Nombre total de pages vues

vendredi 2 août 2013

02082013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......



Les Etats-Unis promettent de ne pas torturer Snowden | Quelle âme charitable ce Barack!



 
 

Ils répertorient différentes manières de rire en une vidéo





POLITIQUE
 
Asile de la Russie à Snowden: la Maison Blanche réagit vivement
 
De Tangi QUEMENER (AFP)
Edward Snowden lors d'une rencontre avec des militantes de l'association Human Right Watch le 12 juillet 2013 à l'aéroport de Moscou (/AFP/Archives, Tanya Lokshina)
Washington — La Maison Blanche a réagi avec vigueur jeudi à l'octroi par la Russie de l'asile à Edward Snowden, tout en essayant de dissuader le Congrès de limiter la surveillance des communications après les révélations du fugitif.
"Nous sommes extrêmement déçus du fait que le gouvernement russe ait pris cette décision malgré nos demandes très claires, et légales, en public et en privé, de voir M. Snowden expulsé vers les Etats-Unis pour qu'il réponde des accusations portées contre lui", a déclaré le porte-parole de l'exécutif américain, Jay Carney.
La Russie a accordé un asile temporaire à M. Snowden, qui a quitté jeudi l'aéroport de Moscou où il était bloqué depuis plus d'un mois et se trouve désormais dans un lieu "sûr", mais inconnu.
Cet ancien consultant du renseignement américain est inculpé d'espionnage par son pays pour ses révélations sur les opérations de surveillance massive des communications effectuées par l'Agence de sécurité nationale (NSA).
M. Snowden "est accusé d'avoir révélé des informations classifiées et est visé par trois chefs d'inculpation criminels. Il devrait revenir aux Etats-Unis le plus vite possible", a ajouté M. Carney lors de son point de presse quotidien.
Interrogé sur le maintien d'un sommet bilatéral début septembre entre le président Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou avant le G20 de Saint-Pétersbourg, M. Carney a laissé entendre qu'il était désormais incertain, après des semaines d'ambiguïté sur cette question.
"Je n'ai pas d'informations sur le programme à donner aujourd'hui, mais évidemment, (l'asile à M. Snowden) n'est pas un développement positif", a-t-il dit. "Nous avons de nombreux intérêts avec les Russes, et nous évaluons l'utilité d'un sommet", a expliqué le porte-parole.
Réaction plus musclée de l'influent sénateur républicain John McCain: l'asile à Snowden constitue une "gifle pour tous les Américains", a-t-il dénoncé en appelant M. Obama à réévaluer ses relations avec M. Poutine.
M. Carney a toutefois refusé de tirer un trait sur ces relations: il a assuré que la stratégie de "remise à zéro" avec Moscou professée par M. Obama au début de son premier mandat, en 2009, avait été fructueuse.
"Notre relation avec la Russie (...) est fondée sur le réalisme", a-t-il aussi expliqué.
Imbroglio diplomatique, crise politique
"En raison de Snowden et de la répression politique (...) si Obama participe à un sommet bilatéral avec Poutine, il va être critiqué" aux Etats-Unis, avait auparavant expliqué à l'AFP un spécialiste des relations russo-américaines, Steven Pifer.
"La vraie question est de savoir si Poutine est prêt à rendre ce sommet suffisamment fructueux pour que les résultats justifient le coût politique que le président paiera", avait ajouté ce membre de l'institut Brookings de Washington.
L'imbroglio diplomatique se double en effet d'une crise politique: l'annonce de l'asile accordé à M. Snowden est intervenue alors que l'administration démocrate doit faire face à une contestation parlementaire sans précédent contre les programmes de surveillance au Congrès.
Le 24 juillet, la Chambre des représentants a rejeté d'extrême justesse un amendement qui aurait coupé le financement de ce programme. Ce texte a fédéré aussi bien des élus du camp de M. Obama que des conservateurs, malgré les consignes de vote de l'administration démocrate et du chef républicain de l'assemblée.
Tentant de relâcher la pression, la Direction du renseignement (ODNI) a déclassifié mercredi des documents secrets sur les opérations de surveillance, au nom de la "transparence". Dans ses rares interventions publiques sur le fond de cette affaire, M. Obama a appelé à trouver un "équilibre" entre cette transparence et la sécurité nationale.
Nouvel indice de son implication dans ce dossier, M. Obama devait rencontrer jeudi après-midi "des élus du Congrès des deux partis, pour discuter de programmes cruciaux" du renseignement, selon son programme quotidien.
"Le président pense qu'il est important d'écouter ce que le Congrès a à dire, y compris (les élus) qui critiquent ces programmes", a expliqué un responsable de la Maison Blanche sous couvert d'anonymat.
Les membres de l'administration "essaient de trouver une façon de protéger des programmes qui sont toujours importants à leur sens pour la sécurité nationale", a estimé M. Pifer, pour qui "il y a beaucoup de questions auxquelles ils vont devoir répondre s'ils veulent que le Congrès continue à soutenir ces programmes".







 

Obama félicite Abbas et Netanyahu au téléphone

Libération
Barack Obama en 2011.Barack Obama a salué jeudi le «leadership» et le «courage» du président palestinien Mahmoud Abbas et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour avoir accepté de reprendre les négociations de paix, a annoncé la Maison Blanche.
Dans deux communiqués séparés mais à la formulation quasi identique, diffusés à l’issue de conversations téléphoniques distinctes entre Obama et ses interlocuteurs, la présidence américaine a répété qu’elle soutiendrait les pourparlers de paix directs entre les deux parties, qui ont repris lundi à Washington après presque trois ans de gel.
Obama, qui avait déjà évoqué le «courage» des deux camps mardi en recevant les délégations israélienne et palestinienne à la Maison Blanche, a affirmé au Premier ministre israélien que «si les parties ont beaucoup à faire dans les jours et les mois à venir, les Etats-Unis les soutiendront pleinement dans leurs efforts pour parvenir à la paix».
A Abbas, le président américain a assuré que «les Etats-Unis sont prêts à soutenir les parties pour parvenir à une paix juste et durable sur la base d’une solution à deux Etats», selon la présidence.
Obama, qui avait érigé la résolution du conflit israélo-palestinien en priorité de politique étrangère au tout début de son premier mandat en janvier 2009, avant de voir ses efforts échouer, avait salué lundi ce nouveau départ dans le processus de paix, sous l’égide du secrétaire d’Etat John Kerry.
Le dirigeant avait estimé qu’il s’agissait d’un moment «prometteur» mais mis aussi en garde contre les «choix difficiles» qui attendaient les deux parties. Ces dernières se sont donné neuf mois pour parvenir à un accord.






Egypte: nouvelle mobilisation des pro-Morsi, la police menace
 
 

(AFP)

 
Le Caire — Une nouvelle mobilisation massive des pro-Morsi était attendue vendredi en Egypte, où la police se préparait ostensiblement à intervenir malgré les appels au calme de la communauté internationale qui redoute un bain de sang.
Les manifestants islamistes qui exigent le retour du président Mohamed Morsi déposé par l'armée ont refusé jeudi d'évacuer les deux places qu'ils occupent depuis un mois dans la capitale. "Nous allons poursuivre nos sit-in et nos manifestations pacifiques", a déclaré à l'AFP une de leur porte-paroles Ala Mostafa, son mouvement appelant même à une nouvelle mobilisation massive vendredi "contre le coup d?Etat".
Depuis fin juin, quelques jours avant la destitution le 3 juillet du premier chef d'Etat égyptien élu démocratiquement, plus de 250 personnes --essentiellement des manifestants pro-Morsi-- ont été tuées dans des affrontements avec les forces de l'ordre et des opposants au président déchu.
Jeudi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est dit "très, très inquiet" de ces morts, mais il a pris les observateurs à contre-pied en estimant que l'intervention de l'armée le 3 juillet avait permis de "rétablir la démocratie". "Des millions et des millions de gens ont demandé à l'armée d'intervenir. Tous avaient peur d'une descente dans le chaos et la violence", a-t-il déclaré à la télévision pakistanaise Geo TV.
Les Etats-Unis, de très loin les principaux bailleurs de fonds de l'armée égyptienne, s'étaient bien gardés jusqu'alors de qualifier de coup d'Etat l'arrestation par les militaires de Mohamed Morsi, toujours détenu au secret.
La situation semblait dans l'impasse après que plusieurs dirigeants européens ont mené ces derniers jours un véritable ballet diplomatique au Caire pour tenter une médiation entre le gouvernement intérimaire installé par la toute puissante armée et les Frères Musulmans, la confrérie dont est issu Mohamed Morsi. Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle y a même évoqué une situation "très explosive".
Le gouvernement de transition a affirmé mercredi qu'il entendait agir contre une "menace pour la sécurité nationale" et fait valoir que des foules de manifestants étaient descendues le 26 juillet dans les rues à l'appel de l'homme fort du pays, le commandant en chef de l'armée et ministre de la Défense Abdel Fattah al-Sissi, pour lui donner le "mandat" de mettre fin au "terrorisme".
Et jeudi, coup de semonce du ministère de l'Intérieur, appelant les milliers de manifestants pro-Morsi à lever "rapidement" les sit-in qu'ils maintiennent depuis un mois sur deux places du Caire, Rabaa al-Adawiya et al-Nahda, leur garantissant une "sortie en toute sécurité".
En fin de journée, les hélicoptères militaires survolaient Rabaa al-Adawiya, selon l'agence de presse officielle Mena. Un peu plus tôt les chefs de la police s'étaient réunis pour mettre au point une stratégie en vue de disperser les sit-in, le faisant immédiatement savoir par un communiqué.
La veille, le gouvernement avait donné son "feu vert" aux forces de l'ordre pour mettre fin aux manifestations.
Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Mounir Fakhry Abdelnour, a accusé les pro-Morsi d'être armés et dit espérer que l'intervention de la police se ferait "avec le moins de pertes humaines possibles", alors que 82 personnes ont péri le 27 juillet près d'un rassemblement pro-Morsi.
Efforts diplomatiques
Arrivé en même temps que l'émissaire de l'Union européenne Bernardino Leon, Guido Westerwelle a rencontré les dirigeants des nouvelles autorités --notamment le président par intérim Adly Mansour et le général Sissi-- ainsi que des représentants des Frères musulmans.
Un dirigeant du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), vitrine politique de la puissante confrérie, a indiqué que "tous les représentants européens avaient le même message" et cherchaient à "faire pression sur les manifestants anti-coup d'Etat pour qu'ils se dispersent".
Malgré les efforts diplomatiques, aucun règlement rapide de la crise n'était en vue, les nouvelles autorités excluant que Mohamed Morsi puisse retrouver un rôle politique, alors que les Frères musulmans exigent son rétablissement dans ses fonctions.
De nombreux dirigeants des Frères musulmans sont en outre poursuivis en justice, jusqu'à leur Guide suprême, actuellement recherché. Mohamed Morsi est lui-même accusé de collusion avec le Hamas palestinien dans son évasion de prison en 2011 à la faveur de la révolte qui a renversé le président Hosni Moubarak.
A l'étranger, plusieurs voix se sont élevées pour défendre le droit au rassemblement des pro-Morsi. "Une manifestation pacifique n'est PAS une +menace pour la sécurité nationale+", a estimé Human Rights Watch. Washington a appelé à "respecter le droit aux rassemblements pacifiques" et Londres a demandé "une fin immédiate de l'effusion de sang".


 
 
 

Bachar al-Assad "sûr de la victoire" de ses troupes

Le président syrien a affirmé jeudi que son régime sortirait vainqueur de la guerre civile qui oppose ses forces aux rebelles, après leur avoir résisté pendant près de deux ans et demi. Une opération de propagande alors que l'opposition perd du terrain.
Bachar al Assad s'exprimait à l'occasion du 68e anniversaire de la création de l'armée syrienne et qui était cité par l'agence de presse officielle Sana :

Si nous n'étions pas sûrs de gagner en Syrie, nous n'aurions pas la capacité de résister et de continuer à nous battre contre l'ennemi depuis plus de deux ans.

 

Bachar al Assad a déclaré que les soldats "avaient fait preuve de courage face au terrorisme (...) et face à la guerre la plus violente et la plus barbare de l'histoire moderne".
Dans le même temps, le régime Assad a autorisé des équipes d'inspecteurs de l'Onu à se rendre "dans les plus brefs délais" en Syrie pour enquêter sur l'usage présumé d'armes chimiques sur trois sites. Damas refusait jusqu'alors de laisser les enquêteurs se rendre ailleurs qu'à Khan al Assal, dans la province d'Alep, où, selon le régime de Bachar al Assad et son allié russe, les insurgés ont utilisé des armes chimiques en
mars dernier.
Les insurgés, qui ont pris le contrôle de grandes parties du territoire, ont du mal à résister à la contre-offensive lancée  il y a un mois par les forces du régime pour sécuriser la route entre Damas et la Méditerranée.
Bachar al Assad dans la ville de Daraya
 

Photo extraite de la page Facebook de la présidence syrienne - 2013

 
Lundi, l'armée syrienne a entièrement repris le contrôle d'un quartier qui était passé aux mains des rebelles à Homs, ville clé du centre de la Syrie, après plusieurs semaines de combat. Début juin, l'armée syrienne, aidée par les combattants du Hezbollah, avait repris la petite ville de Koussaïr, non loin de la frontière avec le Liban.
Près de 100 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en mars 2011 et près de deux millions de personnes ont fui à l'étranger les combats de Syrie. Bachar al Assad s'est rendu jeudi dans la ville de Daraya, au sud-ouest de Damas, où il est allé à la rencontre de membres des forces de sécurité, a rapporté la télévision officielle syrienne.
Sur une photo postée sur la page Facebook de la présidence syrienne, on voit Bachar al Assad serrant la main à un soldat en uniforme et casqué. Derrière eux, une scène de guerre : des fils qui pendent de pylônes électriques, près d'un immeuble d'habitation endommagé par des explosions. Nulle part on ne voit de civils.
L'armée avait bombardé Daraya, qui était tombée l'an dernier aux mains des insurgés. Depuis lors, les troupes du régime ont repris certaines parties de la ville, au prix de gros dégâts matériels et de nombreuses pertes civiles, déclarent des habitants.
En effectuant un déplacement dans la banlieue de Damas, Bachar Al Assad a voulu donner l'image d'un régime sûr de lui, au moins en apparence. En face, l'opposition armée soutenue par l'Occident doit affronter désormais trois adversaires. Les précisions de Christian Chesnot.
 










Pour le nouveau président iranien, Israël est un "corps étranger qui doit être extirpé"

Le Monde.fr avec AFP
Le nouveau président iranien Hassan Rohani prendra officiellement ses fonctions le 4 août.
Le nouveau président iranien Hassan Rohani prendra officiellement ses fonctions le 4 août. | AP/Ebrahim Noroozi


Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, a inscrit, vendredi, son discours sur Israël dans la droite ligne de son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad. A la veille de son investiture, il a déclaré devant les journalistes qu'Israël était "un corps étranger qui doit être extirpé" de la région. "Le régime sioniste est une blessure infligée depuis des années au corps du monde musulman, qui doit être nettoyé", a-t-il poursuivi à l'occasion de la Journée de Jérusalem, organisée tous les ans pour soutenir la cause palestinienne.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a immédiatement réagi à ces déclarations qui, selon lui, montrent le "vrai visage" de Rohani, considéré comme un "modéré" pendant la campagne présidentielle. "Même si les Iraniens s'empressaient maintenant de nier ses propos, c'est ce qu'il pense et c'est le plan d'action du régime iranien", a-t-il ajouté. Elu le 14 juin, Hassan Rohani, un religieux de rang moyen de 64 ans, est connu pour sa modération et affirme être ouvert au dialogue avec l'Occident.
 
"DÉRACINER LA BASE DU SIONISME"
Un peu plus tôt, le président sortant iranien Mahmoud Ahmadinejad avait affirmé qu'une "tempête dévastatrice [allait] déraciner la base du sionisme". Israël "n'a pas de place dans cette région", a-t-il ajouté devant une foule rassemblée à Téhéran.
Dans son discours, M. Ahmadinejad a accusé Israël et l'Occident de fomenter la discorde dans la région. "C'était leur rêve de voir les pays de la région déterminés à détruire [Israël] détournés vers la guerre civile". "Qui est content de ce qui se passe en Syrie et en Egypte", a-t-il demandé en accusant l'Etat hébreu d'être enchanté par les troubles dans ces pays.
Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a accusé Israël d'être enchanté par les troubles en Syrie.
Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a accusé Israël d'être enchanté par les troubles en Syrie. | AFP/ATTA KENARE


La télévision d'Etat a montré vendredi des centaines de milliers de personnes défilant à travers le pays pour la Journée Al-Quds, scandant "Mort à Israël" et "Mort à l'Amérique". Les manifestants ont également dénoncé la reprise des négociations entre l'Autorité palestinienne et Israël cette semaine.
Téhéran ne reconnaît pas l'existence d'Israël et les responsables iraniens qualifient l'Etat hébreu de "régime sioniste illégitime". L'Iran se pose aussi en défenseur des droits des Palestiniens, aux côtés du Hezbollah chiite libanais et de la Syrie, un autre point de friction avec l'Occident.
La négation de l'Holocauste et le déni du droit d'Israël à l'existence sont régulièrement affirmés par les principaux dirigeants iraniens, dont le Guide suprême iranien, Ali Khamenei. Durant ces deux mandats, M. Ahmadinejad a répété maintes fois qu'Israël serait "éliminé".










TUNISIE. Combats à la frontières algérienne


Les affrontements auraient lieu aux abords d'une zone où un groupe armé lié à Al-Qaïda est traqué depuis décembre.

Le 11 juin 2013, l'armée patrouillait dans le secteur du Mont Chaambi où on eu lieu les affrontements. ABDERRAZEK KHLIFI / AFP
Le 11 juin 2013, l'armée patrouillait dans le secteur du Mont Chaambi où on eu lieu les affrontements. ABDERRAZEK KHLIFI / AFP

L'armée tunisienne était engagée dans la nuit de jeudi à vendredi 2 août dans des combats avec un groupe armé dans une zone où huit soldats ont été tués cette semaine, alors que la Tunisie traverse une grave crise politique déclenchée par l'assassinat d'un député d'opposition. Une source militaire a indiqué que les affrontements avaient lieu aux abords du mont Chaambi, un massif près de la frontière algérienne où un groupe armé lié à Al-Qaïda est traqué depuis décembre. C'est là aussi que huit soldats ont été tués et mutilés lundi lors d'une embuscade qu'aucun groupe n'a revendiqué jusqu'à présent.
Les combats sont en cours, le groupe terroriste est encerclé. Soit ils se rendent, soit ils seront tués", a indiqué la source militaire.
La radio Mosaïque FM a indiqué que les affrontements avaient lieu non loin de la localité de Bir Ouled Nasr Allah, la chaîne de télévision Nessma a aussi fait état de tels combats alors que les autorités tunisiennes restaient silencieuses, celles-ci ne commentant aucune opération militaire en cours. Précédement, l'Algérie voisine avait annoncé avoir renforcé sa présence militaire à la frontière avec la Tunisie.

Aucune arrestation pour le meurtre de Brahmi

Sur le front politique, la crise déclenchée par l'assassinat le 25 juillet du député Mohamed Brahmi, attribué à des jihadiste, est entrée dans sa deuxième semaine. Si des suspects ont été identifiés et le meurtre lié à celui de l'opposant Chokri Belaïd en février, aucune arrestation n'a été annoncée. Dans ce contexte, partisans et détracteurs du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda continuaient de se mobiliser, des milliers d'entre eux manifestant de nuit, après la rupture du jeûne du Ramadan, devant l'Assemblée nationale constituante (ANC).
Les manifestants d'opposition réclament la démission du gouvernement et la dissolution de l'assemblée, tandis que leurs adversaires, moins nombreux dans la nuit de jeudi à vendredi, militent pour le respect de la "légitimité électorale". Dans la journée, le président Moncef Marzouki, un laïc allié aux islamistes, a reçu les responsables de plusieurs partis réclamant le départ de la coalition au pouvoir et qui ont présenté diverses solutions faute d'un front uni des opposants.
Maya Jribi, du Parti républicain qui veut la dissolution de l'ANC, a milité pour un cabinet de "salut national" dirigé par un indépendant et composé de ministres qui ne se présenteront pas aux prochaines élections. Mohamed Hamdi, de l'Alliance démocratique, a demandé un gouvernement de "compétences" assisté par une instance composées de différents partis politiques. Il a plaidé pour que l'ANC soit maintenue mais qu'elle achève ses travaux, en particulier la rédaction de la Constitution qui est dans l'impasse, avant le 23 octobre.

Le Premier ministre exclut toute démission

En outre, le Premier ministre islamiste Ali Larayedh a reçu le secrétaire général du puissant syndicat UGTT, Houcine Abassi, dont l'organisation réclame la formation d'un gouvernement de technocrates. Aucun des deux hommes n'a fait de déclaration à l'issue de la rencontre. "La réunion a été longue pour évaluer la situation actuelle et les solutions pour sortir de la crise et pour la lutte contre le terrorisme", a simplement indiqué le ministre des Affaires sociales Khalil Zaouia.
Ali Larayedh, soutenu par son parti islamiste Ennahda, a exclu cette semaine toute démission et a proposé comme sortie de crise de nouvelles élections le 17 décembre, une fois la Constitution adoptée. Cependant, le projet de loi fondamentale ne fait pas consensus et une soixantaine de députés réclament la dissolution de l'ANC. Si les dissensions existent parmi les opposants, elles sont aussi importantes au sein du gouvernement: Ettaktol, un membre de la coalition, est favorable à une dissolution du cabinet et deux ministres, dont celui de l'Intérieur, ont réclamé un changement d'équipe à la tête du pays.
La Tunisie peine à se stabiliser depuis la révolution de janvier 2011, la première du printemps arabe, qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir en janvier 2011. Outre l'essor d'une mouvance jihadiste, la Tunisie fait face à des tensions économiques et sociales.


Tunisie: combats en cours entre l'armée et des "terroristes"
 
(AFP)
Kasserine — L'armée tunisienne affrontait dans la nuit de jeudi à vendredi un groupe "terroriste" près de l'Algérie dans la zone où huit soldats tunisiens ont été tués lundi, a indiqué une source militaire sur place à l'AFP et des médias tunisiens.
"Les combats sont en cours, le groupe terroriste est encerclé", a indiqué la source militaire, précisant que les affrontements se déroulaient à 16 km de Kasserine, aux abords du mont Chaambi où un groupe lié à Al-Qaïda est traqué depuis décembre.






Le vice-premier ministre japonais ne compte pas démissionner après ses propos sur les nazis

Le Monde.fr avec AFP
 
Taro Aso, qui est également ministre des finances, a indiqué qu'il n'avait pas non plus l'intention de s'excuser, parlant d'un "malentendu"."Je n'ai pas l'intention de démissionner", a déclaré vendredi 2 août le vice-premier ministre japonais, Taro Aso, dont une référence à l'Allemagne nazie a créé une vive polémique cette semaine. M. Aso, qui est également ministre des finances du gouvernement de droite de Shinzo Abe, a retiré jeudi des propos tenus lundi dans lesquels il suggérait que le Japon s'inspire de l'Allemagne nazie pour réformer sa Constitution.
Vendredi, il a indiqué en conférence de presse qu'il ne comptait pas démissionner comme le réclament des partis d'opposition de gauche, et qu'il n'avait pas non plus l'intention de s'excuser, parlant d'un "malentendu". M. Aso avait fait ses étonnantes déclarations durant un débat organisé par un cercle de réflexion conservateur à propos d'une réforme de la Constitution pacifiste imposée au Japon en 1947 par le vainqueur et occupant américain.
"La Constitution de l'Allemagne de [la République de] Weimar a été discrètement remplacée par la Constitution de l'Allemagne nazie : pourquoi ne pas s'inspirer de leur tactique ?" s'était interrogé M. Aso.
 
"AUTODÉFENSE COLLECTIVE"
Le gouvernement japonais a rapidement tenu à souligner que les premières déclarations de M. Aso ne reflétaient en rien la position officielle. "Le gouvernement Abe ne considérera jamais le régime nazi de façon positive", a déclaré jeudi son porte-parole, Yoshihide Suga.
"Il est regrettable que mes remarques sur l'administration nazie aient conduit à un malentendu (...). Il est évident, et mes propos dans leur intégralité le montrent, que je porte un jugement extrêmement négatif sur les nazis et leur rapport à la Constitution de Weimar. Mais puisque cet exemple a entraîné un malentendu, je voudrais retirer la référence au régime nazi", avait plaidé M. Aso jeudi.
Le premier ministre, Shinzo Abe, a plusieurs fois exprimé son souhait de modifier la Constitution de 1947, notamment pour permettre aux forces japonaise de pratiquer une "autodéfense collective", afin de pouvoir venir en aide à un pays allié par exemple.
Mais en raison du passé impérialiste du Japon, notamment dans les années 1930 et jusqu'en 1945, le débat sur cette question suscite des inquiétudes chez ses voisins, Chine et Corée du Sud en tête, mais aussi parmi une frange importante de la population nippone.






Présidentielle au Mali: Ibrahim Keïta en tête
 
                   

Par Europe1.fr avec AFP
                        
Ibrahim Boubacar Keïta, 68 ans, est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle au Mali avec 39,2% des voix face à Soumaïla Cissé, 63 ans (19,4%) et les deux hommes s'affronteront lors d'un second tour prévu le 11 août, a annoncé vendredi le ministre malien de l'Intérieur.
Le candidat du plus grand parti malien, l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), Dramane Dembélé, arrive en troisième position avec près de 9,6% au scrutin du 28 juillet.






 

ECONOMIE

 

Loi de programmation militaire : ce qui attend les armées


Le Conseil des ministres adopte ce matin le projet de loi de programmation militaire 2014-2019.
Les crédits sont maintenus sur trois ans, à condition que les ressources excep tionnelles soient bien au rendez-vous.



Loi de programmation militaire : ce qui attend les armées
Pour sa dernière tenue avant la trêve estivale, le conseil des ministres va adopter ce matin le projet de loi de programmation militaire 2014-2019. Traduction budgétaire des orientations du livre blanc de la défense et de la sécurité nationale approuvé fin avril, le texte - 12 e du genre depuis 1960 - se veut tout à la fois « ambitieux » par les moyens attribués à son armée, « cohérent » entre les objectifs fixés et ces mêmes moyens, et « sincère » par rapport à l'objectif de réduction des déficits publics. L'absence de marges de manoeuvre financière et la fragilité des scénarios de reprise font que l'exercice s'apparente plutôt à un grand numéro d'équilibrisme, marqué qui plus est par de nouvelles coupes claires dans les effectifs.

Le cap s'annonce difficile

L'ambition, rappelle Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, ce sont les 190 milliards d'euros prévus sur les six années de la loi. Comme François Hollande l'a arbitré, l'armée disposera de 2014 à 2016 d'autant d'argent qu'en 2013. Optiquement, il n'y a donc pas de baisse. Dans les détails, la baisse des crédits budgétaires est pourtant réelle, dès l'année prochaine, avant un premier rebond en 2016. C'est donc grâce à un très important volant de recettes exceptionnelles que la Défense peut espérer passer un cap qui s'annonce difficile. A condition bien sûr que cet argent, issu de cessions de participation, de fréquences ou d'emprises immobilières, soit bien au rendez-vous. Et à condition que l'autre grand pari de la « LPM », celui portant sur l'exportation du Rafale, soit gagné (lire ci-dessous).
La LPM 2014-2019 est-elle pour autant bâtie sur du sable, comme va jusqu'à l'affirmer un officier supérieur ? Elle a au moins le mérite de remettre les pendules à l'heure puisque la loi précédente a explosé dans la foulée de la crise de 2008. C'est d'ailleurs une constante qu'aucune loi de programmation n'est respectée, a récemment souligné un rapport de la commission de la défense de l'Assemblée nationale. Pour corriger toute dérive potentielle, il est prévu cette fois-ci un premier bilan fin 2015.
En attendant, les industriels vont se jeter dans le rapport annexé pour voir à quelle sauce ils vont être mangés. Quitte à essayer de faire rentrer un pied de 40 dans une chaussure de 38, le ministère assure que chacun des 9 grands secteurs stratégiques - aéronautique de combat, missiles, sous-marins, hélicoptères, ou encore armement terrestre - sera préservé. Mais comme la dissuasion nucléaire est sanctuarisée, il a fallu trouver des économies sur les programmes classiques.
Les plus importants d'entre eux - Rafale, Fremm ou encore NH90 - vont se partager 5,7 milliards en moyenne sur les six années de la loi de programmation. C'est presque un étiage. Bien des calendriers de livraisons vont devoir être renégociés, une fois de plus. Quant à la masse des petits programmes dits « de cohérence », et qui intéressent beaucoup les PME du secteur, elle aussi atteint un point bas, d'à peine plus de 2,5 milliards par an.
La présentation de la loi de programmation ne clôt pas les débats qui ont agité la classe politique ces derniers mois, des élus de droite montant au créneau pour défendre les armées. Le choix des sites et des régiments à fermer va notamment peser à l'approche des élections municipales.
Alain Ruello

 
Les chiffres
 
190 milliards d'euros courants
Le total des crédits sur la période 2014-2019, dont 6,1 milliards de recettes extra-budgétaires.
17,1 milliards d'euros
La moyenne annuelle des crédits attribués à l'équipement (dissuasion, programmes d'armement classiques, maintenance, infrastructures, études).
1 % La progression prévue
chaque année, à partir de 2017, des crédits totaux (budgétaires plus exceptionnels).
4,4 milliards d'euros
Les économies visées sur la masse salariale sur les six années de la loi de programmation militaire.
 
 
 

Recettes exceptionnelles et exportation du Rafale : des paris à 10 milliards pour boucler le budget


 

Comme son prédécesseur, le gouvernement fait reposer la loi de programmation sur des hypothèses financières très aléatoires.


Recettes exceptionnelles et exportation du Rafale : des paris à 10 milliards pour boucler le budget

 
En 2008, le gouvernement Fillon avait fait reposer une partie de sa loi de programmation sur des hypothèses de ressources exceptionnelles qui se sont révélées plus qu'aléatoires. Les ventes de biens immobiliers n'ont pas donné autant qu'espéré. A l'inverse, celles de fréquences hertziennes ont rapporté davantage, mais aussi bien plus tard que prévu, ce dont a bénéficié… l'équipe Le Drian, pour boucler ses fins de mois. Aucun des contrats Rafale à l'export ne s'est matérialisé en revanche, ce qui n'a pas permis d'alléger la commande nationale en prélevant sur la chaîne d'assemblage de Dassault.
Faute de marge de manoeuvre budgétaire, le gouvernement Ayrault prend le même risque avec sa loi de programmation, quitte à connaître le même sort. Le pari ? Il porte sur 10 milliards d'euros.

La vente des bijoux de l'armée

Pour maintenir les crédits de l'armée, le gouvernement a prévu d'abonder les ressources budgétaires de recettes exceptionnelles. Et pas qu'un peu : 6,1 milliards en euros courants sur la totalité de la loi de programmation, dont 3,5 milliards rien que sur les deux premières années. L'argent est censé provenir du plan d'investissement d'avenir pour 1,5 milliard (lui-même abondé par des cessions de participations), de cessions immobilières pour 600 millions et le reste de la vente de la bande de fréquence de 700 mégahertz (Mhz) ou de redevances sur les fréquences déjà vendues. Au vu de l'expérience du gouvernement précédent, il a été prévu un filet de sécurité : si ces ressources exceptionnelles ne sont pas au rendez-vous, d'autres seront sollicitées. Lesquelles ? Des cessions de participations, indique-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense. A l'inverse, si tout cela rapporte plus que prévu, le ministère aurait un droit de tirage supplémentaire de 900 millions.

Exportation du Rafale

C'est le pari le plus risqué. Pour économiser de la trésorerie, la loi de programmation n'a inscrit sur ses six années que 26 livraisons de Rafale à l'armée de l'air française, contre 66 prévus normalement, compte tenu de la cadence de 11 appareils produits par an. Comme cette cadence ne sera pas revue à la baisse - l'avionneur martèle que le programme n'est plus viable sinon -, il faut donc exporter le surplus de production de 2014 à 2019, soit 40 Rafale (66 moins 26) !
En Inde, les négociations avancent bien, mais rien ne garantit qu'elles aboutissent d'ici à décembre comme espéré. Sachant qu'il faut trois ans entre la signature d'un contrat et les premières livraisons, les hypothèses retenues par la LPM paraissent très optimistes (voir ci-contre). Si le contrat avec New Delhi glisse d'un an, alors ce sont 7 Rafale supplémentaires que la défense devra payer en 2016. A 100 millions pièce environ, il faudra trouver 700 millions qui seront forcément pris sur d'autres programmes. Si la signature glisse de deux ans, la facture grimpe à 1,8 milliard sur les annuités 2016 et 2017. Et si, par malheur, l'avion ne devait pas s'exporter d'ici à 2019, alors ce seront 4 milliards qui manqueront à l'appel.







La Birmanie, nouvel eldorado des entreprises françaises ?         

Par Isabelle Chaillou       
  

REPORTAGE | Depuis 2011, la Birmanie s'ouvre au monde. La junte a cédé la place à un gouvernement civil, au moins en apparence. Aung San Suu Kyi, le Nobel de la paix, a même été élue au Parlement. Les pays occidentaux ont levé les sanctions économiques , et aujourd'hui, les entreprises étrangères lorgnent sur les potentiels de ce marché. La ministre du Commerce extérieur, Nicolas Bricq, s'est rendue cette semaine en Birmanie, accompagnée d'une délégation d'entreprises.

Au total, 15 PME ont accompagné la ministre du Commerce extérieur en Birmanie. Ces entreprises avaient candidaté auprès du ministère pour participer à ce voyage. Parmi elles : une entreprise de cosmétiques de Châteauroux, une société de matériel médical, et une autre spécialisée dans l'alimentation animale. Ces sociétés cherchent à s'implanter sur un marché potentiel de plus de 60 millions d'habitants, où la croissance dépasse les 6% par an.
 



Les grands groupes français ne sont pas en reste. Accor, Lafarge et Bouygues ont des projets à Rangoon, la capitale économique. Il faut dire que tout est à faire dans le pays : infrastructures, réseaux d'eau, d'électricité, de transports, sans parler du potentiel touristique.
"Nous recevons de nombreuses délégations dans notre pays, de différentes nationalités", explique le président des chambres de commerce birmanes Win Aung. "Pas seulement d'Asie mais aussi d'Europe et des Etats-Unis, et nous connaissons une amélioration formidable des investissements".

Echanges limités

Pour l'instant, les échanges entre la France et la Birmanie restent limités. Le montant des exportations françaises atteignait à peine 18 millions d'euros en 2011, soit 0,16% des exportations françaises vers l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN). Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, fixe un objectif ambitieux : multiplier par dix, en trois ans, le montant des exportations vers la Birmanie.
Mais faire des affaires en Birmanie n'est pas simple. Le pays sort de 50 années d'économie administrée, et c'est un des Etats les plus corrompus au monde. La junte n'est certes plus au pouvoir, mais les militaires détiennent, de droit, 25% des sièges au Parlement. Quant au gouvernement civil, il est en fait essentiellement composé de retraités de l'armée.

Les droits de l'homme en question

Aung San Suu Kyi, la Nobel de la Paix, et Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur © Ministère du Commerce extérieur
 
Présent depuis 1992 en Birmanie, Total avait  été accusé par des ONG d'avoir eu recours à du travail forcé. Aujourd'hui, Total est cité en exemple par Aung Sang Suu Kyi elle-même, comme modèle de "développement responsable".
Pourtant à Rangoon, les opposants au régime, qui peuvent désormais s'exprimer plus librement, s'inquiétent des conséquences de cet afflux d'entreprises étrangères. Debbie Stothard, la représentante de la Fédération internationale des droits de l'homme en Birmanie, rappelle "qu'en un an et demi, le gouvernement a récupéré des centaines de milliers d'hectares pour le développement commercial. Imaginez le nombre de personnes qui ont été expropriées. Quand les entreprises voient des opportunités, sur le terrain les populations, elles, voient des menaces".

NayPyiDaw, la capitale fantôme de la Birmanie


En 2005, la junte birmane décide de déménager la capitale, et crée ex nihilo une nouvelle ville, à plus de 300 kilomètres de Rangoon, pour abriter les bâtiments officiels. Plusieurs théories tentent d'expliquer le pourquoi de ce déménagement brutal à Naypyidaw, "Siège des rois". Mais il est possible que la décision de changer de capitale ait été influencée par les astrologues de la junte militaire. Ainsi que la crainte de l'opposition grandissante à Rangoon.





 
L'ex-Spanghero enregistre les commandes de trois grandes enseignes
 
 

(AFP)

 
Toulouse — Spanghero, l'entreprise de Castelnaudary (Aude) qui vient de reprendre le travail sous un nouveau nom, a enregistré ses premières bonnes nouvelles commerciales depuis longtemps, avec les commandes passées par trois grandes enseignes, a indiqué vendredi le patron Laurent Spanghero.
Soixante-dix magasins Intermarché, 40 Carrefour et 30 Leclerc vont référencer dans le Sud-Ouest une quinzaine de produits (saucisses, brochettes, steaks hachés et plats cuisinés) fabriqués par La Lauragaise, nouveau nom de la société au coeur du scandale de la viande de cheval.
"Lidl vient de nous laisser tomber. Aujourd'hui nous avons des réactions plus positives de la part de trois grandes enseignes, c'est encourageant. Cela va nous permettre de démarrer une deuxième chaîne de production, et de faire travailler 15 ou 18 salariés en plus", a dit Laurent Spanghero à l'AFP.
"Nous sommes tous les jours un peu plus confiants", a-t-il dit.
Une petite quarantaine de salariés sont retournés au travail mercredi dans une entreprise qui faisait travailler 360 CDI, intérimaires et sous-traitants avant que Spanghero ne se retrouve désignée, mi-février, comme un acteur principal du scandale de la viande de cheval vendue pour du boeuf.
L'entreprise a vu s'éloigner un à un ses clients jusqu'à s'arrêter fin juin. Mise en liquidation judiciaire, elle a été reprise par Laurent Spanghero et deux partenaires. Ils se sont engagés à sauvegarder 90 emplois pendant au moins deux ans.
Laurent Spanghero avait fondé l'entreprise avec son frère Claude en 1970, avant que la famille ne la cède en 2009 à la coopérative basque Lur Berri.

 

 






JUSTICE  ?

"C'est un acharnement judiciaire qui n'a pas d'équivalent dans le monde civilisé" (Silvio Berlusconi)
 

 
La Cour de cassation italienne a confirmé jeudi la peine de prison frappant Silvio Berlusconi dans l'affaire Mediaset.  Dans un message vidéo diffusé dans la soirée, l'ancien chef de gouvernement italien a dénoncé cette décision, s'est dit "persécuté" par les magistrats depuis qu'il est entré en politique il y a vingt ans et a mis en accusation une partie de la magistrature italienne.


Des Italiens célèbrent la condamnation de Berlusconi




Fabrice Tourre, l'ex-courtier de Goldman, jugé coupable


La peine de celui qui se faisait appeler "Fab' le fabuleux" reste à fixer. L'ex-courtier risque une condamnation à une forte amende.

Fabrice Tourre, ancien courtier à la banque Goldman Sachs. (c) Sipa
Fabrice Tourre, ancien courtier à la banque Goldman Sachs. (c) Sipa
Le français Fabrice Tourre, ex-courtier de la banque américaine Goldman Sachs, a été jugé coupable de fraude boursière jeudi 1er août à New York lors de son procès face au gouvernement américain, l'un des plus en vue depuis la crise financière.
Fabrice Tourre, 34 ans, a été jugé "responsable" dans six chefs d'inculpation sur sept, au bout de près de deux jours de délibérations et près de trois semaines de procès. Il était accusé notamment de fraude boursière, gains illicites, négligence, tromperie intentionnelle, ou encore d'avoir aidé son ex-employeur Goldman Sachs à commettre des infractions. Le régulateur boursier américain (SEC) avait porté plainte contre Fabrice Tourre et Goldman en mai 2010, les accusant d'avoir trompé des investisseurs lors de la vente de produits financiers complexes adossés à des prêts hypothécaires risqués (subprime).
Goldman Sachs a versé 550 millions de dollars il y a trois ans pour mettre fin aux poursuites de la SEC, sans reconnaître sa culpabilité. Elle avait choisi l'option d'un accord amiable coûteux pour s'épargner de longs mois de mauvaise presse et une éventuelle condamnation. Fabrice Tourre a lui fini par aller au procès. Ses avocats affirmaient qu'il avait "refusé de s'agenouiller devant une puissante organisation gouvernementale" et voulait "laver son nom". Leurs arguments n'ont pas convaincu les neufs jurés. Fabrice Tourre, qui a quitté le tribunal sans s'exprimer devant les journalistes, pourrait faire appel. Ses avocats n'ont pas non plus fait de commentaire.
Nous sommes heureux du verdict du jury qui a jugé M. Tourre coupable de fraude. Nous allons continuer à vigoureusement chercher à rendre responsable et à amener devant la justice si nécessaire ceux qui ont commis des fraudes à Wall Street", a réagi pour sa part la SEC.
La peine reste à décider. Fabrice Tourre risque une forte amende et la restitution des gains mal acquis, assortis d'une interdiction d'exercer des fonctions liées aux marchés. La SEC lui reprochait en particulier d'avoir dissimulé le rôle de l'investisseur John Paulson, qui pariait sur l'effondrement du marché résidentiel américain, dans la conception d'un produit financier adossé à des crédits "subprime", l'Abacus, en 2007, peu avant la crise. John Paulson a pris une part active, par l'intermédiaire de Goldman, dans la sélection des crédits en question et ce rôle a été selon la SEC caché à un intermédiaire qui était cité comme chargé de former le portefeuille d'actifs final, ACA, et de les vendre à des investisseurs. Ces derniers, les banques néerlandaise ABN-Amro et allemande IKB, ont perdu des centaines de millions de dollars tandis que John Paulson engrangeait un milliard.
Les avocats de la SEC se sont employés à dépeindre Fabrice Tourre comme un courtier expérimenté qui a "choisi" de mentir par appât du gain. "C'était une transaction à 1 milliard de dollars pour nourrir l'avidité de Wall Street", a lancé l'avocat de la SEC, Matthew Martens, aux jurés.

Une victoire cruciale pour la SEC

Les avocats de Fabrice Tourre ont tenté à leur tour de le dépeindre comme un subordonné alors âgé de seulement 28 ans qui n'avait fait que "respecter les normes de l'époque", tout en jugeant "ridicule" de dire qu'ACA ou les acheteurs de l'Abacus ne connaissaient pas la position de John Paulson sur les subprime, alors qu'elle faisait les gros titres de la presse financière à l'époque. Cette victoire était jugée cruciale pour la SEC, vertement critiquée pour avoir été incapable d'empêcher la crise et de faire condamner des responsables de la crise.
"Cela va remonter le moral de la SEC", a estimé Jakob Frenkel, avocat spécialisé dans les affaires boursières. Pour Anthony Sabino, avocat et professeur de droit à l'Université Peter Tobin College of Business, ce sont les emails de Fabrice Tourre qui lui ont fait le plus de tort: beaucoup étaient personnels et destinés à sa petite amie mais il s'y décrivait comme "Fab' le fabuleux", vendant des "monstruosités" à des investisseurs qui "ne vont pas faire de vieux os".






Manning et Snowden sont des lanceurs d’alerte, pas des espions
 
Jack Dion
Directeur adjoint de la rédaction de Marianne et grand amateur de théâtre  

Manifestations contre l'espionage mis en place par la NSA -  DAVID VON BLOHN/NUR PHOTO/SIPA
Manifestations contre l'espionage mis en place par la NSA - DAVID VON BLOHN/NUR PHOTO/SIPA
Qu’un homme traqué puisse trouver asile, fut-ce temporairement, en Russie est chose originale. URSS oblige, on a longtemps été habitué au parcours inverse. Certes, Edward Snowden, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas le Soljenitsyne du 21ème siècle. Reste que le sort réservé à l’ancien consultant de l’Agence de sécurité nationale NSA en dit long sur les dérives liées à l’affaire Wikileaks, confirmées par le sort réservé au soldat Bradley Manning.

Ce dernier n’a finalement pas été accusé de « trahison » ni d’ « intelligence avec l’ennemi », mais d’ « espionnage » à l’occasion de la fuite de documents secrets. La nuance est de taille. Le jeune militaire encourt la bagatelle de 136 années de prison pour les charges retenues contre lui. Il a cependant évité l’accusation la plus infâmante pour un homme qui n’a finalement fait qu’écouter sa conscience en aidant à divulguer la vérité auprès du grand public.

Car c’est bien le but qu’il poursuivait. Ni Bradley Manning ni Edward Snowden ne sont des « taupes ». Ce ne sont pas des éléments infiltrés travaillant au service d’une puissance ennemie. On se demande bien laquelle, d’ailleurs, depuis la fin de la guerre froide. Les « terroristes » ? Mais lesquels ? En quoi les révélations de Wikileaks, reprises par des journaux du monde entier, ont-elles facilité le travail d’Al Quaida ou de quelque autre officine adepte de l’attentat purificateur (ou pas) ?

Il se trouve que deux hommes impliqués, de près ou de loin, dans l’appareil militaire des Etats-Unis ont vu des comportements attentatoires aux principes démocratiques de base, même en temps de guerre. Le soldat Bradley Manning en a été le témoin direct au moment de la sale guerre d’Irak. Il est tout de même étrange que ce soit lui qui doive rendre compte alors que l’ex président Georges W. Bush dort sur ses deux oreilles dans son ranch, lui qui a des morts sur la conscience.

Ainsi va la justice américaine et elle ne va pas bien. Certes, la situation d’un militaire (Manning) ou d’un apprenti espion (Snowden)  ayant choisi leur conscience contre leur devoir de réserve est toujours complexe.

Mais l’important, dans cette ténébreuse affaire, est moins leur choix individuel que ce qu’ils ont contribué à révéler. C’est vrai pour les guerres d’Irak et d’Afghanistan, mais aussi à propos des moyens mis en œuvre par les Etats-Unis pour tisser la toile de la surveillance généralisée sur toute la planète, y compris vis-à-vis de leurs alliés.

Ces deux hommes ont joué un rôle de lanceurs d’alerte. Ils ont contribué à faire connaître ce que l’opinion devait connaître. Rien que pour ça, ils méritent le respect. On n’en dira pas autant de ceux qui ont considéré Snowden comme une patate chaude à laquelle il ne fallait pas toucher, le poussant ainsi dans les bras de Poutine, qui n’en demandait pas tant.

De ce point de vue, l’épisode de l’avion du président bolivien Evo Morales interdit de survoler la France par François Hollande, sous prétexte qu’il aurait envisagé d’accorder l’asile politique, à Snowden restera dans l’histoire comme l’un des épisodes les plus spectaculaires de la diplomatie couchée. Comme disaient naguère les nostalgiques du gaullisme : « La grandeur, c’est fini ».






Disparues de Perpignan: ouverture d'une information judiciaire

Par

Allison Benitez, candidate à l'élection de Miss Roussillon, et sa mère, Maria, n'ont pas donné de signe de vie depuis le 15   

Disparues de Perpignan: ouverture d'une information judiciaire
La police judiciaire a été co-saisie jeudi avec la Sécurité publique jusqu'alors chargée des disparitions de Maria Benitez, 53 ans, et de sa fille Allison, 19 ans, candidate à l'élection de miss Roussillon.

Quinze jours après la disparition d'une mère et de sa fille à Perpignan, le parquet de Perpignan a annoncé ce vendredi l'ouverture d'une information judiciaire.  
L'ouverture de cette information judiciaire vise à donner davantage de moyens aux recherches pour retrouver Marie-Josée Benitez, 53 ans, et sa fille Allison, candidate à l'élection de miss Roussillon, dont on restait sans nouvelles ce vendredi, a dit le procureur adjoint Luc-André Lenormand.  
Certains éléments rendent ces disparitions particulièrement inquiétantes, parmi les dizaines de milliers de disparitions répertoriées chaque année en France: les téléphones portables des disparues sont coupés depuis le 14 juillet; aucun mouvement n'a été décelé sur leurs comptes bancaires; l'appel à témoins lancé par les policiers n'a rien donné. 
Dans l'hypothèse où Marie-Josée et Allison Benitez auraient volontairement disparu, le parquet note qu'elles auraient au moins pu, devant le battage fait autour d'elles ces derniers jours, se manifester auprès des policiers ou de proches pour les rassurer. 

En instance de séparation

Depuis jeudi, les recherches se sont intensifiées pour retrouver les deux femmes qui n'ont plus donné signe de vie depuis le 15 juillet dernier.  
Selon leur mari et père qui a donné l'alerte, elles n'ont plus donné de nouvelles depuis le 15 juillet. La veille, elles lui avaient signifié qu'elles le quittaient et étaient parties avec leurs valises, a dit ce militaire aux policiers.  
Le couple serait en instance de séparation. Maria et Allison sont décrites par les voisins comme très liées. Le père serait souvent absent du fait de son métier.  
Depuis mi-juillet, "il n'y a aucun mouvement sur les comptes bancaires, pas d'utilisation de moyens de paiement, des téléphones (portables) fermés et aucun signe d'activité quelle qu'elle soit", y compris sur les réseaux sociaux, a indiqué M. Lenormand.  

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/disparues-de-perpignan-ouverture-d-une-information-judiciaire_1270853.html#eMKRrlI8vqwco8yU.99
 
 
 
 
 
 

SOCIETE

 

A Ozoir-la-Ferrière, Valls fustige les actes anti-musulmans   


Manuel Valls le 1er août à la rupture du jeûne devant la mosquée d'Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne.
Manuel Valls le 1er août à la rupture du jeûne devant la mosquée d'Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne. (Photo Bertrand Langlois. AFP)       

Dans une petite mosquée dégradée au début de l'année par des inscriptions racistes, le ministre de l'Intérieur a souligné que «la République protégera[it] toujours les musulmans de France».

Libération
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a pourfendu jeudi soir les «actes anti-musulmans», tout autant que sa récupération par des extrêmistes, lors de la rupture du jeûne du ramadan à la mosquée d’Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne. «La République, a-t-il lancé dans une allocution en présence du vice-président de la mosquée, Boubakeur Quedjali, et de l’imam Brahim Tounkara, ne tolèrera jamais un geste dirigé, ou une parole prononcée, contre un musulman. La République protègera toujours les musulmans de France.»
C’est à dessein que Valls, en charge des cultes, avait choisi, après les grandes mosquées de Paris et de Lyon, de s’exprimer, pour la troisième fois à l’occasion de l’iftar, à la petite mosquée Taouba, forte de 150 à 200 fidèles. L’édifice avait été dégradé, début février, avec des inscriptions à caractère raciste et des croix gammées, qualifiés par le ministre de «slogans abjects» et d'«attaques inacceptables». Leurs auteurs n’ont pas été retrouvés.
Alors que les actions et menaces antimusulmanes ont augmenté de 35% pendant les six premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2012, le ministre a déclaré : «je ne laisserai jamais dire, ni ne laisserai croire, que les forces de l’ordre (...) privilégieraient davantage les actes antisémites que les actes anti-musulmans ou anti-chrétiens. Cette rhétorique-là est connue. Elle est fausse. Elle est infamante. C’est celle de la division et souvent de la haine des uns envers les autres.»
Mais, à côté de sa charge contre les actes anti-musulmans, Manuel Valls a mis en garde ceux qui en prennent prétexte, qui les récupèrent, pour se radicaliser. «La République, a-t-il insisté, s’opposera toujours à ceux qui voudraient faire de la France un terrain de conquête; qui voudraient, au nom d’une croyance dévoyée, imposer d’autres lois que la loi de tous.»
Rappelant que «la République, c’est la liberté de conscience, c’est la foi à visage découvert», Manuel Valls a fait clairement allusion aux émeutes d’il y a dix jours à Trappes (Yvelines). «La loi interdisant le port du voile intégral dans l’espace public doit être appliquée avec fermeté (...) Ceux qui continuent de plaider pour le port de ce voile défient nos institutions.»
Le ministre «entend opposer la même intransigeance à ceux qui s’en prennent aux musulmans de France qu’à ceux qui, en dévoyant le message de l’Islam, entendent s’en prendre à la France». «La République, c’est la possibilité de pratiquer sa religion librement sans subir aucune intimidation. La liberté de pratiquer l’islam en toute tranquillité, en toute sécurité. En toute fierté», a-t-il conclu. 
 
 
 
 
 
 
 

Soutiens en faveur du journaliste Frédéric Haziza

Le Monde.fr avec AFP
Des politiques de gauche et de droite condamnent une pétition appelant au renvoi du journaliste LCP et Radio J, ici avec Patrick Ollier, ancien président de l'Assemblée nationale.
Des politiques de gauche et de droite condamnent une pétition appelant au renvoi du journaliste LCP et Radio J, ici avec Patrick Ollier, ancien président de l'Assemblée nationale. | AFP/THOMAS COEX


Des personnalités politiques de tous bords, UMP, socialistes, écologistes, dont une ministre et le président de l'Assemblée nationale, ont affiché, jeudi 1er août, leur soutien à Frédéric Haziza, un journaliste de LCP et Radio J visé par une pétition demandant son renvoi pour "partialité".
L'auteur de cette pétition, publiée sur le site Change.org, s'indigne que Frédéric Haziza travaille à la fois pour Radio J, autoproclamée "radio de la communauté juive" et La Chaîne parlementaire (LCP) du service public, et demande son "exclusion de LCP pour fautes professionnelles" en raison de "son incompétence, son tribalisme, sa partialité" ou encore son "agressivité".
Jeudi soir, près de 1 700 personnes avaient signé cette pétition, notamment relayée sur Twitter par Serge Ayoub, fondateur du groupe d'extrême droite Troisième voie récemment dissous par le gouvernement. Cette polémique a ouvert la voie à un flot de tweets antisémites.
 
SOUTIENS SUR TWITTER
La ministre écologiste Cécile Duflot, le président socialiste de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le numéro un du PS Harlem Désir, celui de l'UMP Jean-François Copé, ainsi que le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, le coprésident du groupe EELV à l'Assemblée François de Rugy, ou encore d'anciens ministres de Nicolas Sarkozy comme Xavier Bertrand ou Frédéric Lefebvre ont apporté leur soutien sur Twitter à Frédéric Haziza.
 
 
Début 2013, le journaliste avait porté plainte contre X pour "injure publique" à caractère racial après avoir été la cible d'insultes sur le site Internet d'Alain Soral, ancien membre du FN.






Voile islamique : une loi difficilement applicable

Le Monde.fr Par
 
Plus de deux ans après l'entrée en vigueur de la loi interdisant son port sur la voie publique, la question du voile islamique n'est pas résolue. Le 19 juillet, le contrôle d'identité d'une femme portant le voile intégral à Trappes (Yvelines) a mal tourné et a déclenché plusieurs nuits de violences. Un mois plus tôt, des heurts avaient opposé plusieurs policiers à des habitants d'Argenteuil (Val-d'Oise), après un tel contrôle. Si dans la plupart des cas, ces contrôles de routine se déroulent sans difficulté, les incidents relatifs à l'application de la loi dite "sur la burqa" sont réguliers et relancent le débat autour d'un texte difficile à appliquer et considéré comme étant stigmatisant par une partie des musulmans de France.
 
Depuis la promulgation de la "loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public", le 11 avril 2011, 902 personnes ont été contrôlées et 830 ont reçu une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros, selon le ministère de l'intérieur. Les autres ont reçu un avertissement. S'il est difficile d'obtenir des chiffres précis, les renseignements intérieurs estimaient en 2009 que 2 000 femmes portaient le niqab ou la burqa en France. Le premier est surtout porté dans les pays du golfe Persique, il couvre le corps, les cheveux et le visage, mais pas les yeux, tandis que la burqa, d'origine afghane, couvre également les yeux par une grille en tissu. Les femmes qui portent ce type de vêtement représentent une minorité comparée aux 4 millions de musulmans qui vivent en France, ce qui pose la question de la légitimité d'une loi qui ne concerne qu'une poignée de personnes.
"Dès le départ, on a constaté que cette loi était mal préparée et qu'elle ne correspondait pas à la réalité parce qu'elle s'adressait à un phénomène marginal", affirme M'hammed Henniche, secrétaire général de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM93). Selon lui, la loi qui vise à interdire le port du voile intégral dans les lieux publics est une discrimination de plus pour la majorité des musulmans.
Hicham Benaissa, chercheur au Groupe sociétés, religions, laïcités du CNRS, refuse de faire des généralités mais admet que la loi peut être mal perçue. "80 % de la population musulmane de France est issue du Maghreb et ne se sent donc pas concernée par les références symboliques de la burqa. Pour la plupart des musulmans en France, la burqa n'est pas une chose à laquelle ils sont acculturés. Mais elle a pu être ressentie comme une défiance supplémentaire vis-à-vis de l'islam". Et le chercheur de préciser, "mettre en avant le phénomène marginal de la burqa revient à ignorer la majorité silencieuse qui se sécularise".
A l'inverse, Philippe d'Iribarne, auteur de l'ouvrage L'Islam devant la démocratie (2013) et directeur de recherches au CNRS, estime que, même si cette loi ne concerne qu'une minorité de musulmans, elle n'en est pas pour autant stigmatisante et permet d'éviter qu'une frange intégriste, ne "prenne le contrôle de la population musulmane". Pour lui, les femmes qui portent le voile islamique intégral appartiennent à une mouvance dont l'objectif est d'imposer leur propre vision de l'islam. Cette loi, qu'il juge légitime, vise à les en empêcher.
 
DEUX VISIONS OPPOSÉES
A ce niveau, deux visions s'opposent. Faut-il créer des lois qui soulignent les différences entre les Français, ou au contraire insister sur l'intégration de la majorité des musulmans de France ?
La loi de 2011 n'est pas la première à avoir fait débat. Le voile islamique vient régulièrement s'inscrire à l'ordre du jour, comme en 2004 lorsque le texte qui encadre le port des signes religieux dans les établissements scolaires publics est entré en vigueur. Cette année, François Hollande a pris position en se prononçant en faveur d'une loi interdisant le port du voile islamique dans certaines entreprises privées, en réaction à l'affaire de la crèche Baby Loup, dont une employée s'était vu reprocher par son employeur de refuser d'ôter son voile. La Cour de cassation a finalement annulé le licenciement de Fatima Afif, qui constituait, "s'agissant d'une crèche privée", une "discrimination en raison des convictions religieuses", selon la plus haute juridiction française.
"Le traitement politique et médiatique de l'islam de ces dernières années crée, paradoxalement, les conditions favorables à ce qu'une partie des musulmans se différencient, et soient vus comme différents, alors même que le processus global est à l'indifférenciation", analyse Hicham Benaissa, qui constate que de plus en plus de lois visent spécifiquement la communauté musulmane.
Pourtant, ces lois ne font pas spécifiquement référence à l'islam, comme le relève Christophe Crépin, responsable communication de l'UNSA-Police. Dans le texte de 2011, il n'est en effet ni question de voile, ni de religion. Pour M. Crépin, l'argument de la stigmatisation ne tient donc pas.
Or, en pratique, ce sont bien les musulmans qui sont concernés. "En très forte majorité, c'est le voile islamique qui est la cause du contrôle", note Pierre-Henri Brandet, porte-parole du ministère de l'intérieur. La mission parlementaire de 2009, dirigée par le député André Gérin (PCF), était d'ailleurs chargée de réfléchir à la création d'une loi interdisant le port du voile intégral et non à une loi interdisant d'avoir le visage dissimulé dans l'espace public. Malgré l'absence de références religieuses, le texte est d'ailleurs communément appelé loi sur le voile ou loi sur la burqa.
 
UNE LOI DIFFICILE À APPLIQUER
Si les termes précis de la loi de 2011 prêtent à confusion, son application est également compliquée. "Comme on l'avait prédit, son application est un peu difficile", confirme Christophe Crépin, qui se rappelle avoir émis des "doutes importants", au moment de la consultation de son syndicat par le législateur, avant le vote de la loi par le Parlement. Frédérique Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance Police Nationale, confie : "Je ne vous cache pas que parfois, certains collègues évitent de l'appliquer".
En plus des quelques contrôles qui dégénèrent, la loi est complexe à mettre en œuvre, car elle amène à contrôler plusieurs fois la même femme. Certaines, comme Hind Ahmas à Aubervilliers ou Kenza Drider à Avignon, sont même connues pour se faire régulièrement contrôler, sans que cela les dissuade de porter le voile intégral. Depuis avril 2011, ni les associations musulmanes ni le ministère de l'intérieur n'ont constaté une baisse du nombre de femmes qui portent le voile intégral. Selon l'Observatoire de la laïcité, les 705 contrôles qui ont eu lieu entre avril 2011 et avril 2013 concernaient 423 femmes.
Pour M. Henniche de l'UAM93, la loi sur le voile comporte tout de même un aspect positif. En plus de l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, elle précise que les hommes qui forceraient une femme à le porter risquent la prison ferme et une amende de 30 000 d'euros. "On ne peut qu'encourager à sanctionner ceux qui font porter le voile de force", précise-t-il. "Malheureusement, et ça fragilise les défenseurs de cette loi, il n'y a eu aucune interpellation de cette nature à ce jour, à ma connaissance", poursuit-il.
Les femmes qui portent le voile intégral en France le font généralement de leur plein gré selon M. Henniche, et sont en majorité des converties. C'est notamment le cas de la femme dont le mari a été interpellé à Trappes, le week-end du 20 juillet.
 
UN PROBLÈME PLUS GLOBAL
Si M'hammed Henniche admet que la question de la loi de 2011 est "toujours d'actualité", il assure que la gestion du voile n'est pas le principal problème auquel ont affaire les associations musulmanes. "La majorité d'entre nous se dit 'pourvu qu'on passe à autre chose'", assure-t-il, citant le débat sur la viande halal, celui sur la hauteur des minarets, le droit de vote des étrangers aux élections municipales ou encore les prières de rue. Au fond, la question du voile cristallise une interrogation plus large qui englobe l'ensemble de ces problématiques.
"La question qui se pose est celle de la visibilité de l'islam", selon Hicham Benaissa du Groupe sociétés, religions, laïcités du CNRS. "Est-il possible de rendre visible une religion dont on dit qu'elle n'est pas liée à l'histoire nationale ?", se demande-t-il. "Ce qui serait reçu favorablement par une partie de la communauté musulmane, c'est un discours qui viendrait condamner tous les actes islamophobes, qui dirait que l'islam fait partie intégrante de la société".
Pour M. Henniche, en introduisant de nouvelles lois, les gouvernements successifs ne font que "changer les règles du jeu", et pointer les musulmans du doigt. "On respecte l'islam à la condition qu'il soit invisible, ce n'est pas ça la tolérance. La tolérance c'est accepter l'expression de la différence des autres", estime-t-il.






Indignation au Maroc après la grâce accordée à un Espagnol condamné pour pédophilie

Le Monde.fr avec AFP
Mohammed VI (à gauche) a annoncé avoir procédé à la libération de prisonniers "en réponse à une demande formulée (...) par le roi Juan Carlos".
Mohammed VI (à gauche) a annoncé avoir procédé à la libération de prisonniers "en réponse à une demande formulée (...) par le roi Juan Carlos". | AP/MAP

Un appel à manifester a été lancé pour vendredi 2 août au soir à Rabat, après la libération d'un prisonnier espagnol condamné pour pédophilie en 2011.

Il fait partie des quarante-huit détenus dont le roi Mohammed VI a annoncé, jeudi, avoir "ordonné la libération (...) en réponse à une demande formulée en ce sens par le roi Juan Carlos", après la première visite officielle du monarque espagnol au Maroc à la mi-juillet.
Cette décision a suscité un tollé sur les réseaux sociaux : l'appel à manifester, lancé sur Facebook, compte déjà plus de 19 000 adhésions. En France, l'Association marocaine des droits humains Paris - Ile-de-France a également appelé à manifester samedi 3 août à 18 heures devant l'ambassade du Maroc à Paris.

ONZE ENFANTS DE 4 À 15 ANS
Selon les médias, l'homme, âgé de 60 ans, a été reconnu coupable en 2011 du viol de 11 enfants âgés de 4 à 15 ans. Il avait été incarcéré à la prison de Kenitra, au nord de Rabat.
Jeudi, le ministre de la justice marocain, Mustapha Ramid, a confirmé l'information, mais a estimé qu'il n'était "pas habilité à [la] commenter". "L'administration a pour mission d'exécuter. Cet individu fera l'objet d'une extradition, et il sera interdit d'entrée au Maroc", a-t-il ajouté.
Le Maroc a été confronté à plusieurs affaires de pédophilie au cours des derniers mois. En juin, un Britannique soupçonné de pédophilie a été interpellé à Tétouan (nord). En mai, un Français de 60 ans a été condamné à douze ans de prison ferme par un tribunal de Casablanca pour des actes pédophiles. Plusieurs milliers de personnes avaient par ailleurs participé en mai à une "marche blanche" à Casablanca pour dénoncer la pédophilie et les violences faites aux enfants, après l'agression d'une fillette de 9 ans qui avait particulièrement marqué l'opinion.
 






SOCIAL

 

Le portage salarial réglementé, ses adeptes parient sur un essor

     
Forme de travail atypique, entre régimes salarié et indépendant, le portage salarial est encore confidentiel. Mais ses adeptes, notamment des seniors en transition professionnelle, parient sur l'essor d'un système souple et désormais réglementé. - Thomas Samson/AFP
 
Forme de travail atypique, entre régimes salarié et indépendant, le portage salarial est encore confidentiel. Mais ses adeptes, notamment des seniors en transition professionnelle, parient sur l'essor d'un système souple et désormais réglementé.
Réservé aux cadres, notamment des consultants, le portage salarial leur permet d'effectuer des missions pour diverses sociétés, en passant par l'intermédiaire d'une "entreprise de portage" qui les salarie et se charge de la gestion administrative. Mais, à l'inverse de l'intérim, ce sont les "salariés portés" qui prospectent leur clients.
"Si j'avais connu le portage avant de créer ma SARL, je ne serai jamais passé par là, c'est incroyablement plus léger", témoigne Jean-Marc Andouin, 61 ans, expert en réseaux informatiques qui vit en Bourgogne.
Ce senior, qui n'est pas décidé à raccrocher, voit dans le portage une solution idéale pour les cadres comme lui: "en France, vous n'avez qu'une toute petite fenêtre: on vous reproche d'abord votre manque d'expérience et, dix ans plus tard, vous êtes bon à jeter à la poubelle", dit-il.
Dans un accord réglementant ce métier, signé en 2010 mais généralisé en juin, syndicats et patronat soulignaient que le portage incarnait "une solution alternative aux travailleurs seniors dont la qualification et l'expertise leur permettent de réaliser des prestations de conseil, de tutorat, d’encadrement".
De fait, chez les quelque 30.000 "portés", selon le Peps (patronat du secteur), l'âge moyen tourne autour de 50 ans.
Blandine Molin, 50 ans, officie comme consultante en recrutement après avoir été notamment manager ressources humaines du géant pharmaceutique Pfizer.
"Le portage correspond au monde d'aujourd'hui, où on demande de la flexibilité. Les gens ont des expertises et des compétences que l'on recherche dans les entreprises, mais pas de façon pérenne", affirme-t-elle.
Seul inconvénient à ses yeux, "quand vous facturez 100.000 euros, il ne vous en reste que 50.000".
Après un licenciement ou un burn out
Ex-luthier d'art, reconvertie dans le conseil en organisation, Béatrice Noir, 56 ans, s'est tournée vers le portage alors qu'elle cherchait un emploi, après avoir rencontré un employeur qui ne souhaitait pas la salarier.
"L'avantage, c'est qu'on peut s'affranchir de l'entreprise tout en conservant un filet de protection sociale, notamment en matière d'indemnisation chômage", insiste-t-elle.
La quinquagénaire souligne aussi qu'elle "profite du réseau mis à disposition de la société de portage", qui lui a fourni "du business et des collaborateurs".
"Mais toutes les entreprises ne se valent pas: certains confrères ont vu les sommes versées par leurs clients disparaître dans la nature", raconte-t-elle.
"Beaucoup de cadres en ont par dessus la tête des grands groupes, le portage c'est la liberté avec le plus d'un statut protecteur. Cela fait partie des nouvelles formes d'emploi pas très connues, qui sont en train d'exploser à mon avis", pronostique Anick Devaud-Ricard, qui codirige l'entreprise de portage Savoir Faire et Cie.
Patrick Levy-Waitz, patron de la société ITG, poids lourd du secteur, ajoute que cette solution est prisée par "des personnes en reconversion ou qui se repositionnent après un accident de la vie professionnelle: licenciement, désillusion, burn out...".
Lui aussi parie sur un essor de cette forme atypique d'emploi, qui concerne des cadres très autonomes, notamment les secteurs des ressources humaines, de l'informatique, du marketing ou encore des métiers du web.
"C'est de plus en plus apprécié par d'autres classes d'âge, notamment des retraités et des jeunes qui aspirent à travailler autrement. En Grande-Bretagne, 300.000 personnes exercent avec un statut voisin du portage salarial", dit-il.
A 65 ans, Jean-Jacques Dupont, ingénieur, coule une paisible retraite au Bourget-du-Lac (Savoie) mais continue à travailler en portage "deux fois quinze jours par an".
"Je suis passé à la retraite il y a cinq ans et, au bout de six mois, je n'étais pas en phase. Ni en vacances, ni actif, je me suis aperçu que j'avais besoin de me repositionner sur le monde du travail", confie-t-il.







DIVERS

 

Fumée noire chez Total : un problème technique selon la direction

 
D'épaisses fumées noires ont pu être observées ce jeudi soir sur le site pétrochimique Total, à la raffinerie de Normandie, près du Havre, à Gonfreville-l'Orcher. Selon la direction de l'usine, un problème technique serait survenu sur un producteur de vapeur. "Au cours de la journée, un écart de qualité sur la production d’éthylène du vapocraqueur de la société Total Petrochemicals France, a nécessité l’utilisation des torches avec l’appn'aoint de vapeur pour que la combustion ne génère pas de fumées. Vers 20h30, explique Total dans un communiqué diffusé peu après minuit, un problème technique sur un producteur de vapeur a limité l’alimentation en vapeur des torches provoquant ainsi une combustion incomplète avec émission de fumées noires visibles. Le producteur de vapeur a été redémarré à 22 h 30 avec un retour rapide à la situation de torchage sans émission de fumées. Néanmoins, le torchage continuera jusqu’à demain matin [vendredi, Ndlr]". Selon Total, l'incident n'aurait pas provoqué "de problème de sécurité, ni de pollution au delà de l’aspect visuel."
 
 
 
 
 
 
Un pull « chômeur » à 285 euros met les nerfs en pelote des internautes

Philippe Ridou
 

Mis en vente sur internet, un pull en cachemire estampillé « Chômeur » à près de 285 euros suscite l'ire des internautes. 285 euros, soit près d'un tiers de l'indemnité chômage mensuelle...


Capture d'écran, Le Léon, pull chômeur
Capture d'écran, Le Léon, pull chômeur
Summum du snobisme, cynisme dernier cri : un pull en cachemire estampillé « Chômeur » au prix de 285 euros ! A peine mis en vente sur le site de la marque Le Léon, les messages et les réactions d’indignation déferlent sur la toile, notamment sur Twitter : « marketing crétin » (Philippe Moreau-Chevrolet) ; « Pôle emploi le met en vente sur son site ? » (CCalmier), « Avant Marie-Antoinette se déguisait en bergère, maintenant les riches portent des pulls « Chômeur » à 300 euros » (Nain Portekoi), etc. 285 euros le prix du pull « chômeur », c’est en moyenne près du tiers de l’indemnité chômage mensuelle…

Sur le site de la marque, la présentation des produits accentue encore le malaise. Ainsi le « chômeur » est celui qui « cesse son travail pendant les jours fériés » (Sic). Un autre modèle de la ligne brodé « Salopette »  suscite la gêne : désormais les tenues de travail sont 100% cachemire. C’est cool ! C’est hype !

La ligne de défense de Léon Taïeb, le créateur du modèle, est pour le moins scabreuse. Ainsi déclare-t-il à France Tv Info: « Il ne faut vraiment pas le prendre au premier degré. Je voulais juste quelque chose de mignon. Chômeur, je trouve ça hyper mignon. Au fond, on est tous un peu chômeurs. On peut porter ce pull le dimanche. » Et sur la « Salopette » ? « Ces mots évoquent deux choses : le vêtement et une petite salope ».

Contacté par Marianne.net, Léon Taïeb revient sur ses propos : « En disant mignon, je ne parlais pas du chômeur, je parlais de la couleur du pull ». Le créateur assure être « embarrassé, très choqué et désolé d’avoir choqué », se disant « dépassé ». Il se défend de toute volonté de provoquer, de se moquer : «Nous sommes une toute petite entreprise avec un CDD et un stagiaire. Je n’ai pas de stratégie marketing. Pour nous ce buzz est catastrophique, c’est une contre publicité terrible. La marque n’a que quelques jours d’existence. Je suis atterré. »

Avec pour slogan « La contestation de la monarchie absolue », Le Léon ne fait pas dans la dentelle. Le logo se compose d’accessoires très franchouillards : deux baguettes et un béret sur fond de cocarde française aux couleurs inversées. « Une façon d’être dans le décalé, le contre-pied » argumente Léon Taïeb. « C’est une marque qui revendique des trucs de gauche, du socialisme » ose-t-il encore.

Le pull polémique a depuis été retiré de la vente. Des pulls fabriqués à la « main » au Népal et dont il y a très peu d’exemplaires disponibles. La ligne comporte d’autres modèles au décalage plus politiquement correct : « frog killer», « purée jambon », « rockfort »…Pour mettre fin à toute ambiguïté, il faudrait aussi dépoussiérer le site de la mention un poil sexiste « Laver comme maman à la main »







Gouvernement : des vacances pas très pépères


 

C'est le dernier conseil des ministres. Seize jours de vacances, pas un de plus. Hollande, cette année, veut que leurs congés soient courts... et studieux.

François Hollande n'a jamais aimé les vacances. Ici, en aout 2011, à Hossegor, le futur président en congé mais déjà en campagne. (Sipa)
François Hollande n'a jamais aimé les vacances. Ici, en aout 2011, à Hossegor, le futur président en congé mais déjà en campagne. (Sipa)
Christiane Taubira s'affale dans un fauteuil. En ce début de mois de juillet, entre les mains expertes d'une maquilleuse qui la prépare pour une émission de télé, elle se dit "éreintée". Le thermomètre n'est pas encore monté aussi haut que ces jours derniers, mais la surchauffe pointe déjà. La garde des Sceaux ne craint pas la chaleur, mais elle attend avec impatience ses vacances dans sa Guyane natale. Elle s'inquiète de la salvatrice pause estivale dont le président de la République n'a de cesse qu'elle soit remise en question. "Hollande ne se rend pas compte", soupire-t-elle.
Un peu plus tard, la ministre s'alarmera à nouveau devant des journalistes "des tentatives de grignotage" venant de l'Elysée. Tout au long de l'année, de la loi sur le harcèlement sexuel, promulguée dès le 6 août 2012, à la récente réforme du parquet, en passant par le difficile accouche-ment de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive et surtout les interminables heures de débat sur le mariage pour tous, Taubira n'a pas chômé. Moins encore, sans doute, que bien d'autres de ses camarades. C'est bien connu, le pou-voir use. Et si on ajoute à cela les effets de la crise... Comment lutter contre les records de surpopulation carcérale sans moyens ? Comment ne pas s'attirer les foudres des avocats avec une aide juridictionnelle réduite comme une peau de chagrin ?

"Montrez-vous ! Sortez sur le terrain !"

Face à tout cela, deux petites semaines de congés, ce n'est pas trop demander ! Et pourtant François Hollande n'en finit plus d'en contester le bien-fondé. Fin juin, il a fallu que Jean-Marc Ayrault plaide la cause de ses ministres pour que le chef de l'Etat accepte que le dernier conseil se déroule le 2 août. A l'origine, il penchait pour le 7 ! La cloche de la rentrée retentira, quant à elle, le 19. Avec, en guise de séance d'introduction, rien de moins qu'un séminaire gouvernemental. Seize jours de vacances, pas un de plus. Mais pas un de moins, se sont d'abord enthousiasmés les ministres prompts à voir le verre à moitié plein. Juste avant que Hollande ne vienne tenter de briser une nouvelle fois leurs rêves de soleil, plage et crustacés. "Montrez-vous ! Sortez sur le terrain !" leur a enjoint le président, qui aime à répéter tel un refrain de l'été : "En vacances, il faut savoir décrocher, mais jamais raccrocher."
Une méfiance ancienne chez le Stakhanov de Corrèze, qui n'a jamais aimé les vacances. Pour un peu, l'ancien patron du PS goûterait davantage les exploits du mineur soviétique en 1935 que l'invention des congés payés par le Front populaire. Boom sur Blum ! Deux semaines de repos rémunéré : un acquis social à l'époque, un boulet aujourd'hui.
[VENDREDI 2 aout]Gouvernement : des vacances pas très pépères...
Eté 2012, François Hollande et Valérie Trierweiller dans les rues de Bornmes les Mimosas. (Patrick Blanchard-Maxppp)
La philippique de Hollande s'explique aussi par des événements beaucoup plus récents. Il y a un an précisément : pour son premier été, le président normal s'organise des vacances normales - quinze jours au fort de Brégançon, la traditionnelle résidence des chefs d'Etat français. Il sillonne le Var en compagnie de Valérie Trierweiler, fait ses emplettes au marché de Bormes-les-Mimosas, s'expose en maillot de bain aux objectifs des paparazzis. Normal. Les retombées le seront beaucoup moins : les indicateurs du pays toujours au rouge, les critiques s'abattent sur l'Elysée. Hollande passe sous la barre symbolique des 50% de popularité. Même Nicolas Sarkozy se permet de sortir de son bruyant silence pour fustiger par "un communiqué diffusé depuis Paris" l'inertie de son successeur sur la crise syrienne. Le "Hollande bashing" s'installe. Ce sera la mode de la rentrée.

Une circulaire réglée au millimètre prés

Les mêmes causes pouvant provoquer les mêmes effets, le président a donc choisi d'innover. A grands coups de com. Puisque l'économie du pays ne connaît pas d'embellie, essayons au moins d'agir sur le ressenti. En 2013, les vacances de l'exécutif devront paraître studieuses. L'emballage est rustique mais il a réussi à inquiéter jusqu'aux premiers intéressés, tandis qu'à droite on se gausse déjà des éminences fatiguées.
Il faut dire que le président ne s'est pas contenté de mises en garde publiques. Il a fait distribuer, par le secrétariat général du gouvernement, une circulaire comminatoire restée jusqu'à présent confidentielle. Le 10 juillet, les 37 ministres ont reçu le document ayant pour objet "l'organisation de la permanence gouvernementale pendant la période des congés d'été". "Le président de la République et le Premier ministre doivent disposer des infos suivantes", précise le courrier qui développe trois points. Premièrement, "pour les membres du gouvernement qui s'absentent de leur ministère, leurs dates de congés, les adresses, ainsi que les coordonnées téléphoniques et électroniques qui permettent de les joindre en cas de nécessité".
Deuxièmement, "en cas d'absence du ministre, les noms, qualités et coordonnées des personnes en charge de la permanence au ministère". Troisièmement, "les ministres qui souhaitent s'absenter durant cette période devront choisir une destination leur permettant de rejoindre rapidement leur ministère". A noter que les vacances ne sont qu'une option. Mais ce n'est pas fini, il n'y a pas que les ministères dans la vie ! La même missive indique aussi que tous "devront veiller à ce que les dispositifs de suppléance des directeurs d'administration centrale et d'établissement public jugés stratégiques soient effectivement mis en place". Fermez le ban. La prose administrative ne s'embarrasse pas de formule de politesse.

Matignon et l'Elysée donnent l'exemple

Difficile de faire plus sec ! Les donneurs d'ordre ont toutefois pris soin de donner le bon exemple. Leurs vacances, ils les couperont en deux. Le Premier ministre partira la première semaine, et le président, la seconde. Tous deux gardent, pour l'heure, le mystère sur leur destination. En France, naturellement ! "Ca leur appartient", glisse-t-on à Matignon, tout en confirmant qu'Ayrault et son épouse, Brigitte, devraient retrouver leur habituelle résidence morbihannaise de Sarzeau. Hollande, lui, continue de cultiver le flou. L'Elysée affirme ne rien savoir : "Il y a plusieurs hypothèses, il n'a pas encore choisi définitivement." Au fort de Brégançon ou à sa maison de Mougins, il pourrait préférer la Lanterne, à Versailles, l'ancienne résidence du Premier ministre, préemptée par la présidence sous Sarkozy. Pas plus que leur destination leurs devoirs de vacances ne sont connus, mais Ayrault et Hollande se montreront, ne serait-ce qu'aux yeux des aoûtiens... et des photographes !
La circulaire qui règle les vacances des ministres au milimètre
Jean-Marc Ayrault reste fidèle au marché de Sarzeau, en Bretagne. (AFP)
Faut-il s'en étonner ? Le premier des ministres à marcher dans les pas des locataires de Matignon et de l'Elysée se nomme Manuel Valls. Mais nul besoin de consigne, maugrée l'ambitieux ministre de l'Intérieur, qui a déjà fait montre de son savoir-faire estival. L'an passé, entre démantèlement de camps de Roms et hommage à des gendarmes abattus deux mois plus tôt, il s'était autoproclamé "ministre de l'été". Une étiquette que les médias s'étaient bien gardés de lui contester.
Depuis son lieu de villégiature provençal, il réitérera cette année sa visite aux pompiers mobilisés contre les incendies de forêt. Autant par passion réelle pour les combattants du feu que par goût prononcé pour les caméras. Valls le sait mieux que quiconque : "La vie politique se joue souvent pendant la trêve des vacances." Cette trêve qui peut faire ou défaire des carrières. Le précédent créé par Jean-François Mattei est resté dans toutes les têtes. Pour s'être trop longtemps tu avant d'apparaître benoîtement sur les écrans en bras de chemise alors que la canicule décimait la France en 2003, le ministre de la Santé de l'époque a vu ses ambitions s'envoler. Bilan : 15.000 morts, et une victime politique.

Alimenter les chaînes d'information en continu

La leçon a été retenue. Chaque ministre, aujourd'hui, prend soin de préciser qu'il demeure joignable, mobilisable, déplaçable à toute heure du jour comme de la nuit. Un leitmotiv : "Je reste en relation constante avec mon cabinet." Cajoler la presse régionale en lunettes de soleil ne suffit plus, il faut alimenter les chaînes d'information en continu. C'est d'ailleurs là le sens des directives présidentielles. Les élèves les plus appliqués, mais aussi les plus discrets, savent qu'ils peuvent tirer de cet exercice une reconnaissance médiatique et pourquoi pas politique.
Marie-Arlette Carlotti, ministre chargée des Personnes handicapées... et candidate à la mairie de Marseille, multipliera les déplacements sur les bords de la Méditerranée dans le seul but, bien entendu, de vérifier l'accessibilité des plages. Son collègue délégué à la Ville, François Lamy, visitera des quartiers défavorisés du sud de la France. Quand il ne réparera pas "son camion" - ça ne s'invente pas ! -, Frédéric Cuvillier ira rappeler aux routiers qu'il détient le portefeuille des Transports. L'injonction élyséenne a aussi poussé Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, à ajouter un second déplacement à celui qu'elle avait prévu... dans son fief grenoblois.
Ce souci de visibilité est pourtant loin d'être partagé, voire apprécié, par d'autres membres du gouvernement. "Si c'est juste pour aller montrer sa gueule à une pseudo-manifestation, c'est ridicule", assène un conseiller. "On est par monts et par vaux toute l'année, nous, on se pose !" éructe un autre. Toutes les tentatives sont bonnes pour resquiller et ne pas se faire prendre la main dans le sac de plage. Il y a la méthode lexicale, qui consiste à vider son agenda sans pour autant parler de vacances, mais plutôt de "mise entre parenthèses de l'activité du gouvernement " (Thierry Repentin) ou de "repos actif" (Michèle Delaunay).

Treize tours du monde depuis son arrivée au Quai-d'Orsay

D'autres arguent d'une intense activité nécessitant un repos bien mérité : Laurent Fabius a réalisé l'équivalent de treize tours du monde depuis son arrivée au Quai-d'Orsay, et Aurélie Filippetti sillonne déjà tous les festivals de l'été. Les situations "particulières" se multiplient aussi : en août, les écoles de Vincent Peillon seront fermées, et les caisses d'allocations familiales de Dominique Bertinotti désertes. Et puis il y a ceux qui assument, Cécile Duflot en tête. "Je ne sacrifierai jamais ma vie familiale et mes enfants", tranche la ministre du Logement. Arnaud Montebourg et Pierre Moscovici mettront chacun tranquillement la dernière main à un livre. Michel Sapin n'aura d'yeux que pour L'Ile-d'Yeu et la pêche à la mouche. Porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem fera "comme tous les Français" .Jean-Yves Le Drian roulera à vélo en Bretagne et rendra visite à la famille de son épouse en Espagne.
Ces privilégiés qui ne se sentent pas tenus par un respect scrupuleux des consignes venues d'en haut sont aussi des proches de Hollande ou des poids lourds du gouvernement. Comme par hasard... Il est un devoir de vacances, en revanche, auquel personne ne coupera. Le chef de l'Etat le répète à l'envi : il prépare sa vision de "la France dans dix ans" et a demandé à chacun de ses ministres de plancher sur le sujet durant l'été. Ramassage des copies lors du séminaire gouvernemental de rentrée.

Julien Martin - Le Nouvel Observateur













Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire