ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
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lundi 5 août 2013
05082013 QUOI DE NEUF ?
HUMOUR......ENCORE QUE......
Marine Le Pen, une "autre voix du fiel" à Sète ?
Une mauvaise superposition.... (DR)
Les colleurs d'affiches du Front National ont fait une bévue. Ils ont collé une affiche pour leur parti au-dessus de celle des Chevaliers du Fiel. Mais ils ne l'ont pas recouverte totalement....
Depuis qu’ils sont installés sur le quai d’Alger, les membres de la permanence du Front National ont une cible privilégiée : le panneau d’affichage situé juste en face. Dès qu’une affiche y est collée, ils s’empressent de venir placer par-dessus une affiche à la gloire de leur parti (et de Marine Le Pen). Sauf qu’ils auraient dû faire un peu plus attention en recouvrant, samedi, celle des Chevaliers du Fiel. Et voilà que cela donne : «Une autre voix du fiel». Croustillant.
POLITIQUE
Menaces d’attentats. Les USA prolongent la fermeture de leurs ambassades
Washington a annoncé dimanche la prolongation jusqu’au 10 août de la fermeture de 19 de ses ambassades et consulats au Moyen Orient et en Afrique.
Cette mesure de sécurité a été prise après des menaces d’attentats crédibles de la part d’Al-Qaïda.
La liste comprend quinze représentations diplomatiques déjà fermées dimanche, ainsi que quatre nouveaux postes, a précisé le Département d’Etat dans un communiqué. Plusieurs autres représentations diplomatiques fermées dimanche doivent rouvrir lundi, a-t-on ajouté de même source.
Les Etats-Unis sont en état d’alerte, a souligné Michael McCaul, président de la Commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants, évoquant « une des menaces les plus crédibles et les plus précises que j’ai vues depuis le 11-Septembre ». Un attentat semble « imminent », a-t-il jugé sur CBS.
Peter King, membre de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, a souligné que les renseignements évoquaient « le fait que ça doit être un attentat énorme, et quelques dates étaient citées aussi ». « Nous pensons que cela va le plus probablement se passer au Moyen-Orient ou autour d’une ambassade, mais il n’y a aucune garantie », a-t-il ajouté.
« Il y a un flot significatif évoquant des menaces et c’est à cela que nous réagissons », a expliqué sur ABC le général Martin Dempsey, le chef d’état-major américain. Les menaces d’attentats d’Al-Qaïda visent l’ensemble des intérêts occidentaux, a-t-il prévenu, ajoutant qu’elles étaient « plus spécifiques » que ce qu’il avait pu y avoir jusqu’à présent.
Selon le communiqué du Département d’Etat, les représentations diplomatiques à Abou Dhabi, à Amman, au Caire, à Riyad, Dhahran, Djeddah, Doha, Dubaï, au Koweït, à Manama, à Mascate, Sanaa, Tripoli, Antananarivo, Bujumbura, Djibouti, Khartoum, Kigali et Port Louis seraient fermées de lundi à samedi la semaine prochaine.
Parmi celles qui seraient rouvertes pour la gestion des affaires courantes lundi figurent Dacca, Alger, Nouakchott, Kaboul, Herat, Bagdad, Bassorah et Erbil, toujours selon le communiqué.
La Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France ont, de leur côté, annoncé qu’elles fermeraient leurs ambassades à Sanaa, la capitale du Yémen, dimanche et lundi après l’alerte lancée samedi par Washington.
Le Canada avait décidé de fermer préventivement dimanche sa représentation diplomatique à Dacca, capitale du Bangladesh.
En Tunisie, des opérations antidjihadistes se multiplient
Le Monde.fr avec AFP
Le gouvernement tunisien dirigé par les islamistes d'Ennahda a appelé, dimanche 4 août, les militants djihadistes, qu'il accuse d'être à l'origine de la crise politique qui secoue le pays, à rendre les armes et à se livrer à la police. Plusieurs opérations policières sont en cours.
L'une d'elles à Sousse a permis l'arrestation d'un homme suspecté d'être impliqué dans l'assassinat du député d'opposition Mohamed Brahmi. Le ministre de l'intérieur Lotfi Ben Jeddou n'a apporté aucune précision sur le rôle que cet individu aurait joué dans le meurtre attribué à la mouvance salafiste. Un complice présumé dans l'assassinat en février de l'opposant Chokri Belaïd a également été interpellé dimanche à l'aube à Tunis, selon le responsable politique.
Lors d'autres interventions, un homme soupçonné de préparer un attentat a été arrêté et trois "extrémistes religieux" préparant un attaque contre une banque ont été mis sous les verrous. Deux trafiquants d'armes ont également été pris à la frontière libyenne en possession de kalachnikovs, de roquettes et de détonateurs. Parallèlement, une opération "aérienne et terrestre" de l'armée a été lancée jeudi soir sur le mont Chaambi pour "éradiquer" un groupe armé qui serait lié à Al-Qaida. Selon une source militaire interrogée, un soldat a péri et quatre autres ont été blessés dans l'explosion d'un engin au passage de leur véhicule blindé.
MANIFESTATIONS DE PART ET D'AUTRE
Sur le front politique, Ennahda a organisé dans la nuit de samedi à dimanche, après la rupture du jeûne du ramadan, un rassemblement massif en réponse aux appels à la démission du gouvernement. Le député Samir Ettaïeb (du parti de gauche Al-Massar) a accusé le parti islamiste d'avoir utilisé des fonds publics pour ramener par bus des milliers de manifestants de tout le pays, expliquant ainsi l'ampleur de cette mobilisation. mais Rached Ghannouchi, le chef d'Ennahda, s'est félicité d'avoir fait échouer une tentative "d'importer un coup d'Etat" en référence à la destitution du président égyptien par l'armée.
La coalition hétéroclite d'opposition qui organise des manifestations nocturnes quotidiennes depuis la mort de Mohamed Brahmi a assuré malgré cela qu'elle ne baissait pas les bras. Elle a appelé à un grand rassemblement mardi pour réclamer le départ du gouvernement. Dans la nuit de dimanche à lundi, quelques milliers d'entre eux protestaient encore devant l'Assemblée nationale constituante (ANC), dont ils demandent la dissolution.
Une séance plénière a été annoncée pour mardi afin de débattre de la situation sécuritaire ; une réunion qualifiée d'illégale par l'opposition. "Le bureau de l'ANC est seul à pouvoirconvoquer une plénière, or cinq des dix membres, dont moi, le boycottent et donc le quorum n'est pas réuni", a dénoncé la députée Karima Souïd du parti Al-Massar.
Assad : "La crise ne sera résolue que sur les champs de bataille"
Le Monde.fr avec AFP
Le président syrien, qui s'exprimait dimanche 4 août à la télévision publique, s'est engagé à réprimer "avec une main de fer" le "terrorisme" dans son pays, faisant référence aux rebelles qui combattent son régime depuis plus de deux ans. "Aucun être humain sain d'esprit pourrait penser que (cela) peut être réglé par la politique", a martelé le dirigeant. "La crise ne sera résolue que sur les champs de bataille".
Au cours de cette allocution de 45 minutes, Bachar Al-Assad a également estimé que la Coalition nationale syrienne avait échoué et n'avait plus aucun rôle à jouer dans la recherche d'une solution pour mettre fin au conflit. "Cette opposition n'est pas fiable, c'est un échec aux niveaux populaire et moral", assure le président. Elle "est à la solde de plus d'un pays du Golfe".
Violemment réprimé, le mouvement de protestation entamé en mars 2011 pour exiger des changements politiques en Syrie a viré à l'insurrection.
De son côté, l'opposition syrienne a affirmé qu'elle était prête à coopérer à "une enquête impartiale" sur les crimes de guerre commis dans le conflit, répondant ainsi à un appel de Navi Pillay, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme. Plus de 100 000 personnes ont été tuées selon l'ONU.
Sur le plan diplomatique, le nouveau président iranien Hassan Rohani, qui a reçu à Téhéran le premier ministre syrien Waël al-Halaq, a déclaré dimanche 2 août que rien ne pouvait affecter les relations de l'Iran chiite avec la Syrie de M. Assad, lui-même issu de la branche alaouite du chiisme.
Sur le front, on continue de comptabiliser les morts, même en ce jour d'allocution présidentielle. Dans l'ouest du pays, une bataille entre rebelles et forces du régime a causé la mort d'au moins 30 personnes des deux camps dimanche et une voiture piégée a explosé à un poste de contrôle de l'armée à Damas.
Par ailleurs, cinq autres membres d'une famille favorable au régime ont été assassinés par des hommes armés dans le nord de la capitale syrienne, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Dans le reste du pays, les forces du régime ont continué leurs bombardements à Barzé, au nord, à Jobar, à l'est, ainsi que dans la province de Lattaquié. Au cours de ces frappes, 12 rebelles et 19 soldats et supplétifs ont trouvé la mort selon l'OSDH.
La fuite de millions de personnes de Syrie continuent de plonger le pays dans une crise économique sans précédent. La monnaie nationale s'est effondrée en perdant les trois-quarts de sa valeur par rapport au dollar. M. Assad a promulgué ce dimanche un décret interdisant toute transaction commerciale en devises étrangères, rendant illégal le paiement en dollars, pourtant courant dans le pays.
Série d'attentats islamistes en Somalie avant l'Aïd
Le Monde.fr avec Reuters
Des militants islamistes ont déclenché dimanche 4 août une série d'explosions à travers Mogadiscio visant, selon le porte-parole d'Al-Shabab, à faire la preuve de leur capacité à attaquer au cœur le pouvoir somalien. Cinq obus de mortier ont été tirés, et des grenades lancées.
Les attaques ont blessé au moins deux femmes, a précisé un haut responsable de la police. Les forces de sécurité ont riposté à l'aide d'armes automatiques, selon des témoins.
Assurant que ces attentats se poursuivront "jusqu'à demain matin", le porte-parole d'Al-Shabab, cheikh Abdiasis Abou Moussab a promis de nouvelles attaques dans les prochains jours jusqu'à l'Aïd, la fête qui marque la fin du mois sacré de jeûne du ramadan.
Égypte. La Yéménite prix Nobel de la Paix interdite d’entrée
Les autorités égyptiennes ont interdit dimanche 4 août l’entrée sur leur territoire de la Yéménite Tawakkol Karman, prix Nobel de la paix et militante des droits de l’Homme, pour des « raisons de sécurité ».
ECONOMIE
Coup de pouce de Washington à Apple face à Samsung
Droit de veto de l’administration Obama en faveur d’Apple, face à Samsung - AFP
C’est un peu l’arme atomique que la Maison-Blanche a actionnée, samedi, contre Samsung. L’administration Obama vient en effet d’annuler une décision de la Commission américaine du commerce international (USITC) qui était favorable au géant sud-coréen au détriment du groupe américain Apple. C’est la première fois que l’exécutif américain fait usage de son droit de veto depuis 1987, lorsque Ronald Reagan était intervenu dans un litige qui impliquait déjà Samsung (à l’époque, il s’agissait de puces d’ordinateurs).
Cette fois, il s’agit des téléphones et des tablettes Apple qui, estimaient Samsung et l’USITC, violent certains brevets du coréen relatifs à la transmission de données en mobilité. L’USITC avait ordonné une interdiction d’importation des produits Apple en question depuis la Chine, où ils sont fabriqués, jusqu’aux Etats-Unis. Cette interdiction n’était pas un coup fatal porté à Apple, dans la mesure où elle ne concernait pas les produits les plus récents et les plus rémunérateurs – elle interdisait au géant ATT, à l’opérateur T-Mobile et à deux acteurs régionaux de vendre les générations de smartphones et tablettes allant jusqu’à l’iPhone 4 et l’iPad 2 inclus (« Les Echos » du 6 juin). Elle constituait néanmoins un frein à la stratégie commerciale d’Apple, qui utilise ses produits plus anciens pour attirer de nouveaux clients et les faire entrer dans son écosystème. La décision de l’USITC constituait en outre un précédent gênant dans un environnement ultracompétitif, où tous les grands acteurs ont engagé des poursuites les uns contre les autres pour défendre leurs brevets.
Dans la lettre adressée à l’USITC, Michael Froman, représentant américain au Commerce, dit ne pas « présumer de la violation ou non des brevets de Samsung », qui peut continuer à faire valoir ses droits devant les tribunaux. Mais il fonde sa décision sur « les effets des conditions de concurrence dans l’économie américaine et les effets sur les consommateurs américains ». En clair, il est important, pour l’administration Obama, de ne pas donner de levier trop important aux groupes détenteurs de brevets dits « essentiels », qui deviennent de facto des normes. Faute de quoi ces groupes seraient en mesure d’exiger des redevances trop élevées pour l’utilisation de leurs brevets, et empêcheraient ainsi une concurrence « normale » sur les prix.
Alors qu’Apple applaudissait la décision de l’administration pour « sa défense de l’innovation », Samsung s’est évidemment dit « déçu ». L’an dernier, à l’issue d’un procès qui s’est tenu en Californie, Samsung avait été jugé coupable de violations de certains brevets d’Apple et condamné à verser quelque 600 millions de dollars d’indemnisation.
Samsung contre-attaque après le veto de Washington en faveur d’Apple
Le fabricant sud-coréen va faire appel du jugement de la Commission américaine du commerce internationale qui fonde le veto de la Maison Blanche. A Séoul, le ministère du commerce se dit « préoccupé » et « attentif » aux prochaines décisions.
AFP
AFP
Le bras de fer juridique continue entre Apple et Samsung. Et le fabricant coréen cherchait ce lundi le moyen de contrer le veto de l’administration américaine qui a conduit à annuler une décision de la Commission américaine du commerce international. Juridiquement en effet, Samsung ne peut contester cette décision présidentielle qui est par définition une décision de dernier recours. Mais, selon plusieurs source industrielles sud-coréenne, Samsung tenterait de retourner la situation en faisant appel de la décision originelle de la commission.
Celle-ci en effet, reconnaissait qu’Apple avait violé une brevet de Samsung. or le constructeur coréen estimait qu’en fait c’étaient un total de quatre brevets qui étaient en fait utilisés sans consentement par le fabriquant américain. La démarche peut paraître un peu tirée par les cheveux mais, si Samsung parvenait à remettre en cause la décision de l’ITC, le groupe coréen remettrait aussi en cause le fondement de la décision de l’administration américaine.
Dans sa décision de juin, l’ITC a reconnu qu’Apple n’avait violé que deux brevets standards relatifs à la télécommunication de la 3e génération. Or dans sa plainte initiale, Samsung estime que plusieurs autres brevets ont également été violés : dont un relatif à l’affichage et utilisation du pavé numérique sur l’écran pour la composition des numéros, une autre sur la méthode de consultation et de modification des dossiers numériques et deux derniers brevets commerciaux. Samsung souhaiterait donc avoir gain de cause, notamment sur les deux derniers brevets.
Le ministère du commerce sud-coréen préoccupé et attentif
Pour l’heure, même si le bras de fer reste feutré entre Washington et Séoul , le ministère sud-coréen du commerce a fait part de ses préoccupations. Dans un communiqué publié ce lundi, le ministère explique en effet être préoccupé « par les effets négatifs » que cette décision aura en matière de protection et de respect des brevets de Samsung. Et avertit qu’il restera attentif aux prochaines décisions de la Commission américaine du commerce internationale.
Les ventes de certaines Mercedes bloquées depuis un mois et demi en France. Le constructeur lance un référé devant le Conseil d’Etat.
DR
Le différend entre Mercedes et l’Etat français est monté d’un cran la semaine dernière, alors que le groupe lance un recours en référé devant le conseil d’Etat suite au blocage de ses immatriculations. Explications sur ce conflit inédit qui risque d’envenimer les relations franco-allemandes.
Pourquoi certaines Mercedes sont-elles interdites à la vente en France ?
Depuis le 1er janvier, les nouveaux véhicules doivent se conformer à une directive européenne (MAC) exigeant que les climatisations utilisent un réfrigérant à faible impact sur le réchauffement climatique. Un seul gaz répond à cette exigence, le R1234yf, fabriqué par DuPont et Honeywell. Son adoption renchérit chaque véhicule de 40 euros en moyenne. Mercedes refuse d’utiliser ce nouveau réfrigérant après avoir procédé à différents tests montrant qu’il est inflammable. Mis en garde à plusieurs reprises par la Commission européenne, le constructeur haut de gamme fait face depuis le 12 juin à un blocage de ses immatriculations en France pour les modèles Classe A, B, CLA et SL Le tribunal administratif de Versailles a suspendu cette décision le 25 juillet dans le cadre d’un jugement en référé. Mais les autorités françaises ont immédiatement répliqué en activant la procédure de sauvegarde. Du coup, les immatriculations sont à nouveau bloquées pour six mois. Mercedes va attaquer cette dernière décision en référé devant le Conseil d’Etat, une procédure rarissime dans l’automobile.
Le nouveau gaz est-il vraiment dangereux ?
Avant d’introduire le gaz R1234yf, les industriels du secteur, réunis au sein du groupe d’expert SAE International, avaient effectué près de trois ans de tests. Plusieurs constructeurs, dont Volvo, Opel ou PSA, ont affirmé publiquement que ce réfrigérant était sûr. Daimler a effectué ses propres tests de son côté et a jugé que le nouveau gaz était inflammable en cas d’accident.
En fait, le groupe estime que la technologie d’avenir est celle des climatisations à base de CO2. Ces systèmes, encore plus performants, ne seront pas au point avant 2016. D’ici là, il préfère continuer d’utiliser l’ancien gaz, le R134a.
Pourquoi la France est-elle la seule à bloquer les Mercedes ?
Le fait que la France soit le seul pays à bloquer les immatriculations pour l’instant laisse planer un soupçon de protectionnisme. La dernière fois qu’une clause de sauvegarde a été envisagée, l’initiative venait d’Arnaud Montebourg et elle était dirigée contre les constructeurs coréens. Cependant, la France n’aurait pas forcément intérêt à prendre des mesures protectionnistes contre Mercedes, puisque Renault fournit les Classe A en petits moteurs Diesel et que les modèles interdits n’entrent pas en concurrence directe avec les berlines françaises. Coïncidence ou pas, cette interdiction est intervenue juste après le blocage allemand dans les négociations sur l’objectif de CO2 pour 2020 dans l’automobile.
L’Italie envisage de suivre l’exemple de la France, mais il n’y a rien d’officiel pour l’instant. « Pourquoi Daimler serait-il le seul autorisé à défier une législation européenne ? » a lancé récemment le député italien Andrea Zanoni. Dans tous les cas, la France bénéficie du soutien de la Commission européenne. Le commissaire à l’Industrie, Antonio Tajani, a rappelé mi-juillet que des véhicules non conformes à la législation ne peuvent être commercialisés.
Quel impact pour Mercedes ?
L’impact reste très faible pour ses ventes mondiales, mais il est considérable pour les concessionnaires français. Sur un marché français traditionnellement orienté sur les voitures compactes, la Classe A et la Classe B représentent xx % des ventes de Mercedes en France. Ces deux modèles, renouvelés récemment, avaient redonné de l’élan et un coup de jeune à une marque en perte de vitesse. Le groupement des concessionnaires a lancé un cri d’alarme au ministre de l’Ecologie, Philippe Martin. Pour l’instant, les distributeurs proposent des véhicules de remplacement, des remises sur la Classe C, tentent de rassurer les clients (lire ci-contre)... Mais pendant combien de temps pourront-ils le faire ? Combien de clients pourraient reporter leur achat sur une autre marque ? Près de 4.500 véhicules n’ont pas pu être immatriculés depuis le mois de juin, dont 2.700 ont déjà été vendus.
Quelle suite à cette affaire ?
L’audience devant le Conseil d’Etat devrait intervenir sous une quinzaine de jours. Mercedes se dit confiant, dans la mesure où la clause de sauvegarde peut être invoquée uniquement pour une atteinte à l’environnement ou à la Sécurité routière. Or, des millions de véhicules roulent en France avec l’ancien gaz. Si le constructeur perd son référé, ses immatriculations seront bel et bien bloquées jusqu’à la fin de l’année.
Au niveau européen, la France a maintenant notifié à la Commission européenne sont refus d’agréer les voitures en question. Celle-ci donnera son avis sur la conformité de la demande française début septembre. La Commission convoquera alors une réunion extraodirdinaire des Etats membres. Entre-temps, les Allemands vont devoir justifier leur comportement auprès de Bruxelles. Ensuite, la Commission européenne aura jusqu’à début octobre pour décider d’ouvrir ou non une procédure d’infraction contre Mercedes. Pour le ministère des Transports allemand, la France n’a pas le droit d’interdire les ventes de véhicules de Mercedes. Daimler a obtenu une homologation de la part de l’autorité allemande KBA. Cette autorisation vaut pour tous les pays européens. « Il faut que la raison reprenne le dessus sur les émotions... Le droit européen est très clair. On observe ce qui se passe en France avec stupéfaction et inquiétude », souligne une source industrielle allemande.
Les débats vont surtout porter sur le fait que les voitures concernées doivent être ou non considérées comme des nouveaux modèles. Il y a une ambiguïté sur ce point. L’utilisation du nouveau gaz n’est obligatoire que pour les modèles lancés après le 1er janvier 2011. Mais Volkswagen, par exemple, a homologué sa dernière Golf comme un ancien véhicule, car elle porte le même nom. Elle n’est donc pas concernée par cette nouvelle directive
Botulisme. Alerte sur des produits du géant laitier Fonterra
Le groupe néo-zélandais Fonterra, premier exportateur mondial de produits laitiers, a reconnu ce week-end avoir trouvé des toxines botuliques dans certaines de ses marchandises.
La Chine a suspendu une partie de ses importations de laits en poudre et Danone a rappelé certains de ses produits.
Fonterra a précisé que le produit contaminé, du petit-lait utilisé dans la fabrication de laits infantiles et de boissons énergisantes, avait été exporté vers la Chine, la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande et l’Arabie saoudite.
Parmi les entreprises ayant acheté ces produits figurent Dumex Baby Food, filiale de Danone, et deux filiales du géant chinois Wahaha, lui-même ancien partenaire du groupe français, ainsi que la compagnie nationale Shanghai Sugar, Tobacco and Alcohol.
En réponse, la Chine a suspendu les importations de certains produits laitiers de Nouvelle-Zélande et d’Australie - par où ont pu transiter les marchandises néo-zélandaises - et Danone a rappelé des produits concentrés ayant pu être contaminés.
L’affaire fait reculer lundi le dollar néo-zélandais sur le marché des changes et le Premier ministre en personne, John Key, s’est étonné que Fonterra a révélé si tard cette contamination qui concerne des produits fabriqués en mai 2012.
L’industrie des produits laitiers pèse quelque neuf milliards de dollars en Nouvelle-Zélande et représente un quart environ du revenu de ses exportations.
Le directeur général de Fonterra, Theo Spierings, s’est rendu à Pékin ce lundi présenter ses excuses et rassurer les consommateurs chinois.
France : l’hypothèse d’une sortie de récession prend de l’ampleur
L’activité dans le secteur privé en France s’est contractée en juillet au rythme le moins fort depuis 17 mois, selon les chiffres définitifs de l’indice Markit. En zone euro, des signes d’amélioration se dessinent aussi.
Alors qu’économistes et politiques débattent de l’existence et du rythme d’un rebond de l’activité en France, de nouveaux indices d’une reprise se font jour, dans l’Hexagone et en Europe. L’activité dans le secteur privé en France s’est ainsi contractée en juillet au rythme le moins fort depuis 17 mois, renforçant l’hypothèse d’une sortie de récession, selon les chiffres définitifs de l’indice Markit des directeurs d’achats publiés lundi. La semaine dernière, déjà, Markit indiquait que le secteur manufacturier français était en phase de redressement .
Le secteur des services a affiché sa meilleure performance depuis août 2012, avec un indice à 48,6, contre 47,2 en juin.
L’indice PMI composite, qui combine celui des services et celui de l’industrie manufacturière publié la semaine passée, a progressé à 49,1 contre 47,4 en juin, atteignant son plus haut niveau depuis février 2012. Il reste cependant sous la barre de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité. Selon Jack Kennedy, économiste de Markit, le secteur français des services « continue de se rapprocher de la stabilisation, les contractions de l’activité et du volume des nouvelles affaires ralentissant en juillet. » Mais il souligne que cette amélioration « repose en partie sur d’importantes remises de prix, comme en témoigne la nouvelle baisse soutenue des prix moyens facturés ».
Ailleurs en Europe, des signes d’amélioration se dessinent aussi. Le secteur allemand des services a enregistré en juillet un troisième mois de croissance, grâce à un afflux de commandes nouvelles, mais l’indice définitif calculé par Markit est ressorti sous l’estimation préliminaire annoncée fin juillet. L’indice s’établit à 51,3 en version finale au lieu de 52,5 en estimation flash et contre 50,4 en juin, s’établissant ainsi pour le troisième mois consécutif au-dessus de la barre de 50 à partir de laquelle il rend compte d’une expansion. « L’économie allemande a débuté le troisième trimestre sur des bases positives », dit Tim Moore, économiste chez Markit. L’indice composite, qui regroupe industrie et services, est ressorti de son côté à 52,1 en version définitive, contre 50,4 en juin, après avoir été estimé initialement à 52,8.
La contraction de l’activité dans le secteur espagnol des services s’est atténuée en juillet pour le troisième mois consécutif, montre l’enquête de Markit. L’indice PMI des services est ressorti à 48,5 contre 47,8 en juin, s’inscrivant pour le 25e mois d’affilée sous la barre des 50 qui marque la séparation entre contraction et expansion. Il revient cependant à son meilleur niveau depuis juin 2011. « Si cette tendance se poursuit, nous pourrions voir le PIB renouer avec la croissance d’ici la fin de l’année », relève Andrew Harker, économiste chez Markit.
En Italie, l’indice PMI Markit/Adaci a progressé à 48,7 en juillet contre 45,8 en juin, toujours sous la barre de 50 qui sépare contraction et croissance mais à son meilleur niveau depuis l’été 2011. Ce chiffre est bien meilleur qu’attendu puisque les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un indice à 46,5, l’estimation la plus haute étant de 47,0. Pour Phil Smith, économiste chez Markit, l’indice PMI de juillet est de bon augure pour le troisième trimestre mais la faiblesse de la demande et la situation de l’emploi - en contraction pour le 26e mois - restent préoccupantes.
Source Reuters,
RATP Dev remporte l'exploitation d'un réseau de bus aux USA
(AFP)
Paris — RATP Dev, filiale du groupe français de transport public RATP, a annoncé lundi avoir été retenue pour exploiter le réseau de bus d'Augusta (Géorgie) aux Etats-Unis, pour une durée de trois ans renouvelables.
"RATP Dev a remporté l?appel d?offres pour l?exploitation et la maintenance du réseau de transport urbain par bus d?Augusta, en Géorgie, pour une durée de trois ans (pouvant atteindreneuf ans), via sa filiale Mc Donald Transit Associates", a annoncé la société française dans un communiqué.
Le réseau de bus d'Augusta, deuxième agglomération de l'Etat de Géorgie après Atlanta, transporte quotidiennement plus de 700.000 passagers, selon le communiqué.
RATP Dev détient une participation majoritaire au sein de Mc Donald Transit Associates depuis 2009. Les deux sociétés doivent notamment assurer l'exploitation et la maintenance du tramway de Washington D.C., qui sera mis en service en 2014.
JUSTICE ?
Maroc: le roi annule la grâce accordée à un pédophile espagnol
De Guillaume KLEIN (AFP)
Rabat — Le roi du Maroc Mohammed VI, confronté à l'indignation persistante d'une frange de la population, a décidé dimanche d'annuler la grâce accordée à un pédophile espagnol multirécidiviste, dans l'espoir d'apaiser la colère populaire.
De nombreux Marocains ont protesté vigoureusement depuis l'annonce de cette grâce, en milieu de semaine dernière, et des manifestations ont eu lieu dans diverses villes du royaume, l'affaire virant au scandale.
Daniel Galvan, âgé d'une soixantaine d'années, a été condamné en 2011 pour des viols sur onze mineurs. Sa libération est intervenue dans le cadre d'une grâce royale accordée à 48 prisonniers espagnols au nom --selon les médias officiels-- de l'excellence des relations bilatérales, quelques jours après une visite du roi Juan Carlos.
Mais, moins de 24 heures après avoir annoncé l'ouverture d'une enquête sur cette "regrettable libération", le souverain marocain a finalement décidé d'annuler la grâce.
Cette décision, "à caractère exceptionnel", est motivée par "la gravité des crimes commis et le respect du droit des victimes", a indiqué le Palais royal dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle MAP.
Pour mettre en ?uvre cette mesure, le Maroc va toutefois devoir retrouver le condamné alors que, selon plusieurs médias, celui-ci a déjà quitté le territoire.
A ce titre, le texte du Palais royal note que le ministre marocain de la Justice, Mustapha Ramid, devra "examiner avec son homologue espagnol les suites à donner à l'annulation de cette grâce".
En oputre, le communiqué prend soin de rappeler que Mohammed VI a ordonné, samedi soir, l'ouverture d'une "enquête approfondie (...) visant à déterminer les responsabilités et les défaillances" et "à identifier le ou les responsables".
Dans cette première prise de position, le Palais royal avait également assuré que Mohammed VI n'avait "jamais été informé, de quelque manière que ce soit et à aucun moment, de la gravité des crimes abjects pour lesquels l'intéressé a été condamné".
"Il est évident que jamais le souverain n'aurait consenti" à sa libération, était-il avancé.
Malgré cette annonce initiale, le mécontentement ne semblait pas retomber: de nouvelles manifestations de protestation étaient prévues dimanche soir à Meknès (centre) ainsi qu'à Kenitra (nord-ouest), où le ressortissant espagnol purgeait sa peine. Quant aux sit-in programmés mardi à Casablanca et mercredi à Rabat, ils ont été maintenus, selon leurs organisateurs.
Des versions contradictoires circulaient sur la raison de la présence du nom de ce pédophile sur la liste royale.
A Madrid, l'opposition socialiste a dénoncé un fait d'une "extrême gravité" et exigé des comptes du gouvernement.
Au Maroc, si la classe politique est restée particulièrement discrète, au même titre que les médias officiels, l'annonce de cette libération s'était rapidement propagée par les réseaux sociaux.Vendredi soir, plusieurs milliers de personnes s'étaient ainsi rassemblées devant le Parlement de Rabat, bravant la répression policière.
Dans un pays marqué par plusieurs affaires de pédophilie au cours des derniers mois, d'autres manifestations ont ensuite eu lieu dans le nord (Tétouan, Tanger) ou encore à Agadir (sud-ouest).
Le gouvernement dominé par les islamistes du Parti justice et développement (PJD) était, lui, resté très discret. Contacté jeudi dernier par l'AFP, le ministre de la Justice avait estimé qu'il n'était "pas habilité à commenter", tout en précisant que le pédophile grâcié serait désormais interdit d'entrée au Maroc.
A titre individuel, un dirigeant du PJD, Abdelali Hamieddine, avait toutefois évoqué "une faute".
Lors du Printemps arabe, le Maroc est resté relativement préservé des troubles: en réaction à des manifestations, le roi a rapidement lancée une nouvelle Constitution censée renforcer les pouvoirs du gouvernement. Elle a été suivie par la victoire électorale du PJD, cantonné durant des décennies dans l'opposition.
Depuis son accession au poste de chef de gouvernement, le chef de ce parti, Abdelilah Benkirane, prend toutefois soin de préserver les meilleures relations avec le Palais royal.
S'il s'est peu à peu essoufflé, le mouvement pro-réformes du 20-Février, né en 2011, a été, pour sa part, très présent dans le mouvement de contestation de ces derniers jours.
Trois détenus libérés faute de place : gouvernement et opposition se rejettent la faute
Après la libération à Dreux de trois condamnés faute de place en prison, les policiers craignent un sentiment d'impunité chez les délinquants, le gouvernement réclame des explications au parquet et l'opposition se dit "choquée" et "indignée". Les deux camps se renvoient la responsabilité de la surpopulation carcérale.
C'est un policier du commissariat de Dreux qui a alerté sa hiérarchie jeudi dernier : le parquet a ordonné la libération de trois délinquants "sans suites judiciaires au prétexte que la maison d'arrêt de Chartres était pleine". Une décision qui a provoqué la colère du syndicat de policiers Synergie. Parmi les libérés, un jeune homme de 26 ans venait d'être condamné à trois mois de prison ferme pour rébellion, violences sur un policier, outrages et conduite en état d'ivresse.
L'aménagement de peine en question
Dans son rapport, le numéro deux du commissariat de Dreux dénonce des "instructions iniques et lourdes de conséquences" susceptible de créer un "sentiment d'impunité que peuvent avoir ces délinquants, chevronnés pour la plupart, lorsqu'ils franchissent la porte du commissariat moins de deux heures après avoir été interpellés".
Le policier souligne également les "conséquences sur le moral et la motivation" des policiers. Mais d'après le parquet de Chartres, les délinquants ont été condamnés à des courtes peines. "On serait donc bien dans le cadre des directives de la Chancellerie". Une référence à la circulaire de septembre 2012 qui prévoit des aménagements de peine jusqu'à deux ans pour les non-récidivistes et jusqu'à un an pour les récidivisites.
Volonté d'échapper aux accusations de laxisme ? Le gouvernement a en tout cas très vite réagi. D'après le Figaro, Manuel Valls a personnellement appelé l'officier de police de Dreux pour lui assurer de son soutien. Le ministre de l'Intérieur s'est aussi déclaré "très surpris de cette décision et inquiet de ses conséquences". De son côté, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a demandé des clarifications au parquet.
Mais ces tirs de barrage n'ont pas empêché l'opposition de dénoncer la responsabilité du gouvernement dans cette affaire. Le maire de Nice, Christian Estrosi, s'est dit "indigné et révolté". D'après Eric Ciotti, la libération des trois délinquants est "choquante et scandaleuse". Pour le député UMP, "c'est la conséquence directe de la politique que conduit le gouvernement. Une politique dangereuse et irresponsable" qui "met en péril le pacte républicain".
Bataille sur les chiffres
La libération des trois jeunes hommes faute de places en prison relance aussi la question de la surpopulation carcérale. Pour Bruno Leroux, député de Seine-Saint-Denis et chef de fil des députés PS à l'Assemblée, "cela montre bien l'état dans lequel nous avons trouvé les prisons" mais qu'il "n'y a pas, depuis, le moindre laxisme".
Réponse d'Eric Ciotti :"Nous avons créé presque 8.000 places dans les cinq années du gouvernement Fillon, il faut aller plus loin", or "madame Taubira a totalement remis en cause cet édifice" en facilitant les peines alternatives à la prison. Au mois de juillet, les prisons françaises comptaient 68.569 détenus pour 57.320 places, un record.
Turquie: verdict attendu pour les putschistes présumés
(AFP)
Istanbul — L'audience du tribunal de Silivri, près d'Istanbul, qui doit prononcer son verdict dans l'affaire des putschistes présumés contre le gouvernement islamo-conservateur de l'AKP, s'est ouvert lundi dans un climat tendu alors que des gaz lacrymogènes étaient tirés contre des manifestants.
Des premiers échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre et une dizaine de milliers de manifestants venus aux abords du tribunal de Silivri, à la mi-journée.
Des gaz lacrymogènes ont été tirés, a rapporté une journaliste de l'AFP. Les pompiers tentaient par ailleurs d'éteindre un feu qui s'est déclaré dans un champ près du tribunal.
Des militants, interdits d'assister au procès à Silivri, continuaient à la mi-journée d'affluer près du tribunal à pied, abandonnant voitures et bus à plus de deux kilomètres.
Le gouverneur de la province d'Istanbul, Hüseyin Mutlu, avait interdit vendredi tout rassemblement. Seuls les prévenus, les avocats, des parlementaires et des journalistes étaient autorisés à accéder au tribunal.
L'audience qui s'est ouvert de lundi à 6H30 GMT a pris environ deux heures de retard, ont rapporté des médias turcs.
Plusieurs dizaines d'accusés, dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, sont écroués depuis 2007 et jugés depuis octobre 2008 dans le cadre d'un procès dénoncé par l'opposition laïque comme une chasse aux sorcières visant à faire taire les critiques contre le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Le réseau Ergenekon est accusé d'avoir tenté de favoriser un coup d'Etat militaire contre M. Erdogan, un ancien islamiste au pouvoir depuis 2002, en semant le chaos dans le pays par des attentats et des opérations de propagande.
Parmi les accusés figure l'ex-chef d'état-major, le général Ilker Basbug, qui a dirigé l'armée turque entre 2008 et 2010. Il rejette toutes les accusations portées contre lui, et a dénoncé via son compte Twitter dimanche soir, l'interdiction faite à ses proches d'assister au procès.
L'acte d'accusation prévoit de lourdes peines contre les putschistes présumés, dont la prison à vie pour 64 d'entre eux, devant répondre du crime de "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel par la force".
L'armée, qui pendant des décennies s'est voulue la gardienne des valeurs laïques de la République turque, a renversé trois gouvernements élus depuis 1960 et forcé un gouvernement pro-islamiste à la démission en 1997.
Munies du drapeau national et de portraits d'Atatürk, les manifestants venus de plusieurs villes de Turquie criaient "tous ensemble contre le fascisme", demandant la "démission du gouvernement" devant des forces de l'ordre présents en grand nombre.
"Je suis venu pour soutenir ces prévenus emprisonnés à tort depuis cinq ans: il n'y a pas de preuve contre eux", explique un des manifestants Dogan Muldur, ancien pilote d'avion à la retraite.
Son épouse, Ebru Kurt, est venue d'Istanbul pour "lutter contre l'injustice et défendre les droits du peuple", persuadée "qu'ils sont innocents".
Plusieurs bus de manifestants ont été arrêtés dès dimanche soir et confisqués par la police, empêchant des militants de plusieurs villes de rejoindre Silivri.
Turquie: 21 personnes libérées dans le procès Ergenekon
ISTANBUL - La justice turque a ordonné lundi la libération et abandonné les charges contre 21 prévenus dans l'affaire des putschistes présumés contre le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan, au tribunal de Silivri.
Plusieurs dizaines d'accusés, dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, étaient jugés depuis 2008 dans le cadre d'un procès dénoncé par l'opposition laïque comme visant à faire taire les critiques contre le gouvernement du Premier ministre .
Turquie: condamnations à perpétuité dans le procès Ergenekon
ISTANBUL - La justice turque a annoncé lundi la condamnation à perpétuité d'anciens hauts gradés de l'armée à Silivri, près d'Istanbul, dans le procès des putschistes présumés contre le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.
Un ancien chef des armées figure notamment parmi les condamnés à perpétuité. Au total, 275 personnes dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, sont jugés depuis 2008 dans le cadre de ce procès dénoncé par l'opposition laïque comme visant à faire à écarter du champ politique les opposants pro-laïcité.
SOCIETE
La Manif Pour Tous porte plainte après l'action menée par Act Up
Le collectif anti-mariage gay veut saisir la justice après la dégradation par des militants d'Act Up des locaux de la Fondation Jérôme Lejeune. Quelques militants ont répandu de la peinture rouge sur le bâtiment et ont collé des affiches accusant les partisans de la Manif Pour Tous d'être homophobes.
"Un dérapage", "des faits scandaleux", "des insultes" et "des attaques personnelles" : voilà comment le collectif anti-mariage gay qualifie l'action menée ce week-end par l'association Act Up.
Dimanche, quelques militants de ce collectif de lutte contre le sida se sont présentés devant les locaux parisiens de la Fondation Jérôme-Lejeune pour y verser de la peinture rouge. Il visait ainsi la présidente de la Manif pour tous Ludovine de la Rochère, qui gère a communication de cet organisme soutenant la recherche sur la trisomie et la lutte contre l'avortement. Dans un communiqué, le collectif anti-mariage gay a annoncé son intention de porter plainte pour "injures publiques après l'action indigne menée par les extrêmistes d'Act Up".
La Manif Pour Tous attend des condamnations des pouvoirs publics
En plus de ce faux sang symbolique, les militants ont collé une dizaine d'affiches sur lesquels on peut lire "Shame", "Homophobe" ou encore "La Manif pour Tous, homophobes".
Les militants de l'association Act Up réagissait à l'appel lancé le 26 mai dernier par le collectif anti-mariage gay au président russe Vladimir Poutine. Selon Laura, une militante présente sur place, la peinture symbolisait "le sang qui coule en Russie et que ces personnes là veulent voir couler en France."
La Manif Pour Tous répond "n'avoir jamais organisé de manifestation devant l'ambassade de Russie" et affirme que le collectif est "apolitique et confessionnel". Elle conclut son communiqué en expliquant que "l'action ayant été menée sous l'oeil des caméras, La Manif Pour Tous attend des condamnations très fermes des pouvoirs publics à l'encontre d'Act Up. Ces dérives outrancières et mensongères doivent cesser."
Le verdict du procès Manning a relégué au second plan le rapport explosif de la Commission Judiciaire de la Chambre des Représentants US titré « journalistes ou criminels »…
Entièrement consacré à des affaires de fuites d’informations susceptibles de compromettre la sécurité nationale et à l’audition d’Holder sur le sujet (« Attorney General Eric Holder’s Testimony before the Committee and the Justice Department’s National Security Leak Investigative Techniques ») le document révèle à quel point la presse est devenue dans l’imaginaire de l’administration Obama, l’ennemie intérieure n°1 qu’il convient de combattre par tous les moyens, y compris illégaux. On comprend rétrospectivement à sa lecture, à quel point les tirades du président US sur la transparence étaient de la poudre aux yeux de ceux qui l’ont élu.
Outre qu’il éclaire de manière crue la philosophie alambiquée qui inspire le pouvoir US sur la distinction théorique qu’il affirme opérer entre la presse qu’il tolère ou qu’il craint, et les sources de cette dernière qu’il combat avec un acharnement pathologique, le document laisse présager d’un avenir sombre pour Assange et Snowden s’ils tombent malencontreusement entre les mains de la « justice » américaine.
Eric Holder maquille ses enquêtes sur les journalistes
Les guillemets sont en effet de rigueur s’agissant de son administration à la sauce Holder, telle qu’elle a été découverte avec effarement par les membres de la Commission de la Chambre des représentants du Congrès US à l’occasion des affaires dont elle rend compte :
« La récente controverse affectant le ministre de la justice Eric Holder Jr et son témoignage devant la Commission Judiciaire de la Chambre résulte de l’effort délibéré de Mr Holder de refuser de répondre de ses décisions et de ses actes discutables dans l’exercice de ses fonctions officielles. Le témoignage de Mr Holder fut une gymnastique verbale destinée à contourner la légitime responsabilité et le contrôle du Congrès, en maquillant la vérité sur les méthodes d’enquête du ministère à l’encontre des journalistes.
Dans un témoignage sous serment, Mr Holder a affirmé à la Commission ‘qu’en ce qui concerne les poursuites éventuelles contre la presse pour ses révélations, c’est une chose à laquelle je n’ai jamais été mêlé, dont je n’ai jamais entendu parler, et que j’estime être une politique maladroite’. Cependant, comme l’a découvert la Commission après son audition du 15 mai 2013, le ministère de la justice à obtenu en 2010, un mandat de perquisition des emails de James Rosen correspondant en chef de Fox News à Washington, en affirmant sous serment devant un tribunal fédéral que Mr Rosen était complice de fuite d’informations affectant la sécurité nationale.
Interrogé par la Commission sur l’écart évident entre son témoignage et la réalité, Mr Holder a refusé de répondre. Après des semaines d’attente, Mr Holder a finalement répondu aux questions de la Commission. Ses réponses n’atténuent hélas en rien notre inquiétude au constat de son faux témoignage. Nous ne trouvons aucun apaisement dans les assurances prodiguées par Mr. Holder selon lesquelles le ministère n’avait pas l’intention de poursuivre Mr Rosen lorsqu’il l’a qualifié de criminel présumé en 2010.
Flétrir la réputation d’un journaliste en laissant entendre qu’il est un suspect dans une affaire de sécurité nationale n’est pas une mince affaire. L’espionnage est un crime fédéral grave passible de 10 ans de prison. Fondamentalement, le ministère de la justice l’a secoué du haut d’une falaise. Même si le peuple américain a été ultérieurement rassuré par les propos de Mr Holder selon lesquels il n’aurait évidemment jamais été jeté dans le vide.
Faux témoignage et mensonge sous serment
En réponse à la réprobation unanime de ses pratiques, Mr Holder a suggéré que soient prises de nouvelles mesures afin de mieux réguler les relations entre le ministère et les médias. Bien que certaines de ces mesures soient opportunes, la Commission est abasourdie d’apprendre que Mr Holder puisse proposer que la Congrès modifie la loi afin de l’empêcher de continuer à faire ce dont il s’est rendu coupable par le passé, à savoir manipuler la loi fédérale pour qu’elle serve ses pouvoirs d’investigation. Mr Holder propose que le Congrès modifie la loi sur la Protection de la Vie privée de 1980, une loi précisément destinée à empêcher le gouvernement de fouiller dans les documents d’un journaliste, sauf s’il est un criminel présumé. Mr Holder affirme que la loi comporte une faiblesse permettant au gouvernement de faire ce qu’il a fait dans le cas Rosen. Mais c’est inexact et cette faiblesse n’existe pas. Si Mr Holder est convaincu que la loi ne devrait pas permettre au ministère de la justice de faire ce dont il s’est rendu coupable, il n’aurait jamais du autoriser la délivrance du mandat de perquisition. La Commission est convaincue que Mr Holder tente de se soustraire à ses responsabilités pour ses actes en présentant une interprétation distordue de la loi. La modifier n’est pas la solution à l’usage abusif que l’on en fait.
La Commission a estimé que le témoignage sous serment de Mr Holder est mensonger et ne correspondant pas à la réalité. Aucun travail législatif ne pourra restaurer la crédibilité et le professionnalisme du ministère tels qu’ils résultent de ces révélations. La seule manière d’y parvenir consiste à améliorer la qualité du leadership du ministère »
Après sa condamnation en justice le Cavalière renoue avec les méthodes de la loge P2. Tout un programme.
A chacune de ses crises politiques, la jeune République italienne semble redevenir ce bateau ivre, à la merci de la moindre vague..
Souvenirs. En 1992, quand le tsunami de l'opération «mains propres» balaie le système politique de la démocratie chrétienne - privant les pouvoirs occultes qui gouvernent la péninsule de leur principal réfèrent politique - l’ancien maitre de la loge massonique occulte P2, Licio Gelli sort de son silence pour évoquer comme solution un grand classique sud-américain : un bon coup d’état pour remettre un peu d’ordre dans le pays.
Un président sous pression
21 ans plus tard, alors que Silvio Berlusconi, ancien membre de la loge occulte et antirépublicaine de Licio Gelli, vient d’être condamné définitivement par la justice (1), voilà que Sandro Bondi, un des principaux responsables du parti berlusconien menace .« Ou bien la politique rend possible la liberté d’action du leader du plus grand parti politique italien ou bienl'Italie risque vraiment une forme de guerre civile avec des conséquences imprévisibles pour tous…» Le message était adressé à Giorgio Napolitano, le chef de l’Etat.
Tout de suite après la condamnation du Cavaliere une pression énorme s’est abattue sur le président de la République. Les hommes de Berlusca ont exigé que Napolitano prononce une « grâce » pour blanchir leur chef. Dans le cas contraire ils menacent d’entrainer le pays dans…la guerre civile…pour défendre la démocratie, of course.
Renato Brunetta, le président du groupe du Parti de la Liberté (la formation du Cavaliere) au parlement a affirmé avoir demandé à être reçu par le président de la République afin de lui communiquer « la dramatique du moment ». Selon le responsable politique berlusconien « Il n’est pas possible de penser à priver de la liberté, de la liberté politique, le leader du principal parti du pays. C’est la démocratie qui est en jeu ! » Lire: Les Bunga bunga du Cavaliere enfin amnistiés?
A la recherche d’une amnistie sur mesure
Pourtant Giorgio Napolitano a très vite fait savoir qu’il n’était pas disponible pour s’associer à une telle manoeuvre. Une manoeuvre qui aurait délégitimé toute l’institution judicaire, toute l’institution tout court. Néanmoins prudent, le président italien, a lancé quelques signaux en direction du Cavalière. Pas de grâce mais…pourquoi pas une amnistie ?
C’est ainsi que très vite un plan B a été conçu. L’actuel gouvernement italien est le fruit d’un compromis dont Berlusconi garantit la pérennité. Il peut en décider la mort à chaque instant… « Nous allons essayer de le tenir en vie » était désormais le message qui sortait de la bouche des hommes du Cavalière, réuni autour du chef jusqu’ à très tard dans la nuit de vendredi 2 aout « mais uniquement à une condition: qu’il fasse la réforme de la justice ». En clair, Berlusconi soutient l’actuel gouvernement uniquement s’ il s’engage à proposer une sorte d’amnistie de circonstance, faite sur mesure, pour sa personne.
En attendant, le Cavaliere, obligé de rendre son passeport, s’est barricadé samedi matin dans sa villa à Arcore.
Il était accompagné par Francesca Pascale, sa fiancée actuelle, par Fedele Confalonieri son homme de confiance, aussi bien dans les affaires qu’en politique et par Marina, sa fille. C’est elle qui doit assurer la succession à la tête du parti dans le cas où aucune parade n'est trouvée pour effacer l’inéligibilité de papa.
Tout comme dans la France lepéniste, dans l’Italie berlusconienne c’est visiblement le destin réservé aux « Marines »… «Je ne pense pas que nous devons tendre à une solution immédiate. Réfléchissons à la meilleure manière d’obtenir des élections et de les remporter», a precisé papa Silvio.
La marche sur Rome
Dimanche 4 août les partisans du Cavaliere sont invités à descendre massivement dans les rues de Rome pour protester contre la «condamnation injuste» qui frappe leur champion. Silvio Berlusconi a fait, lui aussi, le voyage, pour être ovationné par ses troupes et les faire vibrer « Je dois vous le dire en vous regardant dans les yeux, comme je l’ai fait avec les juges : je suis innocent. Il existe une partie de la magistrature qui appartient à un courant fortement politisé. Selon eux, le peuple a la démocratie uniquement si la gauche est au gouvernement. La magistrature a tenté de me jeter dehors de la politique pendant 20 ans. Maintenant ils ont atteint leur but. »
Ils se rendront devant Palazzo Grazioli, la résidence romaine "de l'homme providentiel". Silvio Berlusconi fera lui aussi le voyage. Depuis «il piano nobile» de ce prestigieux palais romain il se prépare à être ovationné par ses troupes. Lire: Quand les hommes de Berlusconi pactisaient avec la mafia
Renato Brunetta , le président du groupe berlusconien au Parlement a expliqué que le thème central de la manifestation est « la réforme de la justice ».Cette reforme est demandée« par Berlusconi, par des millions de citoyens et même par le président de la république seuls à ne pas la vouloir sont les dirigeants d’un parti qui se dit démocratique» a souligné Brunetta en lançant une énième menace à leurs alliés gouvernementaux.
L’épreuve de force est lancée. Jusqu’où ira le cavalière ?
Jusqu’ où iront les réseaux qui le soutiennent ?
(1) La Cour de cassation italienne a confirmé jeudi 1er août la condamnation à quatre ans de prison, dont trois couverts par une amnistie de l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi pour fraude fiscale. La Cour a aussi décidé de faire rejuger en appel l’ interdiction d'exercer une fonction publique pendant cinq ans qui frappe le Cavalière. Franco Coppi et Nicolo Ghedini les avocats de Berlusconi ont annoncé qu’ils « évalueront et entreprendront toute initiative utile, y compris devant les instances européennes, pour obtenir que cette sentence injuste soit radicalement modifiée ».
Le droit de porter le voile à l'université remis en question
LE MONDE
L'idée est bien d'interdire aux étudiantes musulmanes de porter le voile islamique pendant les cours. | SEVERIN MILLE
C'est un rapport alarmiste et une proposition polémique que le Haut Conseil à l'intégration (HCI) a légués à l'Observatoire de la laïcité, détenteur depuis avril des prérogatives de sa mission sur la laïcité. Dans l'un de leurs derniers travaux que Le Monde s'est procuré, les membres de cette mission, menée par l'inspecteur général de l'éducation nationale Alain Seksig, se sont intéressés au respect de la neutralité religieuse dans l'enseignement supérieur.
Face aux "nombreux contentieux intervenus dans tous les secteurs de la vie universitaire", le rapport émet douze propositions parmi lesquelles l'adoption d'une loi interdisant "dans les salles de cours, lieux et situations d'enseignement et de recherche des établissements publics d'enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse".
Sans aller jusqu'à étendre à l'enseignement supérieur la loi de 2004 en vigueur dans le second degré, l'idée est bien d'interdire aux étudiantes musulmanes de porter le voile islamique pendant les cours. Une proposition potentiellement polémique, alors que se discute l'opportunité d'interdire les signes religieux, et principalement le voile, dans d'autres sphères de la société française.
A l'appui de leur proposition, les rapporteurs rappellent la loi Savary de 1984, qui précise que la liberté d'expression accordée aux usagers de l'enseignement supérieur "ne doit pas porter atteinte aux activités d'enseignement et à l'ordre public". Les rapporteurs précisent aussi que le code de l'éducation prévoit que "le service public de l'enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique". Ils "voient donc mal pourquoi l'enseignement supérieur camperait dans un hypothétique statut d'extraterritorialité".
UNE "MONTÉE DE REVENDICATIONS IDENTITAIRES ET COMMUNAUTARISTES"
Selon les auditions menées ces derniers mois par la mission sur la laïcité, "certaines universités" sont en butte à "des demandes de dérogation pour justifier une absence, au port de signes d'appartenance religieuse, à des actes de prosélytisme, à la récusation de la mixité tant au niveau des étudiants que des enseignants, à la contestation du contenu des enseignements, à l'exigence de respect des interdits alimentaires, à l'octroi de lieux de culte ou de locaux de réunion à usage communautaire..."
"Les problèmes n'ont pas disparu, ne se sont pas raréfiés mais se sont banalisés, indique le rapport. Des personnalités auditionnées parlent même "d'actions souterraines" (associations cultuelles masquées, conférences à contenu politico-religieux, etc.). Des professeurs nous signalent, par exemple, la difficulté qu'ils éprouvent parfois à organiser des binômes d'étudiants des deux sexes pour des travaux de groupe."
Largement fondé sur une enquête de la Conférence des présidents d'université (CPU) de 2004, le rapport évoque aussi, sans les quantifier ni les situer, des atteintes à la laïcité "dans certaines universités où des tenants de courants chrétiens évangéliques ou néobaptistes critiquent les théories darwiniennes de l'évolution au profit de thèses créationnistes. Ailleurs, des écrits de Voltaire, de Pascal ou de Camus peuvent être rejetés". La mission "laïcité" du HCI relaie donc le "malaise d'un nombre croissant d'enseignants" face à ces "symptômes de la montée de revendications identitaires et communautaristes, de fermeture, voire d'ostracisme, de refus de certains savoirs".
BILAN POSITIF DE LA LOI DE 2004
S'il reconnaît que "tous les établissements ne sont pas touchés par ces phénomènes" et que certains y ont apporté "des solutions concrètes et apaisantes", le HCI craint néanmoins une certaine "cacophonie" et juge "préférable d'anticiper".
Il estime donc "nécessaire que l'ensemble des établissements publics d'enseignement supérieur intègrent un article dans leur règlement intérieur visant à prévenir les contestations ou récusations d'enseignement". Il recommande "l'insertion de l'étude du principe de laïcité dans les programmes des formations débouchant sur un métier des fonctions publiques d'État, hospitalière ou territoriale ou sur un métier des carrières sanitaires et sociales".
La mission "laïcité" propose enfin que "toute occupation d'un local par une association étudiante fasse l'objet d'une convention d'affectation des locaux, qui ne peuvent en aucun cas être affectés aux cultes". Dans la même ligne, "les Crous étant soumis au principe de laïcité, ils ne peuvent compter de lieu de culte sur leur site, ni fournir de restauration de nature confessionnelle".
Dans ce contexte, le Haut conseil à l'intégration rappelle que "la loi de mars 2004 a contribué à diminuer les tensions dans les établissements du secondaire". L'Observatoire de la laïcité, dans son point d'étape remis le 25 juin au président de la République, établit aussi un bilan positif de la loi de 2004, mais ne paraît pas pour autant enclin à reprendre les conclusions du HCI.
"Nous entendons nous faire notre propre religion", indique-t-on à l'Observatoire. Ces recommandations devraient être publiées dans le rapport annuel du HCI, à l'automne, à moins que l'Observatoire de la laïcité, soucieux "d'apaisement" sur ces sujets, ne préfère les enterrer.
Les pompiers toulousains victimes d'une double agression
Les pompiers ont été pris pour cible deux fois ce week-end dans le quartier du Mirail pendant des interventions. Deux pompiers ont été blessés.
La première agression s’est déroulée dans la nuit de vendredi à samedi, alors que les secours venaient dans le quartier du Mirail à Toulouse pour une femme en train d’accoucher. Hier soir, nouvelle agression dans ce quartier, alors que les pompiers se rendaient auprès d’une personne âgée.
Les secours ont été pris à partie par des jeunes qui les ont frappés. Deux pompiers ont été transportés à l’hôpital. Des pierres ont également été jetées sur les véhicules. Une plainte a été déposée.
VIDÉO - La Nasa retrace les 12 mois de pérégrinations de sa sonde dans un stop-motion fascinant. Le rover a déjà rempli son objectif principal : assurer que Mars a bien présenté des conditions favorables à l'apparition de la vie.
Le rover Curiosity va fêter mardi sa première année sur le sol martien. De la taille d'un petit 4 × 4, le rover est doté de dix instruments qui lui ont permis d'établir avec certitude que Mars fut propice à la vie microbienne dans son lointain passé. Le principal objectif scientifique de la mission, qui doit durer au moins deux ans mais pourrait être prolongée, est donc d'ores et déjà rempli.
Depuis son atterrissage spectaculaire dans le cratère de Gale à dix kilomètres du mont Sharp (5000 mètres de haut) dans la nuit du 5 au 6 août 2012, Curiosity a transmis à la Terre plus de 190 gigabits de données, l'équivalent de 45.600 chansons stockées dans des MP3 ainsi que 36.700 images haute définition, précise la Nasa. Un peu plus de 500 de ces images ont été compilées dans un stop-motion qui permet de retracer l'activité du rover ces 12 derniers mois:
Curiosity a utilisé à plus de 75.000 reprises son laser ChemCam, fabriqué par une équipe française, pour analyser à distance la composition des roches. ll a également foré plusieurs trous dans la roche afin de prélever des échantillons en profondeur et effectué des prélèvements de sol. Le robot a enfin mené à bien des analyses isotopiques de la composition de l'atmosphère.
Peu après son amarsissage, les caméras de Curiosity ont ainsi permis de détecter des agglomérats de cailloux et de graviers révélateurs d'un écoulement d'eau dans ce qui fut probablement le lit d'une ancienne rivière. Des analyses complémentaires ont alors permis d'identifier de l'argile qui se forme au contact de l'eau et de déterminer que cette eau n'était ni salée ni trop acide pour empêcher la vie. Tous ces travaux expliquent pourquoi Curiosity n'a parcouru qu'un kilomètre et demi depuis son arrivée.
En route vers le mont Sharp
Ces dernières semaines, le robot a repris la route vers le mont Sharp, distant de huit kilomètres et principal cible d'exploration de la mission. Ce périple prendra plusieurs mois d'autant que Curiosity s'arrêtera en chemin pour analyser les éventuelles formations géologiques intéressantes. Le pied du mont Sharp suscite un grand intérêt en raison des différentes couches sédimentaires qui pourraient permettre de dater les périodes durant lesquelles Mars était propice à la vie, précise Michael Meyer, responsable scientifique des programmes martiens à la Nasa.
Si Curiosity se trouve en présence d'indices de vie, «il pourrait peut-être les déceler» avec un de ses instruments, estime-t-il. Mais «toute confirmation devra attendre la prochaine mission» en 2020 quand la Nasa enverra une autre sonde, «Curiosity 2», équipée d'instruments capables de détecter des traces de vie passée et actuelle, explique l'astrobiologiste. Le robot euro-russe Exomars pourrait lui griller la politesse dès 2018 puisqu'il sera lui aussi équipé d'instruments dédiés à cette recherche.
Vous vous êtes toujours demandé qui pouvait bien être
l’homme le plus riche de l’Histoire de l’Humanité? Non? Ben je vais
quand même vous le dire!
Contre
toute attente, il s’agit d’un obscur empereur du Mali du XIVe siècle, un certain
Mansa Musa, qui a l’insigne honneur d’être classé en tête de ce classement. Le
montant de sa richesse? L’équivalent de 50% des réserves mondiales d’or et de
sel, rien que ça! Le site Celebrity Net Worth a estimé le montant de cette fortune à
400 milliards de dollars… les 73 milliards de fortune
personnelle de Bill Gates font pâle figure à côté!
Arrive en numéro 2 des hommes les plus riches de l’histoire
Rothschild (350 milliards de dollars) talonné par
Rockefeller (340 milliards) et Andrew Carnegie
(310 milliards – il bâtit sa fortune grâce à la production d’acier en pleine
demande pour la construction des lignes de chemin de fer aux Etats-Unis). Le
tsar Nicolas II de Russie clôture ce top 5 avec une fortune
estimée à environ 300 milliards de dollars.
Que le Mali dame le pion à tous les milliardaires occidentaux,
cela valait bien un petit article, non?
Incendie: le toit de la Bibliothèque nationale à Paris endommagé
(AFP)
Paris — Cent mètres carrés d'une partie de la toiture de la Bibliothèque nationale à Paris (IIe), ont été endommagés lundi matin par un incendie qui n'a pas fait de blessés, a-t-on appris auprès de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).
Le lieutenant-colonel Samuel Bernès, porte-parole de la BSPP, a précisé à l'AFP que le feu avait pris dans une partie de la toiture actuellement en travaux de désamiantage.
120 sapeurs-pompiers et une trentaine de véhicules ont été mobilisés en raison de la nature exceptionnelle du bâtiment qui compte en permanence un détachement de la BSSP. Celui-ci a ainsi pu faire évacuer huit ouvriers et baliser le bâtiment pour guider les sapeurs-pompiers qui ont lutté contre le sinistre.
L'origine du feu, vraisemblablement accidentelle, n'avait pas été déterminée avec précision peu avant 9h00.
Ce site, dit "quadrilatère Richelieu", 5 rue Vivienne à Paris (IIe), est le berceau historique de la Bibliothèque nationale de France, depuis le XVIIIe siècle et abrite maintenant de très riches collections de manuscrits, cartes et monnaies.
Le chantier de rénovation du "quadrilatère Richelieu", qui a débuté en 2010, devrait durer huit ans.
Noyades : un nombre de mort pas plus important en 2013
Le Monde.fr
Un surveillant de baignade à Carnon, en 2004. | AFP/PATRICK VALASSERIS
La conjonction du beau temps et des vacances scolaire a son corrolaire au bord de l'eau : l'augmentation des noyades mortelles. Ce chiffre est de 91 depuis le début du mois de juillet, selon un décompte de l'AFP. A la faveur d'une actualité moins riche que l'an dernier, ces noyades prennent une place importante et deviennent une "série noire".
Or, comme le montre l'enquête NOYADES de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), le bilan provisoire de 2013 n'est pas inhabituel. Selon l'INVS, il y a eu 242 noyades mortelles entre le 1er juin et le 10 août 2012, dont 101 en mer. En 2013, le chiffre atteint 91 décès entre le début du mois de juillet et la première semaine d'août, dont 37 en bord de mer.
Le nombre de noyades lors du mois de juin 2013 n'est pas connu ; le bilan reste donc provisoire par rapport à ceux de l'enquête NOYADES de l'INVS, qui n'est effectuée que tous les trois ans. Si "l'évolution du nombre de noyades dans le temps est liée au moins en partie aux conditions météorologiques" comme le souligne l'enquête de l'INVS, le mois de juin 2013 ne devrait pas être très meurtrier, au vu des conditions météorologiques peu propices à la baignade.
Sans surprise, c'est en été que le plus grand nombre de noyades mortelles a lieu. Les 411 noyades suivies de décès constatées entre le 1er juin et le 30 septembre 2012 représentent 82 % des noyades de l'année 2012.
"UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE"
Confronté à un phénomène de plus en plus médiatisé – en 2012 déjà, La Dépêche du Midi et le Midi Libre annonçaient déjà une série noire de noyades, tout comme l'AFP en 2011 – la ministre du tourisme Sylvia Pinel n'a pas écarté la possibilité de verbaliser les baigneurs imprudentsn tout en souhaitant dans l'idéal " une prise de conscience collective".
La possibilité d'une verbalisation inquiète le syndicat policier Alliance, qui considère que cela pourrait "accroître la délocalisation des vacanciers vers des sites non surveillés".
Comme chaque année, l'INVS et l'INPES rapellent qu'il convient, lorsqu'une baignade est prévue, de le faire dans des zones de baignades surveillées lorsque le drapeau n'est pas rouge ; et de ne se baigner qu'à hauteur de sa condition physique. Ils recommandent également de surveiller attentivement les enfants au bord de l'eau ou dans l'eau..
Un décollage d'Ariane 5 comme vous ne l'avez jamais vu
VIDÉO Il y a quelques jours, le Centre national d'études spatiales (Cnes) a publié la vidéo à couper le souffle du décollage du lanceur Ariane 5 ECA depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane, le 25 juillet dernier. Des images rares et impressionnantes prises au pied de la fusée, sur sa zone de lancement.
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