois pour dénoncer les conditions de travail du personnel de Ryanair, tout en désirant être un "interlocuteur" dans les négociations sociales. Mais pour la direction de Ryanair, le RPG n’existe pas. Elle argue du fait que dans le comité exécutif de l’association, seul un pilote travaille effectivement pour la compagnie irlandaise, les autres volant sur d’autres compagnies. "Le RPG n’est pas un groupe de pilotes Ryanair" […] dénonce Robin Kiely. N’importe quel pilote Ryanair qui n’est pas satisfait est libre de quitter l’entreprise vu que nous avons une liste d’attente de 5000 pilotes et membres d’équipages souhaitant se joindre à nous."
Le groupe de pilotes annonce d’ores et déjà le lancement d’une nouvelle page Facebook. "Il est évident que cette tentative, grossière et d’une autre époque, de réduire les interactions sociales, personnelles et médiatiques des pilotes du RPG ne les empêchera pas de s’organiser par eux-mêmes et de trouver une légitime expression" , conclut le RPG.
SOCIETE
Pyongyang dévoile un smartphone fait maison
L'appareil, baptisé «Arirang», utilise le système d'exploitation Androïd de Google et serait fabriqué en Chine.
Par AFP
Libération
La Corée du Nord, un des pays les plus isolés et secrets au monde, a dévoilé ce qu’il présente comme un téléphone multifonctions conçu par ses soins, «Arirang», baptisé du nom d’une chanson populaire coréenne. Son existence a été révélée lors d’une visite d’usine par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un ce week-end, a indiqué l’agence officielle KCNA mardi. Pendant la visite, le dirigeant a été informé des «performances, de la qualité et de l’emballage du téléphone portable Arirang», selon KCNA.
Selon les analystes, ce smartphone, qui s’appuie sur le système d’exploitation Androïd de Google, est vraisemblablement fabriqué en Chine voisine, alliée de la Corée du Nord. Les photos diffusées par KCNA montrent des ouvriers inspectant et empaquetant des téléphones mais pas de chaînes de production. Certains analystes avancent que ce téléphone permettra aux autorités de surveiller de près les conversations des citoyens.
Bien que les Nord-Coréens vivent sans doute dans le pays le plus coupé du monde, le Nord n’est pas un désert total en matière de technologies de l’information. Un réseau intranet intérieur existe depuis 2002, certaines agences gouvernementales ont leur propre site, et les téléphones portables ont été introduits en 2008, via une société conjointe avec la firme égyptienne Orascom. Les deux millions d’abonnés au téléphone portable (sur une population de 24 millions) peuvent ainsi s’appeler, mais pas téléphoner hors des frontières.
Les développements économiques en Corée du Nord ne sont autorisés que s’ils ne menacent pas le régime communiste, où le pouvoir se transmet de père en fils depuis trois générations. L’intranet, déjà accessible à très peu, est coupé du monde et ne publie que des informations approuvées par le pouvoir. L’internet véritable est réservé à une super-élite, d’un millier de personnes au plus. Pour 95% de la population, il n’y a ni portable ni intranet.
Mais les frontières ne sont plus aussi hermétiques qu’auparavant. Des portables chinois introduits en contrebande permettent de téléphoner à l’international. Les DVD, MP3 et clés USB, eux aussi introduits en fraude, sont autant de fenêtres ouvertes sur l’extérieur, malgré les risques encourus si l’on se fait prendre.
Aux Etats-Unis, la télévision dépassée par les supports numériques
Par Les Echos
Pour la première fois, selon un sondage d'eMarketer, la télévision est détrônée. Les Américains consacreront cette année davantage de temps aux smartphones, tablettes et ordinateurs.
C'est une première : la télévision va perdre cette année son statut de média numéro un aux Etats-Unis au profit du numérique. Les Américains de 18 ans et plus vont passer en moyenne 5h09 en ligne chaque jour depuis différents supports (téléphone portable, smartphone, tablette et ordinateur) contre 4h31 devant le petit écran, estime une étude publiée début août par eMarkerter. Le temps consacré à ce dernier est en légère baisse par rapport à 2012 tandis que celui dédié au numérique bondit de 15,8 %. « Il s'agit d'une évolution fondamentale, pour Clark Fredricksen, vice-président de eMarkerter. La télévision a été le principal dispositif médiatique des consommateurs au cours des cinquante dernières années . »
La croissance la plus forte concerne les appareils mobiles (téléphones portables, smartphones, tablettes). Les Américains vont s'adonner à des activités en ligne depuis ces supports pendant 2h21, soit 48 minutes de plus qu'en 2012. Le temps qui leur est consacré va dépasser de deux minutes celui dévolu aux ordinateurs (de bureaux ou portables), qui est en légère baisse. « L'augmentation des ventes de tablettes est telle qu'elle entraîne aujourd'hui un déclin significatif du marché du PC », rappelle Clark Fredricksen.
Impact économique
L'allongement du temps passé en ligne depuis des supports mobiles est directement lié à l'explosion des ventes de ces produits. Entre 2011 et 2013, le nombre d'utilisateurs de smartphones est passé de 92,8 à 140 millions, selon eMarketer, ce qui représente 44,3 % de la population des Etats-Unis. Les tablettes se sont imposées encore plus vite : 38,9 % des Américains en possèdent une en 2013, contre 10,8 % deux ans plus tôt. Et ce n'est pas terminé, les ventes devraient continuer de croître dans les années qui viennent.
Conséquence : le temps alloué au numérique devrait représenter une part toujours plus importante du temps total consacré aux médias, au détriment de la télévision, de la radio et de la presse écrite. Mais comme les supports digitaux sont mobiles, on peut s'attendre à ce qu'ils soient utilisés en même temps que d'autres types de média. Ainsi, le « multitasking », le fait de regarder une émission à la télévision tout en utilisant son téléphone portable pour tweeter par exemple, devrait contribuer à augmenter le temps total dédié aux médias.
D'un point de vue économique, ce changement de comportement de la part des consommateurs ne sera pas sans effet : « Il aura sans aucun doute un fort impact sur l'e-commerce et la publicité », prédit le vice-président d'eMarketer.
Si ces prévisions concernent les Etats-Unis, qui atteignent déjà un tournant dans l'histoire des médias, l'Europe, et notamment la France, pourrait lui emboîter le pas dans un futur proche. Le digital s'implante rapidement, stimulé par une offre élargie et une baisse des prix. Selon une étude de l'institut GfK et de Médiamétrie, le nombre de tablettes vendues en France a plus que doublé en un an, passant de 2,2 millions d'unités au premier trimestre 2012 à 5,1 millions sur les trois premiers mois de cette année. V. Ca.
Les chiffres clefs
5 h 09 en ligne par jour en moyenne
Le temps passé cette année par les Américains sur leur PC, tablette, smartphone ou mobile.
4 h 31 devant le petit écran
Leur consommation de télévision, qui a baissé en parallèle.
DIVERS
La science tente d'expliquer les sensations d'une mort clinique
(AFP)
Washington — Les sensations et visions, comme celle d'une lumière intense, dont font part certaines personnes ayant été en arrêt cardiaque correspondent à un regain d'activité cérébrale quand la circulation sanguine cesse dans le cerveau, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.
Cette recherche effectuée sur des rats "est la première à analyser les effets neurophysiologiques d'un cerveau mourant", précise Jimo Borjigin, professeur de neurologie à l'Université du Michigan (nord), principal auteur de ces travaux parus dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences du 12 au 16 août.
Environ 20% des personnes survivant à un arrêt cardiaque ont fait part d'une expérience de mort imminente durant leur décès clinique, selon ces scientifiques.
"Nous sommes partis de l'idée que si cette expérience résulte d'une activité cérébrale, elle devrait pouvoir être détectée chez les hommes comme chez les animaux, même après l'arrêt de la circulation du sang dans le cerveau", explique la neurologue.
Les chercheurs ont ainsi analysé l'électro-encéphalogramme --qui enregistre les activités électriques du cerveau-- de neuf rats anesthésiés, chez qui ils ont induit un arrêt cardiaque.
Dans les 30 secondes, tous les rats ont connu une augmentation de leur activité cérébrale, qui s'est avérée très organisée dans tout le cerveau et correspondant à un état d'éveil élevé.
En outre, ces neurologues ont constaté le même phénomène chez des rats qui s'asphyxiaient.
"Nous avons été surpris par les hauts niveaux d'activité du cerveau", relève George Mashour, professeur d'anesthésiologie et de neurochirurgie à l'Université du Michigan, l'un des coauteurs de l'étude.
"En fait, en état de mort imminente, de nombreuses signatures électriques cérébrales de l'état de conscience excèdent celles enregistrées à l'état de veille, ce qui laisse penser que le cerveau est capable d'une activité électrique bien organisée aux premiers stades de la mort clinique", ajoute-t-il.
"Cette expérience montre qu'une réduction d'oxygène, ou d'oxygène et de glucose lors d'un arrêt cardiaque peut stimuler l'activité cérébrale caractéristique d'un état conscient", conclut le Dr Borjigin.
Plusieurs chercheurs n'ayant pas fait partie de cette recherche se sont montrés sceptiques quant à la validité de l'interprétation du phénomène observé.
Pour Chris Chambler de l'Université de Cardiff en Grande-Bretagne, "il est tentant d'établir une relation entre le regain d'activité des neurones et l'état de conscience mais on se heurte à deux problèmes: le premier est qu'on ignore si les rats ont un état de conscience et, même si c'était le cas, conclure que ce regain d'activité cérébrale est la signature d'un tel état est simplement fallacieux".
Partir de l'idée qu'à l'instar des rats de l'expérience, un électro-encéphalogramme serait identique chez des humains en arrêt cardiaque "est extrêmement hypothétique et ne s'appuie sur aucune indication tangible", estime par ailleurs Sam Parnia de l'Université de Southampton au sud de la Grande-Bretagne.
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