Nombre total de pages vues

samedi 10 août 2013

10082013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

Ces sept gifs vont vous hypnotiser

 

Et si ces gifs réalisés par l’artiste numérique croate Paolo Čeric étaient le meilleur moyen de faire passer la vilaine gueule de bois qui vous malmène le cerveau ?
Si vous avez quelques minutes devant vous, perdez donc un peu de temps devant ces images hypnotiques.

tumblr_mhkhweyxvH1qc0s10o1_r1_500
 
tumblr_mf2tsiBK821qc0s10o1_500
 
tumblr_mjmn8zobzz1qc0s10o1_r2_500
 
tumblr_mkhss2Tpqv1qc0s10o1_500
 
tumblr_mkp3zxlWtK1qc0s10o1_r2_500
 
tumblr_ml7cyn0Sko1qc0s10o1_500
 
tumblr_mojxuyDukT1qc0s10o1_500

 

 

 

POLITIQUE

 

Réouverture des ambassades américaines dimanche, sauf au Yémen

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi la réouverture dimanche de leurs missions diplomatiques au Moyen-Orient et en Afrique fermées à la suite de menaces d'Al-Qaïda, tout en expliquant que leur ambassade au Yémen n'était pas concernée par la mesure.
La porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a précisé que le consulat américain dans la ville pakistanaise de Lahore resterait lui aussi fermé après que son personnel non-essentiel a été évacué vendredi à la suite de « menaces ».







Obama accuse la Russie d'anti-américanisme
 
 

(AFP)

 
 
Washington — Le président des Etats-Unis Barack Obama a accusé vendredi la Russie de son homologue Vladimir Poutine d'anti-américanisme, le chef de la diplomatie russe lui répondant que la "Guerre froide" appartenait au passé.
Moscou et Washington, aux relations encore plus glaciales depuis l'affaire Snowden et l'annulation d'un sommet entre les deux présidents, ont voulu faire bonne figure vendredi lors d'un face à face "2+2" entre les secrétaires d'Etat et à la Défense John Kerry et Chuck Hagel et leurs homologues russes Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou.
Les quatre ministres ont fait valoir les intérêts communs des deux pays sur la scène internationale plutôt que la longue liste de leurs contentieux.
Mais lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, M. Obama a estimé qu'il y avait "davantage de rhétorique anti-américaine" en Russie depuis le retour en mai 2012 au Kremlin de Vladimir Poutine. Il y a même vu la réminiscence de "quelques vieux stéréotypes de la confrontation de la Guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie", une expression qu'il avait déjà employée mardi.
Le président américain a toutefois assuré qu'il n'avait "pas de mauvaises relations" avec le président russe. Il a exclu tout boycott des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, en Russie, en 2014, jugeant "inappropriée" une telle mesure qui rappellerait les boycotts des Américains et des Russes aux JO d'été des années 1980.
Mais les relations actuelles entre les anciens ennemis de la Guerre froide sont tombées à un niveau rarement vu depuis des décennies, depuis que M. Obama a annulé mercredi son sommet avec M. Poutine. L'événement était prévu début septembre à Moscou, avant le G20 des 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg où le président américain devrait toutefois se rendre.
Le sommet de Moscou ne sera pas remplacé par une rencontre en marge du G20, a précisé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, assurant cependant que la Russie ne prendrait pas de mesures de représailles contre les Etats-Unis.
Pour justifier ce camouflet sans précédent depuis les années 1960, la Maison Blanche avait invoqué "le manque de progrès récents" sur la défense antimissile, le commerce et les droits de l'homme.
Les Américains se sont dits surtout "déçus" par les Russes dans l'affaire Edward Snowden, du nom de l'informaticien américain qui a révélé l'ampleur de la surveillance des communications par les Etats-Unis et à qui Moscou a accordé l'asile temporaire.
"Relation normale"
Mais M. Lavrov s'est déclaré beaucoup plus "optimiste" sur les relations russo-américaines.
"Il est clair que l'on ne peut pas s'attendre à une Guerre froide", a-t-il dit à la presse, affirmant que le "dossier Snowden n'affecte pas les grandes lignes de la relation".
"L'humeur générale était très positive" durant le "2+2", s'est félicité le Russe, excluant la "moindre aggravation" dans une "relation normale" entre les deux puissances.
Son homologue John Kerry a aussi mis en avant une "relation très importante et marquée à la fois par des intérêts partagés et parfois par des intérêts conflictuels". Les deux hommes, qui s'entendent bien, ont parlé de leurs points d'accord comme la non-prolifération nucléaire, le désarmement, l'Afghanistan, l'Iran ou la Corée du Nord et de leurs différends sur les droits de l'homme, la défense antimissile et la Syrie.
Sur cette guerre, Russes et Américains s'efforcent depuis trois mois d'organiser une conférence de paix, dite Genève 2, qui doit offrir une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. D'après M. Lavrov, Washington et Moscou sont d'accord pour que Genève 2 ait lieu "dès que possible" et des responsables des deux pays doivent se revoir fin août.
Sous le mandat du président russe Dmitri Medvedev (2008-2012), le président Obama avait proposé un "Reset", une relance des relations bilatérales. Elle est "définitivement enterrée", selon le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma russe, Alexeï Pouchkov.
Pour autant, aucun des deux pays n'a évoqué une rupture.






 
 
 Mali: IBK, homme à poigne qui se réclame de la gauche
 

 







La "Sarah Palin australienne" jette l'éponge après une gaffe

Stephanie Banister
Stephanie Banister
Crédit : Capture d'écran YouTube

Après être passée pour une "vraie idiote", selon ses propres termes, une candidate du parti nationaliste australien a décidé de se retirer de la course aux prochaines élections générales.

"Je n'ai rien contre l'islam en tant que pays mais j'ai vraiment le sentiment que leurs lois ne devraient pas être acceptées ici en Australie". C'est une gaffe dont elle aurait pu se passer. En effet, après une interview au cours de laquelle elle a assimilé l'islam à un pays, cette candidate du parti nationaliste australien One Nation (Une nation) aux prochaines élections générales de septembre a annoncé samedi 10 août qu'elle renonçait à briguer un mandat.

Stephanie Banister, 27 ans, faisait campagne depuis seulement deux jours lorsqu'elle a fait sa gaffe lors d'une interview à la chaîne de télévision australienne Seven. L'extrait s'est rapidement propagé sur internet, où elle s'est vue affublée du surnom de "Sarah Palin australienne", en référence à l'ex-colistière du candidat républicain John McCain qui avait multiplié les gaffes lors de la campagne présidentielle américaine en 2008.

La jeune femme, qui avait auparavant assuré que la nourriture halal provoquait le terrorisme, avait également assuré que seulement 2% des Australiens suivaient les préceptes de "haram" -elle voulait apparemment parler du Coran- et avait ajouté à la confusion en apportant son soutien à la nourriture casher des juifs. "Les juifs ne suivent pas haram. Ils ont leur propre religion qui suit Jésus Christ", avait-elle poursuivi, alors que le judaïsme ne considère pas Jésus comme un Messie.

"Sarah Palin australienne"


Stephanie Banister a annoncé samedi qu'elle renonçait à briguer un mandat parlementaire dans l'Etat de Queensland pour le parti nationaliste One Nation, lors des élections générales du 7 septembre prochain. La jeune mère de deux enfants, devenue la risée des médias australiens et d'une partie de ses compatriotes, a estimé avoir été victime d'un montage de l'interview destiné à la faire passer pour "une vraie idiote".

"J'aimerais présenter mes excuses à One Nation, à mes amis et à ma famille, pour la gêne occasionnée", a-t-elle déclaré à la presse.
Le chef du parti Jim Savage a de son côté démenti avoir poussé la candidate vers la sortie. "En raison de menaces contre la famille de Stephanie, contre elle-même et contre ses enfants, en raison des injures et de l'énorme pression qu'elle a subies, Stephanie a décidé de retirer sa candidature pour le siège de Rankin", a-t-il expliqué. "Nous l'avons accepté à regret".

La fondatrice du parti ultra-nationaliste One Nation, la très controversée Pauline Hanson, avait elle-même fait des vagues en affirmant il y a plusieurs années que l'Australie était progressivement submergée par les Asiatiques.







ECONOMIE

Les éleveurs préviennent: la guerre des oeufs va continuer                       
      
Des oeufs cassé par leurs producteurs, à Carhaix-Plouguer, en Bretagne, le 7 août 2013
Des oeufs cassé par leurs producteurs, à Carhaix-Plouguer, en Bretagne, le 7 août 2013 - AFP Fred Tanneau
 
Quelque 140.000 oeufs ont été détruits vendredi soir à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor),lors d'une nouvelle action de producteurs en colère qui réclament des mesures d'urgence pour faire remonter les cours, au risque de radicaliser leurs actions.
Réunis au sein d'un collectif informel, ces producteurs, qui ne se revendiquent d'aucune organisation syndicale, ont cassé trois jours de suite des centaines de milliers d'oeufs, ce qui a heurté le sentiment public devant un tel gâchis.
Après Ploumagoar (Côtes d'Armor) mardi et Carhaix (Finistère) mercredi, ils avaient de nouveau détruit quelque 100.000 oeufs jeudi soir à Morlaix (Finistère), donnant 5.000 oeufs aux Restos du Coeur pour calmer les esprits.
Vendredi soir, le collectif, qui réunit une vingtaine de producteurs, élevant un total de 2 millions de poules, a pris pour cible la Mutuelle sociale agricole devant laquelle environ "140.000 oeufs" ont été détruits, selon un représentant de la trentaine de producteurs présents, a constaté une vidéaste de l'AFP.
"C'est la détresse. Il y en a qui vont devoir peut-être mettre la clé sous la porte dès demain parce qu'on est dans le pic des bas prix", a-t-il confié, sous couvert d'anonymat.
Le collectif dénonce la situation de surproduction d'oeufs en France et en Europe, qui fait chuter les cours.
"Aujourd'hui, j'ai vendu 110.000 oeufs 4,30 euros les cent, soit 2,70 euros en dessous du prix de revient", avait regretté dans la journée Nicolas, un membre du collectif souhaitant rester anonyme.
"Je n'ai même pas pu vendre au prix du marché tellement il est encombré". "Nos exploitations sont dans une situation financière très grave", avait témoigné le producteur, pour qui la solution à court terme passe soit par la destruction d'oeufs, soit par l'abattage de pondeuses.
"On demande à ce que 5% de la production française dégage hors d'Europe pour faire remonter les cours", a expliqué Stéphanie Jestin, productrice dans le Finistère avec 140.000 pondeuses. Pour elle, c'est aux organisations de producteurs (OP) de s'organiser pour résoudre la crise. "On attend la réponse des organisations de producteurs, et de l'Etat, car il faudrait un médiateur pour surveiller les mesures qui seront prises".
Juguler la production, sans détruire
Vendredi soir, le ministère de l'Agriculture a souhaité apaiser les esprits en annonçant l'organisation d'une réunion par le préfet de Bretagne, "en début de semaine". Il s'agira de trouver des "solutions opérationnelles" pour juguler la production, sans détruire les oeufs, comme la mise en place de dons à des associations caritatives ou la commercialisation de ces oeufs hors du circuit de l'alimentation humaine, selon le ministère. Mais aucune mesure concrète n'a été annoncée.
"Tant qu'on n'aura pas de réponse, on poursuit les actions", a prévenu Stéphanie Jestin, précisant que sans nouvelles des organisations de producteurs la semaine prochaine, "on doublera peut-être" la quantité d'oeufs détruits.
Vendredi, la puissante FNSEA, jusque là silencieuse, a soutenu les agriculteurs dans un communiqué . "Les producteurs d’oeufs français sont aujourd’hui à bout, écrit le principal syndicat agricole. Après avoir lourdement investi pour mettre leurs élevages aux normes +bien-être animal+, ils doivent désormais faire face à une situation excédentaire, qui se traduit par une importante chute des cours et la dénonciation de contrats de production".
Néanmoins, si les milieux agricoles comprennent "leur désarroi", "ce n'est pas en cassant des oeufs qu'on arrivera à résoudre les problèmes", a précisé Philippe Juven, vice-président de la Confédération française de l'aviculture (CFA), branche spécialisée de la FNSEA.
Pour lui, des mesures de réduction de la production devraient bientôt porter leurs fruits.
"L'interprofession a préconisé la fermeture de certains bâtiments et de prolonger le vide sanitaire" entre deux lots de poules, a ajouté Philippe Juven, également président du Comité pour la promotion de l'oeuf. Selon lui, si le temps dédié à la désinfection des bâtiments était porté à six semaines, cela permettrait de faire baisser la production de 6% à 7%.
La Confédération paysanne, syndicat minoritaire, a de son côté estimé que cette crise était "révélatrice d'un système à bout de souffle" et réclamé que "la France et l'Union Européenne se dotent d'outils de régulation et de protection des marchés et des producteurs".






Arctique: un navire chinois rejoint l'Europe par un raccourci polaire

  
Pékin - Pour la première fois un navire marchand chinois est en route vers l'Europe par un raccourci polaire, grâce à la fonte des glaces dans l'Arctique, a rapporté samedi la presse à Pékin.

La banquise, en NorvègeCe navire appartenant au géant chinois du fret maritime Cosco a quitté jeudi son port de Dalian (nord-est) et devrait atteindre l'Europe en 33 jours en empruntant le passage du Nord-Est, qui longe les côtes septentrionales de la Sibérie, a précisé le quotidien China Daily.
Ce cargo polyvalent doit franchir le détroit de Béring le 25 août, avant de commencer sa traversée de l'océan Arctique, cette route maritime du Nord-Est n'étant praticable que l'été, a précisé le journal.
La Chine, premier exportateur mondial, porte un grand intérêt à cette nouvelle route maritime, qui lui permet d'éviter les délais du canal de Suez et de réduire de plusieurs milliers de kilomètres ses trajets vers l'Europe, son premier partenaire commercial.
Environ 90% des échanges commerciaux de la Chine passent par la mer. Pékin espère que le raccourci polaire sera également bénéfique au développement de ses ports dans le nord-est du pays.
La route maritime du Nord-Est, sur laquelle la Russie facilite la navigation en imposant la location de ses brise-glaces, devrait jouer un rôle croissant dans les échanges internationaux.
Également conséquence du réchauffement climatique qui accélère la débâcle de la banquise, un passage du Nord-Ouest s'est ouvert de l'autre côté du pôle Nord, côté canadien. Plus tortueux, il est très mal équipé en infrastructures.
Le trafic dans ces eaux arctiques reste toutefois encore embryonnaire au regard des routes traditionnelles via le canal de Panama (15.000 transits par an) ou de Suez (19.000).
Mais le volume de marchandises transportées par la route du Nord-Est devrait se multiplier dans les années à venir: de 1,26 million de tonnes l'an dernier, le trafic passera à 50 millions de tonnes en 2020, selon la Fédération des armateurs norvégiens.
La Chine, premier consommateur d'énergie du monde, lorgne par ailleurs sur les vastes réserves d'hydrocarbures que recèlerait l'Arctique. Ces ressources deviennent davantage accessibles en raison du recul de la calotte polaire.
Pékin pousse donc ses pions dans cette région et, après plusieurs années de campagne diplomatique, s'est vu accorder en mai le statut d'observateur au Conseil de l'Arctique, un forum intergouvernemental de coopération.






Le lait contaminé, Curiosity, Airbus vs Boeing, la croissance, la crise de l'oeuf : les cinq actualités industrielles de la semaine

Par            
     

Lait en poudre La contamination à la toxine botulique du lactosérum néo-zélandais, les 1 an du rover Curiosity sur la planète Mars, la guerre froide entre Airbus et Boeing, la perspective de retour à la croissance pour la France, les actions des aviculteurs pour alerter sur la crise européenne de l'oeuf : voici le bilan de cette semaine d'industrie.
 
De la toxine botulique découverte dans le lactosérum
Le 5 août, le néo-zélandais Fonterra, premier exportateur mondial de produits laitiers, reconnaît avoir trouvé des traces de toxine botulique, une bactérie neurotoxique, dans certaines de ses marchandises. La Chine, dont 90 % des laits en poudre proviennent de Nouvelle-Zélande, suspend ses importations. Danone rappelle certains de ses produits, dont des lots de quatre laits infantiles commercialisés en Malaisie. Le 6 août, on apprend que trois lots de petit-lait (lactosérum) utilisés pour la fabrication de laits maternisés et de boissons pour les sportifs ont été contaminés par la bactérie pouvant causer le botulisme. Le 7 août, le PDG de Fonterra se veut rassurant et affirme que tous les stocks ont été récupérés et retirés de la vente.
Curiosity fête ses 1 an sur Mars
Dans la nuit du 5 au 6 août, la Nasa a souhaité un "happy birthday" au rover Curiosity, envoyé il y a un an exactement sur la planète rouge pour une mission d'exploration. En une année (terrestre), Curiosity a livré bon nombre d'informations cruciales, et notamment la preuve que la vie a pu exister sur Mars suite à la découverte du lit d'une ancienne rivière. Il a également mené à bien deux forages dans les roches martiennes et a transmis aux chercheurs de la Nasa près de 200 GB de données ainsi que plus de 36 000 images.

Pas de trève estivale entre Airbus et Boeing
Nouvel épisode dans la guerre froide entre les deux avionneurs Airbus et Boeing. Le 7 août, l’autorité britannique de contrôle de la publicité (ASA) rend un avis défavorable suite à la plainte de l’avionneur Airbus contre une publicité de son concurrent américain Boeing parue dans un magazine spécialisé en 2012. Un revers compensé par la publication des chiffres des commandes au 31 juillet. Airbus dépasse Boeing avec 892 commandes nettes contre 760 pour l'américain.

Retour à la croissance pour la France
Dans une première estimation fondée sur son enquête mensuelle de conjoncture de juillet publiée le 7 août, la Banque de France anticipe sur une croissance de 0,1% au 3e trimestre. L'optimisme est de mise chez les investisseurs pour l'avenir des plus grandes entreprises françaises, leurs publications semestrielles et surtout le discours de leurs dirigeants suggérant qu'elles sont à un tournant après quatre ans et demi de crise.

L'oeuf européen en pleine crise
Les aviculteurs en ont ras la coquille. Un collectif français de producteurs d'oeufs a entamé, dans la nuit du 6 au 7 août, des actions visant à sensibiliser l'opinion publique et les autorités sur la surproduction et la baisse des prix qui touchent la filière. Deux nuits de suite, les aviculteurs en colère ont détruit 100 000 oeufs, représentant les 5 % de surproduction dont ils demandent aux autorités d'acter la suppression.





 

JUSTICE ?

 

Apple fait interdire des appareils Samsung

 

La Commission américaine du commerce international estime que le constructeur sur-coréen a copié des brevets déposés par l'américain.

Libération
Un Samsung Galaxy S3 (d) et un iPhone 4S d'Apple (g) le 27 août 2012 à Séoul.La Commission américaine du commerce international (USITC) a interdit vendredi au groupe sud-coréen Samsung d’importer et de vendre aux Etats-Unis certains de ses appareils électroniques qui violent selon elle des brevets du rival Apple.
L’USITC a publié sur son site internet une décision «interdisant à Samsung Electronics America et Samsung Telecommunications America de continuer à importer, vendre, et distribuer des articles qui enfreignent» certains brevets du groupe informatique américain.
Ce dernier, qui avait saisi l’USITC en août 2011, n’a toutefois pas gagné sur toute la ligne: la Commission a estimé que seulement une partie des violations dont il accusait Samsung étaient avérées. Pour quatre brevets, ses accusations ont été rejetées. La décision ne prendra effet qu’après expiration du délai durant lequel le président Barack Obama peut y mettre son veto.
Ce droit est rarement utilisé, mais le gouvernement y a eu recours samedi dernier pour la première fois depuis 1987 afin d’annuler une autre décision de l’USITC. Celle-ci concernait aussi un conflit entre Apple et Samsung, sauf qu’il s’agissait d’appareils du groupe américain qui auraient été interdits à la vente car l’USITC jugeait qu’ils violaient des brevets du sud-coréen.






Disparues de Perpignan. La piste criminelle ne fait plus de doute

 
La piste criminelle ne fait quasiment plus de doute pour les enquêteurs, dans les affaires de disparitions impliquant Francisco Benitez, à Perpignan en 2013 et Nîmes en 2004.
 
L’affaire des disparues de Perpignan rebondit à Nîmes.
L’enquête sur les deux disparues de Perpignan s’est orientée vers Nîmes, jeudi.
Le parquet y a rouvert l’enquête sur la disparition, en novembre 2004, d’une Brésilienne qui fut la maîtresse de Francisco Benitez. Cet homme, un légionnaire, s’est donné la mort lundi, à Perpignan, après la disparition de sa femme et sa fille.
Les policiers français ont par ailleurs entendu la maîtresse espagnole de Francisco Benitez, à qui il aurait passé son dernier coup de fil avant de se suicider.
Hypothèse criminelle
Allison Benitez, 19 ans, candidate à l’élection de Miss Roussillon, et sa mère Marie-Josée Benitez, 53 ans, restent introuvables depuis le 14 juillet. L’appartement des Benitez à Perpignan a par ailleurs été cambriolé, mais il s’agirait d’un vol crapuleux sans lien avec les disparitions.
Le procureur adjoint Luc-André Lenormand assure que « tout est mis en œuvre pour retrouver » Allison et Marie-Josée, mais « plus les jours passent, plus les chances de les retrouver vivantes s’amenuisent ».
L’exhumation du dossier de Nîmes, « c’est l’élément qui a définitivement fait pencher vers l’hypothèse criminelle », a-t-on encore indiqué vendredi, de source proche de l’enquête.
Enlèvement et séquestration
Le parquet a rouvert, jeudi soir, l’information judiciaire qui avait été close en 2008, quatre ans après la disparition, à Nîmes, de Simone de Oliveira Alves, maîtresse de Francisco Benitez.
L’enquête rouverte porte sur les qualifications « d’enlèvement et séquestration », a indiqué vendredi le procureur de la République de Nîmes, Eric Emmanuelisdis.
Il s’agit d’une enquête préliminaire et non d’une information judiciaire, a-t-il précisé. À l’époque, le légionnaire avait été entendu comme témoin mais n’avait pas été inquiété.
Deux dossiers à la SRPJ de Montpellier
Techniquement, les dossiers de Perpignan et Nîmes restent disjoints. Ils seront rapprochés si nécessaire, a dit Éric Emmanuelidis.
Mais ce sont les mêmes hommes du Service régional de police judiciaire de Montpellier qui sont chargés d’enquêter dans les deux cas.
Et la décision du parquet de Nîmes de n’ouvrir pour l’instant qu’une enquête préliminaire réserve la possibilité de saisir ultérieurement un seul juge.
L’affaire refait surface
Le souvenir de cette affaire s’était perdu, sauf chez les proches. Quand ils ont vu les images de Francisco Benitez, ils ont tout de suite fait le rapprochement. C’est l’ancien mari de Simone, légionnaire lui aussi, qui a alerté les policiers.
Les proches de Simone font état d’une relation suivie entre la Brésilienne et celui qu’ils surnommaient Paco, alors en poste à Nîmes. Mais Simone ignorait que Francisco Benitez était marié, selon eux.
« Puis Simone l’a découvert. Je crois qu’elle voulait se séparer de lui », a confié Ivana, l’une des sœurs de Simone, au quotidien Libération. « Elle a disparu après un séjour à l’hôpital. On m’a dit que c’était soit pour une grossesse, soit pour une tentative de suicide… »
Troublantes similitudes
Personne n’a compris qu’elle abandonne à eux-mêmes ses quatre enfants alors âgés d’une dizaine d’années.
Comme pour Marie-Josée et Allison, Francisco Benitez ne s’était pas empressé de signaler la disparition de 2004. Puis il avait dit aux policiers qu’ils avaient eu une dispute, que Simone avait pris ses affaires et qu’elle lui avait envoyé un texto pour lui annoncer la rupture.
Le corps de Simone, qui continuait de faire l’objet d’un avis de recherche, n’a jamais été retrouvé.






Coup de filet dans un réseau d'immigration clandestine

 

75 personnes ont été arrêtées en France et en Espagne. Elles introduisait illégalement des immigrés chinois en Europe et aux Etats-Unis.

Libération
Un policier espagnol AFPUn réseau qui introduisait illégalement des immigrés chinois en Europe et aux Etats-Unis a été démantelé et 75 personnes ont été arrêtées en Espagne et en France, a annoncé samedi la police espagnole. «Au total, 75 personnes ont été arrêtées, 51 en Espagne et 24 en France, dont les principaux responsables en Europe de cette organisation, installés à Barcelone», a précisé dans un communiqué la police, qui a mené l’enquête avec son homologue française.
Les membres de ce réseau «touchaient entre 40 000 et 50 000 euros pour transporter, sous de fausses identités, des citoyens chinois aux Etats-Unis et dans des pays comme l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Irlande et la Turquie».
La police espagnole, qui indique que ce réseau servait aussi, dans certains cas, à l’exploitation sexuelle d’immigrés, annonce avoir saisi 81 passeports falsifiés de pays asiatiques comme Taiwan, la Corée du Sud, la Malaisie, le Japon, Hong Kong et Singapour.
L’enquête sur ce réseau «complexe», selon la police, avait démarré en juillet 2011: «la composition de cette organisation, parfaitement structurée, hiérarchisée, avec son plus haut responsable installé en Chine et des cellules indépendantes opérant dans différents pays, dans le plus grand hermétisme, a compliqué l’enquête», souligne le communiqué.
Le réseau cherchait en Chine des candidats au départ et, en échange de 40 000 à 50 000 euros, leur fournissait de faux passeports et les accompagnait tout au long du voyage.
«L’Espagne était la dernière escale» de ce voyage, servant de «tremplin pour la destination finale, habituellement le Royaume-Uni ou les Etats-Unis», a expliqué la police.
 
 
 
 
 
 

SOCIETE

 

Plainte de parents d'élève sur des notes jugées trop basses au bac

Le Monde.fr avec AFP

Des parents d'élèves d'un lycée privé d'Agen sont en train d'adresser un courrier au rectorat de Bordeaux, dans lequel ils s'étonnent des mauvais résultats obtenus par leurs enfants à l'issue de l'oral du bac de français, le mois dernier.

"Sur les 21 élèves de la série L de la classe, un seul a obtenu 10 et il y a surtout eu des 6", a relevé l'un des parents d'élèves, dont la fille a obtenu 8. Vendredi, une quinzaine de parents de cette classe du lycée Saint-Caprais à Agen avaient adressé individuellement une lettre de réclamation au rectorat qui, jusqu'à présent, est restée lettre morte.
"J'ai peur que ces mauvaises notes soient liées à l'origine de l'établissement de ma fille. C'est un lycée privé et l'examinateur lui a demandé, comme à tous les autres candidats, dans quel établissement ils étudiaient", indique une autre mère, dont la fille a obtenu 6 sur 20 à l'oral et un 12 sur 20 à l'écrit.
Pour les parents, ces mauvais résultats sont d'autant plus étonnants que la quinzaine d'élèves de la classe, qui sont en section S, "ont eu un autre examinateur à l'oral et des notes, à l'exception de trois d'entre eux, allant de 12 à 17". "Pourquoi une telle discrimination ?", s'interrogent les parents.
Sur les 21 parents d'élèves concernés, 20 entendent adresser dans les prochains jours un courrier au ministre de l'éducation, Vincent Peillon, ainsi qu'au président de la République, François Hollande, afin de leur faire part de ce qu'ils considèrent comme "une injustice claire et flagrante".






La Marine américaine en croisade contre le jargon

Le Monde.fr avec AFP
 
La direction de la communication de la Marine américaine a décidé de lancer une croisade contre "le jargon et le charabia". Dans un courriel, le patron de la communication de l'US Navy, le contre-amiral John Kirby, exhorte les officiers chargés des relations publiques à arrêter de "massacrer" leur propre langue. "Dites-le simplement" en anglais, conseille-t-il, en ouvrant la chasse aux acronymes, à l'excès d'adverbes et d'adjectifs.
 
Des marines américains aux Philippines.Pour les militaires américains, "le monde n'est pas un lieu dangereux. C'est un environnement international dynamique et complexe", se moque le contre-amiral Kirby. "Pourquoi ne pouvons-nous pas parler de problèmes ? Quand ce mot est-il devenu impropre ? Tout le monde a des problèmes (...) mais nous, militaires, ne faisons face qu'à des défis", ironise-t-il.
De même, il regrette que la Marine n'ait pas annoncé la réduction à un du nombre de porte-avions au Moyen Orient. "Nous avons dit que nous répondions au besoin opérationnel d'une présence de 1,0 porte-avions dans la zone d'opérations du Centcom", le commandement chargé du Moyen-Orient, remarque encore John Kirby. S'il y a cette dérive jargonnante, c'est selon lui parce qu'il est "plus facile de rendre les choses plus compliquées que d'être clair et concis".
Mais face à une armée de plus en plus coupée de la société américaine et confrontée à une baisse de son budget, la Marine se doit de "mieux communiquer". "Nous ne pouvons plus nous permettre de parler pour ne rien dire. Chaque mot doit compter", juge le patron de la communication.






Royaume-Uni. Le site ask.fm pointé du doigt après le suicide d'une adolescente 

Appels au boycott ou carrément à la fermeture, retrait d'annonceurs: le réseau social ask.fm, très prisé par les adolescents, est au coeur d'une polémique au Royaume-Uni après le suicide d'une jeune fille, victime de harcèlement.
Hannah Smith, une Britannique de 14 ans, s'est pendue le 2 août après avoir reçu sur ce site des messages insultants sur son physique, certains l'incitant même à se tuer, selon son père.
Un site «abject» selon le Premier ministre
Ce drame a déclenché un vif débat sur le fonctionnement de ce réseau social basé sur le principe des questions-réponses, et qui permet à n'importe quel internaute d'envoyer des messages de façon anonyme à un utilisateur du site.
Devant la polémique croissante, le Premier ministre britannique David Cameron a appelé hier, jeudi, à boycotter ces types de sites, qu'il a qualifiés d'«abjects».
De leur côté, plusieurs entreprises ou associations ont indiqué avoir pris les mesures nécessaires pour ne plus diffuser de publicité sur le site.
Quatre suicides liés au site en un an
Le site, lancé en 2010, est basé en Lettonie et a plus de 60 millions d'inscrits dans le monde avec 13,2 millions d'utilisateurs quotidiens.
Les questions y portent sur les goûts des adolescents, tournent souvent au flirt mais aussi aux remarques blessantes et aux insultes.
Le rôle de ce site a été lié dans la presse à au moins quatre autres suicides d'adolescents depuis un an, en Irlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
Devant l'avalanche de critiques, les propriétaires ont publié un communiqué pour tenter de «rassurer les utilisateurs et les parents d'utilisateurs».
«Une plate-forme pour promouvoir la haine»
«La vaste majorité de nos utilisateurs sont des adolescents très heureux», ont-ils affirmé. «Le harcèlement est un très vieux problème que nous ne tolérons en aucun cas mais si son développement sur internet est préoccupant, il n'est certainement pas spécifique à notre site», se sont-ils défendus.
Mais l'association BeatBullying, spécialisée dans la protection des jeunes sur internet, juge que ces mesures sont insuffisantes.
«Il n'y a pas de modération. Personne n'a de comptes à rendre. C'est devenu une plate-forme pour promouvoir la haine», accuse Anthony Smythe, directeur de BeatBullying.






Avec le réchauffement, les espèces marines migrent vers les pôles

Le Monde.fr

Comment plantes et animaux réagissent-ils à la montée de la colonne de mercure ? Afin de retrouver les températures auxquelles ils sont acclimatés, certains se déplacent vers des latitudes plus hautes et plus fraiches, d'autres grimpent en altitude, quand le relief le permet.

Selon une vaste étude publiée dans Nature Climate Change, les espèces marines se déplacent en moyenne de 72 km par décennie vers des latitudes plus élevées, du fait du réchauffement climatique.Ces migrations climatiques ont déjà été documentées par de nombreux travaux sur la faune et la flore terrestres. Mais, pour les espèces marines, les études restaient jusqu'ici fragmentaires, limitées à des zones géographiques ou des espèces particulières, alors que les océans, qui recouvrent 71 % de la surface de la planète, forment son principal écosystème.
D'où l'intérêt de la synthèse, publiée sur le site de la revue Nature Climate Change, qui décrit " l'empreinte globale du changement climatique sur la vie marine ". Pendant trois ans, une équipe internationale (Australie, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, Espagne et Afrique du sud), financée par le National Center for Ecological Analysis and Synthesis (NCEAS) américain, a passé au crible 1 735 observations issues de 208 études traitant de 857 espèces marines, qu'il s'agisse de la distribution géographique de ces espèces, de leur abondance, de leur démographie ou de leur cycle biologique.
Une masse de données couvrant l'ensemble des océans – avec toutefois une prédominance des eaux tempérées de l'hémisphère Nord –, sur une durée moyenne d'observation de 41 ans, le suivi s'étendant, dans certains cas, sur plus de trois siècles.

DES DÉLOCALISATIONS RAPIDES
Conclusion principale : poussées par le réchauffement climatique, les espèces marines remontent vers les pôles. Ce résultat général était attendu. Mais les chercheurs ont été surpris par la rapidité de ces "délocalisations" forcées. Le déplacement vers des latitudes plus élevées, au nord comme au sud, s'effectue "à une moyenne de 72 kilomètres par décennie", indique la principale auteure, Elvira Poloczanska, du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), l'agence scientifique nationale d'Australie.
Soit un rythme "considérablement plus rapide que les espèces terrestres, qui montent vers les pôles à une moyenne de 6 kilomètres par décennie". Le constat est d'autant plus saisissant que, si l'océan absorbe plus de 80 % de la chaleur produite par les gaz à effet de serre, les eaux de surface, elles, se réchauffement trois fois moins vite que les milieux terrestres.
La palme de la rapidité dans cette course contre le climat revient au phytoplancton (470 kilomètres par décennie), suivi des poissons "osseux" – c'est-à-dire toutes les poissons à l'exception des raies et des requins, qui sont "cartilagineux" – (277 kilomètres par décennie) et du zooplancton invertébré (142 kilomètres par décennie). En queue de peloton, les crustacées, les mollusques et les algues vivant au fond des mers, qui progressent tout de même de plusieurs dizaines de kilomètres par décennie.

UN CYCLE BIOLOGIQUE PLUS PRÉCOCE
Ce n'est pas tout. Les chercheurs ont aussi évalué l'impact du réchauffement sur le rythme saisonnier de la vie marine. Ils constatent que ce cycle est anticipé de 4 jours en moyenne : en particulier, les efflorescences de phytoplancton se produisent 6 jours plus tôt qu'auparavant, tandis que les larves de poissons apparaissent avec 11 jours d'avance.
Qu'il s'agisse de ce cycle biologique plus précoce, ou du changement d'aire de distribution des espèces, les scientifiques établissent une corrélation directe, pour " 81 à 83 % des observations ", avec la hausse des températures. "Cette étude confirme les séries d'observations réalisées depuis une vingtaine d'années à des échelles régionales, en dressant un état des lieux plus global", commente Philippe Gros, de la direction scientifique de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

"RECONFIGURATION DES ÉCOSYSTÈMES MARINS"
Reste à savoir quel peut être l'impact de ces bouleversements, dans l'espace et dans le temps, sur le milieu marin. "Au sein d'une communauté biologique, toutes les espèces et tous les individus ne réagissent pas de la même façon, décrit Philippe Gros. Leurs relations et leurs interactions – prédation, symbiose, parasitisme...  risquent donc d'être perturbées. Et les communautés déstabilisées. D'autant que la rapidité du changement climatique en cours rend difficile l'adaptation des espèces".
Le réchauffement des océans, ajoute-t-il, a aussi pour effet de renforcer la "stratification" des couches d'eau, et de réduire la quantité d'oxygène disponible pour les espèces marines. Il pourrait en résulter, dans certaines zones océaniques, une chute de la production de phytoplancton – à la base de la chaîne trophique – et, partant, des stocks de poissons.
S'y ajoute un effet collatéral du réchauffement : l'acidification des océans par le dioxyde de carbone d'origine anthropique, qui contrarie la calcification des coquilles des organismes marins. Au final, estiment les auteurs de l'étude, il faut s'attendre à "une reconfiguration des écosystèmes marins et des services qu'ils fournissent".






Ce que nous apprennent les dernières révélations sur la NSA

          
Des gens portent des masquent d'Edward Snowden pendant le témoignage de Glenn Greenwald, au Brésil, le 6 août 2013 (Ueslei Marcelino/Reuters)

Si nul ne doutait des capacités américaines à se doter de tels mécanismes de surveillance, les révélations sur les pratiques de la NSA pointent les failles d’un système américain « schizophrène » : entre surveillance à outrance et promotion de la liberté.



Impasse. Les Etats-Unis semblaient avoir atteint une sorte de point de non-retour après l’affaire Snowden. En réalité, il se pourrait que ce ne soit qu’un début. Un ancien haut responsable de la NSA – sous couvert de l’anonymat – a confirmé ce jeudi au New York Times l’étendue du filtrage numérique de l’agence de sécurité américaine. Quelques jours plus tôt, le journaliste collaborateur du Guardian au Brésil, Glenn Greenwald, a également prévenu que l’espionnage américain ne se limitait pas à la lutte contre le terrorisme. Il serait également industriel et commercial. On se souvient du programme ECHELON (1999), utilisé pendant de nombreuses années aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande pour intercepter via des satellites les télécommunications commerciales à l’échelle mondiale.
Glenn Greenwald aurait en sa possession près de 20 000 documents secrets reçus des mains d’Edward Snowden et pourrait les rendre public “d’ici une dizaine de jours”. C’est ce qu’il a déclaré, auditionné par la Commission des relations extérieures du Sénat brésilien sur les révélations de l’ancien consultant de la NSA actuellement en Russie. Mais si Snowden fait office de “détonateur”, il est loin d’être le seul administrateur de systèmes a avoir eu accès à ce types de données. Quatre millions d’Américains sont en effet dotés de la “top secret security clearance”. Autrement dit, 1 Américain sur 50 peut actuellement se procurer les informations confidentielles des renseignements américains. Parmi eux, on dénombre 500 000 entreprises privées comme celle pour laquelle a travaillé l’ancien consultant de la NSA.
“Avant même d’arriver au grand public, on peut imaginer que de nouvelles fuites pourraient arriver dans les oreilles de puissances étrangères, d’entreprises du renseignement étranger ou d’autres services d’Etat”, estime Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net.
Pour l’hacktiviste Nicolas Diaz, l’enjeu est de taille : “Les Etats-Unis risquent de perdre la confiance de leurs citoyens et des autres pays avec leur arrogance technologique”. La conséquence d’une “schizophrénie latente entre promotion des libertés fondamentales et surveillance à outrance”, selon lui
Du point de vue américain, cet espionnage acharné est “légitimé” depuis le 11 Septembre et le début de la guerre contre le terrorisme mondial initiée par Georges W. Bush. “Près de 300 terroristes ont été arrêtés” grâce à XKeyscore, affiche fièrement le diaporama de formation de la NSA. Et pour les défenseurs de l’agence de sécurité américaine, les récentes menaces d’attentats justifiant la fermeture d’ambassades américaines au Moyen-Orient et en Afrique démontrent plus que jamais la valeur de tels programmes. Sans contester leur utilité dans le démantèlement de réseaux terroristes, Nicolas Diaz déplore tout de même la position de l’administration Obama :
“Les Etats-Unis sont encore sous la chape de plomb de la famille Bush fondée sur la terreur d’un Etat Policier. Obama continue la politique rampante créée avec le Patriot Act et c’est désemparant…”
Ce texte législatif voté le 26 octobre 2001 autorise la surveillance de toutes les télécommunications sans aucune autorisation préalable au nom de la défense des intérêts américains contre la menace terroriste. Il vient amender une autre loi, le Foreign Intelligence Surveillance Act (Fisa) qui autorise les agents du renseignement américain à collecter “statutairement [des] informations des renseignements étrangers (…) à partir des fournisseurs de services électronique sous supervision judiciaire”. Malgré quelques modifications en 2007, Fisa rend légal la surveillance de citoyens américains pouvant être en relation avec des cibles terroristes étrangères. Ce que Jérémie Zimmermann considère comme un “emballement du système juridique américain post-11 Septembre qui donne de plus en plus de pouvoirs à la NSA”.
Ces mêmes prérogatives dont l’ampleur a été mise à nue par les deux derniers programmes espions en date de la NSA : Prism, dévoilé par le Guardian et le Washington Post fin juillet, puis XKeyscore décrypté par le Guardian début août. Ce dernier permettrait à ses analystes de recueillir en temps réel à les métadonnées d’un internaute lambda à l’aide d’un simple formulaire et sans autorisation préalable. Emails, tchats, sites visités, tout pourrait être collecté grâce à 700 serveurs disposés dans le monde entier.
“Grâce à ces révélations, on a appris que les Etats-Unis sont effectivement postés au niveau de ces ‘backbones’ ou ‘nœuds névralgiques’ numériques, qui fonctionnent comme des péages”, explique Nicolas Diaz.
En étant présent au niveau de ces passages numériques obligés, les Etats-Unis interceptent ainsi tous les flux d’information qu’ils souhaitent à l’étranger comme sur leur territoire et font ensuite leur tri grâce à la puissance de calcul de Xkeyscore.

Une surveillance “massive et généralisée”
Pour ce faire, les agents de la NSA remplissent un formulaire, précisent la période pendant laquelle les informations doivent être stockées (la période de stockage varie selon le poids et l’importance des données concernées, quelques jours tout au plus) en justifiant plus ou moins précisément les motifs de sa recherche. Ils ont ainsi accès à l’ensemble des contenus et les “contenants”, plus connus dans le jargon sous le nom de métadonnées (nom d’utilisateur, adresse, langue…à des messages réceptionnés. Pour Jérémie Zimmermann ces révélations sont bien “la preuve irréfutable du caractère massif et généralisé de cette surveillance” :
“Jusque là, on n’avait que de très fortes suspicions et on se faisait taxer de complotistes, de paranoïaques. On a aujourd’hui l’assurance que c’est une réalité”, ajoute le porte-parole de la Quadrature du Net.
Tout internaute est donc susceptible d’être contrôlé. Si de son côté la NSA affirme ne surveiller que des “cibles étrangères”, le fameux témoignage d’un de ses anciens employés au New York Times tue une nouvelle fois dans l’œuf les prétentions de l’agence de sécurité américaine. Selon lui, en effet, la NSA stockerait non seulement les communications d’Américains en contact direct avec des étrangers sous surveillance mais elle filtrerait également tout contenu mentionnant des informations relatives à ces cibles, avant de les “copier” puis de les stocker pendant un laps de temps plus ou moins long, selon l’importance et la taille de telles données. Chargée de réagir à ces nouvelles déclaration, la porte-parole de la NSA, Judith A. Emmel, ressort le même discours :
“Les renseignements recueillis ne visent pas les Américains mais ‘les puissances étrangères et leurs agents, les organismes étrangers et les terroristes internationaux’.”
L’agence de sécurité précise que ses opérateurs doivent être sûrs à 51 % que l’individu ciblé soit étranger pour lancer leur traque numérique, dans le cadre notamment de l’autre programme d’espionnage Prism. Un “habillage cosmétique pour dire qu’ils accèdent aux données de tout le monde, tout le temps”, d’après Jéremy Zimmermann : “Quand tu es sûr à 50% de quelque chose, c’est pile ou face +1, tu n’es sûr de rien du tout”, ironise-t-il.

La collaboration effective des géants d’Internet
Les révélations successives relatives aux manœuvres de la NSA ont aussi cela d’inédit qu’elles dévoilent la collaboration effective des géants de la recherche sur Internet avec la NSA dans da traque globale des Etats-Unis. Le programme Prism permettrait aux renseignements américains d’utiliser les données issues des plus grands fournisseurs d’accès internet grand public : Google, Yahoo!, AOL, Youtube… Pour autant, un “accès direct” à leur données a très vite été démenti par les principaux concernés.
“Nous n’avons pas de preuve qu’un contrat imposerait à Google et consorts de laisser les renseignements américains avoir directement accès à leurs serveurs”, confirme Nicolas Diaz.
Les fournisseurs d’accès semblent jouer sur les mots, alors que la présentation du programme Prism mis en ligne par le Washington Post liste les compagnies concernées.
“Ces firmes nient avoir un accès direct, mais des accès indirects suffisent… leur démenti est par là-même une arnaque complète”, continue le porte-parole de la Quadrature du Net.
En France, ces soupçons de collusion ont également été réaffirmés par la FIDH à travers une plainte contre X déposée conjointement avec la LDH devant le procureur de la République française le 12 juillet dernier. Interrogé par les Inrocks, le président d’honneur de la Fédération, Patrick Beaudoin, a lui aussi émis des doutes certains sur cette collusion :
“L’objet d’une potentielle enquête pourra apprécier si ces multinationales ont été complices ou victimes de ce système comme elles le laissent entendre. Mais je n’imagine pas qu’elles n’aient pu avoir connaissance d’une intrusion des renseignements dans leur logistique.”
L’accusation peut inquiéter ces prestataires numériques qui se targuent d’une transparence absolue de leurs méthodes et du droit à la liberté numérique de leurs utilisateurs : “Votre vie privée est notre priorité”, rappelait Microsoft dans sa dernière campagne de pub, en mai dernier.



Alors que son administration a été récemment sommée de s’expliquer devant le Sénat, Barack Obama viendrait tout juste de recevoir à la Maison Blanche plusieurs représentants de sociétés high-tech, dont Tim Cook (PDG d’Apple) et Vint Cert (vice-président de Google) pour échanger sur les pratiques de surveillance de son gouvernement.






DIVERS

 

Six blessés et 1 800 évacuations dans un incendie en Californie

Le Monde.fr avec AFP

Plus de 1 600 pompiers luttaient dans la nuit de vendredi à samedi 10 août contre un incendie à l'est de Los Angeles, qui a fait six blessés et entraîné l'évacuation de 1 800 personnes.

Le feu a ravagé déjà plus de 7 000 hectares en Californie.Vendredi soir, l'incendie, dont l'origine est inconnue, touchait environ 7 200 hectares, un chiffre qui a presque doublé par rapport à la veille. Il n'était maîtrisé qu'à environ 40 %. Parmi les blessés figurent cinq pompiers et un civil, ont annoncé les pompiers du comté de Riverside. Une trentaine de bâtiments ont également été détruits dans la ville de Banning.
Les flammes ont entraîné l'évacuation de 1 800 personnes de plusieurs villes de la région et de campements du parc naturel de Black Mountain. Le combat contre les flammes est compliqué par des températures élevées, une humidité très basse et des rafales de vents, selon les services météorologiques américains.






Débarquement de migrants près de Catane, 6 corps trouvés sur une plage

 

La police, les carabiniers et les garde-côtes ont découvert six corps sur une plage près de Catane et poursuivaient samedi matin le sauvetage d’une cinquantaine de migrants apparemment venus de Syrie, a indiqué un responsable de la capitainerie.
«Les cadavres ont été signalés par des employés d’un établissement balnéaire» à Plaia di Catania, près de la grande ville sicilienne, a indiqué le responsable, en soulignant que plus de 50 autres migrants sont en train d’être secourus. La découverte s’est produite à l’aube.
«Nous sommes en train de transférer les autres passagers depuis le petit bateau de pêche où ils se trouvaient. Nous présumons qu’ils sont tous Syriens», a ajouté le responsable, qui n’a pas pu dire dans quel port les immigrants avaient embarqué.
Selon les médias italiens, les six migrants décédés ne savaient pas nager et se sont noyés en tentant de gagner la rive quand le bateau de pêche qui les transportait s’est ensablé à 15 mètres du rivage. Ils ont été emporté au fond d’une sorte de canal de plusieurs mètres de profondeur.
AFP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire