HUMOUR......ENCORE QUE......
La France en 2025…
Par Guy Konopnicki, envoyé spécial dans le futur Marianne2fr
"On annonçait une saison exceptionnelle, dépassant le chiffre record établi en 2023, avec 25 millions de touristes chinois" - SEL AHMET/SIPA
Ronde habituelle des vélos-pousse, dans la cour de l’Elysée, en ce mercredi de juin 2025. Bien que le sujet relève de la compétence de l’Union Européenne, les ministres planchent sur le différent territorial qui oppose la République autonome de Corse à la Principauté de Monaco. A force de s’étendre sur la mer par des constructions sur pilotis, la principauté s’approche dangereusement des eaux territoriales corses. Visible depuis le mausolée de Paul Giacobi, héros de l’indépendance corse, le nouveau casino de Monte Carlo est ressenti comme un concurrent déloyal par les établissements de jeux de l’île de Beauté. Le FLNC menaçant de s’en mêler, la principale ressource économique de la France, le tourisme, risque d’en supporter les connaissances.
Or, on annonçait une saison exceptionnelle, dépassant le chiffre record établi en 2023, avec 25 millions de touristes chinois. Les réformes engagées par le gouvernement et par l’UE devaient pourtant conforter notre position de première destination touristique : l’alignement de l’euro sur le yuan, l’extension de l’espace piétonnier de Paris, de La Défense à Marne-la-Vallée, la privatisation de la Tour Eiffel, la cession du Louvre au Qatar, la vente des châteaux de Chambord et de Blois à un groupe hôtelier chinois, et, last but not least, le spectaculaire transfert de Notre-Dame de Paris à Doha.
L’ambition affichée par le gouvernement est de hisser la France au rang de premier parc d’attraction mondial. Face à cet objectif, les deux pays associés, la Corse et Monaco, adoptent des attitudes diamétralement opposées. La Corse a interdit le tourisme et exproprié les propriétaires ne pouvant prouver que leur famille était présente sur l’île avant la colonisation française de 1767. A l’inverse, Monaco a réalisé plusieurs centaines de kilomètres de plateformes maritimes, sur lesquelles sont édifiés des hôtels, des Casinos et même un hippodrome, géré par une filiale commune de la Société des Bains de Mers et du PMU Qatar (après avoir acheté le Prix de l’Arc de Triomphe et le Prix d’Amérique, le Qatar s’est porté acquéreur du PMU lors de sa privatisation en 2021).
La Corse menaçant de réagir à l’extension de Monaco oblige Paris à réagir, en application des accords de protection signés par Louis XIV. Les manifestations antifrançaises qui se multiplient à Ajaccio, sur le Cours Yvan Colonna (ancien Cours Napoléon), alourdissent le climat. Paris devrait logiquement s’en remettre à Bruxelles, les questions de souveraineté et de défense relevant exclusivement de l’Union Européenne.
Car l’indépendance de la Corse est la conséquence directe de la Charte Européenne, ratifiée en dépit des 76% de Non des Français lors du référendum de 2021. Au terme de cette Charte, les régions d’Europe sont souveraines sur simple déclaration à l’Union, les anciens Etats n’étant plus que des antennes de l’autorité unique européenne. La Défense Européenne, partiellement privatisée et placée sous l’autorité d’un organisme indépendant, examine les possibilités d’intervention pour protéger Monaco. La Principauté a offert de régler une partie de la facture, mais l’effort financier devra reposer essentiellement sur la France. Or, la privatisation de l’Assurance Maladie ne suffit déjà pas à atteindre l’objectif fixé par Bruxelles, à savoir le remboursement total des dettes des anciens Etats à l’horizon 2030.
Pour financer sa sécurité et celle de Monaco, la France devra donc consentir de nouveaux sacrifices. Suivant la logique qui est la sienne depuis 2002, elle devrait engager la privatisation de ses derniers services publics, en commençant par sa ruineuse police. Le groupe Vinci s’est porté acquéreur des compagnies de sécurité routière, la rentabilité étant assurée par la concession du traitement des amendes.
De son côté, Google s’est offert de reprendre les services centraux de renseignement et de fichage. Cependant, les différents services chargés de la sécurité des citoyens trouveront difficilement preneur, sauf si l’on se décide enfin à privatiser la justice, pour contraindre les victimes potentielles à financer leur protection ainsi que la mise hors d’état de nuire des malfaiteurs.
L’avenir, c’est maintenant. 2025, c’est déjà hier.
Or, on annonçait une saison exceptionnelle, dépassant le chiffre record établi en 2023, avec 25 millions de touristes chinois. Les réformes engagées par le gouvernement et par l’UE devaient pourtant conforter notre position de première destination touristique : l’alignement de l’euro sur le yuan, l’extension de l’espace piétonnier de Paris, de La Défense à Marne-la-Vallée, la privatisation de la Tour Eiffel, la cession du Louvre au Qatar, la vente des châteaux de Chambord et de Blois à un groupe hôtelier chinois, et, last but not least, le spectaculaire transfert de Notre-Dame de Paris à Doha.
L’ambition affichée par le gouvernement est de hisser la France au rang de premier parc d’attraction mondial. Face à cet objectif, les deux pays associés, la Corse et Monaco, adoptent des attitudes diamétralement opposées. La Corse a interdit le tourisme et exproprié les propriétaires ne pouvant prouver que leur famille était présente sur l’île avant la colonisation française de 1767. A l’inverse, Monaco a réalisé plusieurs centaines de kilomètres de plateformes maritimes, sur lesquelles sont édifiés des hôtels, des Casinos et même un hippodrome, géré par une filiale commune de la Société des Bains de Mers et du PMU Qatar (après avoir acheté le Prix de l’Arc de Triomphe et le Prix d’Amérique, le Qatar s’est porté acquéreur du PMU lors de sa privatisation en 2021).
La Corse menaçant de réagir à l’extension de Monaco oblige Paris à réagir, en application des accords de protection signés par Louis XIV. Les manifestations antifrançaises qui se multiplient à Ajaccio, sur le Cours Yvan Colonna (ancien Cours Napoléon), alourdissent le climat. Paris devrait logiquement s’en remettre à Bruxelles, les questions de souveraineté et de défense relevant exclusivement de l’Union Européenne.
Car l’indépendance de la Corse est la conséquence directe de la Charte Européenne, ratifiée en dépit des 76% de Non des Français lors du référendum de 2021. Au terme de cette Charte, les régions d’Europe sont souveraines sur simple déclaration à l’Union, les anciens Etats n’étant plus que des antennes de l’autorité unique européenne. La Défense Européenne, partiellement privatisée et placée sous l’autorité d’un organisme indépendant, examine les possibilités d’intervention pour protéger Monaco. La Principauté a offert de régler une partie de la facture, mais l’effort financier devra reposer essentiellement sur la France. Or, la privatisation de l’Assurance Maladie ne suffit déjà pas à atteindre l’objectif fixé par Bruxelles, à savoir le remboursement total des dettes des anciens Etats à l’horizon 2030.
Pour financer sa sécurité et celle de Monaco, la France devra donc consentir de nouveaux sacrifices. Suivant la logique qui est la sienne depuis 2002, elle devrait engager la privatisation de ses derniers services publics, en commençant par sa ruineuse police. Le groupe Vinci s’est porté acquéreur des compagnies de sécurité routière, la rentabilité étant assurée par la concession du traitement des amendes.
De son côté, Google s’est offert de reprendre les services centraux de renseignement et de fichage. Cependant, les différents services chargés de la sécurité des citoyens trouveront difficilement preneur, sauf si l’on se décide enfin à privatiser la justice, pour contraindre les victimes potentielles à financer leur protection ainsi que la mise hors d’état de nuire des malfaiteurs.
L’avenir, c’est maintenant. 2025, c’est déjà hier.
POLITIQUE
Les ministres se bousculent à Marseille

Jean-Marc Ayrault s'est rendu à Marseille mardi, accompagné de pas moins de cinq ministres. © MAXPPP
ZOOM - Manuel Valls n'était pas seul mardi. Jean-Marc Ayrault et quatre membres du gouvernement ont fait le déplacement.
L’INFO. Retour à Marseille pour Manuel Valls. Moins d’une semaine après son dernier déplacement, le ministre de l’Intérieur s’est rendu mardi dans la cité phocéenne, où un nouveau meurtre a été commis lundi. Sauf que cette fois, il n’était pas seul : avec lui, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, ainsi que quatre autres ministres. Zoom sur les trois raisons qui expliquent cette bousculade de ministres à Marseille.
> L'INFO : Les solution d'Ayrault pour Marseille
Pas question de laisser Valls seul. Le gouvernement ne veut pas laisser Manuel Valls seul sous le feu des projecteurs. La raison peut paraître anecdotique, mais elle n’est pas sans importance. Mardi matin, le ministre de l’Intérieur a été le premier à annoncer sa décision d’aller à Marseille. Mais au fil des heures, on est passé à 1… + 5. C'est-à-dire Manuel Valls, plus cinq membres du gouvernement, dont Jean-Marc Ayrault. Il faut dire que cet été, on a vu le premier flic de France partout, et tout le temps. Un activisme qui agace au moins jusqu’à Matignon. Alors, en allant lui aussi à Marseille, Jean-Marc Ayrault rappelle en quelque sorte que c’est lui le patron.
> ZOOM : Marseille : Valls et le défi de l'insécurité
Une réponse pas seulement sécuritaire. En se rendant à Marseille, au-delà du "cas Valls", Jean-Marc Ayrault souhaite aussi montrer que pour y stopper la violence, s’il faut une réponse sécuritaire, celle-ci ne suffit pas. D’où la présence à ses côtés, en plus de Manuel Valls, des ministres qui ont en charge la Justice, le Logement, la Santé ou encore la Lutte contre l’exclusion.
Les municipales dans sept mois. Mais le Parti socialiste a aussi un autre objectif en tête : reprendre Marseille à la droite lors des élections municipales qui ont lieu dans sept mois. En venant avec cinq ministres, Jean-Marc Ayrault veut donc marquer des points en montrant la mobilisation et la détermination du gouvernement. D’autant que pour l’instant, cette reconquête est loin d’être acquise. Récemment, un ministre confiait même à Europe 1 craindre que le PS n’arrive qu’en troisième position au premier tour. Derrière l’UMP et le FN, ce qui ferait forcément mauvais effet.
Le président de l'UMP veut croire que les militants restés fidèles à l'ex-chef de l'État imposeront à Fillon de modérer ses critiques.
L’INFO. Retour à Marseille pour Manuel Valls. Moins d’une semaine après son dernier déplacement, le ministre de l’Intérieur s’est rendu mardi dans la cité phocéenne, où un nouveau meurtre a été commis lundi. Sauf que cette fois, il n’était pas seul : avec lui, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, ainsi que quatre autres ministres. Zoom sur les trois raisons qui expliquent cette bousculade de ministres à Marseille.
> L'INFO : Les solution d'Ayrault pour Marseille
> ZOOM : Marseille : Valls et le défi de l'insécurité
Une réponse pas seulement sécuritaire. En se rendant à Marseille, au-delà du "cas Valls", Jean-Marc Ayrault souhaite aussi montrer que pour y stopper la violence, s’il faut une réponse sécuritaire, celle-ci ne suffit pas. D’où la présence à ses côtés, en plus de Manuel Valls, des ministres qui ont en charge la Justice, le Logement, la Santé ou encore la Lutte contre l’exclusion.
Les municipales dans sept mois. Mais le Parti socialiste a aussi un autre objectif en tête : reprendre Marseille à la droite lors des élections municipales qui ont lieu dans sept mois. En venant avec cinq ministres, Jean-Marc Ayrault veut donc marquer des points en montrant la mobilisation et la détermination du gouvernement. D’autant que pour l’instant, cette reconquête est loin d’être acquise. Récemment, un ministre confiait même à Europe 1 craindre que le PS n’arrive qu’en troisième position au premier tour. Derrière l’UMP et le FN, ce qui ferait forcément mauvais effet.
Bilan de Sarkozy : Copé pris en tenaille
Par Judith Waintraub

Jean-François Copé l'a reconnu du bout des lèvres, mardi matin, sur RTL: il n'a pas averti Nicolas Sarkozy de son intention d'ouvrir un débat sur le quinquennat 2007-2012. «Pas encore, a précisé le président de l'UMP, mais bien sûr que ce sera un sujet que j'aurai l'occasion d'aborder avec l'ensemble des responsables politiques et avec Nicolas Sarkozy, cela va de soi.» Dans l'entourage de l'ancien chef de l'État, on affecte une superbe indifférence à l'égard de la polémique qui a animé l'été à droite. Brice Hortefeux a résumé la pensée sarkozyste en qualifiant la question de l'inventaire de «marronnier».
C'est la version officielle. En fait, les visiteurs de l'ex-président l'ont trouvé fort peu disposé à laisser sa «famille» se livrer à un examen critique d'un héritage dont il compte bien se prévaloir en 2017, en cas de retour aux affaires. Bien avant l'été, Nicolas Sarkozy a même expliqué à un ancien ministre que la non-abrogation des 35 heures n'était pas une erreur, mais une habileté. Selon lui, le système de défiscalisation et d'exonération de charges mis en place sous son quinquennat a neutralisé les effets pervers des lois Aubry à un moindre coût social. Jean-François Copé, qui a fait de son loyalisme sarkozyste sa principale marque distinctive face à François Fillon, risque donc le porte-à-faux quand il revendique l'antériorité sur la suppression des 35 heures, qu'il se vante d'avoir «évoquée dès 2010».
L'ex-premier ministre, lui, a achevé son émancipation. Il a beau affirmer qu'il ne saurait s'exonérer des faiblesses du précédent quinquennat, il a déjà montré qu'il n'entendait pas, non plus, en partager la responsabilité à égalité avec celui dont il ne fut que le «collaborateur». François Fillon ne se rendra pas au rassemblement de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy à Arcachon, le 1er septembre. Il n'y était pas non plus l'an dernier, mais il avait une bonne excuse: sa jambe dans le plâtre. Dans le contexte de cette rentrée, son absence va prendre une portée politique plus forte, d'autant qu'Éric Ciotti, l'un de ses principaux lieutenants, a lui aussi fait savoir qu'il n'honorerait pas le rendez-vous. Le député des Alpes-Maritimes n'a pas apprécié que, selon Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy considère qu'il se rallierait «avec armes et bagages» à son éventuelle candidature en 2017.
«Si Fillon venait à Arcachon, il se ferait siffler», assure un ancien ministre proche de Copé. Proximité des municipales oblige, le patron de l'UMP fait mine de redouter les «procès de personnes», mais il ne serait sans doute pas fâché que l'ex-premier ministre se grille dans un parti resté sarkozyste de cœur, au-delà même de toute considération électorale.
Reste que comme le souligne Roger Karoutchi, «l'électeur de droite sait bien que le projet pour 2017 ne peut pas se résumer à revenir à 2012». «Nicolas Sarkozy lui-même, s'il revient, aura un projet différent», assure l'ex-ministre des Relations avec le Parlement. Karoutchi ne croit pas que le débat sur le quinquennat puisse faire exploser l'UMP. Persuadé que Sarkozy trouvera une occasion de s'exprimer en septembre, il compte sur lui pour «dire quelles sont les bornes au-delà desquelles les limites sont franchies». «Et là, tous les héros de l'UMP retrouveront le sens des réalités», prédit le sénateur des Hauts-de-Seine.
La course en tête
Difficile de se poser en garant de la liberté de débat, comme le fait le président de l'UMP, tout en restant dans la roue de l'ex-président. Et pourtant, Copé n'a guère le choix: dans les sondages, Sarkozy fait la course en tête, même si cette course est virtuelle, et le député maire de Meaux n'a pas les moyens de contester la domination de Fillon sur le reste du peloton.L'ex-premier ministre, lui, a achevé son émancipation. Il a beau affirmer qu'il ne saurait s'exonérer des faiblesses du précédent quinquennat, il a déjà montré qu'il n'entendait pas, non plus, en partager la responsabilité à égalité avec celui dont il ne fut que le «collaborateur». François Fillon ne se rendra pas au rassemblement de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy à Arcachon, le 1er septembre. Il n'y était pas non plus l'an dernier, mais il avait une bonne excuse: sa jambe dans le plâtre. Dans le contexte de cette rentrée, son absence va prendre une portée politique plus forte, d'autant qu'Éric Ciotti, l'un de ses principaux lieutenants, a lui aussi fait savoir qu'il n'honorerait pas le rendez-vous. Le député des Alpes-Maritimes n'a pas apprécié que, selon Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy considère qu'il se rallierait «avec armes et bagages» à son éventuelle candidature en 2017.
«Si Fillon venait à Arcachon, il se ferait siffler», assure un ancien ministre proche de Copé. Proximité des municipales oblige, le patron de l'UMP fait mine de redouter les «procès de personnes», mais il ne serait sans doute pas fâché que l'ex-premier ministre se grille dans un parti resté sarkozyste de cœur, au-delà même de toute considération électorale.
Reste que comme le souligne Roger Karoutchi, «l'électeur de droite sait bien que le projet pour 2017 ne peut pas se résumer à revenir à 2012». «Nicolas Sarkozy lui-même, s'il revient, aura un projet différent», assure l'ex-ministre des Relations avec le Parlement. Karoutchi ne croit pas que le débat sur le quinquennat puisse faire exploser l'UMP. Persuadé que Sarkozy trouvera une occasion de s'exprimer en septembre, il compte sur lui pour «dire quelles sont les bornes au-delà desquelles les limites sont franchies». «Et là, tous les héros de l'UMP retrouveront le sens des réalités», prédit le sénateur des Hauts-de-Seine.
EGYPTE. Les Etats-Unis et l'Europe examinent leurs moyens de pression
Obama a réuni son équipe rapprochée, tandis qu'une éventuelle suspension partielle des aides européennes est discutée ce mercredi à Bruxelles.

Selon un haut responsable de la Maison Blanche, c'est la politique américaine toute entière vis-à-vis de l'Egypte qui est en cours d'examen. (THE WHITE HOUSE / AFP)
Alors que Washington et l'Europe tentent d'user de leur influence pour faire cesser la répression contre les islamistes en Egypte, le Premier ministre égyptien du pouvoir installé par l'armée persiste et signe, affirmant que Le Caire peut se débrouiller sans les aides occidentales.
Le Premier ministre Hazem Beblawi a prévenu mardi 20 août les Américains qu'ils commettraient une erreur s'ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars. Mais "n'oublions pas que l'Egypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne se serait donc pas la fin du monde", a-t-il affirmé dans un entretien à la télévision américaine ABC News.
Au même moment, le président Barack Obama réunissait son équipe rapprochée à Washington. Un porte-parole de la Maison Blanche a formellement démenti mardi la suspension de l'aide américaine à l'Egypte tandis qu'un haut responsable de la Maison Blanche expliquait sous couvert d'anonymat, après la rencontre, que c'était la politique américaine toute entière vis-à-vis de l'Egypte qui était en cours d'examen, pas simplement la question de l'aide à ce pays.
La question d'une suspension partielle des aides financières européennes ou d'une remise en cause des accords, comme moyen de pression sur les autorités égyptiennes, sera également discutée mercredi à Bruxelles par les ministres des Affaires européens qui cherchent à conserver un rôle de médiation entre l'armée et les Frères musulmans, alors que l'influence de l'Europe est de plus en plus contestée par les pays fortunés de la région.
Mardi, le pouvoir installé par l'armée en Egypte a porté un rude coup aux Frères musulmans, fervents partisans du président destitué Mohamed Morsi, en arrêtant leur Guide suprême qui sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre".
L'arrestation de Mohamed Badie et sa mise en détention provisoire pour 15 jours est le dernier d'une série de revers infligés par les autorités au mouvement islamiste engagé depuis six jours dans une épreuve de force extrêmement sanglante avec les forces de l'ordre ayant fait près de 900 morts, en majorité des manifestants pro-Morsi.
L'un des dirigeants de la coalition pro-Morsi a affirmé qu'une "énorme manifestation" était prévue vendredi pour poursuivre la mobilisation contre la destitution et la détention le 3 juillet par l'armée de Mohamed Morsi. Ces derniers jours, les islamistes ne sont toutefois pas parvenus à réunir les cortèges de manifestants qu'ils appellent à manifester quotidiennement. Mais les images diffusées en boucle par les télévisions locales, acquises à la cause de l'armée et vantant la méthode forte contre le "terrorisme des Frères musulmans", montrant Mohamed Badie, l'air prostré, habillé d'une simple gellabiya, la longue tunique traditionnelle, pourraient attiser la colère de ses partisans.
Mohamed Badie, 70 ans, a été arrêté avant l'aube dans un appartement de la capitale puis transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, avec lesquels il sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi.
La Maison Blanche a critiqué mardi cette arrestation, estimant que le gouvernement avait trahi par cette action "son engagement à un processus politique rassembleur".
Depuis le début des manifestations pro-Morsi, des centaines de responsables des Frères musulmans ont été arrêtés, dont le chef de leur parti politique et ex-président du Parlement Saad al-Katatni.
Quant à Mohamed Morsi, qui était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants fin juin d'accaparer le pouvoir et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue, il est sous le coup d'un nouveau chef d'accusation : "complicité de meurtre et de torture" de manifestants.
Rien ne semble arrêter l'armée dans sa répression des Frères musulmans qui avaient remporté coup sur coup depuis 2011 les premières législatives puis présidentielle libres du pays, ce qui fait planer la menace d'un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de certains d'entre eux comme lors des années 1990 émaillées d'attentats sanglants.
Le cycle des violences a été relancé avec la mort en moins de 24 heures de 25 policiers dans l'attentat le plus meurtrier depuis des années au Sinaï et le décès de 37 détenus, tous Frères musulmans, asphyxiés dans un fourgon pénitentiaire, selon la police lors d'une tentative d'évasion. Le camp de Mohamed Morsi a dénoncé un "assassinat" et l'ONU a réclamé une enquête.
Malgré le tollé international et l'engrenage de la violence dans lequel est pris le pays - sous état d'urgence et couvre-feu nocturne -, la présidence intérimaire a assuré mardi que la première étape de la transition politique était terminée, affirmant que les premiers amendements constitutionnels avaient été élaborés dans les temps et seraient maintenant soumis à une commission dont les 50 membres doivent encore être choisis. Le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne plierait pas devant les "terroristes".
L'ONG Amnesty International a dénoncé un "carnage total" et dénoncé "l'inefficacité" de la communauté internationale, tandis que le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a dit vouloir déployer des observateurs pour évaluer la situation.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques Jeffrey Feltman est arrivé mardi matin au Caire pour une série d'entretiens jusqu'à vendredi avec les autorités égyptiennes et des responsables des Frères musulmans. L'objectif de cette visite est de tenter de "définir comment l'ONU pourrait soutenir au mieux des initiatives afin de restaurer la paix et d'oeuvrer à la réconciliation en Egypte", a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, soutien de l'ex-président islamiste, a affirmé qu'Israël se trouvait derrière sa destitution, des déclarations "sans fondement", selon le gouvernement intérimaire égyptien qui a prévenu que la "patience de l'Egypte arrivait à sa limite".
Washington — Alors que Washington et l'Europe tentent d'user de leur influence pour faire cesser la répression contre les islamistes en Egypte, le Premier ministre égyptien du pouvoir installé par l'armée persiste et signe, affirmant que Le Caire peut se débrouiller sans les aides occidentales.
Le Premier ministre Hazem Beblawi a prévenu mardi les Américains qu'ils commettraient une erreur s'ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars. Mais "n'oublions pas que l'Egypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne serait donc pas la fin du monde", a-t-il affirmé dans un entretien à la télévision américaine ABC News.
Au même moment, le président Barack Obama réunissait son équipe rapprochée à Washington. Un porte-parole de la Maison Blanche a formellement démenti mardi la suspension de l'aide américaine à l'Egypte tandis qu'un haut responsable de la Maison Blanche expliquait sous couvert d'anonymat, après la rencontre, que c'était la politique américaine toute entière vis-à-vis de l'Egypte qui était en cours d'examen, pas simplement la question de l'aide à ce pays.
La question d'une suspension partielle des aides financières européennes ou d'une remise en cause des accords, comme moyen de pression sur les autorités égyptiennes, sera également discutée mercredi à Bruxelles par les ministres des Affaires européens qui cherchent à conserver un rôle de médiation entre l'armée et les Frères musulmans, alors que l'influence de l'Europe est de plus en plus contestée par les pays fortunés de la région.
Mardi, le pouvoir installé par l'armée en Egypte a porté un rude coup aux Frères musulmans, fervents partisans du président destitué Mohamed Morsi, en arrêtant leur Guide suprême qui sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre".
L'arrestation de Mohamed Badie et sa mise en détention provisoire pour 15 jours est le dernier d'une série de revers infligés par les autorités au mouvement islamiste engagé depuis six jours dans une épreuve de force extrêmement sanglante avec les forces de l'ordre ayant fait près de 900 morts, en majorité des manifestants pro-Morsi.
Arrestation pour "incitation à la violence"
Après l'arrestation de M. Badie, les Frères ont nommé Mahmoud Ezzat Guide par intérim. Ce dernier "a la réputation d'être un faucon", note Karim Bitar, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). "Il pourrait s'agir d'un signal envoyé, montrant qu'on peut répondre à l'autoritarisme par un autre autoritarisme".
L'un des dirigeants de la coalition pro-Morsi a affirmé à l'AFP qu'une "énorme manifestation" était prévue vendredi pour poursuivre la mobilisation contre la destitution et la détention le 3 juillet par l'armée de M. Morsi.
Ces derniers jours, les islamistes ne sont toutefois pas parvenus à réunir les cortèges de manifestants qu'ils appellent à manifester quotidiennement.
Mais les images diffusées en boucle par les télévisions locales, acquises à la cause de l'armée et vantant la méthode forte contre le "terrorisme des Frères musulmans", montrant M. Badie, l'air prostré, habillé d'une simple gellabiya, la longue tunique traditionnelle, pourraient attiser la colère de ses partisans.
M. Badie, 70 ans, a été arrêté avant l'aube dans un appartement de la capitale puis transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, avec lesquels il sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi.
La Maison Blanche a critiqué mardi cette arrestation, estimant que le gouvernement avait trahi par cette action "son engagement à un processus politique rassembleur".
Moubarak et Badie dans la même prison
Egalement détenu à Tora, Hosni Moubarak, le président chassé du pouvoir par une révolte populaire début 2011, déposera mercredi une demande de libération conditionnelle dans le cadre d'une affaire de corruption, la dernière pour laquelle il est encore détenu.
Depuis le début des manifestations pro-Morsi, des centaines de responsables des Frères musulmans ont été arrêtés, dont le chef de leur parti politique et ex-président du Parlement Saad al-Katatni.
Quant à M. Morsi, qui était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants fin juin d'accaparer le pouvoir et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue, il est sous le coup d'un nouveau chef d'accusation: "complicité de meurtre et de torture" de manifestants.
Rien ne semble arrêter l'armée dans sa répression des Frères musulmans qui avaient remporté coup sur coup depuis 2011 les premières législatives puis présidentielle libres du pays, ce qui fait planer la menace d'un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de certains d'entre eux comme lors des années 1990 émaillées d'attentats sanglants.
Le cycle des violences a été relancé avec la mort en moins de 24 heures de 25 policiers dans l'attentat le plus meurtrier depuis des années au Sinaï et le décès de 37 détenus, tous Frères musulmans, asphyxiés dans un fourgon pénitentiaire, selon la police lors d'une tentative d'évasion. Le camp de M. Morsi a dénoncé un "assassinat" et l'ONU a réclamé une enquête.
Malgré le tollé international et l'engrenage de la violence dans lequel est pris le pays --sous état d'urgence et couvre-feu nocturne--, la présidence intérimaire a assuré mardi que la première étape de la transition politique était terminée, affirmant que les premiers amendements constitutionnels avaient été élaborés dans les temps et seraient maintenant soumis à une commission dont les 50 membres doivent encore être choisis.
Le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne plierait pas devant les "terroristes".
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques Jeffrey Feltman est arrivé mardi matin au Caire pour une série d'entretiens jusqu'à vendredi avec les autorités égyptiennes et des responsables des Frères musulmans.
L'objectif de cette visite est de tenter de "définir comment l'ONU pourrait soutenir au mieux des initiatives afin de restaurer la paix et d'oeuvrer à la réconciliation en Egypte", a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Santiago du Chili — Neuf candidats se disputeront l'élection présidentielle de novembre au Chili, pour laquelle la candidate socialiste et ancienne présidente Michelle Bachelet fait figure de favorite.
La clôture de la liste de candidats à l'élection du 17 novembre prochain a été formalisée lundi à minuit, selon le règlement du Service électoral.
Au cours des prochains jours, celui-ci devra examiner la viabilité des candidatures indépendantes, qui doivent recueillir plus de 36.000 signatures chacune pour participer à l'élection.
La candidature de Michelle Bachelet, qui a remporté les primaires du 30 juin dernier, a été enregistrée automatiquement. A 61 ans, l'ancienne présidente socialiste (2006-2010) reste la favorite à la présidentielle. Première femme élue à la tête d'un pays sud-américain, médecin de formation, l'ex-directrice exécutive de l'ONU Femmes a été persécutée, torturée et exilée par la junte militaire.
Sa rivale, l'ex-ministre du travail Evelyn Matthei, propulsée candidate unique de la droite chilienne à la suite d'une série de défections, s'est officiellement inscrite dimanche.
Face à ces deux filles de généraux de la Force aérienne à l'idéologie opposée, Roxana Miranda, 46 ans, couturière et militante sociale, sera la représentante du petit Parti Egalité.
Entrée en politique il y a six ans en créant un mouvement défendant les victimes de crédits immobiliers elle prône le renversement du capitalisme.
Sont également entrés dans la course l'économiste de gauche Marcel Claude, très populaire auprès du mouvement étudiant, ainsi que l'écologiste Alfredo Sfeir, 66 ans, un ancien économiste de la Banque Mondiale soutenu par le parti des Verts.
L'avocat Alfredo Jocelyn Holt, ex-député de la démocratie chrétienne, se présentera comme indépendant, de même que l'économiste de droite Franco Parisi.
Ricardo Israel, soutenu par le Parti régionaliste indépendant et le cinéaste Marco Enriquez-Ominami, qui représentera le Parti progressiste qu'il a créé, sont également candidats.
La multiplication de candidatures laisse envisager la possibilité d'un deuxième tour, estiment les analystes.
"Outre Bachelet et Matthei, aucun des candidats n'a de grandes chances de l'emporter, car au Chili, malgré une crise de légitimité des partis politiques, la majorité vote pour les partis traditionnels", analyse pour l'AFP le politologue Mauricio Morales.
Ce nombre inhabituellement élevé de candidats aura un impact négatif sur la campagne et entraînera un second tour", estime pour sa part l'analyste Patricio Navia.
Le Premier ministre Hazem Beblawi a prévenu mardi 20 août les Américains qu'ils commettraient une erreur s'ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars. Mais "n'oublions pas que l'Egypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne se serait donc pas la fin du monde", a-t-il affirmé dans un entretien à la télévision américaine ABC News.
Au même moment, le président Barack Obama réunissait son équipe rapprochée à Washington. Un porte-parole de la Maison Blanche a formellement démenti mardi la suspension de l'aide américaine à l'Egypte tandis qu'un haut responsable de la Maison Blanche expliquait sous couvert d'anonymat, après la rencontre, que c'était la politique américaine toute entière vis-à-vis de l'Egypte qui était en cours d'examen, pas simplement la question de l'aide à ce pays.
La question d'une suspension partielle des aides financières européennes ou d'une remise en cause des accords, comme moyen de pression sur les autorités égyptiennes, sera également discutée mercredi à Bruxelles par les ministres des Affaires européens qui cherchent à conserver un rôle de médiation entre l'armée et les Frères musulmans, alors que l'influence de l'Europe est de plus en plus contestée par les pays fortunés de la région.
Mardi, le pouvoir installé par l'armée en Egypte a porté un rude coup aux Frères musulmans, fervents partisans du président destitué Mohamed Morsi, en arrêtant leur Guide suprême qui sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre".
L'arrestation de Mohamed Badie et sa mise en détention provisoire pour 15 jours est le dernier d'une série de revers infligés par les autorités au mouvement islamiste engagé depuis six jours dans une épreuve de force extrêmement sanglante avec les forces de l'ordre ayant fait près de 900 morts, en majorité des manifestants pro-Morsi.
"Incitation au meurtre"
Après l'arrestation de Mohamed Badie, les Frères ont nommé Mahmoud Ezzat Guide par intérim. Ce dernier "a la réputation d'être un faucon", note Karim Bitar, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). "Il pourrait s'agir d'un signal envoyé, montrant qu'on peut répondre à l'autoritarisme par un autre autoritarisme".L'un des dirigeants de la coalition pro-Morsi a affirmé qu'une "énorme manifestation" était prévue vendredi pour poursuivre la mobilisation contre la destitution et la détention le 3 juillet par l'armée de Mohamed Morsi. Ces derniers jours, les islamistes ne sont toutefois pas parvenus à réunir les cortèges de manifestants qu'ils appellent à manifester quotidiennement. Mais les images diffusées en boucle par les télévisions locales, acquises à la cause de l'armée et vantant la méthode forte contre le "terrorisme des Frères musulmans", montrant Mohamed Badie, l'air prostré, habillé d'une simple gellabiya, la longue tunique traditionnelle, pourraient attiser la colère de ses partisans.
Mohamed Badie, 70 ans, a été arrêté avant l'aube dans un appartement de la capitale puis transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, avec lesquels il sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi.
La Maison Blanche a critiqué mardi cette arrestation, estimant que le gouvernement avait trahi par cette action "son engagement à un processus politique rassembleur".
Moubarak et Badie dans la même prison
Egalement détenu à Tora, Hosni Moubarak, le président chassé du pouvoir par une révolte populaire début 2011, déposera mercredi une demande de libération conditionnelle dans le cadre d'une affaire de corruption, la dernière pour laquelle il est encore détenu.Depuis le début des manifestations pro-Morsi, des centaines de responsables des Frères musulmans ont été arrêtés, dont le chef de leur parti politique et ex-président du Parlement Saad al-Katatni.
Quant à Mohamed Morsi, qui était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants fin juin d'accaparer le pouvoir et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue, il est sous le coup d'un nouveau chef d'accusation : "complicité de meurtre et de torture" de manifestants.
Rien ne semble arrêter l'armée dans sa répression des Frères musulmans qui avaient remporté coup sur coup depuis 2011 les premières législatives puis présidentielle libres du pays, ce qui fait planer la menace d'un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de certains d'entre eux comme lors des années 1990 émaillées d'attentats sanglants.
Le cycle des violences a été relancé avec la mort en moins de 24 heures de 25 policiers dans l'attentat le plus meurtrier depuis des années au Sinaï et le décès de 37 détenus, tous Frères musulmans, asphyxiés dans un fourgon pénitentiaire, selon la police lors d'une tentative d'évasion. Le camp de Mohamed Morsi a dénoncé un "assassinat" et l'ONU a réclamé une enquête.
"Carnage total"
Mercredi dernier, l'armée et la police avait lancé un assaut contre des rassemblements pro-Morsi au Caire. Au cours de cette seule journée, la plus sanglante depuis la révolte de 2011, environ 600 personnes avaient péri, en majorité des pro-Morsi.Malgré le tollé international et l'engrenage de la violence dans lequel est pris le pays - sous état d'urgence et couvre-feu nocturne -, la présidence intérimaire a assuré mardi que la première étape de la transition politique était terminée, affirmant que les premiers amendements constitutionnels avaient été élaborés dans les temps et seraient maintenant soumis à une commission dont les 50 membres doivent encore être choisis. Le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne plierait pas devant les "terroristes".
L'ONG Amnesty International a dénoncé un "carnage total" et dénoncé "l'inefficacité" de la communauté internationale, tandis que le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a dit vouloir déployer des observateurs pour évaluer la situation.
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques Jeffrey Feltman est arrivé mardi matin au Caire pour une série d'entretiens jusqu'à vendredi avec les autorités égyptiennes et des responsables des Frères musulmans. L'objectif de cette visite est de tenter de "définir comment l'ONU pourrait soutenir au mieux des initiatives afin de restaurer la paix et d'oeuvrer à la réconciliation en Egypte", a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, soutien de l'ex-président islamiste, a affirmé qu'Israël se trouvait derrière sa destitution, des déclarations "sans fondement", selon le gouvernement intérimaire égyptien qui a prévenu que la "patience de l'Egypte arrivait à sa limite".
Egypte: le pouvoir dit pouvoir faire sans l'aide de Washington
(AFP)
Le Premier ministre Hazem Beblawi a prévenu mardi les Américains qu'ils commettraient une erreur s'ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars. Mais "n'oublions pas que l'Egypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne serait donc pas la fin du monde", a-t-il affirmé dans un entretien à la télévision américaine ABC News.
Au même moment, le président Barack Obama réunissait son équipe rapprochée à Washington. Un porte-parole de la Maison Blanche a formellement démenti mardi la suspension de l'aide américaine à l'Egypte tandis qu'un haut responsable de la Maison Blanche expliquait sous couvert d'anonymat, après la rencontre, que c'était la politique américaine toute entière vis-à-vis de l'Egypte qui était en cours d'examen, pas simplement la question de l'aide à ce pays.
La question d'une suspension partielle des aides financières européennes ou d'une remise en cause des accords, comme moyen de pression sur les autorités égyptiennes, sera également discutée mercredi à Bruxelles par les ministres des Affaires européens qui cherchent à conserver un rôle de médiation entre l'armée et les Frères musulmans, alors que l'influence de l'Europe est de plus en plus contestée par les pays fortunés de la région.
Mardi, le pouvoir installé par l'armée en Egypte a porté un rude coup aux Frères musulmans, fervents partisans du président destitué Mohamed Morsi, en arrêtant leur Guide suprême qui sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre".
L'arrestation de Mohamed Badie et sa mise en détention provisoire pour 15 jours est le dernier d'une série de revers infligés par les autorités au mouvement islamiste engagé depuis six jours dans une épreuve de force extrêmement sanglante avec les forces de l'ordre ayant fait près de 900 morts, en majorité des manifestants pro-Morsi.
Arrestation pour "incitation à la violence"
Après l'arrestation de M. Badie, les Frères ont nommé Mahmoud Ezzat Guide par intérim. Ce dernier "a la réputation d'être un faucon", note Karim Bitar, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). "Il pourrait s'agir d'un signal envoyé, montrant qu'on peut répondre à l'autoritarisme par un autre autoritarisme".
L'un des dirigeants de la coalition pro-Morsi a affirmé à l'AFP qu'une "énorme manifestation" était prévue vendredi pour poursuivre la mobilisation contre la destitution et la détention le 3 juillet par l'armée de M. Morsi.
Ces derniers jours, les islamistes ne sont toutefois pas parvenus à réunir les cortèges de manifestants qu'ils appellent à manifester quotidiennement.
Mais les images diffusées en boucle par les télévisions locales, acquises à la cause de l'armée et vantant la méthode forte contre le "terrorisme des Frères musulmans", montrant M. Badie, l'air prostré, habillé d'une simple gellabiya, la longue tunique traditionnelle, pourraient attiser la colère de ses partisans.
M. Badie, 70 ans, a été arrêté avant l'aube dans un appartement de la capitale puis transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, avec lesquels il sera jugé dimanche pour "incitation au meurtre" de manifestants anti-Morsi.
La Maison Blanche a critiqué mardi cette arrestation, estimant que le gouvernement avait trahi par cette action "son engagement à un processus politique rassembleur".
Moubarak et Badie dans la même prison
Egalement détenu à Tora, Hosni Moubarak, le président chassé du pouvoir par une révolte populaire début 2011, déposera mercredi une demande de libération conditionnelle dans le cadre d'une affaire de corruption, la dernière pour laquelle il est encore détenu.
Depuis le début des manifestations pro-Morsi, des centaines de responsables des Frères musulmans ont été arrêtés, dont le chef de leur parti politique et ex-président du Parlement Saad al-Katatni.
Quant à M. Morsi, qui était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants fin juin d'accaparer le pouvoir et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue, il est sous le coup d'un nouveau chef d'accusation: "complicité de meurtre et de torture" de manifestants.
Rien ne semble arrêter l'armée dans sa répression des Frères musulmans qui avaient remporté coup sur coup depuis 2011 les premières législatives puis présidentielle libres du pays, ce qui fait planer la menace d'un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de certains d'entre eux comme lors des années 1990 émaillées d'attentats sanglants.
Le cycle des violences a été relancé avec la mort en moins de 24 heures de 25 policiers dans l'attentat le plus meurtrier depuis des années au Sinaï et le décès de 37 détenus, tous Frères musulmans, asphyxiés dans un fourgon pénitentiaire, selon la police lors d'une tentative d'évasion. Le camp de M. Morsi a dénoncé un "assassinat" et l'ONU a réclamé une enquête.
Malgré le tollé international et l'engrenage de la violence dans lequel est pris le pays --sous état d'urgence et couvre-feu nocturne--, la présidence intérimaire a assuré mardi que la première étape de la transition politique était terminée, affirmant que les premiers amendements constitutionnels avaient été élaborés dans les temps et seraient maintenant soumis à une commission dont les 50 membres doivent encore être choisis.
Le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne plierait pas devant les "terroristes".
Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques Jeffrey Feltman est arrivé mardi matin au Caire pour une série d'entretiens jusqu'à vendredi avec les autorités égyptiennes et des responsables des Frères musulmans.
L'objectif de cette visite est de tenter de "définir comment l'ONU pourrait soutenir au mieux des initiatives afin de restaurer la paix et d'oeuvrer à la réconciliation en Egypte", a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Egypte : de nouveaux cadres islamistes arrêtés, Moubarak va demander sa libération

Hosni Moubarak le 2 juin 2012 lors de son procès au Caire. (Photo AFP)
Ces interpellations suivent celle du Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, mardi.
Libération
Le pouvoir égyptien installé par l’armée a arrêté mercredi de nouveaux cadres des Frères musulmans, la confrérie du président destitué Mohamed Morsi, au moment où son prédécesseur Hosni Moubarak, renversé par la rue, demande une libération conditionnelle.
Alors qu’une semaine de heurts entre les partisans de Morsi et les forces de l’ordre a fait près d’un millier de morts, Washington et Bruxelles font peser la menace d’une coupure des aides financières au Caire, mais Ryad a promis que les Arabes «n’hésiteraient pas à apporter leur aide à l’Egypte» si les Occidentaux réduisaient leur soutien.
Depuis la destitution et l’arrestation de Morsi le 3 juillet, la justice a lancé des centaines de mandats d’arrêt contre des membres ou proches de la confrérie, et les forces de l’ordre ont arrêté des centaines de ses militants.
Le Guide suprême et ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, comparaîtront dimanche pour «incitation au meurtre» de manifestants anti-Morsi qui attaquaient le QG des Frères musulmans au Caire le 30 juin, journée de mobilisation massive contre le président déchu accusé d’avoir accaparé les pouvoirs au profit de sa confrérie et ruiné une économie exsangue.
Jusqu’ici, à chacune de ces libérations conditionnelles, de nouvelles accusations sont venues s’ajouter, permettant le maintien en détention du président déchu. L’armée s’est appuyée sur les manifestations du 30 juin pour justifier la destitution de Morsi, à laquelle ont été associées des figures politiques et religieuses du pays.
Depuis le 3 juillet toutefois, la principale figure libérale du nouveau pouvoir, le prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradei a démissionné de son poste de vice-président et l’imam d’Al-Azhar, plus haute autorité de l’islam sunnite, s’est désolidarisé de la sanglante dispersion des rassemblements pro-Morsi au Caire.
En une semaine, au moins 970 personnes ont péri dans ces heurts entre pro-Morsi et policiers et soldats, incluant 102 policiers tués de source officielle.
Alors que la féroce répression contre les Frères musulmans fait craindre un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de sa frange la plus dure, 45 personnes ont péri depuis une semaine dans le Nord-Sinaï, où 25 policiers ont été exécutés lundi, l’attentat le plus meurtrier depuis des années dans cette région instable frontalière d’Israël et de la Bande de Gaza.
Les Etats-Unis ont formellement démenti mardi avoir suspendu leur aide à l’Egypte, mais le président Barack Obama a rencontré son équipe rapprochée pour discuter des conséquences de la répression dans ce pays.
L’Union européenne, qui se dit prête à «réexaminer» ses relations avec l’Egypte, réunit quant à elle mercredi ses 28 ministres des Affaires étrangères pour examiner la situation.
Par ailleurs, le torchon brûle entre Ankara et Le Caire, qui a prévenu que sa patience était «proche de sa limite» après que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé qu’Israël était derrière la destitution de Morsi.
LE CAIRE (Qahirah) - Un tribunal égyptien a accepté mercredi la demande de libération conditionnelle du président Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire début 2011, dans le cadre d'une affaire d'enrichissement illicite, a-t-on appris de source judiciaire.
M. Moubarak est poursuivi dans le cadre de quatre affaires --pour meurtre de manifestants et corruption. Avant mercredi, il avait obtenu à trois reprises déjà une libération conditionnelle. Il n'était pas clair dans l'immédiat si M. Moubarak serait remis en liberté.
Alors qu’une semaine de heurts entre les partisans de Morsi et les forces de l’ordre a fait près d’un millier de morts, Washington et Bruxelles font peser la menace d’une coupure des aides financières au Caire, mais Ryad a promis que les Arabes «n’hésiteraient pas à apporter leur aide à l’Egypte» si les Occidentaux réduisaient leur soutien.
Des arrestations importantes
Au lendemain de l’arrestation du Guide suprême de la confrérie islamiste, Mohamed Badie, les forces de sécurité ont mis la main sur d’importantes figures islamistes : Mourad Ali, le porte-parole du Parti de la Liberté et la Justice, vitrine politique des Frères qui avait remporté les premières législatives et présidentielle libres du pays, et Safwat Hegazy, un influent prédicateur islamiste, fervent soutien de Morsi.Depuis la destitution et l’arrestation de Morsi le 3 juillet, la justice a lancé des centaines de mandats d’arrêt contre des membres ou proches de la confrérie, et les forces de l’ordre ont arrêté des centaines de ses militants.
Le Guide suprême et ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, comparaîtront dimanche pour «incitation au meurtre» de manifestants anti-Morsi qui attaquaient le QG des Frères musulmans au Caire le 30 juin, journée de mobilisation massive contre le président déchu accusé d’avoir accaparé les pouvoirs au profit de sa confrérie et ruiné une économie exsangue.
Moubarak bientôt libre ?
Le même jour est prévu une nouvelle audience du procès de Moubarak, détenu dans la même prison, Tora au Caire, que les dirigeants islamistes. Libéré sous conditions dans trois affaires, pour «corruption» et «meurtre de manifestants», il a déposé une demande de conditionnelle dans la quatrième et dernière affaire, de corruption également.Jusqu’ici, à chacune de ces libérations conditionnelles, de nouvelles accusations sont venues s’ajouter, permettant le maintien en détention du président déchu. L’armée s’est appuyée sur les manifestations du 30 juin pour justifier la destitution de Morsi, à laquelle ont été associées des figures politiques et religieuses du pays.
Depuis le 3 juillet toutefois, la principale figure libérale du nouveau pouvoir, le prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradei a démissionné de son poste de vice-président et l’imam d’Al-Azhar, plus haute autorité de l’islam sunnite, s’est désolidarisé de la sanglante dispersion des rassemblements pro-Morsi au Caire.
Une répression sanglante
Le 14 août, après 45 jours d’occupation par les islamistes de deux places de la capitale, les bulldozers de l’armée et de la police sont entrés en action. Bilan de l’opération : plus de 400 pro-Morsi tués, au cours de la journée la plus meurtrière (578 morts à travers le pays) depuis la chute de Moubarak. Le lendemain, le gouvernement autorisait ses troupes à tirer sur les manifestants s’en prenant aux bâtiments publics ou aux forces de l’ordre.En une semaine, au moins 970 personnes ont péri dans ces heurts entre pro-Morsi et policiers et soldats, incluant 102 policiers tués de source officielle.
Alors que la féroce répression contre les Frères musulmans fait craindre un retour des islamistes à la clandestinité et une radicalisation de sa frange la plus dure, 45 personnes ont péri depuis une semaine dans le Nord-Sinaï, où 25 policiers ont été exécutés lundi, l’attentat le plus meurtrier depuis des années dans cette région instable frontalière d’Israël et de la Bande de Gaza.
L'Occident menace
Violemment critiqué à l’étranger pour ce qu’il appelle sa «guerre contre le terrorisme», le gouvernement égyptien a prévenu que les menaces de Washington concernant sa substantielle aide (1,5 milliard de dollars par an) étaient «un mauvais signal», affirmant toutefois que «ce ne serait pas la fin du monde» dans un entretien à la télévision américaine ABC News.Les Etats-Unis ont formellement démenti mardi avoir suspendu leur aide à l’Egypte, mais le président Barack Obama a rencontré son équipe rapprochée pour discuter des conséquences de la répression dans ce pays.
L’Union européenne, qui se dit prête à «réexaminer» ses relations avec l’Egypte, réunit quant à elle mercredi ses 28 ministres des Affaires étrangères pour examiner la situation.
Par ailleurs, le torchon brûle entre Ankara et Le Caire, qui a prévenu que sa patience était «proche de sa limite» après que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé qu’Israël était derrière la destitution de Morsi.
Egypte: un tribunal ordonne la libération conditionnelle de Moubarak dans une affaire
LE CAIRE (Qahirah) - Un tribunal égyptien a accepté mercredi la demande de libération conditionnelle du président Hosni Moubarak, renversé par une révolte populaire début 2011, dans le cadre d'une affaire d'enrichissement illicite, a-t-on appris de source judiciaire.
M. Moubarak est poursuivi dans le cadre de quatre affaires --pour meurtre de manifestants et corruption. Avant mercredi, il avait obtenu à trois reprises déjà une libération conditionnelle. Il n'était pas clair dans l'immédiat si M. Moubarak serait remis en liberté.
Syrie : l'armée une nouvelle fois accusée d'avoir utilisé des armes chimiques à Damas

Le bombardement de l'armée visait notamment le quartier de Zamalka à Damas, tenu par les rebelles © Reuters
Les forces fidèles à Bachar al-Assad auraient mené un raid meurtrier dans la banlieue de Damas ce mercredi, lors duquel du gaz neurotoxique aurait été utilisé, affirment plusieurs activistes proches de l'opposition, ainsi que des sources médicales. Au moins 213 personnes auraient été tuées, alors que des inspecteurs de l'ONU sont arrivés en Syrie pour enquêter sur le possible usage d'armes chimiques dans le conflit.
Selon l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme (OSDH), organisation d'activistes basée à Londres, le bombardement mené mercredi par l'armée syrienne contre des positions rebelles dans la Ghouta de Damas, à l'est de la capitale, est le plus violent depuis le début du conflit syrien, en 2011.
Selon plusieurs activistes, les forces fidèles au président Bachar al-Assad auraient fait usage pendant ce bombardement d'armes chimiques, un gaz neurotoxique très puissant. Au moins 213 personnes, dont des dizaines de femmes et d'enfants, auraient été tuées, selon des sources médicales sur le terrain. Si les faits étaient clairement avérés, il s'agirait d'un cas flagrant de violation du droit international ; pour l'instant, l'utilisation d'agents chimiques pendant le conflit n'a pas été démontré.
L'ONU a envoyé des inspecteurs
À ce propos, les preuves n'ont pas été clairement apportées. Les États-Unis, notamment, affirment que l'armée a franchi ce que Barack Obama a qualifié de "ligne rouge". Mais sans que cela change les plans de la communauté internationale.
En mai dernier, le témoignage de deux reporters du Monde avait poussé la France à reconnaître que du gaz sarin avait bien été utilisé. Les Nations Unies, de leur côté, restent prudentes. Des inspecteurs sont arrivés dimanche dernier, avec l'autorisation de Damas d'enquêter sur différents sites, pour déterminer si oui ou non des armes chimiques ont été utilisées depuis le début du conflit.
Les militants de l'OSDH demandent désormais à l'ONU de se déplacer sur les lieux du bombardement, afin de coordonner l'aide humanitaire et "lancer une enquête afin de déterminer qui est responsable du bombardement et leur demander des comptes".
DUBAI - Le chef de l'opposition syrienne a réclamé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur le massacre commis dans la région de Damas, où au moins 100 personnes ont été tuées mercredi, des militants accusant le régime d'utiliser des gaz toxiques.
Je demande au Conseil de sécurité de l'ONU de tenir une réunion urgente pour assumer ses responsabilités face à ce massacre, a dit Ahmad Jarba à la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Il a en outre appelé la commission internationale qui enquête actuellement en Syrie sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit à se rendre sur le lieu des bombardements.
Massacre en Syrie: l'opposition réclame une réunion urgente de l'ONU
DUBAI - Le chef de l'opposition syrienne a réclamé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur le massacre commis dans la région de Damas, où au moins 100 personnes ont été tuées mercredi, des militants accusant le régime d'utiliser des gaz toxiques.
Je demande au Conseil de sécurité de l'ONU de tenir une réunion urgente pour assumer ses responsabilités face à ce massacre, a dit Ahmad Jarba à la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Il a en outre appelé la commission internationale qui enquête actuellement en Syrie sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit à se rendre sur le lieu des bombardements.
La médiation reprend entre le pouvoir islamiste tunisien et l'opposition

Houcine Abassi, secrétaire général du syndicat UGTT, à Tunis le 16 août. (Photo Anis Mili. Reuters)
Le syndicat UGTT, qui s'efforce de faire le lien entre Ennahda et la coalition d'opposants, n'avait pas obtenu d'avancée lundi pour la première réunion.
Libération
Le puissant syndicat tunisien UGTT a repris sa médiation mercredi entre l’opposition et le parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement, dans l’espoir de trouver une issue à la crise politique dans laquelle le pays est enlisé depuis fin juillet.
Les représentants de l’UGTT recevaient mercredi à la mi-journée ceux du Front de salut national (FSN), une coalition d’opposants allant de l’extrême-gauche au centre-droit, a indiqué la centrale syndicale sur sa page Facebook. Dans l’après-midi, le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi et le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi, doivent se rencontrer pour leur deuxième réunion de la semaine après qu’une première rencontre lundi n’a donné lieu à aucune percée.
L’UGTT, qui a adopté une position médiane en militant pour un gouvernement apolitique et le maintien de l’ANC, s’est retrouvé à contre-cœur dans le rôle du médiateur après que le président de la Constituante a gelé les travaux de l’Assemblée le 6 août en demandant au syndicat d’amener les islamistes et les opposants vers un compromis.
Le FSN a pour sa part prévu une «semaine du départ» à compter de samedi pour arracher, via des manifestations, le départ du gouvernement actuel. Le gouvernement est accusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au cœur de la révolution de janvier 2011.
Un premier cabinet dirigé par Ennahda avait déjà été poussé à la démission après l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd en février.
Les représentants de l’UGTT recevaient mercredi à la mi-journée ceux du Front de salut national (FSN), une coalition d’opposants allant de l’extrême-gauche au centre-droit, a indiqué la centrale syndicale sur sa page Facebook. Dans l’après-midi, le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi et le chef d’Ennahda, Rached Ghannouchi, doivent se rencontrer pour leur deuxième réunion de la semaine après qu’une première rencontre lundi n’a donné lieu à aucune percée.
A lire aussi : En Tunisie, l’UGTT retient ses forces
Les deux camps ont clairement signifié ne pas vouloir reculer sur leurs revendications respectives, près d’un mois après l’assassinat le 25 juillet du député Mohamed Brahmi, attribué à la mouvance jihadiste et à l’origine de la crise actuelle. Ennahda propose un gouvernement d’union nationale élargi à un maximum de partis, alors que l’opposition réclame encore et toujours un cabinet apolitique de technocrates ainsi que la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC).L’UGTT, qui a adopté une position médiane en militant pour un gouvernement apolitique et le maintien de l’ANC, s’est retrouvé à contre-cœur dans le rôle du médiateur après que le président de la Constituante a gelé les travaux de l’Assemblée le 6 août en demandant au syndicat d’amener les islamistes et les opposants vers un compromis.
Le FSN a pour sa part prévu une «semaine du départ» à compter de samedi pour arracher, via des manifestations, le départ du gouvernement actuel. Le gouvernement est accusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au cœur de la révolution de janvier 2011.
Un premier cabinet dirigé par Ennahda avait déjà été poussé à la démission après l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd en février.
Chili : neuf candidats à la présidentielle, Bachelet en tête
(AFP)
La clôture de la liste de candidats à l'élection du 17 novembre prochain a été formalisée lundi à minuit, selon le règlement du Service électoral.
La candidature de Michelle Bachelet, qui a remporté les primaires du 30 juin dernier, a été enregistrée automatiquement. A 61 ans, l'ancienne présidente socialiste (2006-2010) reste la favorite à la présidentielle. Première femme élue à la tête d'un pays sud-américain, médecin de formation, l'ex-directrice exécutive de l'ONU Femmes a été persécutée, torturée et exilée par la junte militaire.
Sa rivale, l'ex-ministre du travail Evelyn Matthei, propulsée candidate unique de la droite chilienne à la suite d'une série de défections, s'est officiellement inscrite dimanche.
Face à ces deux filles de généraux de la Force aérienne à l'idéologie opposée, Roxana Miranda, 46 ans, couturière et militante sociale, sera la représentante du petit Parti Egalité.
Entrée en politique il y a six ans en créant un mouvement défendant les victimes de crédits immobiliers elle prône le renversement du capitalisme.
Sont également entrés dans la course l'économiste de gauche Marcel Claude, très populaire auprès du mouvement étudiant, ainsi que l'écologiste Alfredo Sfeir, 66 ans, un ancien économiste de la Banque Mondiale soutenu par le parti des Verts.
L'avocat Alfredo Jocelyn Holt, ex-député de la démocratie chrétienne, se présentera comme indépendant, de même que l'économiste de droite Franco Parisi.
Ricardo Israel, soutenu par le Parti régionaliste indépendant et le cinéaste Marco Enriquez-Ominami, qui représentera le Parti progressiste qu'il a créé, sont également candidats.
La multiplication de candidatures laisse envisager la possibilité d'un deuxième tour, estiment les analystes.
"Outre Bachelet et Matthei, aucun des candidats n'a de grandes chances de l'emporter, car au Chili, malgré une crise de légitimité des partis politiques, la majorité vote pour les partis traditionnels", analyse pour l'AFP le politologue Mauricio Morales.
Ce nombre inhabituellement élevé de candidats aura un impact négatif sur la campagne et entraînera un second tour", estime pour sa part l'analyste Patricio Navia.
ECONOMIE
Des ordres erronés de Goldman Sachs bousculent les Bourses américaines
Le Monde.fr avec AFP

D'après une source bien informée, "des indications d'intérêt de la part de clients ont été (malencontreusement) transformées en ordres d'achat ou vente" sur les terminaux informatiques des traders. Ces ordres erronés se sont traduits par des offres d'achat ou de vente anormaux qui ont déclenché des systèmes d'alarmes sur les autres plateformes boursières (Nasdaq et Chicago Board of Options Exchange), entraînant la suspension des transactions.
"Les options avec des noms commençant par H, I, J, K, et L (ont été touchées) entre 9 h 30 et 9 h 47", a précisé le New York Stock Exchange. Elles sont actuellement en train d'être étudiées par les diverses plateformes concernées et devraient en majorité être annulées, a-t-il ajouté.
DES MARCHÉS DE PLUS EN PLUS INFORMATISÉS
Selon le Wall Street Journal, cet incident informatique pourrait coûter des millions de dollars de pertes aux parties concernées. Il survient un peu plus d'un an après qu'un problème de logiciel eut coûté 461 millions de dollars de pertes à la maison de courtage Knight Capital Group suite au placement erroné de 7 milliards de dollars d'achats d'actions en moins d'une heure. L'affaire s'était conclue par la vente de Knight à son rival Getco en décembre.
D'autres problèmes techniques survenus sur le Nasdaq le jour du lancement de l'action du réseau social en ligne Facebook en mai 2012 avaient coûté des centaines de millions de dollars de pertes aux investisseurs tandis que plus tôt la même année la plateforme électronique d'échange boursiers BATS avait été forcée d'annuler sa propre introduction boursière après un autre "bug" informatique.
Le 6 mai 2012, un krach éclair avait fait plonger l'indice Dow Jones de près de 10 % en quelques minutes à la suite d'un problème attribué par les régulateurs boursiers américains à un défaut d'algorithme de ventes.
Recrutement cadre : l’attentisme est de rigueur
Par Christophe Bys

En outre, comme chaque mois, l’Apec publie simultanément un indicateur du nombre d’offres d’emploi cadres spécifique à l’Apec qui va dans le même sens. En juillet 2013, l’Apec a publié 56500 offres, soit une baisse de 1% par rapport au même mois de 2012, à nombre de jours ouvrés comparables. Autre confirmation : le recul de l’emploi dans les fonctions informatiques – qui représente 26% des offres reçues - baisse de 2% par rapport à la même période en 2012. En revanche, en nombre d’offres collectées, la fonction production industrielle progresse en juillet 2013 par rapport à juillet 2012 de 5%. Ce sont surtout les offres de cadres de production industrielle qui augmentent (+13%) et les cadres de chantier (+4%). Si le bâtiment va mieux tous les espoirs sont permis.
La réforme contestée du régime d'autoentrepreneur en Conseil des ministres
La ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme présente mercredi son projet de loi © Maxppp
La ministre de l'Artisanat Sylvia Pinel présente mercredi sa réforme du régime des autoentrepreneurs, très critiquée par les principaux intéressés. Ils sont environ 900.000 en France. Le texte ne prévoit plus, comme intialement prévu, de limiter à 19.000 euros annuels leur chiffre d'affaires, contre 32.600 aujourd'hui. Ce seuil pourrait en revanche être fixé par décret un peu plus tard.
Une réforme à haut risque pour un gouvernement qui cherche à se réconcilier avec le monde de l'entreprise. Les 900.000 autoentrepreneurs de France vont suivre attentivement ce premier Conseil des ministres depuis la rentrée du gouvernement : Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, doit présenter mercredi son projet de loi relatif à l'Artisanat, au Commerce et aux très petites entreprises, dont une partie est consacrée au régime des autoentrepreneurs.
A peine arrivée à Bercy, Sylvia Pinel s'était attelée à ce dossier, à la demande notamment des artisans, en particulier ceux du bâtiment, qui affirment souffrir de concurrence déloyale. L'élément-clé de son projet est la limitation dans le temps du régime et l'abaissement du plafond de chiffre d'affaires à partir duquel un autoentrepreneur est obligé de basculer dans le droit commun. Des mesures contestées par les principaux intéressés, les autoentrepreneurs, dont certains se sont réunis depuis plusieurs mois sous l'appellation des "poussins".
"Avec ce projet de loi, le gouvernement fait tout pour que les gens quittent la France" (un autoentrepreneur)
"Pour des petits revenus, passer d'un statut d'autoentrepreneur à 21 % de charges, versus un statut à 46 % en entreprise individuelle, ça vous fait juste passer d'un modèle économique viable à un modèle non viable", explique par exemple cet autoentrepreneur rencontré par France Info. "Avec ce projet de loi le gouvernement fait tout pour que les gens quittent la France et aillent monter des sociétés en Angleterre ou au Luxembourg", ajoute-t-il.
Un texte édulcoré, les seuils fixés par décret ?
Mais au fil des mois, la ministre a du revoir sa copie. Après une passe d'armes avec Matignon en juin, elle avait confirmé que ces plafonds seraient pendant deux années consécutives de 19.000 euros (contre 32.600 aujourd'hui) dans les services (artisanat et professions libérales) et de 47.500 euros dans le commerce. Mais surprise la semaine dernière : ces plafonds ne figurent pas dans le projet de loi, que s'est procuré Les Echos. Les seuils pourraient finalement être fixés par décret, un peu plus tard.La ministre de l'artisanat, Sylvia Pinel, semble ainsi avoir fait marche arrière, et laisse le soin à la commission Granguillaume sur l'entrepreunariat individuel, de poursuivre la réforme. Cette mission, annoncée mi-juin, et menée par le député PS Laurent Granguillaume, doit commencer à se réunir en septembre.


Le statut, les chiffres © IDÉ
Renault Trucks, ancienne filiale de Renault, relocalise en France

Renault Trucks emploie plus de 10.000 salariés en France, notamment sans son usine de Bourg-en-Bresse © Maxppp
Le groupe, fabricant de poids lourds racheté par le Suédois Volvo, a décidé de rapatrier une partie de sa production de Turquie en France, poussé notamment par le durcissement des normes anti-pollution. Une véritable bouffée d'oxygène pour les salariés français de la marque, victimes des baisses de commandes en Europe.
C'est une annonce assez rare pour être soulignée. Alors, le groupe suédois Volvo, propriétaire depuis plus de dix ans de Renault Trucks, ne s'est pas privé, mardi, en annonçant le rapatriement d'une partie de sa production en France.
La justification de cette relocalisation, en termes très industriels, est "l'effet positif à long terme d'une meilleure utilisation des usines existantes". Le groupe suédois a donc décidé, à l'occasion du renouvellement de sa gamme européenne - et l'entrée en vigueur de nouvelles normes anti-pollution - de mettre fin à son contrat avec le constructeur turc Karsan, qui fabriquait des camions dans son usine de Bursa.
Bouffée d'oxygène
Cette nouvelle est évidemment une très bonne nouvelle pour les 10.000 à 14.000 salariés de Renault Trucks dans l'hexagone (principalement dans les usines de Vénissieux, Blainville et Bourg-en-Bresse). Depuis plusieurs mois, les mesures de chômage technique se succédaient, à cause de la baisse des commandes de poids lourds en Europe.
Mais pour Renault Trucks, la situation n'est pas non plus complètement rose, puisque le constructeur a enregistré en 2012 une baisse de 14 % de ses ventes de véhicules neufs. Difficile toutefois d'ignorer que, pendant que Renault Trucks parie à nouveau sur la France, le Français Renault, lui, délocalise de plus en plus en Turquie pour construire sa Clio, au détriment des ouvriers de Flins.
Cette nuit en Asie : Vent de panique sur les devises asiatiques
La publication de la politique monétaire de la Fed pourrait fortement modifier le comportements des investisseurs au détriment des devises asiatiques. Les marchés attendent cette publication avec fébrilité.
Les marchés asiatiques sont nerveux dans l’attente de la publication du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve Fédérale américaine (Fed). La modification de sa politique de rachat d’actifs pourrait peser lourdement sur les devises asiatiques. AFP PHOTO / Yoshikazu TSUNO - AFP
Les gouvernements des économies émergentes d’Asie du Sud-Est sont sur leur garde aujourd’hui dans l’attente de la publication du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve Fédérale américaine (Fed) qui pourrait confirmer un ralentissement prochain du programme d’assouplissement quantitatif américain. Et tous redoutent l’impact brutal de cette annonce sur la valeur de leurs devises et de leurs actifs. La plupart des pays de la région ont indirectement profité, depuis plusieurs années, des injections massives de liquidités de la Fed, qui avaient poussé les grands investisseurs à placer une partie de cet argent « bon marché » sur les marchés émergents d’Asie où les rendements étaient beaucoup plus attractifs que ceux proposés aux Etats-Unis. Si un ralentissement du programme américain de rachats d’actifs était confirmé , les investisseurs organiseraient une réallocation rapide de leurs fonds vers les pays développés. Anticipant déjà ce mouvement, les traders ont fait chuter ces dernières semaines de manière spectaculaire les roupies indiennes et indonésienne. Ce matin, la devise d’Indonésie a atteint son plus bas niveau des quatre dernières années face au billet vert. Un dollar pouvait ainsi acheter 10,740 roupies. La devise thaïlandaise était elle aussi malmenée, au taux de 31,72 bahts contre un dollar. En Malaisie, le ringgit était aussi hésitant après être tombé, hier soir, à son plus bas niveau des trois dernières années face à la monnaie américaine. La fébrilité est particulièrement forte dans les pays de la zone affichant un déficit de leurs comptes courants, tels que l’Inde ou l’Indonésie. Ils seraient en effet les premiers à pâtir d’un départ massif des fonds étrangers.
Tokyo revoit à la hausse la gravité des fuites à Fukushima
L’autorité japonaise de régulation nucléaire du Japon vient de réévaluer à la hausse le niveau de gravité des dernières fuites d’eau contaminée constatées dans la central de Fukushima Daiichi . Après avoir évoqué, hier, un incident de niveau 1 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines), le régulateur estime désormais que la fuite de 300 tonnes d’eau hautement radioactive correspond à une crise de cran 3, soit « un incident grave ». Les autorités et Tepco ont compris lundi que l’un des réservoirs de stockage d’eau partiellement décontaminée, installés ces derniers mois dans l’urgence sur le site, laissait s’échapper, probablement depuis plusieurs jours, du liquide qui coule sur le sol et s’infiltre dans le terrain. L’électricien transvase actuellement les milliers de litres d’eau encore présents dans le réservoir endommagé et tente de pomper une partie des volumes retrouvés au sol. Mais le travail est délicat pour les ouvriers qui doivent manipuler des liquides potentiellement très dangereux. Selon Tepco, la radioactivité mesurée à environ 50 cm au-dessus de cette eau était d’environ 100 millisieverts par heure. Un ouvrier qui serait exposé à ce niveau accumulerait en une heure la dose maximale autorisée en cinq années actuellement au Japon pour les travailleurs du secteur nucléaire. Une telle radioactivité rendrait une personne malade après seulement 10 heures, avec des nausées et une chute du nombre de ses globules blancs.
Un million de PlayStation 4 déjà commandées
Dopé par ses annonces sur la PlayStation 4 (PS4), le titre de Sony évoluait à la hausse ce matin sur un marché boursier japonais orienté, lui, à la baisse. Hier soir, le géant de l’électronique japonais avait révélé que sa nouvelle console serait mise en vente le 15 novembre aux Etats-Unis puis le 29 novembre en Europe. Il a par ailleurs indiqué qu’il percevait déjà une demande forte pour la nouvelle machine qui doit succéder à la PS3 lancée, elle, en 2006 et écoulée à 70 millions d’exemplaires. Plus d’un million de PS4 auraient déjà été commandées, selon les dernières estimations du groupe. En lançant sa console en novembre, Sony va se retrouver en concurrence directe avec Microsoft qui doit lui mettre en vente son Xbox One à des dates similaires. Les deux sociétés espèrent que ces nouvelles plateformes permettront d’enrayer leurs pertes de terrain face aux jeux vidéo sur mobile.
Kodak: plan de restructuration validé
(AFP)
Ce plan a permis au groupe de réduire son endettement en vendant de nombreux actifs, dont son site internet d'albums en ligne et commandes de tirages ou d'activités de reprographie. Kodak va désormais se recentrer sur l'imagerie d'entreprise, considérée comme "plus rentable".
?Le tribunal a validé le plan de réorganisation de Kodak. C'est une étape cruciale" qui ouvre la voie à la résurrection de l'entreprise "avec un bilan et une structure allégés", a commenté le PDG Antonio Perez, cité dans le communiqué.
Kodak sera dorénavant une entreprise "technologique au service des marchés d'imagerie commerciale, comme l'impression commerciale, l'emballage et les services professionnels", entre autres, a-t-il ajouté.
Le groupe doit encore finaliser plusieurs mesures, y compris un accord sur les retraites de ses ex-employés, mais devrait officiellement émerger du "chapter 11", la loi américaine qui permet aux entreprises de se placer en dépôt de bilan pour se restructurer, le 3 septembre.
Les créanciers de Kodak avaient voté à une "forte" majorité en faveur de son plan de restructuration la semaine dernière.
Kodak, grand nom de la photographie argentique, a raté le virage du numérique. Il avait déposé le bilan début 2012, au bout de 131 ans d'existence, et s'est restructuré en se délestant de l'essentiel de ses activités contre l'abandon de milliards de dollars de dette.
JUSTICE ?
Réforme pénale : Cécile Duflot soutient ChristianeTaubira face à Manuel Valls
Dans une interview accordée à Libération et publiée ce mercredi, la ministre écologiste du Logement prend résolument le parti de la ministre de la Justice dans son conflit avec le ministre de l'Intérieur sur la réforme pénale. Cécile Duflot juge aussi que la question du regroupement familial ne se pose pas.
A la veille des journées d'été d'EELV, Cécile Duflot a décidé de s'exprimer publiquement sur ce qu'elle considère comme un "désaccord majeur" avec Manuel Valls qu'elle ne cite jamais dans cette interview. "Cette réforme pénale est indispensable. Ce n'est pas en bourrant les prisons qu'on améliore l'efficacité. En matière de justice, il n'y a qu'une seule ligne de gauche. Elle est très bien portée par Christiane Taubira" affirme la ministre du Logement.Avant de tacler le ministre de l'Intérieur, invité entre les lignes à sortir "de la posture, du court terme et de la communication."
Cécile Duflot veille à rester dans les limites fixées pour rester au gouvernement. D'abord elle parle d'une réforme qui n'est pas encore arbitrée contrairement à Delphine Batho qui avait critiqué le budget, alors que selon le Premier ministre la "décision" était "prise". Ensuite elle fait allégeance au Premier ministre : "C'est Jean-Marc Ayrault qui arbitrera le moment venu. Et je lui fais entièrement confiance."
Regroupement familial : "La question ne se pose pas"La ministre écologiste refuse également de revenir sur le regroupement familial : "La question ne se pose pas" répond-elle au ministre de l'Intérieur qui dit le contraire : "Le droit à vivre en famille ne souffre pas d'exception. Il est garanti par l'article 8 de la convention européenne des droits de l'Homme". Là encore elle n'est en contradiction avec aucun propos public du Premier ministre ou du président de la République.
Mais ce nouvel étalage public de désaccords au sein du gouvernement - la lettre de Manuel Valls à François Hollande sur la réforme pénale était destinée à rester privée - augure mal d'un rassemblement de la gauche. A quelques mois des municipales.
La réforme pénale mise à l’épreuve
par
Dans la réforme pénale qu’il a voulue du bout des lèvres, François Hollande va devoir départager ses ministres sur la partie probablement la plus importante, ou du moins la plus sensible : les peines et leur exécution. Alors que Manuel Valls ferme le poing, Christine Taubira penche pour la main tendue. Qui a raison, qui va gagner ?
Extrait de l'album "Lagaffe en musique"
Si à court terme, en flirtant avec l’esprit de vengeance, la position dure fait recette, l’évolution de notre société va nettement dans le sens de la garde des Sceaux. En effet, il y a un peu plus d’un siècle, les prisons dépendaient du ministre de l’Intérieur. Et cela ne devait pas trop bien fonctionner puisqu’un décret du 13 mars 1911 les a rattachées au ministère de la Justice – du moins sur le papier. Car Il faudra une vingtaine d’années pour que les choses se mettent en place. Sans que cela ne change grand-chose : après-guerre les prisons sont pleines à craquer et leur état de délabrement est la honte de la patrie des droits de l’homme. Mais ce passage de relais entre deux ministres (à l’époque le ministre de l’Intérieur est également président du Conseil) est le premier pas vers une juridictionnalisation de l’application des peines. La réforme de 1944 retiendra ce principe : « La peine privative de liberté a pour but essentiel l’amendement et le reclassement social du condamné ». Cela conduira, au début de la V° République, à la mise en place du sursis avec mise à l’épreuve (SME) et à l’apparition du juge de l’application des peines (JAP). Ce magistrat a encore aujourd’hui un rôle capital, car c’est lui, après le jugement, lorsqu’une peine privative ou restrictive de liberté est prononcée, qui fixe les modalités du traitement pénitentiaire. Même si la tendance de ces dernières années voudrait qu’il s’efface devant l’Administration, via le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).
Ce siècle de tâtonnements montre que le questionnement sur l’exécution des peines de prison n’est ni de gauche ni de droite. Il est le problème de la majorité au pouvoir.
Or, la seule méthode pour diminuer les risques de récidive consiste à aider le condamné à se réinsérer. Pour cela, on lui propose une sorte de mise à l’essai : la probation. Prouvez-nous que vous êtes capable de vous réinsérer ! Si tout se passe bien, personne ne le remarque, mais si durant cette période le délinquant replonge, alors, ses exploits peuvent faire la Une des journaux. L’enjeu politique est là : faire ce qui est nécessaire sans donner l’impression de se montrer laxiste. L’apparence du pouvoir et le pouvoir de l’apparence.
Et cela, sans trop s’occuper de l’humeur des syndicats de police qui, de par leur position dans la chaîne pénale, ne sont pas nécessairement les mieux placés pour donner leur avis.
Il existe deux méthodes pour régler l’exécution des peines : la probation dite « discrétionnaire » qui est prise par un juge (pouvoir judiciaire) ou la probation dite « obligatoire » qui est une décision administrative (pouvoir exécutif) et qui peut être automatique. La plupart des pays appliquent un système mixte. La loi pénitentiaire de 2009 nous a engagés franchement dans un système mixte : une probation obligatoire et un renforcement des pouvoirs de l’exécutif. Bizarrement, dans le même temps, des pays comme les États-Unis et la Grande-Bretagne amorçaient une sortie du mixte, notamment en raison des résultats catastrophiques de la probation obligatoire automatique.
Si les informations du Point sont sérieuses, Madame Taubira aurait donc choisi de rendre les aménagements de peine obligatoires (synonyme : nécessaires ?). Ainsi, l’exécution des peines des personnes condamnées à cinq ans de prison ou moins ne serait plus étudiée par le JAP mais, d’une manière systématique, par le SPIP. Et c’est ce service qui prendrait la décision de libérer le détenu. Le magistrat pouvant seulement mettre son veto. Il serait également envisagé la création d’un Conseil national de l’exécution des peines composé de parlementaires, de spécialistes de la peine (?) et de représentants des personnels pénitentiaires. Là, je me demande si l’on n’est pas en train d’en rajouter une couche. Déjà que les JAP et les SPIP se tirent la bourre…
Il est étonnant que la France avance sur le terrain de la probation obligatoire, alors que les standards européens penchent plutôt vers la décision juridictionnelle, comme l’impose par exemple la Constitution allemande. Ainsi, la Hollande, en 2008, a abandonné son système plutôt libéral de libération obligatoire automatique. Incompréhensible pour la population, il était pointé du doigt au moindre pépin. C’est peut-être en pensant à cet exemple que Manuel Valls parle de suicide politique…

Pourtant, parmi les propositions qui ont été faites à la garde des Sceaux, il y en a une qui mérite, me semble-t-il, d’être notée. Elle concerne une nouvelle peine qui pourrait s'ajouter à l’arsenal judiciaire : la peine de probation, définie par le chercheur Pierre Victor Tournier. Il s’agirait d’une peine alternative à la peine de prison qui serait prononcée par le tribunal. En l’acceptant, le condamné prendrait des engagements. Une façon de le responsabiliser. Sur le plan pratique, on pourrait comparer cette décision au contrôle judiciaire prononcé par un juge d’instruction. Cette peine de probation aurait l’avantage de ne pas plonger un délinquant dans le milieu carcéral - ce qui est primordial pour les jeunes - et, au passage, de désengorger nos prisons. Si l’application de ce système semble difficile à mettre en place, ne serait-ce que pour des raisons financières, il y a certainement là matière à réflexion.
Snowden : le compagnon du journaliste du Guardian engage une action en justice
David Miranda, compagnon et assistant du journaliste du quotidien britannique qui a contribué à révéler l’ampleur du système de surveillance américain a décidé de riposter en justice. Et engage des poursuites après sa détention et la confiscation de son matériel.
David Miranda (gauche), compagnon du journaliste Glenn Greenwald (droite), a été détenu dimanche durant neuf heures à l’aéroport d’Heathrow à Londres - AFP
Compagnon et assistant du journaliste du quotidien britannique The Guardian Glenn Greenwald, qui a contribué à révéler l’ampleur du système de surveillance américain dénoncé par Edward Snowden, a décidé d’engager une action en justice contre sa détention.
Retenu pendant neuf heures en vertu de la législation antiterroriste britannique , David Miranda, « engage des poursuites civiles au sujet du matériel » qui lui a été confisqué au moment de son interrogatoire et « au sujet de la façon dont il a été traité », a déclaré à la BBC le rédacteur en chef du Guardian, Alan Rusbridger. « Il veut récupérer ce matériel et il ne veut pas qu’il soit copié » expliquent ses avocats.
Le cabinet d’avocats Bindmans, qui représente David Miranda, a indiqué avoir « demandé au gouvernement d’expliquer qui avait donné l’ordre à la police, et pour quel motif, de saisir du matériel journalistique sensible en la possession » du jeune homme. « Notre client est en droit d’attendre que du matériel journalistique saisi illégalement ne soit ni dévoilé ni partagé ni utilisé », ajoute le cabinet.
Polémique sur une intervention politique
Le gouvernement britannique a de son côté admis avoir été tenu informé de l’arrestation de David Miranda dimanche à l’aéroport londonien d’Heathrow, mais a démenti toute intervention politique . La ministre de l’Intérieur, Theresa May, a déclaré avoir été informée à l’avance de cette détention mais a assuré que la décision avait été prise par la police seule.
« Si quelqu’un soupçonné d’avoir en sa possession des documents volés hautement sensibles qui pourraient aider des terroristes, qui pourraient entraîner des morts, alors il est légitime que la police agisse et c’est ce que la loi lui permet », a-t-elle également souligné.Downing Street a aussi indiqué avoir été « tenu informé selon la procédure habituelle » de cette détention qui « relevait des pouvoirs de la police » et a démenti toute implication politique, en dépit des protestations de l’opposition.
La Maison Blanche informée
Lundi, la Maison Blanche avait reconnu avoir été mise au courant de l’intention des Britanniques d’interroger David Miranda, tout en niant avoir demandé cette rétention.
Le journaliste américain Glenn Greenwald a déclaré à CNN qu’il n’avait aucune preuve que les Etats-Unis aient demandé la rétention de son compagnon, mais qu’il était « préoccupé par le fait que son gouvernement ait été prévenu de l’intention d’un pays étranger de retenir mon compagnon étranger et qu’il n’ait rien fait pour l’en dissuader ».
David Miranda qui n’est pas un journaliste du Guardian mais assiste son compagnon dans son travail, a été arrêté pendant qu’il était en transit entre Berlin et Rio, où il habite. Il venait de passer une semaine en Allemagne où il était logé chez la documentariste américaine Laura Poitras, qu’Edward Snowden avait choisie, avec Glenn Greenwald, pour faire ses révélations.
SOCIAL
Le stagiaire d’une banque meurt après 72h de travail d’affilée
Un jeune homme de 21 ans a été retrouvé mort dans son appartement londonien, après avoir enchaîné 72 heures de travail. Une enquête est ouverte pour déterminer si ses conditions de travail ont pu causer sa mort.

Selon The Huffington Post, le porte-parole de la Bank of America a fait part de son « choc » et de sa « tristesse ». « Il était très apprécié de ses collègues et un stagiaire très appliqué », a indiqué John McIvor, porte-parole de Bank of America. « Nos premières pensées vont à la famille ». Il finissait sa sixième semaine d’un stage qui en comportait sept au total, a précisé le porte-parole, qui s’est refusé à tout commentaire sur le rythme de travail de M. Erhardt ou sur celui des autres stagiaires de la banque.
Une enquête a été ouverte par Scotland Yard pour déterminer si ce travail excessif a pu causer sa mort. Plusieurs médias britanniques se sont emparés de cette affaire pour mettre au jour les conditions de travail dans les banques.
Retraites : la durée de cotisation continuera d'augmenter après 2020
La durée de cotisation nécessaire pour une retraite complète continuerait à progresser au rythme actuel.
On atteindrait alors 43 années de cotisation pour les assurés nés en 1975, qui prendront leur retraite à partir de 2037.
La préparation de la réforme des retraites est dans sa dernière ligne droite. Les arbitrages finaux seront rendus dans les tout prochains jours. François Hollande et Jean-Marc Ayrault doivent en particulier trancher entre deux options pour combler les déficits : hausse de la CSG ou relèvement des cotisations. La solution de la CSG tient la corde (« Les Echos » du 9 août). « C'est une option qui a sa cohérence », a encore jugé hier sur France 2 la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, précisant que les décisions n'étaient « pas encore prises ».
Un autre volet de la réforme semble, lui, pratiquement bouclé. La durée de cotisation nécessaire pour obtenir une pension sans décote devrait continuer à progresser au-delà de 2020, à peu près au même rythme que ce qui se passe actuellement. « C'est l'hypothèse centrale », confie un conseiller gouvernemental. Depuis la loi Fillon de 2003, la durée de cotisation progresse régulièrement, au fur et à mesure que l'espérance de vie s'allonge. Cette règle permet de maintenir constant le rapport entre la durée de la vie de travail et la durée de la retraite. Pour chaque génération, les gains d'espérance de vie sont partagés entre la durée de cotisation, à hauteur des deux tiers, et la durée de la retraite, à hauteur du tiers restant. Concrètement, la durée de cotisation augmente d'un trimestre tous les deux ou trois ans. Les assurés qui prennent leur retraite cette année doivent avoir cotisé au moins 41 annuités. On passera à 41 ans et demi pour la génération 1955 et 41 ans et trois trimestres pour les personnes nées en 1958, qui partiront à la retraite en 2020.
Options convergentes
Au-delà de 2020, la loi ne prévoit rien, et le gouvernement hésitait jusqu'à présent sur le rythme de l'allongement retenu après cette date. Deux scénarios sont encore sur la table, mais ils sont très proches. Le premier consisterait à prolonger purement et simplement le mécanisme prévu par la loi Fillon. Le second instaurerait une règle plus rigide : la durée augmenterait d'un trimestre toutes les trois générations. Dans les faits, cela reviendrait sensiblement au même. On arriverait à 42 annuités pour les assurés nés en 1962 et 43 ans pour la génération 1975, qui prendra sa retraite à partir de 2037. Cela permettrait d'économiser 2,3 milliards d'euros par an d'ici à 2030, selon le rapport de Yannick Moreau.
La seconde option offrirait davantage de clarté - les quadragénaires sauraient dès aujourd'hui à quoi s'en tenir. L'inconvénient, c'est que cela conduirait le gouvernement à afficher une durée de cotisation élevée, même si celle-ci n'interviendrait qu'à un horizon lointain. Dans les deux cas, un ajustement serait toujours possible. L'exécutif compte mettre en place un pilotage du système de retraite pour en adapter les paramètres si nécessaire.
Les impayés de salaire battent des records
Les créances salariales ont atteint 228,8 millions d'euros en juillet.
Comme l'a révélé hier « Le Figaro », l'Association de garantie des salaires (AGS) a dû débourser 228,8 millions d'euros en juillet pour assurer les impayés de salaire. Un record. L'AGS, qui a en charge le paiement de toutes les créances salariales (licenciements économiques, salaires impayés) des entreprises en difficulté, qu'elles soient en redressement, en liquidation ou en procédure de sauvegarde, fait toujours face à des mois de juillet difficiles, car c'est la période où intervient généralement le règlement des congés payés accumulés. Mais l'addition atteint cette année un niveau préoccupant : on n'avait pas connu de tels pics mensuels depuis la crise de 2009.
Une hausse de 5,3 %
« En rythme de croisière, nous versons 1,6 milliard d'euros par an de créances salariales. Depuis 2009, nous ne sommes jamais descendu en dessous de 2 milliards par an. C'est un cycle qui dure, voilà notre inquiétude », s'alarme Thierry Méteyé, directeur général de l'AGS. Sur les douze derniers mois, le montant des avances s'établit à près de 2,1 milliards d'euros, en hausse de 5,3 %. Pour l'heure, les comptes de l'AGS sont encore à l'équilibre. Mais pour combien de temps ? L'AGS est financée aux deux tiers par une cotisation exclusivement patronale qui représente 0,3 % de la masse salariale. Tous les employeurs y sont soumis. En 2009 et 2010, au plus fort de la crise, le montant de la cotisation avait été réévalué à 0,4 % (0,1 point de plus représente une recette supplémentaire de 400 millions d'euros). Il n'est pas à l'ordre du jour de l'augmenter à nouveau.
Pourtant, l'autre source de financement de l'AGS connaît aussi des difficultés. Un tiers du budget provient en effet des sommes récupérées sur la vente des actifs des entreprises en faillite. Or si leur nombre augmente, le prix des actifs, lui, a tendance à singulièrement baisser. « De plus en plus de repreneurs proposent de garder un certain nombre d'emplois, en échange d'un prix de cession très bas », explique Thierry Méteyé. Ce qui baisse d'autant la somme touchée par l'AGS.
Depuis le début de l'année, le nombre de procédures ouvertes dans lesquelles l'AGS est intervenue a augmenté de 4,2 %. Les très petites entreprises sont les plus fragiles, et donc les plus touchées, « mais on voit toutes les tailles d'entreprises dans nos dossiers. Et aucun secteur d'activité ne semble épargné », conclut Thierry Méteyé.
Retraites: la "cotisation employeur" doit financer la pénibilité
(AFP)
"Ce qui ne serait pas acceptable, par exemple, c'est que l'on dise : +on va prendre en compte la pénibilité et ce sont les salariés qui vont se la payer par une augmentation de la CSG (Contribution sociale généralisée, NDLR)", a-t-il dit.
"La prise en compte de la pénibilité, c'est une revendication que nous avons depuis longtemps (..). Ce que nous n'avons jamais réussi, notamment avec le patronat, c'est de voir les moyens de financement", a souligné M. Mailly.
"La pénibilité, si on veut la traiter, ça doit passer notamment par une cotisation employeur. C'est quand même les entreprises qui sont responsables des conditions de travail", a ajouté le patron de FO, estimant que la prise en compte de la pénibilité ne devait pas être "une contre-partie à l'allongement de la durée d'activité".
Jean-Marc Ayrault doit recevoir une dernière fois les partenaires sociaux les 26 et 27 août, avant la présentation officielle d'un projet de loi sur le dossier sensible des retraites début septembre. De récentes informations de presse ont fait état d'un possible relèvement de la CSG de 0,2 à 0,5 point, pour combler une partie du déficit du régime des retraites d'ici à 2020.
Le secrétaire général de FO a renouvelé l'appel, lancé aussi par la CGT, FSU et Solidaires, à une journée de mobilisation et de grève le 10 septembre pour les "retraites, l'emploi et le pouvoir d'achat".
DIVERS
Fukushima : le Japon évalue la fuite de réservoir en "incident grave" de niveau 3
Le Monde.fr avec AFP

C'est la première fois depuis la catastrophe du 11 mars 2011 que l'autorité de sûreté nucléaire nippone diffuse une alerte INES. La fuite avait dans un premier temps été classée en niveau 1 ("anomalie"). Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a également été chargée de se prononcer sur la pertinence de ce classement en niveau 3, chaque augmentation d'un cran sur l'échelle INES représente une multiplication par dix de la gravité de l'incident.
L'accident provoqué par le tremblement de terre et le tsunami de mars 2011 reste pour sa part dans son ensemble classé au niveau 7, le plus élevé correspondant à "des effets considérables sur la santé et l'environnement".
RADIOACTIVITÉ RECORD
Depuis plusieurs jours, un réservoir de stockage d'eau partiellement décontaminée installé sur le site au milieu de centaines d'autres a laissé s'échapper 300 tonnes d'eau radioactive qui s'est répandue sur et dans le sol de la centrale nucléaire. La radioactivité mesurée à environ 50 cm au-dessus de ces flaques était d'environ 100 millisieverts par heure, selon la compagnie gérante du site, Tokyo Electric Power (Tepco).
Un ouvrier qui serait exposé à ce niveau accumulerait en une heure la dose maximale autorisée en cinq années actuellement au Japon pour les travailleurs du secteur nucléaire. Une telle radioactivité rendrait une personne malade après seulement 10 heures, avec des nausées et une chute du nombre des globules blancs.
Lire notre éclairage : D'où vient la hausse rapide de la radioactivité à Fukushima ?
GESTION DE L'EAU CONTAMINÉE
L'eau a été découverte lundi matin. Tepco est parvenu mardi à localiser précisément le réservoir qui fuit. Il restait environ 670 tonnes dans cette citerne, une quantité que la compagnie a commencé de pomper pour la transvaser dans un autre réservoir sain. Tepco tente aussi de récupérer l'eau répandue au sol et qui s'y est en partie infiltrée. Un litre de cette eau contient environ 80 millions de becquerels de strontium et autres éléments radioactifs dégageant des rayons bêta.
Cette fuite est un incident supplémentaire dans la longue série des problèmes de gestion de l'eau contaminée issue en grande partie de l'arrosage des réacteurs saccagés, moyen de refroidissement indispensable pour éviter un réchauffement du combustible fondu. Cette fuite de réservoir est jusqu'à présent l'un des plus graves incidents survenus depuis que la centrale est considérée comme stabilisée, soit depuis décembre 2011 lorsque les réacteurs ont été déclarés en "état d'arrêt à froid".
Lire notre entretien avec le radiobiologiste Nicolas Foray : "Le risque sanitaire du nucléaire est encore mal évalué"
Mexique: 4 morts, 1.500 évacués après une fuite d'ammoniac
(AFP)
Des ouvriers qui élargissaient une route ont touché par accident la canalisation avec une machine lourde et ont ouvert une brèche, a indiqué à la presse le directeur de la Protection civile d'Oaxaca, Manuel Maza, qui a précisé que les quatre personnes étaient mortes après avoir été "intoxiquées par du gaz ammoniac".
La conduite de gaz transporte de l'ammoniac depuis la ville de Cosoleacaque, dans l'Etat de Veracruz (sud-est), vers Salina Cruz dans l'Etat d'Oaxaca, et l'accident s'est produit à la hauteur des villages de Matias Romero et Barrio La Soledad.
"Quelque 1.500 habitants de Chivaniza, Campo Nuevo, El Sardinero et Rio Grande, entre autres localités, ont été évacués", a affirmé M. Maza, ajoutant que "15 autres personnes ont été emmenées" dans un hôpital public.
Pemex a de son côté annoncé que la fuite d'ammoniac, "provoquée par le choc d'une machine d'une société privée", avait été stoppée par du personnel spécialisé.

La restauratrice maladroite d'une peinture du Christ touchera des droits d'auteur

L'œuvre originale telle qu'elle avait été peinte, puis dans son état dégradé et non-restauré, puis après la «restauration» menée par Cecilia Gimenez. (Photo AFP)
Cecilia Gimenez, peintre amateur qui s'était efforcée de restaurer l'œuvre mais n'avait pas obtenu le résultat escompté, a prévu de reverser la somme a des associations caritatives.
Libération
Après avoir provoqué l’hilarité il y a un an en défigurant un portrait du Christ qu’elle tentait de restaurer, une octogénaire espagnole s’apprête à recevoir près de la moitié des revenus tirés des droits de cette image devenue mondialement célèbre.
La chevelure hérissée aux allures de pelage de singe, les yeux grossièrement cerclés de noir et la bouche aux contours flous de son Ecce Homo avaient d’abord provoqué la stupeur des habitants de la petite ville de Borja, dans le nord-est de l’Espagne, avant de devenir la risée du monde entier puis un objet de curiosité internationale au potentiel très juteux.
Cecilia Gimenez, âgée de 82 ans, s’était lancée discrètement dans la restauration désintéressée du Christ d’origine, dont les traits fins coiffé d’une couronne d’épines avaient été abîmés depuis qu’il avait été peint un siècle plus tôt, à même le mur d’un pilier de la petite église Santuario de Misericordia, par l’artiste local Elias Garcia Martinez. Partout dans le monde, le visage méconnaissable du nouvel Ecce Homo avait immédiatement inspiré de nombreuses versions détournées à partir notamment de photos du roi d’Espagne Juan Carlos, de Michael Jackson ou encore d’Homer Simpson et même des masques.
En un an, 57 000 visiteurs venus d’Espagne et bien au-delà ont défilé devant la peinture, payant un euro chacun pour pouvoir la contempler, selon la fondation municipale responsable de l’église. Le déferlement de curieux et les plaisanteries avaient d’abord déstabilisé Cecilia Gimenez, peintre amateur, prise de court par l’intérêt mondial que provoquait son ratage.
Un an plus tard, l’écho des moqueries semblait toutefois très lointain alors que l’octogénaire devait signer mercredi un accord lui attribuant 49% des droits à l’image tirés de l’utilisation de son Christ bien singulier, le reste revenant à la fondation municipale. Plus encore que les visites, de juteux revenus pourraient être tirés de l’utilisation de l’image sur des marchandises des plus variées : bouteilles de vin, tasses, ou t-shirts... Mais «la Fondation et Cecilia destineront tous les revenus à des œuvres caritatives», a précisé à l’AFP l’avocat de l’octogénaire, Antonio Val-Carreres. «Personne ne veut se faire de l’argent en profitant de cette situation», a-t-il souligné.
Pas tout à fait : les descendants d’Elias Garcia Martinez, auteur de l’œuvre originale, qui n’était pas classée, n’apprécient pas que sa version défigurée reste intacte. «C’est le principal point de discorde», explique le maire adjoint de Borja, Juan Maria Ojeda, qui a rencontré récemment la famille, ajoutant qu’elle refusait pour l’instant de participer à l’accord de répartition des droits à l’image.
«Certains d’entre eux veulent qu’elle soit restaurée, ce qui est sans doute impossible maintenant, et d’autres veulent juste qu’on l’enlève et qu’on l’expose ailleurs» que dans l’église où leur aïeul avait dit l’avoir peinte en deux heures, a-t-il ajouté.
Plus de 23 000 personnes ont signé une pétition, mise en ligne il y a un an sur le site www.change.org, qui réclamait que la «nouvelle version» de l’Ecce Homo soit conservée, comparant son style aux œuvres de Goya, Munch ou Modigliani et voyant dans l’intervention de Cecilia Gimenez «une critique subtile des théories créationnistes de l’Eglise».
La chevelure hérissée aux allures de pelage de singe, les yeux grossièrement cerclés de noir et la bouche aux contours flous de son Ecce Homo avaient d’abord provoqué la stupeur des habitants de la petite ville de Borja, dans le nord-est de l’Espagne, avant de devenir la risée du monde entier puis un objet de curiosité internationale au potentiel très juteux.
Cecilia Gimenez, âgée de 82 ans, s’était lancée discrètement dans la restauration désintéressée du Christ d’origine, dont les traits fins coiffé d’une couronne d’épines avaient été abîmés depuis qu’il avait été peint un siècle plus tôt, à même le mur d’un pilier de la petite église Santuario de Misericordia, par l’artiste local Elias Garcia Martinez. Partout dans le monde, le visage méconnaissable du nouvel Ecce Homo avait immédiatement inspiré de nombreuses versions détournées à partir notamment de photos du roi d’Espagne Juan Carlos, de Michael Jackson ou encore d’Homer Simpson et même des masques.
En un an, 57 000 visiteurs venus d’Espagne et bien au-delà ont défilé devant la peinture, payant un euro chacun pour pouvoir la contempler, selon la fondation municipale responsable de l’église. Le déferlement de curieux et les plaisanteries avaient d’abord déstabilisé Cecilia Gimenez, peintre amateur, prise de court par l’intérêt mondial que provoquait son ratage.
Un an plus tard, l’écho des moqueries semblait toutefois très lointain alors que l’octogénaire devait signer mercredi un accord lui attribuant 49% des droits à l’image tirés de l’utilisation de son Christ bien singulier, le reste revenant à la fondation municipale. Plus encore que les visites, de juteux revenus pourraient être tirés de l’utilisation de l’image sur des marchandises des plus variées : bouteilles de vin, tasses, ou t-shirts... Mais «la Fondation et Cecilia destineront tous les revenus à des œuvres caritatives», a précisé à l’AFP l’avocat de l’octogénaire, Antonio Val-Carreres. «Personne ne veut se faire de l’argent en profitant de cette situation», a-t-il souligné.
Descendants mécontents
Plusieurs entreprises internationales ont déjà fait part de leur volonté d’utiliser cette icône moderne, a-t-il ajouté, sans vouloir dévoiler leurs noms avant que les contrats ne soient signés. «Tout le monde semble être content maintenant», s’est réjoui Cecilia Gimenez dans les pages du journal régional El Heraldo de Aragon.Pas tout à fait : les descendants d’Elias Garcia Martinez, auteur de l’œuvre originale, qui n’était pas classée, n’apprécient pas que sa version défigurée reste intacte. «C’est le principal point de discorde», explique le maire adjoint de Borja, Juan Maria Ojeda, qui a rencontré récemment la famille, ajoutant qu’elle refusait pour l’instant de participer à l’accord de répartition des droits à l’image.
«Certains d’entre eux veulent qu’elle soit restaurée, ce qui est sans doute impossible maintenant, et d’autres veulent juste qu’on l’enlève et qu’on l’expose ailleurs» que dans l’église où leur aïeul avait dit l’avoir peinte en deux heures, a-t-il ajouté.
Plus de 23 000 personnes ont signé une pétition, mise en ligne il y a un an sur le site www.change.org, qui réclamait que la «nouvelle version» de l’Ecce Homo soit conservée, comparant son style aux œuvres de Goya, Munch ou Modigliani et voyant dans l’intervention de Cecilia Gimenez «une critique subtile des théories créationnistes de l’Eglise».
Espace. Le récit saisissant de l’astronaute victime d’une fuite [vidéo]
L’astronaute italien Luca Parmitano, qui se trouve toujours sur la station internationale ISS, a raconté sur son blog mercredi l’épisode terrifiant d’une promenade dans l’espace qu’il avait dû interrompre à la mi-juillet à cause de la présence d’eau dans son casque.
L’incident encore inexpliqué s’est produit le 16 juillet, une heure et demi après le début de la deuxième sortie dans l’espace de l’astronaute envoyé sur l’ISS (Station spatiale internationale) par l’Agence spatiale européenne.
De l’eau dans le casque
« La sensation inattendue d’avoir de l’eau sur la nuque me surprend et je suis dans un endroit où je préférerais n’avoir aucune surprise », a raconté Parmitano sur son blog. Il explique avoir averti son compagnon de sortie, l’astronaute américain Chris Cassidy et la base de Houston.
« Je sens tout à coup que la température du liquide est trop froide pour être de la sueur et j’ai la sensation distincte qu’elle s’accroît en volume », poursuit l’astronaute âgé de 36 ans.
Retour en urgence
Il parvient à informer Cassidy et la base d’Houston qui lui donne l’ordre de mettre un terme à la sortie. Mais alors qu’il repart vers l’ISS, « la sensation que l’eau augmente devient une certitude ». Il la sent qui recouvre les écouteurs et se demande s’il ne perdra pas le contact audio avec ses camarades.
« L’eau recouvre presque toute la partie frontale du viseur à laquelle elle adhère, réduisant d’autant ma vision », se souvient-il. À un certain moment, pendant son pénible retour vers la station, il se retrouve avec toute « la partie supérieure du casque désormais pleine d’eau ».
« Je ne sais pas si la prochaine fois que je respirerai, je réussirai à me remplir les poumons d’air ou de liquide », poursuit-il, alors qu’il progresse vers l’ISS en ne voyant qu’à quelques centimètres de distance.
Une « éternité » dans le sas de recompression
Heureusement il se souvient à un moment du câble de sécurité qui le relie à la station et « le tire » vers la gauche. « Je m’impose de rester calme et avec patience je cherche en tâtonnant les poignées (du sas de recompression ndlr) tout en pensant en parallèle à comment faire pour éliminer l’eau si elle devait arriver à la bouche », explique-t-il.
Il pense à éventuellement ouvrir la valve de sécurité près de l’oreille gauche qui pourrait créer une « dépressurisation contrôlée », même si « créer une brèche dans la combinaison spatiale est la dernière carte à jouer ».
Parvenu après quelques minutes « qui semblent durer une éternité » à l’« airlock », le sas entre la station proprement dite et l’espace, il pense pendant la repressurisation : « si l’eau devait me submerger, je pourrais toujours ouvrir le casque : probablement que je perdrais conscience mais ce serait toujours mieux que me noyer dans le casque ».
Sorties annulées
La repressurisation terminée, Luca Parmitano, sain et sauf, peut enfin rejoindre ses compagnons à l’intérieur de la station.
La sortie, puis le retour dans l’ISS de Luca Parmitano
« L’espace est une frontière, dure et inhospitalière, où nous ne sommes encore que des explorateurs et pas des colons. L’excellence de nos ingénieurs et la technologie à disposition nous font sembler simples des choses qui ne le sont pas, ce que parfois nous oublions », conclut l’astronaute.
Les experts de la NASA ont lancé deux enquêtes différentes sur l’incident sans réussir pour le moment à en déterminer la cause.
Ils pensent qu’il pourrait s’agir d’une fuite dans le système de refroidissement de sa tenue plutôt que dans la canule d’alimentation en eau potable reliée à son casque.
Toutes les sorties dans l’espace sont suspendues jusqu’à nouvel ordre.
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