ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
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dimanche 4 août 2013
04082013 QUOI DE NEUF ?
POLITIQUE
Turquie: la police disperse les manifestants près de Taksim
AFP
InternationalAu cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de 8.000 ont été blessées, selon le dernier bilan de l'Association des médecins.
De violentes échauffourées ont éclaté entre la police et quelques centaines de manifestants faisant une dizaine de blessés samedi soir à Istanbul, sur l'avenue Istiklal près de l'emblématique place Taksim. Au moins dix personnes ont été blessées et plusieurs dizaines ont été arrêtées par les forces de police, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La police a également procédé à l'arrestation de commerçants soupçonnés d'aider les manifestants, dans les rues adjacentes à l'avenue Istiklal. Au moins trois journalistes, dont un photographe de l'AFP, ont été blessés par des billes en plastique lors des échauffourées.
En grand nombre sur toute l'avenue Istiklal et les alentours, la police a tenté de disperser les manifestants en usant de grenades, de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Les échauffourées se poursuivaient en milieu de soirée.
Quelque 300 personnes se sont réunies samedi en début de soirée, trois jours après le dernier rassemblement, à l'appel d'organisations non-officielles de soutien au mouvement Gezi, qui a ébranlé la Turquie en juin dernier. Aux cris de "tous ensemble contre le fascisme", ou "ceci n'est pas une révolte, c'est un mouvement pour nos libertés", les manifestants se sont amassés sur l'avenue Istiklal, cerné depuis la matinée par un important dispositif policier.
Le parc Gezi et la place Taksim, épicentres de la contestation et lieux de rassemblements, étaient samedi interdits d'accès au public.
Des incidents identiques s'étaient déjà produits mercredi soir, après que le père d'une des victimes blessées a été interdit de prononcer un discours à Taksim. Parti en juin dernier de la volonté de sauver les arbres du parc Gezi menacé par un projet d'urbanisme porté par le gouvernement islamo-conservateur de l'AKP, le mouvement s'est mué en une contestation à travers le pays contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.
Au cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de 8.000 ont été blessées, selon le dernier bilan de l'Association des médecins.
Démission du vice-premier ministre libyen
Le Monde.fr avec Reuters
Des militaires libyens à Benghazi. | AFP/STR
Le vice-premier ministre libyen Aouad Al-Barassi a démissionné samedi 3 août au soir au prétexte qu'il ne pouvait pas "travailler dans un gouvernement dysfonctionnel où (son) pouvoir est dissous". Son départ s'est accompagné de sévères critiques envers l'exécutif mené par le premier ministre Ali Zeidan, affirmant qu'il ne gérait pas les problèmes d'une manière réaliste.
Ali Zeidan avait annoncé la semaine passée qu'il entendait remanier son cabinet et réorganiser le gouvernement afin de faire face à la situation d'urgence que connaît la Libye après des assassinats à Benghazi qui ont provoqué des manifestations violentes. Abdelsalam Al-Mosmary, homme politique de premier plan et critique des Frères musulmans, avait été abattu au moment où il sortait d'une mosquée à Benghazi. Le vice-premier ministre démissionnaire est membre du parti de la Justice et de la Construction lié à la confrérie.
Mali: ralliement surprise d'un candidat au favori IBK
De Thibauld MALTERRE (AFP)
Le candidat pour la démocratie au Mali (Adéma), Dramane Dembélé, le 28 juillet 2013, jour du vote (AFP/Archives, Habibou Kouyate)
Bamako — Coup de théâtre à huit jours du second tour de l'élection présidentielle au Mali avec le ralliement du candidat arrivé troisième, Dramane Dembélé, au vainqueur du premier tour, IBK, contre l'avis de son parti.
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est arrivé largement en tête le 28 juillet avec 39,2% des voix, devant Soumaïla Cissé, qui a obtenu 19,4% des votes, selon les résultats officiels publiés vendredi.
Mais l'issue du second tour reste incertaine, alors que 26 autres candidats - dont l'un avait retiré sa candidature - ont recueilli plus de 40% des suffrages.
Les tractations ont toutefois été bousculées samedi par le ralliement du candidat du plus grand parti malien, l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), arrivé en troisième position avec près de 9,6% des voix, qui a apporté son soutien à titre personnel à Ibrahim Boubacar Keïta.
"Considérant l'aspiration profonde des Maliens à la stabilité, la paix et la sécurité, prenant en compte leur volonté de redonner à notre pays son honneur et sa dignité, conscient de l'appartenance de l'Adéma-PASJ et du RPM (Rassemblement pour le Mai, le parti d'IBK) à la même famille politique, celle de l'Internationale socialiste, je lance un appel solennel à tous mes compatriotes qui ont voté pour moi à reporter leur voix sur le candidat Ibrahim Boubacar Keïta au second tour", a déclaré Dramane Dembélé, au cours d'une conférence de presse à Bamako.
La veille, l'Adéma avait pourtant appelé à voter pour Soumaïla Cissé, qui est au côté de l'Adéma membre du Front pour la démocratie et la République (FDR), coalition de partis et de mouvements de la société civile créée après le coup d'Etat du 22 mars 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes jihadistes.
"La décision de Dembélé n'engage que lui seul. C'est le parti qui décide. Les militants suivront notre mot d'ordre de voter pour Soumaïla Cissé", a assuré le président par intérim de l'Adéma, Iba N'Diaye.
Dramane Dembélé, un ingénieur de 46 ans, avait été choisi à la surprise générale comme candidat par l'Adéma, où il n'était pas considéré comme un personnage de premier plan.
Il a dénoncé samedi l'absence de soutien de certains responsables du parti et le fait que l'Adéma ne l'ait pas laissé libre de son choix, tout en réfutant tout "marchandage".
Second tour ouvert
"Je remercie Dramane Dembélé et Choguel K. Maïga pour le soutien qu'ils viennent de m'apporter en vue du deuxième tour", a aussitôt réagi IBK sur son compte twitter.
Choguel Maïga avait recueilli 2,29% des suffrages au premier tour.
Il ne reste aux deux finalistes que six jours pour mener leur campagne dans un pays qui a été déstabilisé par un an et demi de crise politico-militaire.
"juguler la fraude"
La mobilisation des Maliens pour le second tour reste une inconnue importante, après le taux de participation exceptionnel de 51,5%, au premier, dans un pays où elle n'avait jamais dépassé 38%, mais plus de 403.000 bulletins ont été déclarés nuls.
Soumaïla Cissé s'est d'aileurs interrogé sur ces bulletins nuls et a exigé que, pour le second tour, "des mesures concrètes soient prises pour juguler la fraude" qui a caractérisé selon lui le premier tour.
"L'arbre de la grande mobilisation du peuple malien le 28 juillet ne doit pas cacher la forêt de l'impréparation, de la mauvaise organisation et de la fraude qui ont caractérisé le premier tour de l'élection présidentielle", a-t-il dénoncé vendredi.
De son côté, IBK doit réagir publiquement dimanche lors d'une déclaration à Bamako.
Il a d'ores et déjà appelé à "une mobilisation encore plus grande pour un vote clair et net en faveur du candidat du changement".
Malgré les inquiétudes, le premier tour s'est déroulé sans aucun incident majeur et a fortement mobilisé les Maliens, signe de leur volonté de sortir au plus vite de la crise.
Cette crise a débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le Nord, suivie par un coup d'Etat, une occupation du Nord par des groupes criminels et jihadistes liés à Al-Qaïda, et enfin une intervention armée étrangère initiée par la France pour les en chasser.
La France a ensuite exercé une forte pression sur le régime de transition à Bamako pour qu'il organise l'élection en juillet. Paris n'a pas non plus caché sa satisfaction et son soulagement après le premier tour.
Le nouveau président aura la lourde tâche de relever un Mali économiquement exsangue et surtout de réconcilier des communautés plus divisées que jamais.
Le président François Hollande a indiqué que la France lui "apportera tout son soutien". Il a aussi souhaité que le second tour de scrutin soit préparé "avec la même rigueur" que le premier.
Menaces d'Al-Qaïda : les Etats-Unis, le Canada et l'Europe sur le qui-vive
Un militaire yéménite devant l'ambassade de France à Sanaa le 24 avril 2013 | Mohammed Huwais
Le Canada a pour sa part décidé de fermer préventivement dimanche sa représentation diplomatique à Dacca, au Bangladesh.
Les menaces d'attaques visent l'ensemble des intérêts occidentaux, a prévenu un haut responsable américain. Elles sont «plus spécifiques» que ce qu'il avait pu y avoir jusqu'à présent, a déclaré à la chaîne de télévision ABC le chef d'état-major américain, le général Martin Dempsey. La cible exacte n'est pas connue, mais «l'intention est claire. L'idée est d'attaquer les intérêts occidentaux, pas seulement américains», a-t-il déclaré.
Réunion au sommet ce dimanche à la Maison-BlancheA la veille de la fermeture temporaire des ambassades américaines ce dimanche dans le monde arabe, en Israël, en Afghanistan et au Bangladesh, une réunion au sommet s'est tenue samedi à la Maison-Blanche. Présidée par la conseillère pour la Sécurité nationale Susan Rice, cette réunion s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat John Kerry, du secrétaire à la Défense Chuck Hagel et de la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano. Y assistaient également les chefs de la CIA, du FBI et de l'Agence de sécurité nationale (NSA), ainsi que l'ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies. Le président Barack Obama a ordonné dès vendredi soir de prendre «toutes les mesures nécessaires pour protéger les Américains».
Une série d'évasions et une date anniversaire
Peu après les Etats-Unis, Interpol a lancé samedi une alerte globale de sécurité invitant à la plus grande vigilance tous les pays membres de l'organisation de coopération policière face à la menace d'Al-Qaïda. Cette décision a été prise «après une série d'évasions de prison dans neuf pays membres, parmi lesquels l'Irak, la Libye et le Pakistan». Interpol rappelle que le mois d'août est une date anniversaire liée à plusieurs «violentes attaques terroristes» en Inde, Russie et Indonésie. «Cette semaine marque aussi le 15e anniversaire des attentats contre l'ambassade des Etats-Unis à Naïrobi au Kenya et Dar es Salam en Tanzanie lors desquels 200 personnes, majoritairement africaines, avaient été tuées, et 4 000 blessées», souligne l'organisation internationale basée à Lyon. Le 7 août 1998, à Nairobi et à Dar es Salam, deux attentats à 10 minutes d'intervalle avaient frappé les intérêts américains.
Le chef d'Al-Qaïda accuse les Etats-Unis de complot en Egypte
Une menace est concrète : dans un enregistrement audio posté sur des forums jihadistes, le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, accuse les Etats-Unis d'avoir «comploté» avec l'armée égyptienne et la minorité chrétienne copte pour faire destituer le président islamiste égyptien Mohamed Morsi il y a un mois.
Samedi, un attentat suicide à la voiture piégée visant un consulat indien dans l'est de l'Afghanistan, près de la frontière pakistanaise, a fait au moins neuf morts et une vingtaine de blessés.
Iran: Rohani doit prêter serment
(AFP)
Téhéran — Hassan Rohani, un religieux modéré prônant le dialogue avec le monde, devait prêter serment dimanche devant le Parlement lors d'une cérémonie à laquelle seront invités pour la première fois des dirigeants étrangers, dont une dizaine de chefs d'Etat de la région et Javier Solana, ex-chef de la diplomatie européenne.
Ce fidèle du régime et du guide suprême de la République islamique d'Iran, Ali Khamenei, devrait aussi présenter, ce dimanche, selon les médias locaux, son gouvernement, formé essentiellement de technocrates expérimentés qui doivent ensuite obtenir la confiance du Parlement.
Samedi, M. Rohani avait pris ses fonctions de président d'Iran, promettant d?oeuvrer pour lever les sanctions "injustes" imposées par les Occidentaux en raison du programme nucléaire iranien controversé.
La cérémonie d'investiture a eu lieu dans une Husseiniyeh, un lieu de culte chiite, chez l'ayatollah Khamenei, le véritable numéro un du régime, en présence des hauts responsables du pays.
"Le choix d'un homme compétent qui a servi pendant trois décennies l'establishment (islamique) et a résisté face aux ennemis en tant que religieux témoigne d'un message de fidélité au régime et de confiance au clergé", a écrit le guide dans le décret d'investiture lu par son chef de cabinet.
L'ayatollah Khamenei a ensuite pris la parole pour affirmer qu'il ne "fallait pas s'attendre à ce que les problèmes soient réglés en peu de temps", soulignant que "les pressions des ennemis" montraient qu'il fallait "renforcer le pays de l'intérieur".
Elu le 14 juin dès le premier tour avec 51% des voix pour un mandat de quatre ans, M. Rohani, 64 ans, est devenu le septième président d'Iran. Il succède à Mahmoud Ahmadinejad, dont les huit ans de présidence ont été marqués par de fortes tensions avec l'Occident, en particulier sur le nucléaire.
Le nouveau président a prôné une "entente constructive avec le monde" pour régler cette crise et obtenir la levée progressive des sanctions économiques occidentales qui frappent durement l'économie de son pays.
Du fait des sanctions, l'Iran a vu ses revenus pétroliers passer de plus de 100 milliards de dollars à moins de 50 milliards entre 2011 et 2012, la valeur de sa monnaie chuter et l'inflation dépasser les 40%.
Aucun espoir de changement
"Le pays a besoin d'une détermination nationale pour s'éloigner de l'extrémisme et (de mettre en oeuvre) des politiques modérées", a-t-il dit.
Quelques jours après son élection, M. Rohani avait promis encore plus de "transparence" dans le programme nucléaire, pour prouver sa nature pacifique, toute en rejetant une suspension de l'enrichissement d'uranium exigée par l'Occident et Israël qui accusent Téhéran, malgré ses dénégations, de chercher à fabriquer l'arme nucléaire.
L'élection de M. Rohani avait été plutôt bien accueillie par la communauté internationale, qui veut y voir un espoir d'assouplissement dans la politique iranienne. Négociateur nucléaire en chef entre 2003 et 2005, il avait accepté la suspension de l'enrichissement d?uranium.
A Paris, la présidente du Conseil national de la résistance iranienne (opposition en exil), Maryam Radjavi, a cependant déclaré à l'AFP n'avoir "aucun espoir de changement" en Iran, M. Rohani, n'ayant, selon elle, ni "le pouvoir ni la volonté" de changer le régime.
Alors que M. Ahmadinejad avait multiplié les attaques contre Israël, M. Rohani y est lui aussi allé de sa diatribe contre l'"ennemi" vendredi.
"Dans notre région, une blessure a été créée dans le corps du monde islamique sous l'ombre de l'occupation de la terre sacrée de Palestine et de notre cher Qods (Jérusalem)" par Israël, a dit le nouveau président dont le pays ne reconnaît pas l'existence d'Israël.
Pour Israël, ces propos ont montré que le président avait "changé en Iran mais pas le but du régime de fabriquer l'arme nucléaire afin de menacer (...) la sécurité du monde entier".
Les premiers prisonniers palestiniens libérés à la mi-août par Israël
Le Monde.fr avec AFP
Les Palestiniens, représentés par Saëb Erakat dans les pourparlers avec Israël, avaient exigé la libération de 104 prisonniers de longue pour que les discussions de paix reprennent. | AFP/ABBAS MOMANI
Les 26 premiers prisonniers palestiniens, parmi 104 détenus de longue date qui doivent être libérés par Israël, recouvreront la liberté le 13 août, a annoncé, dimanche 4 août, le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Israël ayant refusé de relâcher tous les détenus en même temps, leur libération se fera en quatre temps, en fonction de l'avancée des pourparlers de paix, qui ont repris mardi après trois ans de blocage. Le premier groupe de prisonniers relâchés comportera les détenus les plus âgés, a précisé le négociateur.
Le gouvernement israélien avait approuvé il y a une semaine la libération de ces détenus palestiniens et arabes israéliens, arrêtés avant les accords d'Oslo de 1993, répondant ainsi à une exigence des responsables palestiniens. Les discussions recommencerons peu après cette première vague de libération, au cours de la deuxième semaine d'août, selon la négociatrice israélienne, Tzipi Livni.
Les noms de 104 prisonniers concernés n'ont pas encore été officiellement publiés, mais plusieurs sources rapportent que la liste devrait inclure des prisonniers incarcérés pour les meurtres de citoyens israéliens.
ECONOMIE
Guerre des brevets : Washington annule l'interdiction de vente de certains produits Apple
Le Monde.fr
Le gouvernement américain a mis son veto, samedi 3 août, à une interdiction de vente aux Etats-Unis de certains produits Apple, imposée en juin par la Commission américaine du commerce international (ITC) suite à un recours de son concurrent sud-coréen Samsung.
"J'ai décidé de désapprouver la décision de l'ITC d'émettre un ordre d'interdiction et je mets fin à cet ordre", indique le représentant américain au commerce Michael Froman dans une lettre adressée à l'ITC et rendue publique samedi.
La Commission américaine du commerce international avait interdit, le 4 juin dernier, la vente aux Etats-Unis de certains produits Apple, estimant que le géant informatique avait violé des brevets de son rival sud-coréen Samsung, auteur d'une plainte déposée en août 2011. L'"ordre d'exclusion limitée [défend à Apple] d'importer" des smartphones, baladeurs et tablettes, notamment les smartphones iPhone 3 et 4, et les tablettes iPad et iPad 2.
Les deux groupes sont en concurrence directe sur le marché des smartphones et des tablettes informatiques, le sud-coréen occupant la première place mondiale pour les premiers et l'américain pour les secondes. L'un et l'autre s'accusent mutuellement de violation de brevets devant toute une série de tribunaux dans le monde, avec des résultats variables.
Le roi du Maroc ouvre une enquête sur la libération d'un pédophile espagnol
Le Monde.fr avec AFP
Le roi du Maroc Mohammed VI a annoncé samedi 3 août au soir avoir ordonné l'ouverture d'une enquête, à la suite de la grâce royale accordée à un pédophile espagnol multirécidiviste. L'objectif : "déterminer les responsabilités et les points de défaillance qui ont pu mener à cette regrettable libération" et "identifier le ou les responsables de cette négligence afin de prendre les sanctions nécessaires", indique un communiqué du Palais diffusé par l'agence officielle MAP.
L'affaire a viré au scandale au Maroc, où des milliers de personnes ont exprimé leur colère dans plusieurs villes du royaume, bravant la répression policière. D'après le texte du Palais, "le roi n'a jamais été informé, de quelque manière que ce soit et à aucun moment, de la gravité des crimes abjects pour lesquels l'intéressé a été condamné". "Il est évident que jamais le souverain n'aurait consenti" à ce que ce prisonnier "puisse arrêter de purger sa peine, au regard de l'atrocité des crimes monstrueux dont il a été reconnu coupable", poursuit-il.
L'homme en question, âgé d'une soixantaine d'années et qui aurait déjà quitté le Maroc, avait été condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur onze mineurs. Il faisait partie d'une liste de 48 prisonniers graciés au nom de l'excellence des relations entre les deux pays, d'après des médias officiels. De nouveaux sit-in de protestation ont été programmés mardi et mercredi à Casablanca et Rabat.
SOCIETE
Nouvelle mobilisation des opposants à Notre-Dame-des-Landes
Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne désarment pas. Ils sont rassemblés depuis hier soir près de cette commune de Loire-Atlantique, à une vingtaine de kilomètres de Nantes.
Après plusieurs années de polémiques et de nombreuses manifestations contre le projet d'aéroport international, initié depuis une quarantaine d'années pour remplacer l'actuelle aérogare nantaise, les tensions sont retombées d'un cran à la suite des conclusions d'un rapport d'experts qui mettent en
cause divers éléments du dossier. Pour autant, l'Association citoyenne intercommunale des
populations concernées par le projet (Acipa) et la Coordination des opposants ne relâchent pas leurs efforts.
Les organisateurs parlent de 25.000 personnes hier. Ils en espèrent 50.000 d'ici ce soir. Un festival avec 29 groupes de musique, des conférences, des débats sur cet aéroport mais aussi d'autres combats : le nucléaire, l'agriculture, le développement durable. Un festival sur fond musical qui s'appelle "on ne lâche rien".
Malgré la présence dans le gouvernement de deux membres issus de ses rangs, Europe Écologie-Les Verts (EELV) soutient les manifestations du week-end, qui doivent se dérouler dans un esprit festif avec notamment des concerts et un lâcher de cerfs-volants.
Le grand rassemblement des 3 et 4 août est incontournable pour toutes celles et ceux qui oeuvrent en faveur d'une véritable transition écologique et énergétique et la préservation de la biodiversité. Tous ensemble, enterrons définitivement le projet de Notre Dame des Landes.
Un projet (toujours) en question
Le site retenu pour le projet, qui rassemble 1.600 hectares de bocage, a été rebaptisé "ZAD" comme zone à défendre par ses opposants qui dénoncent un gaspillage de terres et d'argent. Soutenu par les majorités des différentes collectivités de Bretagne et des Pays de Loire, le projet d'aéroport est
également défendu depuis son origine par Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et actuel Premier ministre. Selon ses partisans, il permettrait de développer le trafic aérien et les échanges dans la région tout en éliminant le survol actuel de la métropole nantaise par des avions. Ses opposants dénoncent de leur côté la destruction d'une zone bocagère préservée, qui comporte d'importantes zones humides, et jugent ce projet économiquement inutile.
L'expertise, commandée par le gouvernement et dont les conclusions ont été remises début avril, pointe quant à elle le manque d'études sur une possible optimisation de l'actuelle infrastructure et l'insuffisance des études d'impact sur le site. Les opposants au projet estiment que la facture totale pourrait s'élever à trois milliards d'euros en tenant compte des infrastructures ferroviaires, appelées à compléter le futur équipement aéroportuaire. La société Vinci, principal opérateur retenu pour ce projet, et la chambre de commerce de Loire-Atlantique chiffrent quant à elles le projet à 508 millions d'euros.
Vietnam: gay pride à Hanoi avant peut-être des unions entre homos
(AFP)
Hanoï — Quelque 200 militants homosexuels ont défilé à vélo dimanche dans le centre de Hanoi, dans le cadre de la 2e gay pride annuelle de ce pays communiste qui pourrait autoriser les unions homosexuelles.
Les participants entendent ainsi réduire les préjugés à l'encontre des homosexuels ou des transgenres dans un pays encore fortement marqué par la tradition confucianiste, qui met l'accent sur la famille traditionnelle.
"Je veux que la société nous accepte et je suis fier de ce que je suis", a déclaré à l'AFP Vu Ngoc Anh, une lycéenne de 17 ans. "Nous espérons que les gens comprendront mieux notre communauté (...) et qu'être homosexuel n'est pas une tare".
La manifestation, qui ne bénéficiait pas d'une autorisation officielle, s'est déroulée dans le calme, sous l'oeil de la police.
Le Vietnam règlemente de manière très stricte les manifestations.
L'homosexualité reste tabou au Vietnam, où les médias représentent les homosexuels comme des personnes malades ou des objets de moquerie.
Le pays interdit les unions entre personnes de même sexe mais les autorités réfléchissent à un changement de la loi, sous l'impulsion des ministres de la Santé et de la Justice, qui se sont prononcés pour.
La loi autorisant les unions entre personnes de même sexe pourrait être débattue au parlement avant la fin de l'année. Si elle passe, elle ferait du Vietnam un précurseur en la matière en Asie.
Autoriser les unions homosexuelles -une décision qui ne mettrait pas en danger le parti communiste- permettrait au pouvoir, autoritaire, d'apparaître comme libéral et de faire oublier momentanément ses infractions aux droits de l'Homme, estiment les critiques du gouvernement.
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