ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
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jeudi 8 août 2013
08082013 QUOI DE NEUF ?
HUMOUR......ENCORE QUE......
Vous pensez connaître l'enfer des trains bondés ? Regardez un peu par ici
Il y a un train dissimulé sous cette foule (à droite), à Dacca, au Bangladesh, le 8 août. Si l'affluence est telle que les passagers couvrent le toit des voitures, c'est parce que tout le monde veut regagner son village afin de célébrer en famille l'Aïd al-Fitr, la fête qui marque la fin du ramadan.(AFP PHOTO/Munir uz ZAMAN)
INSURRECTION
Boutin remet en cause Mandela : les provocations de l'ex-ministre ne peuvent plus durer
LE PLUS. Christine Boutin a quitté le Parti chrétien-démocrate. Depuis les débats autour du mariage pour tous, ses propos parfois dérangeants ont été vivement critiqués. En juillet dernier, alors que la santé de Nelson Mandela est toujours fragile, elle n'hésite pas à remettre son statut d'icône dans un discours. Notre contributeur Giuseppe Di Bella ne peut plus supporter son discours.
Christine Boutin lors d'une conférence de presse à Paris le 11 juillet 2013 (REVELLI-BEAUMONT/SIPA)
Cela faisait un petit moment que la très pieuse Christine Boutin n’avait pas fait parler d’elle avec un dérapage – jamais du meilleur goût –, dont elle a le secret.
Elle vient de récidiver et cette fois-ci, elle atteint le summum du ridicule. Selon une information révélée par le patron de "l’Express", Christophe Barbier, elle considère que le statut d’icône mondiale, de héros de la liberté, de Nelson Mandela est dû au mariage homosexuel et le droit à l’avortement que l’homme d’Etat a inscrits dans la Constitution de l’Afrique du Sud.
"Je suis revenu d’Afrique du Sud il y une dizaine de jours et faisant de la politique depuis plus de 30 ans, je me posais la question de savoir pourquoi monsieur Mandela – et je ne m’attaque qu’à une icône – avait un tel rayonnement dans le monde ? […] Et bien, en allant en Afrique du Sud, j’ai eu la réponse à ma question. Elle est la suivante : quand monsieur Mandela est sorti de prison en 1994, il a préparé une constitution, sortie en 1996 en Afrique du Sud, dans laquelle – et c’est le premier pays au monde – ont été inscrits les principes constitutionnels permettant le mariage gay et l’avortement."
Sur Twitter, les réactions ne se sont pas faites attendre :
L'obsession maladive de Christine Boutin sur le mariage homo et les homosexuels en général prend des proportions de plus en plus inquiétantes.
Elle ne semble pas se bonifier avec le temps. Par charité chrétienne, on peut éprouver des craintes pour sa santé mentale. On est en train de la perdre définitivement. Et lorsqu'elle déclare, sur un plateau télévisé, qu'elle n'est pas homophobe, on ne sait pas si on doit en rire ou en pleurer...
Réduire le statut mondial d’icône, de symbole de la liberté de Nelson Mandela au seul fait qu’il ait permis aux homosexuels d’être des citoyens à part entière et aux femmes d’avoir la liberté de disposer librement de leur propre corps, relève de la mauvaise foi la plus choquante. Ou alors de la bêtise crasse, de la provocation la plus indigne.
On a de plus en plus de mal à croire que Christine Boutin ait pu être ministre et députée. C’est pourtant bel et bien le cas...
Ce qui est certain c’est que même si Christine Boutin avait passé 27 ans en prison comme ce fut le cas pour Nelson Mandela, elle ne serait jamais devenue une icône respectée et admirée dans le monde entier.
Prête à tout
Ses idées ont un goût de rance, un parfum nauséabond de moisi. Et presque à chaque fois qu’elle ouvre la bouche, ou qu’elle tweete, c’est pour sortir une ânerie et espérer faire le buzz. Certainement sa façon de faire parler d’elle.
Une revanche à prendre sur sa carrière politique de 30 ans qui n’a jamais déclenché la ferveur massive des foules. Le Parti chrétien-démocrate (PCD), allié à l’UMP, dont elle fut la fondatrice et la présidente, ne compte que quelques élus qui sont loin de s’illustrer par leur ouverture d’esprit.
Dans son combat d’arrière-garde contre les droits des homosexuels – qui a commencé en 1998 lors de la légalisation du Pacs –, Christine Boutin est prête à tout.
Elle va jusqu’à faire preuve d’un mépris écœurant vis-à-vis une personnalité mondialement respectée et dont la santé devient de plus en plus fragile. Inutile de lui demander de faire preuve d’un peu de dignité ou de retenue, elle ne doit pas comprendre la signification de ces mots. Finalement, c’est une bien triste personne avec de bien tristes idées. On aurait presque envie de la plaindre, d’avoir de la pitié pour elle. Juste par charité chrétienne, même si elle semble en être totalement dépourvue…
POLITIQUE
Relents de guerre froide entre Obama et Poutine
Les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine, en Irlande du Nord le 17 juin 2013. (Photo Jewel Samad. AFP)
Récit Diplomatie . Fâché, Washington annule un sommet bilatéral en raison de l’asile accordé à Snowden.
De notre correspondante à Washington Lorraine Millot
Libération
Les Américains aussi peuvent dire niet. Barack Obama a pris la décision sans précédent et non sans risques d’annuler le sommet bilatéral qu’il avait prévu avec Vladimir Poutine, début septembre à Moscou. A la place, Obama ira en Suède,«un proche ami et partenaire des Etats-Unis», a annoncé hier la Maison Blanche, comme pour faire enrager un peu plus les Russes, qui attendent la visite du Président depuis sa réélection et devront encore patienter. La bouderie d’Obama est bien sûr une réponse à l’asile accordé la semaine dernière à l’ancien agent américain Edward Snowden, qui a livré à la presse des milliers de documents sur les écoutes secrètes de la National Security Agency (NSA). La pression était très forte à Washington, au Congrès ou dans la presse, pour demander à Obama de ne pas tendre la joue aux Russes, après la «gifle» infligée par Poutine.
«Prestige». Mais l’annulation de ce sommet bilatéral confirme surtout que les sujets de conversations viennent à manquer entre Washington et Moscou, tant les divergences se sont creusées. «Sur les deux principaux sujets que les Etats-Unis voulaient aborder à ce sommet, la Syrie et le contrôle des armes, il est clair qu’on n’arrive pas à s’entendre, explique Angela Stent, directrice des études russes à l’université de Georgetown, qui prédisait depuis plusieurs jours l’annulation de la visite à Moscou. De son côté, en accordant l’asile à Snowden, Vladimir Poutine a clairement montré que ce sommet n’était pas sa priorité.»
La relation était déjà mauvaise avant Snowden, rappelle aussi David Satter, un autre bon connaisseur de la Russie, chercheur au Hudson Institute et à l’université Johns Hopkins : «Comme tous les présidents américains, à l’exception de Ronald Reagan, Barack Obama ne comprenait rien à la Russie à son arrivée au pouvoir et il a d’abord tenté de tendre la main. Maintenant, sans doute, il commence à comprendre qu’il n’arrivera à rien de cette façon. Ce qu’il peut faire c’est arrêter de renforcer le régime : cesser de le traiter comme un interlocuteur privilégié, cesser de renforcer son prestige.»
La main tendue à Moscou a permis aux deux pays de coopérer sur l’Iran et l’Afghanistan et de conclure un nouveau traité Start durant le premier mandat d’Obama, rappelle l’administration américaine. Mais depuis les manifestations de décembre 2011 qui ont ébranlé le pouvoir russe et le retour de Poutine au Kremlin en mai 2012, la relation n’a fait que se détériorer.
Fureur. La loi Magnitski - votée par le Congrès américain en décembre pour punir les officiels russes responsables de la mort de l’avocat Sergueï Magnitski - a mis Moscou en fureur ; qui a rétorqué en mettant fin aux adoptions d’enfants russes aux Etats-Unis. Sur la Syrie surtout, Moscou et Washington ne sont pas loin de se faire la guerre par procuration, fournissant plus ou moins ouvertement des armes et des conseillers aux camps opposés.
Très économe de son temps et de ses déplacements, Barack Obama a peut-être manqué une occasion de réchauffer la relation, sitôt après sa réélection : Moscou réclamait alors déjà sa visite mais le président américain se faisait désirer, avant tout soucieux de son agenda et de son image à domicile. Les 5 et 6 septembre, Obama aura tout de même l’occasion de voir Poutine au sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, auquel il n’a pas annulé sa participation. Mais la rencontre risque d’être assez polaire.
Iles Senkaku : l'ambassadeur chinois convoqué à Tokyo
Le Monde.fr avec AFP
Des gardes-côtes japonais bloquent des bateaux chinois au large des îles Senkaku, le 26 mars. | REUTERS/KYODO
L'ambassadeur chinois à Tokyo a été convoqué, jeudi 8 août, à la suite de la présence prolongée de navires gouvernementaux chinois dans les eaux territoriales de l'archipel des Senkaku.
Quatre navires des gardes-côtes chinois sont en effet entrés mercredi dans les eaux territoriales de ces îles en mer de Chine orientale revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyu, et s'y trouvaient encore jeudi, selon Tokyo. Le directeur général des affaires Asie-Océanie a remis une protestation au diplomate chinois, qui n'a pas été acceptée par la Chine.
GEL DES CONTACTS DIPLOMATIQUES
Les navires gouvernementaux chinois multiplient les incursions dans cette zone depuis la nationalisation japonaise, au mois de septembre, de trois des cinq îles Senkaku, rachetées à leur propriétaire privé japonais. Cette initiative avait déclenché une semaine de manifestations antijaponaises, dont certaines violentes, dans de nombreuses villes de Chine. Les contacts diplomatiques au plus haut niveau ont été gelés depuis.
Les îles Senkaku se situent à 200 kilomètres au nord-est des côtes de Taïwan, qui les revendique également, et 400 kilomètres à l'ouest de l'île d'Okinawa. Outre leur position stratégique, les fonds marins environnants pourraient renfermer des hydrocarbures.
A la fin de juillet, Pékin a regroupé plusieurs unités maritimes (administration des pêches, douanes, surveillance maritime) sous l'appellation unique d'un corps de gardes-côtes. D'après des experts, ce changement risque potentiellement d'accroître le nombre de navires armés dans cette région, où certains redoutent, notamment aux Etats-Unis, un incident sérieux entre Japonais et Chinois.
"IZUMO"
C'est dans ce contexte de tension entre les deux géants asiatiques que le Japon a dévoilé mardi un porte-hélicoptères qui représente le plus gros navire militaire construit par Tokyo depuis la seconde guerre mondiale. Ce navire de 248 mètres baptisé "Izumo" est encore en construction à Yokohama (sud de Tokyo). Son coût devrait atteindre quelque 900 millions d'euros et il pourrait être opérationnel après 2015. La Chine a réagi en se disant "préoccupée par l'expansion constante des équipements militaires du Japon".
Inquiet, de son côté, de la montée en puissance maritime de la Chine – Pékin a mis en service son premier porte-avions fin 2012, le Liaoning – Tokyo a dernièrement dénoncé le "comportement dangereux" de la Chine, notamment autour de l'archipel de la discorde. Le Japon a décidé de constituer une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger ces îles.
Tunisie. Un premier pas vers le dialogue
Ennahda accepte l’ouverture du dialogue avec les opposants après les manifestations de grande ampleur organisées mardi.
Le parti Ennahda a indiqué qu’il se soumettait à la décision du président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, un allié laïque des islamistes, de geler les travaux de la Constituante jusqu’à l’ouverture de négociations avec les opposants au gouvernement. « En dépit de nos réserves […] sur cette initiative, nous espérons qu’elle servira de catalyseur pour que les adversaires politiques s’assoient à la table du dialogue », a annoncé le chef du mouvement, Rached Ghannouchi, dans un communiqué.
Le gouvernement veut « une solution consensuelle »
Le parti islamiste souhaite une « solution consensuelle en cette période sensible » et se dit favorable « à la formation d’un gouvernement d’union nationale comprenant toutes les forces politiques convaincues de la nécessité d’achever le processus démocratique ». Ennahda fixe aussi un calendrier de reprise des travaux de l’ANC, exprimant le vœu que la Constitution et la loi électorale soient adoptées « avant fin septembre 2013 » et que des élections soient organisées « avant la fin de l’année ».
Yémen : les attaques de drone se poursuivent
Le Monde.fr
Les attaques de drone au Yémen visant Al-Qaida s'intensifient, après la fermeture par les Etats-Unis de leur ambassade et le rappel de leurs ressortissants. Selon la New American Foundation, un groupe américain qui les comptabilise, les frappes de drone visant Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA) ont été multipliées par trois depuis 2011.
Dans le dernier tir de drone en date, jeudi 8 août, six islamistes ont été tués dans la province de Maareb, une zone essentiellement désertique servant de refuge aux rebelles. La veille, sept autres personnes avaient subi le même sort dans la province de Chabwa.
Retour sur la chronologie des événements dans ce pays du Golfe soupçonné d'être une base arrière d'Al-Qaida.
Mercredi 7 août : le Yémen affirme avoir déjoué un attentat
Les forces de sécurité yéménites évoquent un projet d'attaque d'Al-Qaida qui visait à s'emparer de deux villes du Sud, Moukalla et Bawazir. Il visait aussi des installations pétrolières proches de Moukalla et des experts étrangers y travaillant, ainsi qu'un gazoduc traversant la province de Chabwa, dans le Sud, "afin d'interrompre les exportations de gaz liquéfié". Le plan aurait été déjoué le 3 août, deux jours avant le passage à l'action.
Mardi 6 août : des Américains évacués
Washington appelle les ressortissants américains à quitter immédiatement le Yémen. Evoquant un niveau de risque "extrêmement élevé", les Etats-Unis évacuent 75 membres de leur personnel non essentiel à bord d'un avion militaire.
Selon des médias américains, Washington a en effet intercepté des messages entre le numéro un d'Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, et le chef d'Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) – considérée par Washington comme la branche la plus active du réseau extrêmiste – Nasser Al-Whaychi. Le premier aurait ordonné au second, basé au Yémen, de perpétrer un attentat dès le dimanche 4 août.
Dans la foulée, Londres évacue tout le personnel de son ambassade à Sanaa, et place sa marine marchande en état d'alerte maximale. Les Pays-Bas et la Belgique conseillent également à leurs ressortissants de quitter le Yémen "au plus vite", et Rome met en garde face au "risque particulièrement élevé" d'enlèvements d'Italiens.
Sanaa a regretté ces évacuations, estimant qu'elles nuisaient à sa collaboration avec ses alliés internationaux contre AQPA. Selon l'ambassade yéménite à Washington, les autorités de Sanaa avaient pris "toutes les précautions nécessaires pour assurer la sécurité des missions étrangères", et l'évacuation des personnels diplomatiques "sert les intérêts des extrémistes".
En parallèle, quatre personnes soupçonnées d'être des membres d'Al-Qaida sont tuées dans une attaque de drone.
Dimanche 4 août : fermeture d'ambassades en série
Washington ferme plus d'une vingtaine de ses représentations diplomatiques : Abou Dhabi, Amman, Le Caire, Riyad, Dhahran, Jeddah, Doha, Dubaï, Koweït, Manama, Mascate, Sanaa, Tripoli, Antananarivo, Bujumbura, Djibouti, Khartoum, Kigali et Port-Louis – jusqu'à samedi –, et Dacca, Alger, Nouakchott, Kaboul, Herat, Bagdad, Bassorah et Erbil – jusqu'au lundi.
La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France – jusqu'au 11 août – ferment leurs ambassades yéménites, tandis que la Norvège ferme ses ambassades en Arabie saoudite et en Jordanie.
Samedi 1er août : visite du président yéménite aux Etats-Unis
Lors d'une visite officielle aux Etats-Unis, le nouveau président yéménite, Abd RabboMansour Hadi, réaffirme, aux côtés de Barack Obama, "la solide coopération" entre leurs deux pays dans la lutte contre Al-Qaida.
Mercredi 31 juillet : message du numéro un d'Al-Qaida
Saïd Al-Chehri. | Capture d'écran SITE
Al-Qaida dans la péninsule Arabique confirme la mort de son numéro deux, le Saoudien Saïd Al-Chehri, annoncée en janvier par les autorités yéménites. Il "a été tué dans le raid d'un drone américain", selon AQPA. Depuis cette annonce, les sites islamistes radicaux, notamment ceux utilisés comme canaux habituels de communication par Al-Qaida et ses alliés, se font plus prolixes.
Saïd Al-Chehri, un ancien détenu de Guantanamo remis aux autorités saoudiennes en 2007, avait suivi un programme de réhabilitation mis en place par Riyad pour ses ressortissants de retour de la prison américaine, mais il s'est échappé pour rejoindre les rangs d'Al-Qaida au Yémen. Il était considéré comme le cofondateur des branches saoudienne et yéménite d'Al-Qaida, en janvier 2009.
Février 2012
L'ancien vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi est élu président de la République pour un mandat intérimaire de deux ans. M. Mansour Hadi fait de la lutte contre AQPA une priorité.
Janvier 2011
Début de la révolution yéménite réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans. Blessé dans un attentat en juin, le président Saleh accepte en novembre de céder le pouvoir en signant le plan de transition des monarchies du golfe.
Janvier 2009
Création d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique, issue de la fusion des composantes saoudiennes et yéménites d'Al-Qaida. L'organisation revendique deux tentatives d'attentat sur des vols aériens américains en décembre 2009 et en octobre 2010.
2002
Début de la campagne américaine d'assassinats ciblés au Yémen. De 2002 à 2013, selon une organisation américaine indépendante, on dénombre entre 230 et 347 morts pour un nombre d'attaques de drone allant de 46 à 56 frappes.
Afghanistan: une explosion dans un cimetière tue 10 femmes
JALALABAD (Afghanistan / Nangarhar) - Une explosion dans un cimetière dans l'est de l'Afghanistan a tué au moins dix femmes jeudi, ont indiqué les autorités, alors que le pays célèbre la fête (aïd) du Fitr qui marque la fin du Ramadan.
Une explosion s'est produite dans un cimetière, a déclaré à l'AFP Hazrat Hussain Mashriqiwal, porte-parole de la police dans la province de Nangarhar. Dix femmes ont été tuées, deux autres ont été blessées, ainsi qu'un enfant.
La reprise, elle est là. Pas dans des déclarations présidentielles qui relèvent plus de la méthode Coué que de l'analyse objective. Pas dans quelques indicateurs encourageants - le climat des affaires, la production manufacturière et le commerce extérieur ont meilleure mine après des mois de déprime - qui ne sauraient masquer la lenteur et la fragilité du redressement français. Non, la reprise qui se profile pour de bon, c'est celle de nos grandes entreprises. Celle des champions de la cote qui ont su très tôt réagir et s'adapter à une crise d'une gravité sans précédent. Qui n'ont eu de cesse d'aller chercher la croissance là où elle se trouvait : dans les pays émergents bien sûr, mais aussi aux Etats-Unis, aux perspectives désormais bien plus attrayantes. Et qui, pour plusieurs d'entre eux, ont déjà retrouvé les marges de manoeuvre pour investir dans leur outil de production ou partir à l'assaut de leurs concurrents. Schneider, Publicis, et Essilor en sont les derniers exemples.
La salve estivale de résultats semestriels l'atteste : les groupes du CAC 40 font mieux que résister, ils repartent de l'avant. Plus des trois quarts ont présenté leurs comptes à ce jour. Et le premier bilan que l'on peut tirer est indéniablement positif. Certes, les chiffres d'affaires combinés reculent de 1,4 %, les profits de 20,9 % - la faute à un contexte morose en Europe en début d'année et aux performances en retrait de quelques poids lourds de la cote. Certes, le bout du tunnel paraît encore loin pour certains. Mais nombreux sont les signaux positifs. Si bien que les discours des patrons, les mieux à même de jauger l'inflexion en cours, sont beaucoup plus optimistes qu'il y a quelques mois. A l'instar d' Air Liquide, Saint-Gobain ou ArcelorMittal, les grands industriels assurent que les points bas sont derrière eux, et que le redémarrage est en cours. Safran et EADS ont des carnets de commandes bien remplis. Les sociétés de services informatiques se portent mieux. Et les secteurs autrefois sinistrés livrent des messages d'espoir. Les gros efforts de restructuration consentis par les constructeurs automobiles commencent à payer. Les banques françaises retrouvent de l'allant, à l'image du Crédit Agricole, dont les comptes reviennent dans le vert.
Globalement, les membres du CAC 40 devraient dégager ensemble plus de 80 milliards d'euros de profits en 2013. Cela les rapproche peu à peu des millésimes 2007 (106 milliards) et 2008 (90 milliards). La Bourse en prend acte, qui a porté l'indice parisien tout près de son sommet annuel. Et il ne manque qu'une centaine de points pour que le CAC 40 retrouve son niveau de septembre 2008. Autrement dit, qu'il efface les cinq ans de traumatisme consécutifs à la faillite de Lehman Brothers. Inutile d'aller chercher plus loin la France qui repart.
Etats-Unis: conflit relancé entre Apple et Motorola sur un brevet
(AFP)
San Francisco — Une cour d'appel américaine a estimé que la Commission américaine du commerce international (ITC) devait revoir une de ses décisions donnant raison à Motorola dans un conflit l'opposant à Apple.
L'ITC avait estimé en mars 2012 que Motorola Mobility qui appartient désormais à Google, n'avait pas violé le brevet du fabricant de l'iPhone portant sur l'écran tactile de l'appareil, mais cette cour d'appel fédérale a estimé que la Commission devait revoir sa copie.
La plainte avait été déposée par Apple en 2010, avant le rachat l'an dernier de Motorola par Google pour quelque 12,5 milliards de dollars. La firme à la pomme demandait à l'ITC d'interdire l'importation aux Etats-Unis de smartphones de son concurrent.
Motorola a estimé mercredi que la décision de la cour d'appel laissait la possibilité à l'ITC de réaffirmer que la plainte d'Apple n'était pas recevable.
La quasi totalité des grands groupes technologiques s'accusent sur un continent ou un autre de violations de brevets. Si la majorité des batailles se jouent devant les tribunaux, l'ITC a été saisie à plusieurs reprises, certains estimant qu'il sera plus facile d'y obtenir une interdiction des produits des concurrents.
Chine : les échanges commerciaux retrouvent des couleurs
Les échanges commerciaux de la Chine ont rebondi en juillet. Les importations affichent une hausse de 5,1 % en rythme annuel et les importations de plus de 10 %. Des résultats meilleurs que prévus et rassurants après une série de statistiques moroses.
Les exportations de la Chine ont progressé de 10,9 % en rythme annuel - DR
Après une série de statistiques moroses, dont un net ralentissement de la croissance à 7,5% au deuxième trimestre, qui ont avivé les craintes d’un essoufflement de l’économie chinoise, Pékin a publié ce jeudi des statistiques encourageante. En effet, si la Chine a enregistré en juillet un fort recul de son excédent commercial en rythme annuel (en baisse de 26 % à 17,8 milliards de dollars), ce repli ne doit pas masquer en fait une reprise des échanges.
Les exportations chinoises affichent en effet un rythme de progression de 5,1% sur un an (à 186 milliards de dollars) tandis que dans le même temps, les importations ont bondi de 10,9% (pour atteindre 168,2 milliards.) Des chiffres qui s’avèrent très supérieurs aux attentes des économistes. Ceux interrogés par prévisions médianes des économistes interrogés par l’agence Dow Jones Newswires anticipaient par exemple une hausse de 2,8% pour les exportations et de seulement 1,3% pour les importations.)
Il est vrai que depuis plusieurs mois les échanges ralentissaient et qu’en juin, les statistiques publiées par Pékin faisaient état d’une chute de 3,1 % des exportations et d’une baisse de 0,1 % des importations. Ce qui avait poussé le le gouvernement à annoncer fin juillet des « mesures d’ajustement » dont des réductions d’impôts, pour stimuler l’activité et les échanges commerciaux.
Une hausse des échanges de 10 % avec les Etats-Unis
Dans le détail, le commerce bilatéral avec l’Union européenne, le plus grand partenaire commercial de la Chine, a progressé de 5%, alors que le commerce avec les Etats-Unis, le deuxième partenaire du pays, a augmenté de 10%. Le commerce avec les membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est a progressé de 13,1%, tandis que les échanges commerciaux avec le Japon ont reculé de 6,1% au cours du dernier mois.
En matière de produits, ce sont les ventes d’électronique et de mécanique qui dominent toujours. En hausse de 4% (à 102,85 milliards de dollars en juillet) elles représentant 55,3% du total des exportations chinoises.
Le PIB chinois avait crû de 7,8% en 2012, sa plus faible performance depuis 13 ans, et Pékin s’est fixé pour 2013 un objectif de croissance de 7,5%.
JUSTICE ?
Reyl: des comptes français à la banque suisse identifiés
(AFP)
Paris — Plusieurs comptes détenus par des Français chez Reyl ont été identifiés lors d'une perquisition fin juillet au siège parisien de la banque suisse, confortant des déclarations de son ex-cadre Pierre Condamin-Gerbier, mais aucun n'appartiendrait à des personnalités politiques, selon une source proche du dossier.
Toutefois, quelques heures après la publication de cette information, la banque Reyl a indiqué dans un bref communiqué qu'elle "tient à démentir formellement les allégations attribuées par une dépêche de l'AFP à une source anonyme concernant sa filiale française".
Contactée par l'AFP suite à ce communiqué, la banque n'était pas immédiatement joignable pour obtenir des précisions quant au démenti.
Arrêté en Suisse début juillet, peu après avoir affirmé avoir remis à la justice française des informations sur des personnalités ayant détenu un compte chez Reyl, M. Condamin-Gerbier est depuis en détention provisoire.
Ce sont ses déclarations aux juges instruisant l'affaire Cahuzac qui ont amené fin mai le parquet de Paris à ouvrir une information judiciaire visant Reyl, notamment pour "blanchiment de fraude fiscale".
Les deux magistrats instructeurs, Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire, ont effectué le 30 juillet avec les policiers de la Division nationale d'investigations financières et fiscales (Dniff) une perquisition au siège parisien de la banque, avenue George V (VIIIe arrondissement).
Des documents saisis ce jour-là ont permis de conforter certaines des déclarations de M. Condamin-Gerbier sur l'existence de comptes détenus par des Français dans la banque suisse Reyl, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
L'identité des détenteurs de ces comptes n'a pas été précisée.
Selon la même source, les documents saisis ne permettent cependant pas de confirmer que des personnalités politiques françaises figureraient parmi les détenteurs de ces comptes, ce qu'avait un temps affirmé M. Condamin-Gerbier.
"Liste"
Interrogé par l'AFP, Reyl & Cie s'est refusé à tout commentaire sur l'enquête en cours.
"La clientèle française de notre bureau parisien n'est pas concernée par cette enquête", a-t-elle toutefois précisé.
La banque a cependant réaffirmé, comme elle l'a fait plusieurs fois ces derniers mois, n'avoir "aucun résident français exerçant ou ayant exercé des charges politiques en France parmi ses clients".
"La banque tient enfin à rappeler que son bureau parisien est une société de gestion dont le siège social est à Paris, soumise au contrôle de l'Autorité des Marchés Financiers, au sein de laquelle une équipe de cadres et employés gère les comptes d'une clientèle domiciliée en France dont les avoirs sont officiellement déposés auprès de différentes banques dépositaires", a-t-elle relevé.
L'établissement suisse est au coeur de l'enquête sur l'affaire Cahuzac, pour avoir longtemps géré un compte de l'ancien ministre du Budget. Peu après le scandale Cahuzac, les déclarations de M. Condamin-Gerbier avaient jeté le trouble au sein de la classe politique.
En juin, devant les sénateurs, M. Condamin-Gerbier avait affirmé disposer d'une liste d'"une quinzaine" de noms d'ex-ministres ou d'actuels ministres détenteurs d'un compte en Suisse, estimant que l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac n'était qu'un "fusible".
La banque Reyl avait déposé plainte en Suisse contre son ancien employé, notamment pour "vol, falsification de document (faux dans les titres) et violation du secret professionnel et commercial".
M. Condamin-Gerbier a été arrêté début juillet en Suisse, deux jours après son audition par la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac.
"En 20 ans d'expérience, j'ai été le témoin direct ou indirect d'un certain nombre de dossiers - j'aime peu la terminologie de liste car s'il s'agit de sortir une feuille A4 avec 15 noms dessus cela ne vaut que le papier sur lequel c'est imprimé", avait dit M. Condamin-Gerbier aux parlementaires.
"Il s'agit de dossiers techniques et vu la sensibilité de certains des noms inclus, les praticiens ont fait preuve d'une volonté d'obscurité importante et donc l'écheveau pour les enquêteurs est très complexe. Il a donc fallu faire un travail qui continue de mise en relation, de consolidation, de liens de ces informations pour qu'elles soient exploitables par la justice", avait-il déclaré.
Une source proche de l'enquête avait confirmé que le responsable financier n'avait pas, à proprement parler, transmis une liste de noms de détenteurs de comptes aux juges.
La banque Reyl & Cie est une petite banque genevoise fondée par un Français, Dominique Reyl, en 1988, à Genève. Elle a ouvert en 2004 une filiale en France, à Paris, puis en 2009 à Luxembourg et en 2010 à Singapour.
M. Condamin-Gerbier y a travaillé de 2006 à 2010. Il a dirigé pendant cette période la division Reyl Private Office, qui s'occupe de tous les problèmes autres que bancaires des clients.
Chine : un cadre du PC exclu pour corruption
Le Monde.fr
Le hiérarque Liu Tenan a été exclu du parti communiste chinois jeudi 8 août. Il est accusé d'être à la tête d'un système de pots-de-vins pour enrichir des proches et sa famille. | AP
Un peu plus d'un an après avoir pris la tête de la présidence chinoise, Xi Jinping multiplie les actions coups de poing contre les hiérarques du parti accusés de corruption. Jeudi 8 août, c'est au tour de Liu Tienan, cadre dirigeant de la principale agence de planification, d'être exclu du Parti communiste chinois (PCC).
Il est soupçonné d'avoir "profité de sa position pour obtenir des avantages pour lui et sa famille" à travers un système "de pots-de-vin représentant d'énormes montants", rapporte l'agence officielle Chine nouvelle. Il a été remis aux autorités judiciaires, qui vont officiellement engager des poursuites à son encontre avant de le traduire devant un tribunal. En mars, Liu Tenan avait déjà été démis de ses fonctions au sein de la Commission nationale du développement et de la réforme.
SOUS XI JINPING, LES TÊTES TOMBENT
Les médias officiels avaient précédemment rapporté que Liu avait accepté des pots-de-vin en 2011 dans le cadre d'une escroquerie bancaire de plus de 200 millions de dollars (environ 150 millions d'euros) liée à un investissement au Canada. Ils ajoutaient que les premières informations au sujet des activités illégales de Liu avaient été divulguées par une ancienne maîtresse au Japon.
D'autres têtes sont déjà tombées sous les coups de boutoir du président chinois bien décidé à faire de la lutte contre la courruption une priorité nationale. En juillet, Liu Zhijun, ancien ministre des chemins de fer, a été condamné à la peine de mort, qui devrait être commuée à la réclusion à perpétuité d'ici à deux ans, pour avoir accepté des pots-de-vin.
157 ONG demandent à Obama de laisser Snowden tranquille
Protestations en Ukraine contre les écoutes américaines, en soutien à Edward Snowden, à Kiev, le 27 juin. (Photo Gleb Garanich. Reuters)
Dans une lettre ouverte, elles réclament la fin des poursuites judiciaires engagées contre le fugitif américain réfugié à Moscou.
Par MARIE-VIOLETTE BERNARD
Libération
157 associations défendant la liberté de la presse ou les droits de l’homme ont publié ce lundi 5 août une lettre commune adressée à Barack Obama pour qu’il mette fin aux poursuites pesant sur Edward Snowden. «Les déclarations du Département d’Etat niant à Edward Snowden le statut de lanceur d’alerte en raison de la nature des accusations portées contre lui vont catégoriquement à l’encontre des normes internationales relatives à la liberté d’expression et d’information», plaident les ONG, parmi lesquelles la Fondation pour la liberté de la presse, l’association d’écrivains Pen Club, Privacy International et, côté français, Reporters sans frontières et la Quadrature du Net.
Le 1er août, la Russie a annoncé qu’elle accordait l’asile politique temporaire à Edward Snowden après plus de cinq semaines passées dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo. Aux Etats-Unis, l’ancien informaticien de la NSA a été inculpé d’espionnage après ses révélations fracassantes sur la surveillance électronique mondiale par les Etats-Unis. Pour les ONG, le gouvernement américain devrait au contraire le protéger, au nom de la liberté d'expression. «Les dernières révélations d’Edward Snowden ont déclenché un grand débat public, nécessaire et tardif, sur les limites acceptables de la surveillance exercée dans un Etat démocratique», explique le collectif, qui dénonce une «tendance obsessionnelle du gouvernement américain à contrôler l’information».
Outre l’abandon des charges contre Edward Snowden, le collectif réclame une consultation publique sur les activités de la NSA, la déclassification de tous les ordres émis en vertu du Foreign Intelligence Surveillance Act (loi sur la surveillance des nations étrangères) ainsi que la protection juridique des «lanceurs d’alerte révélant des informations touchant à la sécurité nationale et aux renseignements».
Ces ONG estiment en effet que les mesures prises par les Etats-Unis contre Edward Snowden constituent «un précédent dangereux» pour les libertés d'expression et des médias. «Nous jugeons extrêmement préoccupant que les gouvernements s’inspirent des Etats-Unis pour justifier des attaques contre des lanceurs d’alerte et des journalistes qui se mettent en péril pour dénoncer ou révéler des actes répréhensibles du gouvernement, des faits de corruption ou autres dangers pour la société», souligne le collectif.
SOCIAL
Action choc des producteurs d'œufs du Finistère
Action des producteurs d'oeufs à Carhaix (Finistère) le 7 août 2013 au soir. (Photo Fred Tanneau. AFP)
Pour dénoncer les faibles cours, une vingtaine d'entre eux se sont retrouvés mercredi soir devant les impôts de Carhaix pour détruire leur production.
Par AFP
Libération
Une vingtaine de producteurs d’oeufs a détruit mercredi soir «100 000 œufs» devant le centre des impôts de Carhaix (Finistère), deuxième action de ce type en quelque 24 heures destinée à protester contre la faiblesse des cours. Les producteurs s’étaient donné rendez-vous à Mael-Carhaix, avant de prendre la direction de la ville de Carhaix, à quelques kilomètres.
Une fois arrivés devant le centre des impôts, ils ont poussé les palettes chargées d’œufs depuis la benne d’un camion. Selon les producteurs, 100 000 ont été détruits, conformément à la volonté de cette profession de casser quotidiennement ce nombre d’oeufs, avait-elle annoncé dans la matinée, quelques heures après leur première action, dans les Côtes d’Armor. «On est à bout, ces oeufs-là, on est prêt à les donner à des pays en voie de développement, mais il ne faut pas qu’ils restent sur le territoire français», a déclaré mercredi soir un porte-parole des manifestants, sous couvert d’anonymat. Ces 100 000 oeufs correspondent à 5% de la production quotidienne en Bretagne, a-t-il dit.
Les producteurs d’œufs protestent depuis plusieurs mois contre la faiblesse des cours, qui ne permettent plus selon eux de couvrir la hausse des coûts de production et surtout d’amortir d’importants investissements consentis en application d’une directive européenne sur le bien-être des pondeuses, entrée en vigueur en janvier 2012.
Dans la matinée, Yves-Marie Beaudet, président de la section œufs de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne et des Pays de Loire (UGPVB), qui représente 40% de la production française d’oeufs avec 20 millions de pondeuses, avait assuré que «le prix moyen payé aux producteurs est tombé à 75 centimes le kilo (4,57 centimes par œuf, ndlr) alors que le prix de revient est de 95 centimes».
L’UGPVB avait souligné qu’elle ne s’associait pas aux opérations coup-de-poing. Dans un communiqué publié mercredi matin, après la première action, un collectif informel de producteurs en colère avait demandé une application «au niveau national» de la réduction de 5% de la production, et la «mise à disposition par l’Etat d’un endroit pour détruire ces œufs» avec «contrôle et suivi de la disposition». Sans suivi de cette action d’ici «dimanche», le collectif a laissé planer la menace d’une radicalisation du mouvement.
SOCIETE
Maroc: nouvelle manif malgré l'annulation de la grâce d'un pédophile
(AFP)
Rabat — Plusieurs centaines de personnes ont à nouveau manifesté mercredi soir à Rabat en réaction à la grâce royale récemment accordée par erreur à un pédophile espagnol, réclamant notamment que toutes les responsabilités soient établies, a constaté un photographe de l'AFP.
Malgré l'annulation de cette grâce par le roi dimanche, puis l'arrestation du pédophile le lendemain en Espagne, ce rassemblement a été maintenu devant le Parlement, là même où une première manifestation d'envergure avait été violemment réprimée vendredi dernier, renforçant le mouvement d'indignation.
Cette fois, les manifestants ont pu se réunir dans le calme, sous une discrète surveillance policière, d'après la même source.
Les slogans scandés et les pancartes brandies appelaient à une totale transparence sur les raisons de la présence de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs, dans la liste des 48 prisonniers espagnols graciés par Mohammed VI au nom de l'excellence des relations entre Rabat et Madrid.
Comme la veille à Casablanca, où près de 2.000 personnes avaient pris part à un sit-in, des bougies ont été allumées en hommage aux victimes du pédophile, un homme âgé d'une soixantaine d'années qui se trouve depuis mardi en prison préventive, en attendant que la justice espagnole tranche sur son sort.
Plus largement, les manifestants ont réclamé une pleine indépendance de la justice, à la lumière de cette polémique.
Jusque-là, les conclusions de l'enquête ordonnée par le roi ont entraîné la révocation du directeur de l'administration pénitentiaire, celle-ci étant accusée d'avoir "transmis par inadvertance des informations erronées (sur) la situation pénale de l'intéressé".
L'indignation au Maroc a été d'autant plus forte que le royaume a connu au cours des derniers mois diverses affaires de pédophilie qui ont choqué l'opinion.
En réponse à cette colère, Mohammed VI a reçu mardi à Rabat les familles des victimes du pédophile, et leur a témoigné de sa "compassion" et de son "empathie".
Samedi dernier, le Palais royal avait en outre assuré que le souverain ignorait tout des "crimes abjects" commis par Daniel Galvan au moment de sa grâce.
A Istanbul, la moustache, nouveau "délice" des touristes
De Philippe ALFROY (AFP)
Istanbul — Jusque-là, il y avait les bains, le café et les fameux "délices" sucrés. La moustache est en passe de les rejoindre au rang des spécialités mondialement reconnues de la Turquie.
En mal de poils suffisamment fournis, de plus en plus d'hommes s'empressent de se faire greffer de respectueuses bacchantes dignes de leur rang.
Si elle a tendance à disparaître en Occident, la moustache reste un attribut masculin très en vogue en Turquie et au Moyen-Orient. Au point que les hommes les moins bien dotés par la nature n'hésitent plus à remettre le sort de leur système pileux déficient entre les mains de chirurgiens esthétiques.
Le Dr Selahattin Tulunay est l'un d'eux. A la tête d'un prospère cabinet privé jusque-là spécialisé dans les transplantations de cheveux, ce chirurgien esthétique s'est rapidement adapté à cette nouvelle demande.
"Cela fait environ trois ans que je fais des implants de moustaches", confie-t-il, "beaucoup d'hommes sont venus me voir en me disant +j'ai 40 ans, je suis à la tête d'une grosse entreprise et à l'étranger, on ne me prend pas au sérieux, je veux que l'on voie que j'ai des poils".
Tout juste trentenaire, Engin Koç s'est longtemps désespéré de son visage glabre. Avant de s'offrir, il y a sept mois, la "brosse" de ses rêves sur une table d'opération. "J'ai voulu ressembler aux anciens Turcs, aux Ottomans, et comme j'ai l'âme assez nostalgique et une admiration pour cette époque, j'ai fait ces implants", raconte-t-il avec fierté, "la moustache est un symbole de la virilité turque".
Depuis des lustres, la moustache est effectivement une affaire très sérieuse en Turquie. Un dicton populaire y affirme d'ailleurs qu'un "homme sans moustache est comme une maison sans balcon". Sa forme y est même lue politiquement.
"Broussailleuse, façon Staline, elle est plutôt l'apanage de la gauche ou des Kurdes", explique l'anthropologue Benoît Fliche, de l'Institut français d'études anatoliennes d?Istanbul. "Mince, comme celle du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, elle devient religieuse et conservatrice (...) Et si elle descend en forme de crocs de part et d'autre de la bouche, elle est alors marquée à l'extrême droite".
Forfaits moustache
Même si elle séduit aujourd'hui un peu moins les Turcs des grandes villes, plus tournés vers la mode occidentale, la moustache et la barbe restent un "must" pour la gent masculine des pays arabes ou des républiques turcophones d'Asie centrale, qui font le voyage d'Istanbul pour satisfaire leur appétit de poils.
"Les séries télévisées turques diffusées dans le monde arabe ont une grande influence", assure le Dr Tulunay, "c'est en voyant nos acteurs que ces patients sont venus nous demander les mêmes barbes ou les mêmes moustaches".
Ces clients constituent l'essentiel de ce nouveau marché de la "pilosité faciale". Rien qu'à Istanbul, quelque 250 cliniques ou cabinets privés se livrent une concurrence acharnée pour vendre leurs services, à grands coups de promotions.
La plupart se sont associés à des agences de voyage et proposent des formules qui incluent l'opération et le séjour à l'hôtel de leurs patients, qu'elles prennent en charge dès l'aéroport... Les plus compétitifs proposent des forfaits "moustaches" très avantageux à partir de 2.000 euros, bien moins chers que chez leurs concurrents européens ou américains.
Le tourisme du poil bat son plein donc, confortablement assis sur la progression constante du nombre de visiteurs étrangers qui se pressent en Turquie. Plus de 35 millions en 2012, selon les estimations.
"Chaque semaine, nous accueillons entre 50 et 60 patients pour une greffe de cheveux, et 5 à 6 pour une greffe de moustaches", se réjouit le Dr Meral Tala, chirurgienne au Istanbul Hair Center, "et comme nos résultats sont bien meilleurs qu'avant, nous prévoyons une très grande augmentation des demandes". Les chirurgiens esthétiques d'Istanbul n'ont pas fini de se friser les moustaches.
Fin du Ramadan: Les musulmans célèbrent la fête de l'aïd
Paris (AFP)Les musulmans célèbrent jeudi la fête de l'aïd, après le dernier jour du ramadan.
Dans une déclaration à la Grande Mosquée de Paris, dont il est le recteur, le Dr Boubakeur a indiqué que les calculs étaient fondés sur les observations dans sept pays musulmans et notamment à La Mecque, en Arabie Saoudite.
"Demain matin sera donc la fête de l'Aïd El-Fitr", a-t-il dit et la prière solenelle aura lieu dans toutes les mosquées à partir de 9 heures".
Le mois de ramadan, basé sur la lunaison, dure entre 29 et 30 jours. Les musulmans auront donc jeuné 29 jours cette année.
Le ramadan, un des cinq piliers de l'islam avec la profession de foi proclamant qu'il n'y a de divinité qu'Allah et que Mohammed est son prophète, les cinq prières quotidiennes, l'aumône légale et le pélerinage à la Mecque avait débuté le 10 juillet en France dans la confusion.
Cette date avait en effet été initialement fixée au 9 juillet, le CFCM, instance représentative des divers courants de l'islam en France ayant décidé récemment de se baser sur le calcul astronomique et non plus sur l'observation empirique, consistant à scruter le ciel lors de la "nuit du doute".
Face au désarroi des imams, toujours attachés à l'observation du ciel, alors que la vision de la nouvelle lune s'était avérée impossible à établir ni en France ni dans les pays musulmans, la commission théologique de la Grande Mosquée de Paris avait décider de fixer le ramadan au mercredi 10 juillet.
"Ils se sont trompés de calcul" avait commenté Djelloul Seddiki, responsable de la commission théologique, désavouant les instances dirigeantes du CFCM.
Le Dr Dalil Boubakeur avait alors déclaré que "le calcul en théorie n'était pas faux, mais nous n'avons pas pris en compte la dimension communautaire. La communauté a décidé qu'elle suivait les pays musulmans". "Vox populi, vox dei", avait-il ajouté en souriant.
L'islam est la deuxième religion de France derrière le catholicisme. L'ifop estime à environ 3,5 millions le nombre de musulmans dans le pays, dont quelque 800.000 pratiquants réguliers. 71 % des musulmans en France disent observer le jeûne tous les jours de ce mois sacré de l'islam, selon un récent sondage.
DIVERS
Kenya : l'aéroport de Nairobi rouvre après un incendie
L'impressionnant incendie, qui avait contraint les compagnies aériennes à annuler ou dérouter l'ensemble des vols internationaux, a été maîtrisé, mais, pendant plusieurs heures, de gigantesques flammes et nuages de fumées noires ont été observés à des kilomètres à la ronde.
Des parties de l'aéroport, un des principaux hubs du continent africain, se sont effondrées et les secours, bien que déployés rapidement, selon des témoins, ont manqué de ressources. La cause de l'incendie n'a pas encore été déterminée. Une enquête a été ouverte.
A Fukushima, Tepco débordé par l'eau contaminée
Branle-bas de combat au Japon, alors que les autorités ont reconnu mardi 7 mai que 300 tonnes d'eau contaminée se déversaient chaque jour en mer. Le gouvernement va aider l'opérateur à traiter l'eau radioactive, pour tenter d'éviter qu'elle ne s'échappe en mer.
Des experts et des membres du gouvernement inspectent un puit de contrôle, où sont mesurés les niveaux de radioactivité de la centrale de Fukushima, le 6 août 2013 - AFP
Le gouvernement japonais a décidé de s'impliquer directement : dans la bataille pour contenir le niveau toujours plus important d'eau radioactive qui s'échappe de la centrale de Fukushima, il veut aider Tepco [Tokyo Electric Power Co.], l'opérateur en charge de la centrale. Il s'agit d'un "problème urgent", a indiqué hier, 7 août, le Premier ministre, Shinzo Abe. 300 tonnes d'eau contaminée s'échappent chaque jour - l'équivalent d'une piscine olympique par semaine.
Fin juillet, Tepco a reconnu pour la première fois que la contamination avait atteint les eaux souterraines, et qu'une partie de celles-ci se déversait dans l'océan. "Le problème, c'est que l'eau souterraine entre dans le réacteur endommagé, se charge d'éléments radioactifs comme le cesium et s'échappe ensuite dans la mer", explique le site britannique New Scientist. "Tepco est en train de construire une série de murs souterrains censés agir comme un barrage et arrêter le courant. Mais il est probablement trop tard : l'eau contaminée monte et va bientôt passer par-dessus", poursuit le site d'information scientifique.
"Plutôt que de se reposer sur Tokyo Electric, le gouvernement va prendre des mesures", a déclaré hier Shinzo Abe. Il a demandé au ministre de l'Economie, Toshimitsu Motegi, de s'occuper rapidement du problème de l'eau contaminée et de s'assurer que Tepco mènera jusqu'au bout le démantèlement de la centrale, qui pourrait prendre 40 ans et coûter 11 milliards de dollars (8,28 milliards d'euros). "La décision du gouvernement paraît être une réponse aux avertissements d'experts industriels qui assurent que l'échec de Tepco pour régler le problème remet en question sa capacité à décontaminer de manière sûre la centrale de Fukushima", note Asahi Shimbun.
"Tepco n'a-t-il toujours rien appris ?"
Le correspondant à Tokyo de The Australian note que Shinji Kinjo, responsable d'un groupe de travail à l'Autorité de régulation nucléaire (NRA), a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'il y avait "urgence" à propos de la situation à Fuskushima. Des propos "peut-être destinés à augmenter la pression sur le Japon et Tepco, afin d'accélérer le processus de nettoyage de la centrale", avance le journaliste. "La notion de crise n'est pas très développée [chez Tepco]", a également déclaré Shinji Kinjo, "c'est pour cela qu'il ne faut pas laisser Tepco seule" pour s'occuper du nettoyage.
"Tepco n'a-t-il toujours rien appris, deux ans et quatre mois après le désastre nucléaire qui avait commencé à la centrale de Fukushima ?" interrogait le 29 juillet dernier un éditorial acerbe du Asahi Shimbun, critiquant les fautes répétées de l'opérateur. Désormais, "autoriser la compagnie à continuer de s'occuper de l'énergie nucléaire est tout simplement hors de question", estimait alors le journal, pour qui c'est "la NRA, par exemple, [qui] devrait maintenant diriger tous les aspects du nettoyage de Fukushima".
"Est-ce que les nouvelles règles de sécurité sont suffisantes pour prévenir une fuite d'eau radioactive en mer si un autre accident nucléaire majeur se produit ?" s'interrogait encore Asahi Shimbun. "Nous appelons la NRA à regarder de très très près cette possibilité en examinant le cas des fuites à Fukushima."
Deux femmes britanniques attaquées à l'acide à Zanzibar
Les jeunes bénévoles marchaient dans la rue quand elles ont été agressées par deux jeunes en scooter.
Par AFP
Libération
Deux jeunes femmes britanniques ont été attaquées mercredi soir à l’acide à Zanzibar, une agression encore inédite contre des étrangers sur le touristique archipel semi-autonome de Tanzanie, a annoncé jeudi la police locale. «La police à Zanzibar a lancé une chasse à l’homme» pour retrouver les agresseurs des deux jeunes femmes de 18 ans, a ajouté le numéro deux de la police locale, Mkadam Khamis.
Selon un haut responsable du ministère de la Santé de Zanzibar, Saleh Mohammed Jidawi, les Britanniques ont été blessées à la poitrine, au visage et aux mains, mais leurs vies ne seraient pas en danger. Elles «ont été rapidement envoyées à Dar es Salaam (la capitale économique de la Tanzanie) pour traitement», a-t-il ajouté.
Les deux jeunnes femmes travaillaient comme bénévoles dans une école. Elles ont été attaquées un peu avant 20 heures locales (19 heures, heure française), alors que la population de l’archipel à grande majorité musulmane célébrait la fin du ramadan, a précisé le responsable policier.
Elles ont été agressées par deux jeunes gens conduisant un scooter, alors qu’elles marchaient dans les rues étroites de Stone Town, le centre historique de Zanzibar, classé au patrimoine de l’Unesco, a-t-il précisé. Le motif de l’attaque «n’a pas été établi», a-t-il ajouté.
Zanzibar a été le théâtre de plusieurs attaques ces derniers mois, mais perpétrées contre des locaux. En novembre, un imam avait été attaqué à l’acide. Le mois suivant, un prêtre catholique avait été blessé par balle, et un autre abattu en février.
Un tour du monde des cheveux et des barbes
Chez "Pelokuras", un coiffeur pour enfants de Palma de Majorque, en Espagne (AFP / Jaime Reina)
PARIS, 7 août 2013 – Symbole de virilité ou de féminité, associé au pouvoir et à la force, ou bien à la séduction et à la sexualité, coupé ras, peigné, teint, enroulé sous un turban ou tressé, le cheveu joue un rôle particulier dans presque toutes les civilisations. Idem pour la barbe qui, selon le pays, peut être symbole d’intégrisme religieux ou, à l’extrême inverse, de «cool attitude».
Les journalistes de l’AFP sont partis à la rencontre des coiffeurs et de leurs clients dans le monde entier, du barbier de rue de New Delhi à l’académie de coiffure de Virginie, en passant par le fabriquant de perruques espagnol et le coiffeur afro de Côte d’Ivoire.
Pourquoi une telle mobilisation pour une vulgaire histoire de poils ? «Les coiffeurs et les coiffures à travers le monde » est le « thème du mois » choisi par la rédaction en chef de l’AFP pour août 2013. Cette tradition, partie du département photo, s’est progressivement étendue à toutes les autres spécialités de l’agence. Les autres « thèmes du mois » étaient, par exemple, le cirque et les artistes de rue, la richesse et les signes extérieurs de richesse, la pollution et le recyclage...
Si vous ne parvenez pas à visionner correctement cette vidéo, cliquez ici.
Cet été, les photographes, mais aussi les reporters texte et vidéo sont donc partis à la rencontre des coiffeurs et des coiffures à travers la planète, en regardant le sujet sous les angles les plus variés. Résultat final : cinq papiers en trois langues, une vidéographie remarquable (ci-dessus), une infographie, quatre vidéos, plusieurs centaines de photos… et un billet de blog.
« Tout est parti d’une idée du responsable photo pour l’Europe et l’Afrique, Sylvain Estibal, qui pensait justement à une nouvelle coupe de cheveux, et qui a lu un article dans une revue française de vulgarisation scientifique, Ça m’intéresse. L’article montrait différentes sortes de coiffeurs dans trois ou quatre pays », explique Patrick Anidjar, adjoint à la rédaction en chef centrale de l’AFP et lui-même barbu invétéré depuis vingt ans.
«Il a, à juste titre, pensé que nous pourrions monter l’idée en un thème photo, à condition de l’élargir aux coiffeurs du monde entier puisque nous avons l’avantage de pouvoir nous appuyer sur un réseau mondial de journalistes. Le légendaire œil photographique de Sylvain a fait le reste. Il a pressenti que le sujet pouvait générer des images intéressantes, offrant une valeur ajoutée pour témoigner d’un des aspects de la société d’aujourd’hui».
Une jeune fille aux cheveux tressés à Lagos, au Nigéria. Les tresses sont une vieille tradition dans toute l'Afrique, employée à travers les âges comme un symbole de statut social, économique ou marital (AFP / Pius Utomi Ekpei).
L’AFP a ainsi réalisé des papiers et vidéos sur le retour à la mode de la barbe en France, sur les règlements draconiens en matière de coiffures longtemps imposés dans les écoles de Thaïlande (en vidéo ici), sur un commerçant pakistanais menacé de mort parce qu’il refuse de couper sa majestueuse moustache en arche, sur l’institution que représente le port de la moustache en Turquie, ou encore sur une coiffeuse populaire aux tarifs « solidaires » au Venezuela.
«Un petit regret : le papier sur les barbes salafistes, les barbes à colorations politiques diverses, notamment dans les zones de conflit au Proche-Orient, n’a pas pu être fait, justement à cause des difficultés inhérentes à ces conflits», ajoute Patrick Anidjar.
Voici une sélection des photographies publiées par l’AFP sur ce thème. Le dossier intégral peut être visionné sur la base de données Imageforum.
A la "Barbearia Campos" de Lisbonne, ouverte depuis 1886 (AFP / Patricia de Melo Moreira)
Un salon de coiffure à Taipei (AFP / Mandy Cheng)
Un barbier de rue à Siliguri, en Inde (AFP / Diptendu Dutta)
Le célèbre barbier "Antica Barbiera Peppino 1956" de Rome, fréquenté par les avocats, les hommes politiques et les journalistes célèbres (photo: AFP / Andreas Solaro)
Une Indonésienne expose sa coiffure traditionnelle Sanggul pendant la Semaine de la mode musulmane de Jakarta, en juin 2013 (AFP / Adek Berry)
Un participant à la Gay Pride de Barcelone, en Espagne, en juin 2013 (AFP / Josep Lago)
Un barbier lave les cheveux d'un client à Istanbul (Photo: AFP / Ozan Kose)
Travaux pratiques à l'école de coiffure Paul Mitchell à MacLean, en Virginie, dans l'est des Etats-Unis (AFP / Brendan Smialowski).
Le salon de coiffure de Francesco Pelle à Rome, décoré d'instruments de musique, d'équipement cinématographique et d'antiquités (AFP / Alberto Pizzoli)
Dans un salon de coiffure d'un quartier populaire d'Abidjan, en Côte d'Ivoire (AFP / Issouf Sanogo)
Un salon de coiffure du quartier d'Alcarrizos à Saint-Domingue (AFP / Erika Santelices).
Un barbier de rue à Karachi, au Pakistan (photo: AFP / Asif Hassan).
Sur la place Francisco Morazan de Tegucigalpa, au Honduras, pendant une opération organisée par un conseiller municipal visant à offrir des coupes de cheveux gratuites à tous (AFP / Orlando Sierra)
PAPETERIE
Alizay (Eure) : après des mois d’arrêt, la papeterie débute l’exportation de sa production
Après la reprise de l’usine par le département de l’Eure et la société Double A, du papier "made in France" est exporté à Dubaï
Par Richard Plumet
Une reprise réussie
Nouvel épisode dans le feuilleton de la papeterie d’Alizay dans l’Eure. Connue sous le nom de M’Real, l’usine longtemps arrêtée puis rachetée par le département de l’Eure (ce qu’Arnaud Monteboug qualifiait en janvier 2013 de "micro nationalisation locale temporaire") avait redémarré sa production au printemps avec la société Thaïlandaise Double A.
Cette semaine, l’entreprise annonce -non sans fierté- avoir expédié aux Emirats Arabes Unis six conteneurs de "papier de qualité supérieure". Cette première livraison (partie du Havre) est attendue dans les prochains jours à Dubaï.
Le communiqué de Double A : La papeterie Double A d’Alizay donne le coup d’envoi de l’exportation du papier « made in France » à destination de Dubaï, Emirats Arabes Unis.
Après le succès du redémarrage du site, Double A Alizay produit et exporte désormais du papier de qualité supérieure à destination des marchés de référence que sont l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Six conteneurs maritimes de papier de qualité supérieure ont été expédiés du port du Havre fin juillet et devraient arriver au port Jebel Ali de Dubaï courant août. D’autres chargements en provenance d’Alizay et à destination des marchés cibles de Double A devraient suivre très prochainement.
« Cette première livraison vers le Moyen-Orient est la preuve de la réussite de la reprise du site et nous sommes particulièrement fiers de cet accomplissement », déclare Thirawit Leetavorn, Vice-Président Exécutif Senior de Double A. Il estime également que cette réussite est le fruit d’un travail d’équipe très efficace et de l’esprit positif dans lequel les équipes françaises et thaïlandaises collaborent à tous les niveaux.
« Ce n’est qu’un début. Nous nous sommes engagés à développer notre marque en Europe en nous appuyant sur notre ancrage en France, qui a vocation d’être une véritable plateforme de déploiement européenne. Il s’agit un pays stratégique et l’acquisition de l’usine d’Alizay par Double A est une décision visant à consolider notre présence internationale et à nous rapprocher de nos clients », ajoute M. Leetavorn.
La papeterie Double A d’Alizay a débuté la production de marques de papier premium quatre mois seulement après son rachat au Conseil Général de l’Eure. Tous les papiers de haute qualité couchés et non couchés sont produits à partir de fibre courte issue de KHAN-NA, la pâte à papier durable Double A en provenance de Thaïlande.
À propos de Double A
La marque Double A, fabriquée par Double A (1991) Public Company Limited, l'un des fabricants de pâte et de papier totalement intégrés les plus modernes, est disponible dans plus de 120 pays à travers le monde. Le papier Double A est produit en Thaïlande, à partir d'arbres d'élevage à croissance rapide, cultivés par plus d’1,5 millions d’agriculteurs sous contrat. Ce concept permet d’assurer aux familles agricoles locales des revenus supplémentaires et de préserver les forêts anciennes, et constitue la référence du secteur en matière de responsabilité environnementale. Les arbres d'élevage absorbent le dioxyde de carbone et rejettent de l'oxygène dans l'atmosphère. Ces arbres sont plantés au sein et autour des champs de riz et d’autres cultures, assurant ainsi la biodiversité de ces espaces.
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