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jeudi 29 août 2013

29082013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......




 
 
 

 

POLITIQUE

EN DIRECT Syrie : Obama temporise


 

Barack Obama indique qu’il n’a encore pris aucune décision, et que les éventuelles frappes seraient « limitées » et se résumeraient à un « coup de semonce ».


Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, où la Chine et la Russie, soutiens de Damas, s’opposent aux Etats-Unis, à la France et au Royaume-Uni, partisans d’une partie de la rébellion, se sont réunis mercredi pour examiner un projet de résolution britannique. - Reuters
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, où la Chine et la Russie, soutiens de Damas, s’opposent aux Etats-Unis, à la France et au Royaume-Uni, partisans d’une partie de la rébellion, se sont réunis mercredi pour examiner un projet de résolution britannique. - Reuters

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6h08 : La Chine appelle à la retenue
Le ministère chinois des Affaires étrangères a appelé jeudi l’ensemble de la communauté internationale à la retenue au sujet de la situation syrienne, et a réitéré son opposition à toute intervention militaire. « Une solution politique est la seule issue pour la question syrienne », a déclaré Wang Yi, chef de la diplomatie chinoise, dans un communiqué. « La Chine appelle toutes les parties à faire montre de retenue et à rester calme. »
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4h39 : Mgr Tutu plaide pour une intervention « humanitaire »
Le prix Nobel de la paix Desmond Tutu a mis en garde contre une action militaire en Syrie, lançant au contraire un appel pour une « intervention humanitaire » et l’octroi d’un délai supplémentaire pour les inspecteurs de l’ONU sur place. « Les violentes crises en Syrie (et Egypte) sont des cris lancés aux peuples du monde: +aidez-nous s’il vous plaît!+, affirme Mgr Tutu dans un communiqué. Les troubles « requièrent une intervention humanitaire, pas une intervention militaire », estime-t-il.
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3h12 : Cameron de revenir sur sa position syrienne
David Cameron, le Premier ministre britannique, a dû revenir sur son intention de soutenir une intervention militaire immédiate en Syrie, en raison des réticences de l’opposition travailliste et de parlementaires de son propre parti conservateur. Dans une motion qui doit être débattue par les parlementaires lors d’une session prévue jeudi, le Royaume-Uni estime que le Conseil de sécurité de l’Onu ne doit pas décider d’une action militaire avant d’avoir pu examiner les résultats de l’enquête des inspecteurs dépêchés à Damas, sur l’utilisation présumée d’armes chimiques par les forces de Bachar al Assad. Ce texte, qui contraste avec la volonté jusqu’à maintenant affichée par Londres d’intervenir rapidement en Syrie, a été rendu public après des heures de négociations informelles entre les conseillers politiques de David Cameron, et des responsables de l’opposition travailliste, menée par Ed Miliband.
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1h47 : Obama dit qu’il n’a pas encore pris de décision
Barack Obama a indiqué qu’il n’avait pas encore pris de décision sur la réaction américaine à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, mais qu’elle serait destinée à dissuader le régime de recommencer. Assurant que son pays avait conclu à la responsabilité du gouvernement de Bachar al-Assad quant à l’attaque chimique meurtrière de la semaine dernière près de Damas, le président des Etats-Unis a aussi écarté une implication directe de son pays dans la guerre civile syrienne, dans un entretien à la télévision publique PBS. « Je n’ai pas encore pris de décision » sur une action en Syrie, a indiqué le président, dans ses premiers commentaires publics depuis vendredi dernier sur ce dossier.



SYRIE Le temps de l'intervention


Dessin de Stavro 
Dessin de Stavro
 
 
Pour Washington, la fameuse "ligne rouge" a été franchie par le régime de Damas, après la révélation d'une vaste attaque chimique le 21 août dernier. Après quelques jours de discussion, les Etats-Unis, appuyés notamment par le Royaume-Uni et la France, ont affiché leur volonté de "répondre" à Bachar El-Assad par le biais d'une intervention militaire. Tout en rappelant que le but n'était pas de renverser le dictateur syrien.

Cette attaque semble imminente, même si son ampleur n'est pas déterminée.
Dans ce dossier
Un membre du mouvement islamiste et anti-régime Ahrar al-Sham, dans la région de Racca, au nord de la Syrie, le 25 août 2013.- PHOTO AFP/ALICE MARTINS.

VU D'IRANSyrie : "un feu qui va embraser la région"

Capture d’écran de la vidéo des personnalités menacées par les extrémistes.

DANEMARKDes islamistes menacent les VIP danois

Dessin de Ballaman

VU D'EUROPE"Pas de bonne option contre Assad"

  
Combattants kurdes syriens le 18 juillet 2013 dans le village du nord du pays Qamishli (Photo AFP)

SYRIELes Kurdes se rapprochent du reste de l'opposition

  
Dessin de Bojesen

MOYEN-ORIENTLe Caire ou Damas, pour le Golfe l'enjeu est de taille

  
"Il ne faut pas être pour le terrorisme en Syrie et contre au Mali, le soutenir en Tchétchénie et le combattre en Afghanistan" - A Damas, Bachar El-Assad donne une interview au quotidien russe Izvestia. - AFP / HO / SANA

DOCUMENTBachar El-Assad : "La Syrie ne deviendra jamais la marionnette de l'Occident"

  
Des manifestants demandent l'intervention de Washington en Syrie, en face de la Maison-Blanche, le 21 août 2013 - AFP/Paul J. Richards

VU DES ÉTATS-UNISSyrie : Obama ne peut pas rester à l'écart

  
Cette photo, fournie par l'opposition syrienne, montre un couple se recueillant devant des corps après la possible attaque au gaz toxique du régime syrien contre les rebelles, le 21 août 2013 à Damas.- Photo AFP / Ho / Shaam News network.

SYRIEQue s'est-il passé à Damas ?

                   


Syrie : Obama et Cameron sous la pression des élus

 

Le président américain et le Premier ministre Britannique sont dans l'incertitude, alors que l'accord respectif du Congrès et de la Chambre des Communes est nécessaire pour décider d'une intervention militaire en Syrie de leur pays.

Libération
Le président Barack Obama à la Maison Blanche le 26 août 2013La Chambre des communes, convoquée jeudi en urgence, ne votera finalement pas sur l’autorisation d’une intervention militaire, qui devrait faire l’objet d’un deuxième vote ultérieurement, une fois connus les résultats de l’enquête de l’ONU sur l’attaque présumée aux armes chimiques en Syrie.
Le Premier ministre britannique David Cameron avait tenté mercredi de désamorcer les inquiétudes de parlementaires encore hantés par la guerre en Irak, en s’engageant à attendre le rapport des inspecteurs de l’ONU avant toute décision sur une action militaire en Syrie.
De son côté, Barack Obama a indiqué mercredi soir qu’il n’avait «pas encore pris de décision», alors que le Congrès le presse de s'exprimer publiquement sur ses intentions.
La perspective d’une intervention à très court terme semble s’éloigner.

Boehner attaque

Après être resté en retrait pendant plusieurs jours, le président républicain de la Chambre des représentants américains, John Boehner, a appelé mercredi le président Barack Obama à révéler publiquement ses projets de frappes militaires contre la Syrie. «Il est essentiel que vous fournissiez une explication claire et sans ambiguïté sur la façon dont une action militaire, qui est un moyen et non une politique, permettra d’atteindre les objectifs américains et comment elle s’articule avec votre politique globale», écrit dans une lettre ouverte John Boehner, l’homme le plus puissant du Congrès. «Je demande respectueusement que vous défendiez personnellement, en tant que commandant en chef, votre plan devant les Américains et le Congrès», ajoute-t-il, en énumérant 14 questions.
«Quel résultat l’administration espère-t-elle obtenir?» demande-t-il ainsi. «Votre administration lancera-t-elle des frappes si des armes chimiques sont utilisées à plus petite échelle?»
Au moment où l’élu rendait publique sa lettre, le président américain Barack Obama affirmait à la télévision publique PBS qu’il n’avait pas encore pris de décision mais qu’une éventuelle intervention en Syrie viserait à dissuader le régime d’utiliser à nouveau des armes chimiques.

Obama a besoin de l'aval du Congrès

Boehner veut aussi savoir si le président a prévu le cas où des «organisations terroristes» prendraient l’ascendant sur le régime, ou celui d’une éventuelle implication «d’intérêts russes ou iraniens.»
Selon lui, les contacts entre la Maison Blanche et les responsables des commissions compétentes du Congrès, bien qu’appréciés, «n’ont pas atteint le niveau d’une consultation substantielle.»
Un haut responsable de l’administration a indiqué mercredi soir que les dirigeants du Congrès et les présidents de commissions se rendraient jeudi à la Maison Blanche, à une heure non précisée, pour prendre connaissance des éléments classés secrets recueillis par le renseignement américain sur l’attaque chimique du 21 août.
Depuis la semaine dernière, la classe politique américaine a en général redoublé de discrétion, à la faveur des congés d’été du Congrès : leur retour à Washington n’est prévu que le 9 septembre.
Certains, comme le républicain John McCain, ont multiplié les prises de parole pour pousser le président à bombarder la Syrie. Mais la plupart des réactions oscillaient entre un soutien prudent et une critique du processus de décision.
116 élus de la Chambre (sur 435), dont 18 démocrates, ont signé une lettre commune à Barack Obama mercredi pour réclamer la convocation du Congrès de façon à autoriser formellement des frappes contre la Syrie.
La loi américaine requiert en théorie une autorisation votée par le Congrès pour tout déploiement durable de forces à l’étranger, mais les présidents américains ont toujours estimé qu’en tant que commandants en chef, ils disposaient du pouvoir constitutionnel de déclencher des opérations militaires sans aval parlementaire.
Les frappes aériennes en Libye en mars 2011 avaient ainsi été décidées par Barack Obama seul.

Cameron dans la tourmente

La motion publiée mercredi qui sera soumise par David Cameron aux parlementaires, condamne «l’usage d’armes chimiques en Syrie le 21  août 2013 par le régime de (Bachar al-) Assad» et «convient qu’une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d’armes chimiques en Syrie.»
Le texte souligne la nécessité, «en dépit des difficultés aux Nations unies, de pousser le plus loin possible le processus aux Nations unies pour garantir le maximum de légitimité à toute action.»
Le Royaume-Uni a présenté un projet de résolution à l’ONU justifiant une action armée en Syrie, mais qui semble voué à l’échec en raison des divergences entre d’un côté la Chine et la Russie et de l’autre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France.
«Nous sommes déterminés à agir contre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité -et c’est ce que constitue l’usage d’armes chimiques- mais nous procèderons le plus possible sur une base consensuelle», expliqué le ministre des Affaires étrangères William Hague.
Mais l’engagement du gouvernement à ne pas lancer d’action militaire avant d’avoir eu connaissance du rapport des inspecteurs de l’ONU répond à des préoccupations exprimées plus tôt par le Labour.
Le parti d’opposition, qui compte 257 députés sur les 650 de la Chambre des Communes, avait annoncé qu’il ne voterait pas en faveur de la motion si une intervention militaire était envisagée avant la présentation des résultats de l’enquête de l’ONU.
Outre l’opposition travailliste, des parlementaires conservateurs avaient également mis en garde le Premier ministre à propos d’une possible intervention en Syrie.

Le spectre de l'Irak plane encore

La députée tory Sarah Wollaston s’était inquiétée d’un «grave risque d’escalade». Et son homologue Andrew Bridgen d’avertir le Premier ministre contre une répétition des «erreurs commises par le gouvernement travailliste» de Tony Blair quand il avait donné son feu vert à l’intervention en Irak en 2003.
Washington et Londres avaient justifié cette opération militaire par la prétendue présence dans ce pays d’armes de destruction massive mais aucun matériel de ce type n’avait été découvert après le renversement de Saddam Hussein. «Il n’y a pas de doute que l’expérience en Irak a augmenté le niveau de scepticisme à la Chambre des Communes», a reconnu Jack Straw, député travailliste et ministre des Affaires étrangères au moment de l’invasion en Irak.
Cameron, présenté à la Une du journal The Independent comme «l’héritier de Blair», doit aussi faire face à une opinion publique qui n’est pas favorable à des «frappes de missiles en Syrie»: seuls 25% des Britanniques les approuvent, selon un sondage réalisé par YouGov et publié par le Sun mercredi.
Avant de s’adresser aux députés, David Cameron a réuni mercredi un Conseil national de sécurité (NSC), regroupant les principaux membres du gouvernement et les hauts responsables militaires britanniques.
Le Conseil «est convenu à l’unanimité que l’usage d’armes chimiques par Assad était inacceptable, et que le monde ne devait pas rester sans rien faire», a indiqué David Cameron.


La Chine et la Russie clament leur opposition à une intervention en Syrie

Les deux pays qui usent de leur droit de véto au Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher des frappes occidentales ont réitéré leur opposition à une intervention dans le pays.

Libération
«Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays sont un défi aux dispositions clé de la Charte de l’ONU et à d’autres normes du droit international», a fait savoir le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Si la Russie est une farouche opposante à une intervention militaire en Syrie et bloque oppose son éto à une résolution de l'ONU depuis plusieurs mois, le président russe Vladimir Poutine a toutefois jugé «inacceptable» l’utilisation d’armes chimiques «par qui que ce soit» en Syrie, laissant plâner le doute sur les responsables de cette attaque.
Au cours d'un entretien à l’initiative de Téhéran, avec son homologue iranien Hassan Rohani, il a affirmé porter «une attention particulière a été portée à la situation en Syrie.»
«Les deux parties jugent globalement inacceptable l’utilisation d’armes chimiques par qui que ce soit», souligne la présidence russe.
Poutine et Rohani ont également souligné «la nécessité de chercher des voies de règlement politico-diplomatique», alors que la Russie et l’Iran, puissants soutiens de Damas, ont multiplié ces derniers jours les mises en garde contre une intervention militaire de Washington et de ses alliés en Syrie.

«Plus de patience» réclamée par la Chine

La presse officielle chinoise a quant à elle appelé jeudi à une mobilisation internationale pour empêcher une intervention armée occidentale en Syrie, qui semble désormais probable à court terme. «La communauté internationale devrait faire preuve de patience plutôt que de se laisser mener par le bout du nez par les services de renseignement américains», a écrit le journal China Daily dans un éditorial intitulé : «Pas d’excuse pour des frappes.»
«Il y a dix ans, les Etats-Unis et leurs alliés ont contourné l’ONU pour imposer par la force un changement de régime en Irak, sous le prétexte que ce régime détenait des armes de destruction massive. Cela ne doit pas être permis une nouvelle fois», a ajouté le quotidien.
«Une intervention militaire sans mandat de l’ONU ne fera qu’aggraver encore la situation en Syrie», a prévenu le China Daily.
«Les forces mondiales opposées à une intervention militaire doivent s’unir et empêcher cette attaque occidentale en Syrie», a de son côté prôné le journal Global Times.
«Si ces frappes se produisent, elles (les forces mondiales) doivent ouvertement soutenir la résistance du gouvernement syrien. Il est nécessaire que la Russie et l’Iran envisagent de fournir une assistance militaire directe (au régime de Bachar al-Assad)», a poursuivi ce quotidien.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, met par ailleurs en garde contre «toute ingérence» dans l’enquête en cours de l’ONU sur l’attaque chimique du 21 août. «Seule une solution politique peut résoudre la crise syrienne», avait déclaré plus tôt cette semaine Wang Yi.
Depuis plus de deux ans, la Chine refuse d’endosser les appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, usant, comme de son voisin russe de son veto au Conseil de sécurité des Nations unies.

Les experts de l'Onu vont quitter la Syrie samedi matin         

Par Sylvie Johnsson       

Un expert de l'Onu au travail sur le site de l'attaque chimique © Reuters

Cette déclaration du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, intervient alors que le rapport des enquêteurs est devenu la clé d'une intervention militaire des Occidendaux dans le conflit. Il y a encore quelques jours, Washington comme Londres jugeaient cette enquête "trop tardive" et donc inutile.

Ce jeudi matin, les inspecteurs de l'Onu ont quitté leur hôtel de Damas pour une troisième journée d'inspection sur le terrain. Ils poursuivront donc leur enquête jusqu'à vendredi. Ban Ki-moon n'a pas précisé à quel moment ils rendront leur rapport.
Mais contrairement à ce qui c'était passé pour la guerre en Irak avec les fausses preuves d'armes de destruction massives, Washington et Londres ont semble-t-il décidé d'attendre le rapport de l'Onu avant d'agir. D'où l'importance de ce travail sur le terrain.
 
 
 
 
 
 
Irak: le nouveau chef d'Al-Qaïda s'affiche à visage découvert
 
 

De Ammar Karim (AFP)



 
Bagdad — Une vidéo montrant l'exécution de chauffeurs routiers syriens dans le désert irakien a ravivé la peur dans cette région frontalière, tout en assurant la publicité d'un nouveau chef d'Al-Qaïda qui s'y affiche à visage découvert.
Jusqu'à sa mort en 2006, le nom qui semait la terreur dans le pays était celui d'Abou Moussab al-Zarqaoui, un leader d'Al-Qaïda connu pour sa cruauté et ses attaques contre la population chiite.
Mais depuis la mise en ligne, le 25 août dernier, d'une vidéo montrant l'assassinat le 2 juin de trois chauffeurs routiers syriens sur une autoroute de l'ouest irakien, la terreur a un nouveau visage: celui de Chaker Wahiyib al-Fahdaoui.
"C'est le seul qui tue à visage découvert (...) Il est dangereux et rusé", estime le colonel Yassin Dwaij, responsable du renseignement pour la police dans la province d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays.
La vidéo, mise en ligne d'abord sur internet puis diffusée par la télévision, montre Fahdaoui interrogeant quatre chauffeurs routiers pour connaître leur appartenance religieuse.
Trois des chauffeurs affirment dans un premier temps être sunnites avant qu'on ne découvre, selon la télévision, qu'ils sont en fait alaouites, une branche du chiisme à laquelle appartient le clan du président syrien Bachar al-Assad, en lutte contre les rebelles, y compris ceux liés à Al-Qaïda.
Fahdaoui aligne alors ces trois hommes au bord de la route et les exécute froidement, avant de relâcher le quatrième, un sunnite.
La vidéo montre Fahdaoui le visage découvert, tandis que ses hommes portent des cagoules.
L'opération se déroule en plein jour, sans que les assaillants semblent s'inquiéter de la présence possible de forces de sécurité sur cette autoroute.
Fahdaoui, un Irakien de 27 ans, porte, à la manière des jihadistes, un pantalon bouffant, une longue barbe et un keffieh.
Il s'est forgé une notoriété en combattant les forces américaines avant d'être arrêté puis détenu dans le sud du pays. Condamné à mort et emprisonné dans le nord, il s'est évadé l'an dernier.
Une nouvelle génération "encore plus extrémiste"
Dans les mois qui ont suivi, il s'est affiché de plus en plus en public tandis que le gouvernement le tenait responsable d'un nombre croissant d'attaques.
Cherchant à tirer avantage des manifestations sunnites anti-gouvernementales qui ont enflammé la province d'Anbar (ouest) depuis décembre, il a même fait une apparition publique en mars dernier à Fallouja où, filmé, on le voit déclamer un poème.
Les autorités ont depuis mis sa tête à prix, offrant 50.000 dollars pour sa capture, mais sans succès.
En mai, les autorités l'ont accusé d'être à l'origine de l'enlèvement de 16 policiers sur la route reliant la Jordanie à l'Irak. Douze d'entre eux avaient été tués et quatre blessés.
Depuis la diffusion de la dernière vidéo, Fahdaoui est probablement devenu la figure la plus emblématique de l'Etat islamique de l'Irak et du Levant (EIIL), la branche irakienne d'Al-Qaïda.
"Le terroriste qui a tué les chauffeurs routiers (...) est aujourd'hui une des figures les plus dangereuses d'Al-Qaïda", selon un général d'armée, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
"Il fait partie d'une nouvelle génération, comme en son temps Zarqaoui, mais encore plus extrémiste", estime-t-il.
Zarqaoui, un Jordanien, connu pour ses tactiques brutales avait fini par se mettre à dos nombre de tribus sunnites de la région, et s'était même querellé avec des hauts dirigeants d'Al-Qaïda.
Avant d'être tué par un drone américain en juin 2006, il apparaissait souvent dans des vidéos en ligne qui le montrait dans des camps jihadistes, ou tirant à l'air au fusil automatique.
Après sa mort, et la décision des forces américaines de recruter des supplétifs parmi les tribus sunnites de la région, la sécurité dans la province s'était peu à peu améliorée.
Mais le mécontentement des tribus vis-à-vis du gouvernement, la proximité de jihadistes en Syrie, et la reprise des attentats en Irak ont ravivé l'insécurité.






Afghanistan: les talibans tuent 15 policiers dans l'ouest
 
 

(AFP)

 
Hérat — Quinze policiers afghans ont été tués par des talibans dans l'ouest de l'Afghanistan, ont annoncé jeudi les autorités locales, nouveau signe de la hausse des violences à un peu plus d'un an du départ de la majorité des forces de l'Otan.
Les assaillants ont tendu une embuscade mercredi soir à des policiers dans la province reculée de Farah, sur la principale route qui traverse la région, a précisé à l'AFP le porte-parole du gouverneur de la province, Abdul Rahman Zhuwandi.
"Le convoi de police était venu sur place inspecter une unité de la police routière. 15 policiers ont été tués et dix autres blessés dans les affrontements, qui ont également coûté la vie à plusieurs talibans", a-t-il ajouté.
Dans la même journée de mercredi, une série d'attaques des rebelles contre l'Otan, qui soutient le fragile gouvernement de Kaboul, et ses alliés locaux avaient déjà fait au moins 16 morts, dont un soldat américain et de nombreux civils, en plus de faire des dizaines de blessés.
Le nombre de victimes civiles du conflit afghan a augmenté de 23% au cours du premier semestre de 2013 par rapport à la même période de l'an dernier, selon un rapport de la mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) rendu public le mois dernier. De janvier à juin, plus de 1.300 civils ont été tués dans ce conflit, d'après ce rapport.
Les violences de mercredi interviennent au lendemain d'une visite de deux jours à Islamabad du président afghan Hamid Karzaï qui tente de raviver les discussions de paix avec les talibans à l'approche de la présidentielle d'avril prochain et du retrait des troupes occidentales à la fin 2014.
Lors de cette visite, le président Karzaï a demandé au Pakistan voisin, qui entretient des relations historiques avec la rébellion afghane, de convaincre les talibans de se présenter à la table des négociations et de dialoguer directement avec le pouvoir à Kaboul.
Les talibans afghans refusent de parler directement à M. Karzaï, qu'ils considèrent comme une marionnette des Etats-Unis. Les insurgés avaient ouvert brièvement en juin un bureau à Doha, au Qatar, afin de discuter de la stabilisation de l'Afghanistan à l'approche des échéances électorales et sécuritaires, mais cette vitrine à l'étranger avait ulcéré le président Karzaï.






Colombie: le gouvernement prêt à négocier avec la guérilla de l'ELN
 

BOGOTA (Distrito Capital de Bogota) - Le président colombien Juan Manuel Santos s'est déclaré, mercredi, prêt à entamer des négociations de paix avec l'ELN, le deuxième plus important mouvement de guérilla du pays après les Farc.

Dans un communiqué officiel publié mercredi soir, M. Santos salue la libération mardi par l'ELN (Armée de libération nationale) de son otage canadien et déclare que le gouvernement est prêt en entamer le dialogue avec l'ELN le plus vite possible.

La rébellion de l'ELN, qui compte encore selon les autorités quelque 2.500 combattants, s'était déclarée à plusieurs reprises prête à ouvrir un dialogue avec le gouvernement, dans le sillage des négociations de paix avec les Farc, qui se déroulent depuis novembre à Cuba.

Le président colombien avait toutefois posé comme condition préalable aux pourparlers la libération de Jernoc Wobert, un ingénieur canadien enlevé en janvier dans le nord de la Colombie.

Fondées dans les années 1960, l'ELN (guévariste) et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), fortes de quelque 8.000 combattants, sont les dernières guérillas en activité dans le pays.

Dans un communiqué commun publié à l'issue d'un sommet tenu en juillet, les commandants des Farc et de l'ELN, Timoleon Jiménez et Nicolas Rodriguez, avaient appelé le pouvoir au dialogue avec toute l'insurrection pour parvenir à mettre un terme à un conflit armé vieux de presque un demi-siècle.

Ce conflit, auquel ont participé d'autres guérillas de gauche, des groupes paramilitaires d'extrême-droite, des bandes de narcotrafiquants, a fait 600.000 morts et plus de 4,5 millions de déplacés.

Les Farc avaient reconnu publiquement le 20 août leur part de responsabilité dans le conflit, un mois après une démarche similaire du président Santos au nom de l'Etat colombien.

Mercredi à Cuba, le gouvernement colombien et la guérilla des Farc ont conclu un nouveau cycle de leurs négociations en faisant état de divergences persistantes sur un référendum pour ratifier un éventuel accord de paix. Leurs pourparlers reprendront le 9 septembre à La Havane.






ALLEMAGNE Quels enjeux européens pour le vote ?

Même si la victoire d’Angela Merkel semble assurée, les élections allemandes auront beaucoup de choses à nous dire. Les résultats devraient en effet apporter des réponses à de nombreuses questions ouvertes sur l’avenir de l’économie et des institutions européennes.
                     

Dessin de Christo Komarnitski.
Dessin de Christo Komarnitski.
Depuis le début de la crise de la zone euro, aucun événement n’a été aussi attendu que les élections fédérales allemandes – à cette exception près, peut-être, du conseil européen de juin 2012. Le 22 septembre, date du scrutin allemand, pourrait bien marquer le tournant de la crise de l’euro. A la Commission européenne, on se dit tranquille. Les banques d’investissement, elles, croient en une victoire d’Angela Merkel, mais restent prudentes. Car il reste quatre inconnues : l’union bancaire ; la croissance dans la zone euro ; l’avenir de la Grèce et celui de la monnaie unique. Toutes ces questions passant par Berlin.

Angela Merkel est donnée gagnante. Selon les derniers sondages, réalisés par Emnid, Forschungsgruppe Wahlen et Infratest dimap, le parti de la chancelière, l’Union chrétienne démocrate (CDU), obtiendrait plus de 40 % des voix – tandis que son adversaire du Parti social-démocrate (SPD), Peer Steinbrück, tournerait autour de 25 %. Il lui reste donc une marge de sécurité considérable.

Selon la Deutsche Bank, "la victoire de Merkel est acquise". Morgan Stanley partage ce point de vue. Jusqu’au mois de mai, la banque pensait que l’on assisterait à une grande liquidation dans la zone euro après les élections allemandes. Si elle a changé d’avis, malgré la mollesse des fondamentaux dans la région, c’est parce que les liquidités continuent à affluer sur les marchés financiers mondiaux, grâce à la Federal Reserve [américaine], à la Banque du Japon et à la Bank of England. Lire la suite sur presseurop.eu





UMP : la guerre des trois aura bien lieu

 

Fillon, Sarkozy, Copé font leur rentrée sous le signe de la rivalité. Chacun dans son coin, chacun à la tête d'une écurie, chacun contre les autres.

Ils sont d'accord ! Les mots sont différents mais la véhémence est la même. François Fillon et Jean-François Copé dressent un diagnostic d'une égale sévérité sur la rentrée gouvernementale : elle manque d'ambition dans la réforme. Ils sont d'accord mais rivaux, cela va sans dire, et même plus rivaux que jamais. L'UMP n'a réussi à surmonter sa crise de 2012 qu'au prix d'un changement radical de culture. Avec l'institution d'une primaire pour la présidentielle en 2016, le mythe gaullien de la rencontre d'un homme et d'un peuple a volé en éclats, le combat des chefs est assumé. Et il n'aura pas fallu longtemps pour qu'il entre dans les faits. Fillon-Copé-Sarkozy, la guerre des trois a commencé. Ou plutôt les trois guerres des trois leaders. La guerre Fillon contre Copé d'abord, à coups de présence médiatique, de soutiens affichés et de surenchère verbale. L'ancien Premier ministre a promis hier une « thérapie de choc » pour sortir le pays du « déclin ». Dimanche, Jean-François Copé avait martelé le mot « liberté » et préconisé l'usage des ordonnances. La guerre conjointe Fillon-Copé contre Sarkozy ensuite. Les deux ne peuvent exister qu'en tuant le père. Fillon l'a fait il y a six mois, Copé vient de lui emboîter le pas. Leur arme est la même. C'est le « droit d'inventaire » qui sert plus à se démarquer du trop populaire ex-président qu'à vraiment remettre en question les choix passés. Et l'offensive d'un tout autre ordre, enfin, que Nicolas Sarkozy va désormais devoir mener, contre les deux autres, s'il veut rester dans la course. Sa popularité chez les militants le protège (en témoigne le succès de la souscription pour les comptes de campagne), mais il se retrouve bien seul en cette rentrée 2013, fragilisé. Ses amis se réunissent ce week-end à Arcachon, mais ils ont fondu comme neige au soleil. N'est-ce pas lui qui a déclenché les hostilités sur le droit d'inventaire, en juillet, en reprochant à l'ensemble des leaders UMP leur « conservatisme » ? Garder le silence et parier sur l'effondrement des autres, voilà la stratégie possible. Mais la liste des « autres » est longue, puisqu'il faut y ajouter Alain Juppé et une bonne poignée de quadras ayant eux aussi monté leur écurie.






Peillon présente la 1ère rentrée scolaire préparée par la gauche
 
 

De Nadia TESKRAT et Andrea GRAELLS (AFP)



 
Paris — Vincent Peillon présente jeudi la première rentrée scolaire préparée par la gauche, marquée par le passage à la semaine de 4,5 jours pour un écolier sur cinq, des créations de postes et la priorité au primaire.
Le slogan de campagne de François Hollande "Le changement, c'est maintenant" et les 60.000 créations de postes programmées sur le quinquennat, après 80.000 suppressions sous la droite, ont suscité de fortes attentes.
Mais beaucoup de réformes impulsées par la loi pour la "refondation" de l'école mettront du temps à se mettre en place: réécriture des programmes pour 2015, refonte de l'éducation prioritaire, objet d'Assises cet automne, rénovation du collège, bilan de la réforme du lycée ou évolution du métier d'enseignant.
"Tous les regards vont se tourner vers la réforme des rythmes", qui concernera d'abord 22% des élèves du public et les autres emboîtant le pas en 2014, relève Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat d'enseignants SE-Unsa.
"Les parents vont être très attentifs. Ils sont relativement inquiets de la mise en oeuvre et n'ont pas tous bien compris comment cela allait fonctionner", indique Valérie Marty, présidente de la Fédération de parents d'élèves Peep.
"Je ne suis pas très critique. Je trouve que c'est beaucoup de bruit pour rien", estime au contraire Marion Longchambon, maman parisienne d'un petit Maxime qui entre en grande section. "Il allait au centre aéré le mercredi matin, il ira à l'école."
Hormis les rythmes, "il n'y a pas réellement de grands changements", estime Mme Marty, regrettant que les effectifs des classes ne baissent pas.
"Certains parents veulent le changement tout de suite, mais il faudra travailler sur le long terme, il faut du temps", plaide Paul Raoult, président de la FCPE, autre fédération de parents.
Les créations de postes, 6.770 dans le public, seront encore loin de compenser les suppressions des dernières années et leur visibilité sera réduite par l'arrivée de 60.000 élèves supplémentaires.
"Cette rentrée marque un changement de cap, l'école primaire retrouve un peu d'air, mais elle porte encore les stigmates des années passées", estime Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.
"Machine lourde"
"Monsieur ou madame Lambda, parents d'élèves du primaire ou du secondaire, mais même nos collègues enseignants, ne vont pas véritablement voir la différence, si ce n'est dans les quelques endroits où on aura amorcé" le "plus de maîtres que de classes" ou la relance de la scolarisation des moins de trois ans dans les zones difficiles, estime M. Chevalier.
Il s'agit, avec un maître surnuméraire dans certaines écoles, de travailler par moment en petits groupes ou en co-intervention, ainsi que de travailler plus tôt le langage avec certains tout-petits pour réduire les inégalités.
Ces deux dispositifs incarnent la priorité au primaire gravée dans la loi, suivant l'idée que c'est là que s'installent les difficultés manifestées par un quart des élèves entrant au collège, tandis que les résultats des élèves français déclinent dans les classements internationaux.
"Sur le terrain, on observe ici ou là des réticences, des choses qui peinent à se mettre en oeuvre", souligne M. Chevalier, l'Education nationale étant "une machine lourde qui a parfois du mal à changer de braquet".
Autre nouveauté, les jeunes profs seront à nouveau formés. Si la nécessité d'une remise en place de la formation initiale faisait concensus, beaucoup estiment que les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) se lancent dans l'urgence.
Un "service public de l'éducation numérique" se met en place avec onze services dans un premier temps.
Côté climat social, une grève est annoncée le 10 septembre sur les retraites. Le sujet est d'autant plus sensible pour les enseignants français qu'ils sont moins payés que leurs collègues de l'OCDE. Si le budget de l'éducation a été sanctuarisé en France quand ses voisins sabrent dans un contexte de rigueur, les moyens vont d'abord à la création de postes et à la formation.


 
 
ECONOMIE
 
Le Medef fait sa rentrée, furieux de la réforme des retraites

Le nouveau patron des patrons, Pierre Gattaz, a asséné une volée de bois vert au gouvernement en ouvrant mercredi, par une attaque en règle contre sa réforme des retraites et sa politique fiscale, l'université d'été du Medef.

Pierre Gattaz lors de l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas, le 28 août 2013"Tout le monde sait qu'on va devoir revenir sur cette réforme (des retraites) dans quelques mois", a fustigé d'emblée le successeur de Laurence Parisot, élu en juillet à la tête de la plus grande organisation patronale de France.

M. Gattaz, qui avait dénoncé dès mardi soir un projet "inacceptable", a estimé qu'il fallait encore combler un "déficit cumulé du système de retraites de 200 milliards en 2020."
Son discours a ouvert trois jours de débats et ateliers, auxquels six ministres sont attendus, sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines).
Des ministres à l'adresse desquels il a exposé des revendications offensives, notamment en matière de fiscalité.
"Supprimons l'ISF, supprimons la taxe à 75% sur les hauts revenus qui font tant de dégâts en France, en Europe et à l'international, pour notre image et pour l'attractivité de notre pays", a-t-il martelé.

M. Gattaz réclame par ailleurs un allègement de 100 milliards d'euros au total des charges pesant sur les entreprises, réparti à parts égales entre baisse des impôts et diminution des cotisations sociales.

"Monsieur le président de la République, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, si vous ne prenez pas les bonnes décisions, la France s'enlisera dans le marasme, verra ses jeunes et ses talents continuer de quitter le pays, ses entrepreneurs et ses forces vives se désespérer", a poursuivi le président du Medef.
"Medef exemplaire"
Dans un plaidoyer aux accents alarmistes, il a affiché sa crainte de voir la France "reléguée en deuxième, voire en troisième, division."
M. Gattaz a ensuite dit devant la presse avoir été "énormément choqué" par les annonces mardi de hausses de cotisations retraite contre une "simple compensation" en baisse du coût du travail. Selon lui, Jean-Marc Ayrault lui avait fait comprendre lundi "qu'il fallait aller plus loin sur le coût du travail" et "de manière concomitante" avec la réforme des retraites.
Il a affirmé attendre à présent "un engagement" du gouvernement. "Je ne veux pas que ce soit perçu comme un cadeau aux entreprises", a-t-il déclaré, "c'est l'économie qui est en jeu, c'est la France, c'est l'emploi".
Le président du Medef aura l'occasion de ferrailler jeudi avec le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici.
Les autres membres du gouvernement attendus sont Arnaud Montebourg (Redressement productif), Bernard Cazeneuve (Budget), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur et Recherche), Fleur Pellerin (PME, Innovation, Économie numérique) et Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce, Tourisme).
Outre les politiques et les dirigeants d'entreprise, le Medef a convié un panel varié qui inclut des militaires mais aussi deux vieilles gloires du football, le Brésilien Raï et l'ancien gardien du PSG et des Bleus Bernard Lama, ainsi qu'un professeur en psychiatrie, spécialiste de la dépression, pour ausculter le légendaire pessimisme des Français.
Parmi les grands patrons figureront Christophe de Margerie (Total), Gérard Mestrallet (GDF Suez), Luc Oursel (Areva), et Jean-Pascal Tricoire (Schneider Electric). Les syndicats, eux, n'auront qu'une représentante: Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC.
Pierre Gattaz ambitionne de faire de sa première université d'été le départ d'une reprise en main du destin économique du pays par l'entreprise avec le lancement d'un projet pour la France en 2020. Ce chantier a commencé à Jouy-en-Josas par un forum électronique de propositions et de discussions ouvert à "tous les Français", devant déboucher l'année prochaine sur un "projet structuré".
Un autre chantier lancé mercredi est une réflexion sur le fonctionnement interne de cette organisation revendiquant 750.000 adhérents.
"L'idée, c'est de refondre, de réfléchir aux rôles et missions du Medef national, des Medef territoriaux, et à la manière de financer tout ça (...) Si on demande à l’État des économies, le Medef doit être exemplaire", expliquait récemment M. Gattaz à des journalistes.
 
 

L’école française de pilotes Esma passe sous pavillon chinois


L’Ecole supérieure des métiers de l’aéronautique est reprise par Hainan Group. Le nouveau propriétaire s’intéresse au marché africain.


Esma
Esma

L’Ecole supérieure des métiers de l’aéronautique ( Esma), un des fleurons français de la formation aéronautique, basé à Mauguio (Hérault), peut souffler. En redressement judiciaire depuis le 27 avril 2012, une solution vient d’être trouvée par l’administrateur, avec la reprise des actifs, du fonds de commerce et du personnel (70 salariés) par HNA Europe, filiale du groupe chinois Hainan Group. Il était temps : le tribunal de commerce de Montpellier avait concédé début juin une ultime période d’observation, dont l’échéance expirait au 27 octobre. Plombé par la renégociation de certains contrats internationaux (en Chine et au Vietnam notamment) grevant sa rentabilité, l’établissement a, en deux ans, procédé à une cure de minceur : baisse des salaires et 50 licenciements, dont celui du directeur général, Jean-Philippe Renaud, en mai 2012.
L’école compte à ce jour 264 élèves. Le chiffre d’affaires projeté pour 2013 s’élève à 9 millions d’euros, au lieu de 11 millions d’euros en 2012. La stratégie commerciale de la nouvelle société, baptisée « Esma-HNA », est orientée « sur le marché domestique et le Maghreb, indique le groupe chinois dans un communiqué. L’ouverture vers l’Afrique sera intensifiée. Des contrats sont déjà signés avec la Guinée ­équatoriale et le Tchad, et les ­contacts sont avancés avec le Nigeria et le Gabon. » L’Esma aura également en charge la formation de cadets pilotes du Groupe Hainan.

60 instructeurs

Le groupe HNA, situé à Haikou (capitale de la province de Hainan, au sud de la Chine), emploie 80.000 salariés et compte parmi ses activités la quatrième compagnie chinoise Hainan Airlines (300 appareils). Il a récemment investi dans une prise de participation, à hauteur de 48 %, de la compagnie aérienne française Aigle Azur. De son côté, l’Esma Aviation Academy (60 instructeurs et 20 intervenants extérieurs), créé il y a vingt-cinq ans, forme aux quatre grands métiers de l’aérien : pilote d’avion, hôtesse de l’air ou steward, technicien de maintenance et métiers de l’aéroport.
L’école, située sur la zone de l’aéroport de Montpellier Méditerranée, dispose d’une flotte de 20 appareils, de 5 simulateurs de vol de dernière génération, d’une infrastructure de 11.000 m 2 et d’une résidence de 100 logements pour ses étudiants. Frédérick Fong Wai Kwok, également chinois, ancien propriétaire de l’Esma, cède sa place à Olivier Georges, nommé président de la SAS.
 
 

Cette nuit en Asie : la Chine soulage ses banques

 

Pékin lance un programme afin de convertir les crédits bancaires en produits obligataires

Pékin relance un programme de titrisation des dettes

ReutersLors d’une réunion présidée par le Premier ministre Li Keqiang, les autorités chinoises ont annoncé, hier soir, qu’elles allaient étendre un programme visant à autoriser la vente de produits de dette titrisée. Ce programme consistera donc à convertir des crédits bancaires en produits obligataires, qui pourront ensuite s’acheter et se vendre sur le marché. Le but : soulager les banques d’une partie de leurs crédits et améliorer ainsi la liquidité. En 2005, Pékin avait déjà lancé un programme de titrisation des dettes, mais la crise américaine des subprimes, conséquence d’une titrisation incontrôlée, avait gelé ces tentatives. Aujourd’hui, le régime chinois veut donc mettre toutes les chances de son côté pour éviter une catastrophe comparable à celle qu’ont connus les Etats-Unis en 2008, et promet que les produits de dette titrisés ne seront issus que d’actifs bancaires « de haute qualité ».

Le Japon incapable d’y voir clair sur le dernier incident à Fukushima

Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Le régulateur nucléaire japonais a déclaré ce matin que la fuite d’eau radioactive intervenue cet été sur le site de Fukushima avait probablement été moins grave que ce qui avait été précédemment annoncé par Tepco, le groupe qui opérait la centrale nucléaire et qui gère aujourd’hui les suites de la catastrophe de mars 2011. Problème : cette bonne nouvelle éventuelle est surtout le révélateur de l’incompétence de Tepco qui, en annonçant une fuite de 300 mètres cubes de liquide, faisait l’hypothèse que le réservoir d’où s’était échappé l’eau contaminée était plein avant la fuite, ce qui est loin d’être certain. Le président de l’Autorité de régulation nucléaire japonaise, Shunichi Tanaka, a donc déclaré, ce matin à Tokyo, qu’il ne savait « pas du tout si ce sont réellement 300 tonnes qui se sont échappées » du réservoir. La gestion de ces eaux contaminées, dont le stock augmente de 400 tonnes par jour, est un enjeu majeur pour le site de Fukushima. Hier, l’autorité nucléaire japonaise avait classifié la fuite intervenue cet été en « incident sérieux », soit le troisième niveau sur une échelle de 7 degrés.

Le commerce électronique chinois en passe de dépasser celui des Etats-Unis

La Chine devrait dépasser les Etats-Unis cette année en matière de commerce en ligne, si l’on en croit une étude du cabinet Bain&Co publiée, ce matin, par le « China Daily ». Tablant sur une croissance de 32% du secteur par an, le cabinet estime que le chiffre d’affaires du secteur atteindra l’équivalent de 539 milliards de dollars en 2015. Cette dynamique est portée en grande partie par la recherche du meilleur prix : dans un sondage effectué auprès de 1.300 consommateurs, Bain & Co révèle que la moitié d’entre eux en font la raison principale de leurs achats en ligne. Une tendance qui ne signifie pas nécessairement la mort des magasins traditionnels : 83% des sondés disent préférer acheter sur des sites qui disposent de magasins réels, car cela garantit, a priori, une meilleure qualité du produit et du service après-vente. Un élément nouveau, que semblent corroborer les bons chiffres publiés, hier, par Gome, un distributeur traditionnel d’électroménager. Après une année très difficile, celui-ci retrouve le chemin du profit grâce notamment au décollage de ses ventes en ligne.

Les patrons chinois appellent à la réforme

Le portail internet financier du groupe hongkongais Phoenix TV publie ce matin un sondage effectué auprès de chefs d’entreprise chinois. Dans leur très grande majorité, ils exhortent le pouvoir à l’action. Ils sont ainsi 82% à réclamer une réforme réelle et à juger que la Chine doit se débarrasser de son ancien modèle de croissance. Plus de 70% estiment que le dividende des réformes précédentes a déjà été consommé et que sans nouvelles mesures, la Chine risque de stagner. Pêle-mêle, ils attendent une réforme des entreprises publiques –dont l’emprise sur l’économie pénalise l’innovation-, une réforme foncière –la terre étant encore la propriété de l’Etat- et financière. Sur ce dernier point, 64% jugent que le plus urgent est de libéraliser les taux bancaires. Les taux de dépôts sont encore régulés par la banque centrale, ce qui constitue une rente de situation pour les banques, et pénalise les ménages qui voient leur épargne être très faiblement rémunérée.






Paradis Fiscaux : Jersey, les Bermudes et les îles Vierges britanniques sur la liste noire de la France



La France a actualisé la liste officielle des Etats qu’elle considère comme des paradis fiscaux. Si les Philippines sortent de cette liste, trois nouveaux Etats y entrent, portant à 10 ne nombre des pays dans le collimateur de Bercy.


 

Dix pays sont désormais dans le collimateur de la France - AFPLe dossier a fait régulièrement la Une de la presse mais c’est par la voie d’un arrêté publié sans roulement de tambours au Journal Officiel que la France vient d’actualiser la liste 2013 des paradis fiscaux. Désormais cette listes des Etats considérés comme non coopératifs au regard de la transparence et de l’échange d’informations en matière fiscale sont au nombre de 10.
Trois pays font en effet leur entrée dans cette liste noir : les Bermudes, les îles Vierges britanniques et Jersey. Et viennent s’ajouter à la liste de sept pays qui restent considérés comme opaques et non coopératifs : le Botswana, Brunei, le Guatemala, les Iles Marshall, Montserrat, l’île de Nauru et l’île de Niue.

Les Philippines sortent de la liste

Jusqu’à la publication de cette mise-à-jour, 8 pays étaient dans le collimateur des autorités françaises mais les Philippines qui viennent d’améliorer leur convention fiscale avec la France a été retirée, à l’occasion de cet arrêté, de la liste des pays parias en matière de fiscalité.
Une liste somme toute courte au regard des récentes déclarations de l’exécutif . « Les paradis fiscaux doivent être éradiqués en Europe et dans le monde, a affirmé François Hollande. Je n’hésiterai pas à considérer comme un paradis fiscal tout pays qui refusera de coopérer pleinement avec la France » avait en effet lancé au printemps dernier François Hollande.






La France remporte un contrat d'1 milliard d'euros avec l'Arabie Saoudite    


La frégate française «Vendémiaire» en mars 2012.
La frégate française «Vendémiaire» en mars 2012. (Photo Laurent Fievet. AFP)
                                                         

Le contrat qui prévoit de moderniser des bâtiments militaires était attendu depuis plusieurs années, et intervient alors que le président François Hollande pourrait se rendre en Arabie Saoudite cet automne.

Libération
La France a remporté un contrat de plus d’un milliard d’euros avec l’Arabie Saoudite pour moderniser quatre frégates et deux pétroliers-ravitailleurs, rapporte jeudi le site internet La Tribune. «Selon des sources concordantes, la société ODAS, qui représente dans le royaume les intérêts des industriels français DCNS, Thales et MBDA, a signé en août avec Ryad un contrat (...) de plus d’un milliard d’euros portant sur la modernisation de quatre frégates de classe Al Medinah et de deux pétroliers-ravitailleurs de la classe Boraida mis en service en 1985-1986», indique le site spécialisé dans l’actualité économique.
Le contrat pourrait entrer en vigueur dès le 1er septembre, croit encore savoir La Tribune, qui détaille les montants remportés par chaque société concernée: «DCNS avec son partenaire saoudien Zamil (700  millions d’euros), Thales (moins de 200 millions), MBDA, qui va équiper les pétroliers de son nouveau système surface-air à très courte portée de MBDA Simbad-RC (entre 40 et 50 millions d’euros).»
La signature de ce contrat était attendue depuis plusieurs années,  et elle intervient alors que le président François Hollande pourrait se rendre en Arabie Saoudite cet automne.






Patrons en colère, l'écotaxe poids lourds repoussée, Panasonic : la revue de presse de l'industrie

Par      
A l'université d'été du Medef, Pierre Gattaz se fait le porte-voix des patrons en colère. La mise en place de l'écotaxe poids lours prévue pour le 1er octobre sera finalement repoussée au 1er janvier. Face à la baisse de sa part de marché, Panasonic se retire du marché des smartphones au Japon. Tous ces titres sont à retrouver dans la revue de presse de l'industrie de ce jeudi 29 août.
A l'occasion de l'université d'été du Medef et au lendemain de l'annonce du projet de réforme des retraites, Pierre Gattaz a dénoncé la "surtaxation" des entreprises par le gouvernement.
A la une des Echos de ce jeudi 29 août : "Impôts retraites : l'exaspération des patrons". Le nouveau président du Medef a musclé son discours, une réponse à certains patrons qui lui reprochaient sa modération face au gouvernement sur la réforme des retraites, analyse le journal économique.

Mais certains patrons ne se retrouvent pas complètement dans le discours de Pierre Gattaz. Sur le campus de Jouty-en-Josas où se déroule l'université d'été du Medef, La Tribune a recueilli les témoignages de ces chefs d'entreprises qui prônent un discours plus mesuré.

L'écotaxe poids lours repoussée
Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a indiqué mercredi 28 août avoir demandé un état des lieux sur la procédure d'enregistrement des poids lourds, nécessaire au lancement de l'écotaxe qui doit entrer en vigueur le 1er octobre.
Or, d'après les informations du Figaro, "les dirigeants d'Ecomouv (la société chargée de collecter l'écotaxe auprès des entreprises de transport) devraient proposer au ministre un report de la mise en œuvre du système à janvier 2014, afin de laisser aux professionnels du transport le temps de "s'enregistrer" et de s'équiper de boîtiers de géolocalisation".
A l'heure actuelle, seulement 10 000 poids lours se seraient en effet enregistrés, contre un objectif compris entre 100 000 et 120 000 camions.
Panasonic va cesser de vendre des smartphones au Japon
D'après le quotidien financier Nikkei, le géant japonais de l'électronique Panasonic va cesser de proposer ses smartphones au Japon. Une conséquence de ventes particulièrement décevantes : Panasonic ne devrait vendre cette année que 220 000 smartphones dans l'Archipel alors qu'il prévoyait d'en écouler 1,3 millions d'exemplaires.
La production dans une usine en Malaisie devrait ainsi cesser d'ici à mars 2014. Panasonic aurait aussi l'intention de céder ses activités d'équipements de réseaux cellulaires à des étrangers comme Nokia ou autre groupe spécialisé, a ajouté le journal.
A l'instar de son compatriote NEC qui a décidé récemment de renoncer à proposer des smartphones pour la même raison, la présence de la marque Panasonic est réduite à la portion congrue à cause de la force des grands fabricants étrangers à commencer par l'américain Apple et le sud-coréen Samsung.





 

Renault : Carlos Ghosn met fin aux fonctions de son numéro deux


 

EXCLUSIF - Carlos Tavares est débarqué suite aux propos qu’il a tenus mi-août. Il se disait prêt, alors, à quitter le groupe Renault. C'est chose faite.


Carlos Ghosn (au premier plan) et Carlos Tavares. - Reuters
Carlos Ghosn (au premier plan) et Carlos Tavares. - Reuters
 

La sanction n’a pas tardé. Carlos Ghosn, le PDG de Renault, a décidé de se séparer de son numéro deux, Carlos Tavares. Le conseil d’administration a tranché ce matin, réuni en urgence. Le dirigeant paie au prix fort sa sortie médiatique de la mi-août , où dans une interview accordée à Bloomberg, il avait fait état de ses ambitions, qui s'accommodent mal du leadership incontesté de Carlos Ghosn.
« Nous avons un grand patron et il est là pour rester. Quinconque se passionne pour l’industrie automobile parvient à la conclusion qu’à un moment donné vous avez l’énergie et l’appétit pour devenir numéro 1 », avait alors indiqué Carlos Tavares. Et d’offrir ses services à General Motors et Ford. « Mon expérience serait bonne pour n’importe quel constructeur. Pourquoi pas GM ? Je serais honoré de diriger un groupe comme celui-là », glissait le dirigeant.

Perte de crédibilité

Des propos qui ont fait l’effet d’une petite bombe en interne, et qui ont acté la rupture entre les deux Carlos. Rentré de congés cette semaine, Carlos Ghosn a décidé de trancher dans le vif et de congédier son numéro deux. De fait, la situation était devenue intenable. « Comment se fier encore au bien fondé d’un dirigeant, directeur général délégué aux opérations, qui fait montre d’aussi peu d’implication et qui, par pure ambition personnelle, lorgne déjà avidement sur nos concurrents ? » lâche ainsi un tract de Force Ouvrière publié hier.
Les autres syndicats étaient eux aussi unanimes, pointant la perte de crédibilité d’un dirigeant se positionnant auprès des concurrents. Carlos Tavares a donc perdu gros sur cette sortie. Carlos Ghosn devrait annoncer dans la foulée une réorganisation de son état major, après consultation des partenaires sociaux.
Maxime Amiot


 
 

JUSTICE ?

Plainte contre X après les agressions de deux femmes à Colombes

La mère d'une des deux victimes a déposé plainte pour «négligence». Le suspect, décrit comme un «prédateur» par la police, était en régime de semi-liberté.

 
Libération
« Je vais me battre pour ma fille et pour toutes celles qui n’ont pas la possibilité de faire éclater des scandales pareils.» La mère de l’une des deux femmes sauvagement agressées le 7 août à Colombes (Hauts-de-Seine) a déposé plainte contre X dénonçant des «négligences» dans le suivi du suspect, un détenu en semi-liberté, a-t-on appris mardi auprès de son avocat.
Dans cette affaire, le suspect, un récidiviste âgé de 26 ans, a été mis en examen et écroué une semaine environ après les faits. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Cet homme décrit comme un «prédateur» par une source policière est accusé d’avoir roué de coups une femme et d’en avoir violé une autre à deux reprises.
Au moment de la double agression, il purgeait une peine pour «conduite en état d’ivresse, conduite sans permis de conduire, recel, refus d’obtempérer, dégradation». En prison depuis août 2012, il bénéficiait du régime de semi-liberté depuis mai 2013.
La première victime, âgée de 31 ans et responsable marketing dans une entreprise de services à la personne, avait été très violemment frappée au visage vers 22h00 alors qu’elle regagnait son domicile depuis la gare de Colombes. Elle est toujours dans le coma à l’hôpital Beaujon de Clichy. Une quarantaine de minutes plus tard, une autre jeune femme avait été violée à deux reprises sous la menace d’un couteau et s’était fait dérober son sac.
Dans sa plainte, la mère de la première victime s’étonne, par la voie de son avocat, que l’auteur présumé ait pu bénéficier du régime de semi-liberté. Une mesure qu’elle qualifie de «surprenante» alors qu’il avait déjà été condamné pour une agression sexuelle commise en juin 2009. La plaignante dénonce également de «véritables négligences» de l’administration pénitentiaire et du juge d’application des peines dans le suivi de l’agresseur présumé.
Cet aménagement de peine lui avait été accordé pour lui permettre d’effectuer un stage dans une supérette à Colombes, explique son avocat, mais celle-ci était fermée durant tout le mois d’août, de sorte que l’auteur présumé «passait ses journées à errer dans les rues.»
 
 

Affaire Bettencourt. Enquête ouverte sur un prêt suspect de 300 000 € 

Le parquet de Bordeaux a confirmé avoir ordonné une enquête pénale sur le prêt de 300 000 € accordé par la fille de Liliane Bettencourt à l’ex-comptable de ses parents, Claire Thibout.
Une enquête pénale a été ordonnée à la brigade financière de la Police Judiciaire de Paris par le parquet de Bordeaux sur un prêt suspect de 300 000 € dans l’affaire Bettencourt.
Le « désarroi financier » de l’ex-comptable
Françoise Bettencourt-Meyers avait accordé un prêt devant notaire de 300 000 € à Mme Thibout en novembre dernier. Il a fait l’objet d’un signalement de Tracfin le 22 février, indique le nouveau procureur de Bordeaux Marie-Madeleine Alliot.
Le prêt avait été rendu public en mars. À l’époque, les avocats des deux femmes avaient évoqué le « désarroi financier » de Mme Thibout, auquel Françoise Bettencourt Meyers aurait été sensible.
Mme Bettencourt-Meyers entendue en juillet par la brigade financière
La comptable était sans travail après avoir été licenciée en 2008 par Patrice de Maistre, l’ancien homme de confiance des milliardaires.
I-Télé avait révélé mercredi matin que Mme Bettencourt-Meyers a été entendue par la brigade financière en juillet. Mme Thibout devrait être entendue à son tour très prochainement.
Une enquête pénale jugée « assez choquante » par l’avocat de Mme Thibout
L’avocat de Mme Thibout, Me Antoine Gillot, a jugé mercredi « surprenante, et même assez choquante », l’annonce de l’enquête pénale, tout en réitérant l’argument du désarroi financier.
Si ce n’est que Mme Thibout a déjà perçu, outre près de 100 000 € d’indemnités légales, 800 000 € lors de son licenciement, dont 400 000 payés en deux fois par la fille, fin 2008 et début 2009.
Claire Thibout a regretté d’avoir témoigné
Claire Thibout, qui a contribué par ses déclarations à déclencher le processus ayant abouti à l’audition de Nicolas Sarkozy par la justice, « regrette » d’avoir parlé.
Entendue à de multiples reprises par les juges d’instruction en charge de la tentaculaire affaire Bettencourt, Claire Thibout a notamment affirmé, en juillet 2010, que l’homme de confiance de la milliardaire, Patrice de Maistre, lui avait demandé, début 2007, 150 000 € en liquide destinés à l’ex-ministre Eric Woerth, à l’époque trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy.
« Je vois surtout que tout ça a plombé des années de ma vie »
Dans un entretien au Monde, Mme Thibout avait assuré se contreficher « de Sarkozy, de Woerth ou de l’UMP ». L’ancienne comptable se voit comme « une martienne dans cette histoire ». « Bien sûr, si Sarkozy a fauté, c’est normal qu’il paye, mais moi […] je vois surtout que tout ça a plombé des années de ma vie », ajoutait-t-elle.
 
 
 
 
 
 
Merrill Lynch va payer 160 millions de dollars pour clore des poursuites pour discrimination raciale
                
      
Selon le New York Times, c’est la somme la plus élevée versée par une entreprise américaine dans des plaintes pour discrimination raciale.
Merrill-LynchMerrill Lynch, unité de banque d’affaires de Bank of America, va payer 160 millions de dollars aux Etats-Unis pour mettre fin à une plainte pour discrimination raciale déposée en 2005 au nom de 700 conseillers financiers noirs, rapporte le New York Times mercredi.
Selon le quotidien, c’est la somme la plus élevée versée par une entreprise américaine dans des plaintes pour discrimination raciale.
Un porte-parole de Bank of America-Merrill Lynch n’a pas fait de commentaires sur le montant de la transaction.
« Nous travaillons vers une résolution très positive d’une plainte déposée en 2005 et améliorons les opportunités pour les conseillers financiers noirs-américains », a-t-il dit à l’AFP, sans donner plus de précisions.
Selon une source proche du dossier, un accord n’a pas encore été finalisé et doit encore être validé par un juge.
Le cabinet d’avocat du principal plaignant, George McReynolds, n’était pas joignable dans l’immédiat.
La plainte de 2005 accusait Merrill Lynch, rachetée par Bank of America en 2009, de « mener des pratiques systématiques et répandues de discrimination raciale et de représailles, de même que des politiques de paie et d’accès aux promotions inégales ».
La plainte affirme notamment que Merrill Lynch n’employait à l’époque pas assez de Noirs, ne leur donnait pas assez de promotions, ne les nommait pas dans les emplois à rémunération élevée, les cantonnait dans des postes d’employés ou de conseil en investissement « ou tout autre emploi non productif » c’est-à-dire ne générant pas de chiffre d’affaires et n’offrant donc pas la voie à des bonus.
Merrill Lynch était aussi accusée d’ »empêcher les employés africains-américains de participer à des séminaires de formation pour devenir des cadres supérieurs, ou de retirer des comptes et clients aux courtiers noirs-américains pour les attribuer à des courtiers blancs ».
Selon la plainte, seuls 2% des courtiers de Merrill Lynch étaient noirs en 2005.
M. McReynolds était entré chez Merrill Lynch en 1983 dans le bureau de la banque à Nashville (Tennessee, sud des Etats-Unis).
La plainte détaille les discriminations dont M. McReynolds aurait fait l’objet et notamment le fait que des dirigeants de la branche de Nashville faisaient des commentaires méprisants sur les employés noirs, affirmant ainsi dans des réunions que « les courtiers noirs étaient les moins performants du service ».






Justice. Valls va porter plainte en diffamation contre L’Express 

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls va porter plainte en diffamation, après un article de L’Express.
Cet article laisse entendre que l’épouse de Manuel Valls a pu intervenir pour éviter la fermeture administrative d’une boîte de nuit appartenant au beau-père de Johnny Hallyday.
« Compte tenu de la gravité des accusations et des insinuations contenues dans cet article, une action en diffamation sera engagée dans les tout prochains jours », indique un communiqué de Manuel Valls.
Des allégations « totalement mensongères » ?
Dans son édition parue mercredi, L’Express affirme que Laeticia Hallyday a appelé Anne Gravoin, épouse du ministre, à propos d’une menace de fermeture administrative de L’Amnesia, une boîte de nuit du Cap d’Agde, propriété de son père, André Boudou. Musicienne, Anne Gravoin collabore avec Johnny Hallyday.
Selon L’Express, une bagarre survenue le 8 août à L’Amnesia entre des videurs et une équipe de rugby a été suivie d’une menace de fermeture immédiate de l’établissement.
« Le contenu de cet article et l’intégralité des faits relatés relèvent d’allégations totalement mensongères. Madame Laeticia Hallyday n’a jamais contacté Mme Anne Gravoin afin que cette dernière intervienne d’une quelconque manière », souligne le communiqué du ministre de l’Intérieur.
Anne Gravoin « n’a jamais demandé la moindre intervention à son mari »
Selon le texte, Anne Gravoin « n’a jamais demandé la moindre intervention à son mari. En outre, le ministre de l’Intérieur a une trop haute conception de la mission qui lui a été confiée au service de la République pour envisager, un seul instant, d’intervenir de manière arbitraire sur une décision administrative ».
Dans son communiqué, Manuel Valls confirme « un incident » ce jour-là « entre un vigile […] et un client qui a porté plainte ».
« Seul le vigile est donc susceptible d’être poursuivi et jamais aucune fermeture administrative de l’établissement n’a été envisagée par les services de la préfecture », selon le texte.






Les automobilistes ne pourront plus contester les retraits de points devant le juge administratif



Un décret du ministère de la Justice paru le 15 août au Journal officiel supprime la possibilité, pour les automobilistes, de faire appel devant la justice administrative en matière de contentieux du permis de conduire.


Les automobilistes ne peuvent plus faire appel d’un retrait de points devant le juge administratif - AFP
Les automobilistes ne peuvent plus faire appel d’un retrait de points devant le juge administratif - AFP
 

Automobilistes, vous ne pouvez plus contester les retraits de points sur votre permis de conduire devant la justice administrative ! En matière de contentieux du permis de conduire cette possibilité de faire appel a été supprimée par un décret du 13 août, a-t-on appris jeudi auprès d’une association d’avocats qui « dénonce une mesure restrictive de droit ».
Ce décret du ministère de la Justice paru le 15 août au Journal officiel (voir le texte sur Legifrance) prévoit que « la voie de l’appel est supprimée pour (...) le contentieux du permis de conduire », c’est-à-dire les recours liés aux retraits de points, aux suspensions de permis, etc. « Concrètement, quand votre permis est suspendu ou quand vous perdez des points et que vous voulez contester la décision, vous saisissez le tribunal administratif », explique à l’AFP Matthieu Lesage, avocat et vice-président de l’Automobile Club des Avocats (ACDA) qui regroupe les avocats qui pratiquent le droit automobile. « Si la décision rendue ne vous convient pas, vous ne pourrez plus faire appel, vous serez obligé d’aller directement devant le Conseil d’Etat, avec un avocat et des arguments strictement en droit », explique-t-il. Dans un communiqué, l’association « dénonce cette mesure restrictive de droit et constate encore une fois que l’automobiliste n’est pas traité comme n’importe quel justiciable ». Et elle s’interroge : « La prochaine étape ne sera-t-elle pas la suppression de tout recours ? »

Plus d’appel pour les contentieux sociaux

Les spécialistes du droit routier ne seront pas les seuls à s’élever contre le décret n° 2013-730 du 13 août 2013. Au-delà du contentieux sur le litiges liés au permis de conduire, le texte supprime aussi la voie d’appel « pour l’ensemble des contentieux sociaux ». Une disposition prise « pour décharger les tribunaux qui croulent sous la charge du contentieux lié au droit opposable au logement », explique Anne Baux, qui préside l’Union syndicale des magistrats administratifs (Usma).
Son syndicat est opposé à cette réforme qui concerne aussi le contentieux lié à certaines allocations sociales. « Nous pensons que tout le contentieux doit pouvoir aller en appel », a-t-elle expliqué à l’AFP. Le syndicat a donc demandé à la ministre de la Justice de revenir sur ce texte.
JEAN-MICHEL GRADT





 

États-Unis. Guantanamo : deux Algériens rapatriés dans leur pays

Les Etats-Unis ont rapatrié deux détenus algériens de la prison militaire américaine de Guantanamo vers leur pays, les premiers depuis l’annonce en mai par Barack Obama de sa volonté de reprendre les transfèrements, a annoncé jeudi le Pentagone.
Nabil Said Hadjarab et Mutia Sadiq Ahmad Sayyab « ont été remis au gouvernement algérien », affirme le ministère américain de la Défense dans un communiqué. Il s’agit des premiers transfèrements de Guantanamo depuis le rapatriement du Canadien Omar Khadr fin septembre 2012. Quelque 164 détenus restent incarcérés à Guantanamo.

 
 
 
 
 
 

SOCIAL

Grève des employés de fast-foods américains

Le Monde.fr avec AFP

Des milliers d'employés de McDonald's et d'autres chaînes de restauration rapide américaines ont prévu une nouvelle journée de grève, jeudi 29 août, pour réclamer de meilleurs salaires et un meilleur traitement. Les grévistes réclament un salaire minimum de 15 dollars de l'heure, soit plus du double de l'actuel salaire minimum de 7,25 dollars payé par de nombreux fast-foods, et la possibilité de se syndiquer.

Les grévistes réclament un salaire minimum de 15 dollars de l'heure.Le mouvement, qui avait démarré en novembre à New York avec 200 grévistes, s'est depuis élargi. En juillet, sept villes y ont participé, dont New York, Chicago et Detroit, et jeudi les organisateurs du mouvement prévoyaient des grévistes dans une cinquantaine de villes, dont New York, Boston, Chicago, Denver, Detroit, Hartford, Houston, Los Angeles, Memphis, Milwaukee, Oakland, Raleigh ou Tampa.

SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

Mary Kay Henry, présidente internationale de la SEIU, syndicat d'employés qui a apporté son soutien aux protestataires, explique :
"La plupart de ces employés ont des enfants et essayent de faire vivre leur famille, et leur salaire médian y compris dans des positions d'encadrement est de 9,08 dollars de l'heure, soit bien en dessous du seuil de pauvreté pour un employé qui a la chance de travailler 40 heures hebdomadaires."
Ce ne sont plus, comme dans le passé, des adolescents, a-t-elle souligné. En outre, beaucoup de ces salariés ne travaillent pas à plein temps. Et ils ne peuvent pas compter sur les pourboires, contrairement à ceux des bars et restaurants.
Jusqu'à présent, le secteur de la restauration rapide a fait la sourde oreille à ces revendications. McDonald's avait souligné lors du précédent mouvement en juillet que les contrats des employés dépendent des franchises, qui gèrent plus de 80 % de ses restaurants dans le monde.
Les employés "reçoivent des salaires compétitifs et ont accès à toute une série d'avantages pour leurs besoins personnels", avait maintenu la chaîne. L'Association nationale des restaurateurs a elle estimé qu'un salaire de 15 dollars de l'heure obligerait les restaurants à employer moins de personnel.
 
 
 

Cotisations : l’impact à attendre sur la feuille de paie


Un salarié touchant 7.000 euros par mois verra sa feuille de paie amputée de 10,50 euros en 2014 et du double en 2017.


Cotisations : l’impact à attendre sur la feuille de paie

La piste d’une hausse de la CSG n’aura donc pas survécu à la polémique sur le « ras-le-bol fiscal ». Au nom de la préservation du pouvoir d’achat, ce sont finalement les cotisations d’assurance-vieillesse que le gouvernement a décidé de progressivement augmenter . Assis sur les salaires et destinés au régime de base des retraites, ces prélèvements sont acquittés par l’employeur et le salarié. Ce sont les cotisations dites « déplafonnées », c’est-à-dire calculées sur la totalité du salaire brut, que le gouvernement a choisi d’augmenter, en mettant à contribution à part égale employeurs et actifs de tous les régimes (privé, fonctionnaires et régimes spéciaux).
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé une hausse progressive sur quatre ans : 0,15 point en 2014 pour les actifs et les employeurs, puis 0,05 point supplémentaire pour les trois années suivantes. Au final, en 2017, l’augmentation se montera donc à 0,3 point pour les actifs comme pour les employeurs. Le coût pour les salariés comme pour les entreprises s’élèvera à 1 milliard d’euros en 2014, 2,2 milliards en 2020 et 3,2 milliards en 2040.

Une perte proportionnelle au salaire

L’impact sur le pouvoir d’achat sera certes plus limité que si le gouvernement avait opté pour une hausse de la CSG mais se verra sur la feuille de paie. « Au-delà de tout, qu’est-ce qui va commencer tout de suite ? Une baisse des salaires. (...) Sur la feuille de paie, le salaire baisse », n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer dès mardi soir le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui a aussi critiqué l’allongement de la durée de cotisation.
Concrètement, pour un salarié touchant le SMIC, la hausse des cotisations se traduira par une perte de 2,15 euros par mois sur sa feuille de paie l’an prochain (voir graphique). En 2017, la perte mensuelle atteindra 4,30 euros. L’impact étant strictement proportionnel aux salaires, la ponction montera à 4,50 euros par mois en 2014 (9 euros à partir de 2017) pour un salaire mensuel de 3.000 euros brut. Dans le haut de l’échelle, un salarié rémunéré à 7.000 euros verra sa feuille de paie amputée de 10,50 euros l’an prochain et du double à partir de 2017.

 
 
 

SOCIETE

 
Cet automne, le musée d'Orsay déshabille les hommes
 
Paris (AFP) -  Par Pascale MOLLARD-CHENEBENOIT
L'homme nu "dans tout l'éclat de sa beauté": le musée d'Orsay ose à la rentrée une exposition "ludique et savante", exclusivement dédiée au mâle non vêtu qui met en avant la charge homoérotique de certaines oeuvres.
voir le zoom : Une oeuvre du Suisse Urs Luethi exposée au Leopold Museum de Vienne, le 19 octobre 2012
Une oeuvre du Suisse Urs Luethi exposée au Leopold Museum de Vienne, le 19 octobre 2012
afp.com - Alexander Klein
 
L'homme nu "dans tout l'éclat de sa beauté": le musée d'Orsay ose à la rentrée une exposition "ludique et savante", exclusivement dédiée au mâle non vêtu qui met en avant la charge homoérotique de certaines oeuvres.
afp.com - Alexander Klein
voir le zoom : Un tableau de l'artiste autrichien Egon Schiele exposé au Leopold Museum à Vienne, le 18 octobre 2012
Un tableau de l'artiste autrichien Egon Schiele exposé au Leopold Museum à Vienne, le 18 octobre 2012
afp.com - Alexander Klein
 
 
voir le zoom : Une oeuvre des artistes français Pierre et Gilles exposée au Leopold Museum de Vienne, le 18 octobre 2012
Une oeuvre des artistes français Pierre et Gilles exposée au Leopold Museum de Vienne, le 18 octobre 2012
afp.com - Alexander Klein
 
L'homme nu "dans tout l'éclat de sa beauté": le musée d'Orsay ose à la rentrée une exposition "ludique et savante", exclusivement dédiée au mâle non vêtu qui met en avant la charge homoérotique de certaines oeuvres.
"Masculin/Masculin", qui présentera 200 oeuvres de 1800 à nos jours, ouvrira ses portes le 24 septembre mais d'ores et déjà, l'exposition éveille la curiosité. "Il commence à y avoir un petit bruit autour d'elle. Je reçois pas mal d'appels pour savoir ce que c'est exactement", se félicite Guy Cogeval, président du musée d'Orsay, dans un entretien à l'AFP.
Alors que le nu féminin s'expose régulièrement et naturellement, l'homme nu "n'a pas eu la même faveur", relève l'établissement public qui assure qu'il n'y a pas eu de grande exposition sur ce thème dans un musée avant celle du Leopold Museum de Vienne à l'automne 2012.
"Cela faisait longtemps que j'avais envie de traiter ce thème. Il y a une quinzaine d'années, alors que j'étais directeur du musée des Beaux-arts de Montréal, j'avais envisagé de la faire mais on m'avait expliqué que ce serait malvenu", raconte M. Cogeval qui préside Orsay depuis 2008.
Guy Cogeval s'est inspiré de l'exposition "Hommes nus" du Leopold Museum mais il souligne qu'elle a été largement repensée. "Sur les 200 oeuvres environ que nous présentons, seulement vingt sont communes à l'exposition de Vienne", précise M. Cogeval, l'un des commissaires de l'exposition.
Orsay n'a pas gardé l'affiche de l'exposition du Leopold Museum, qui avait fait scandale en Autriche. Elle reproduisait une oeuvre des artistes Pierre & Gilles, intitulée "Vive la France" (2006) et montrant trois joueurs de foot aux attributs masculins bien visibles. Face aux protestations, le Leopold Museum avait dû cacher le sexe des modèles avec un rectangle rouge.
Le visiteur français pourra retrouver cette oeuvre dans l'exposition d'Orsay mais pas dans les couloirs du métro parisien. Comme affiche, Orsay a choisi un autre Pierre & Gilles, un "Mercure", de dos, à côté d'un "Berger Pâris" (1787), montré de face. Cette oeuvre de Jean-Baptiste Desmarais, prêtée par le musée des Beaux-Arts d'Ottawa, est "une icône apollinienne de la culture gay canadienne", selon M. Cogeval.
Réactions attendues
"Masculin/Masculin", qui se tiendra jusqu'au 2 janvier, présentera des peintures, des sculptures mais aussi "beaucoup de photographies car l'un des thèmes traité est l'homoérotisme, qui parcourt toute l'exposition", déclare M. Cogeval. "Les premiers grands artistes qui ont été ouvertement homosexuels sont généralement des photographes", assure-t-il, en citant notamment le baron allemand von Gloeden et l'Américain Fred Holland Day.
Pour M. Cogeval, "il n'est plus possible d'éluder l'attraction physique des corps", y compris de la part d'artistes hétérosexuels comme Angel Zarraga, Paul Flandrin, Jacques-Louis David ou Anne Louis Girodet. L'exposition "montre la beauté masculine dans tout son éclat", dit-il.
Le patron d'Orsay espère que l'exposition "va faire réfléchir et va surtout amuser le public et le surprendre".
Il s'attend que l'exposition suscite le débat. "J'espère que des ligues de morale vont protester", dit-il en riant. "Nous ne l'avons pas conçue pour cela mais il peut y avoir des réactions". "Parmi les groupes qui ont manifesté contre le mariage gay et qui ont fait les excès que l'on a vus dans les rues, il y aura sans doute des gens qui ne seront pas très contents qu'un musée fasse une exposition de ce type", admet-il.
"Mais nous avions décidé de faire cette exposition dès septembre 2012, avant les réactions incroyables, impensables, que l'on a vues dans les rues à Paris" pendant les discussions sur la loi sur le mariage homosexuel adoptée en avril, relève-t-il. Ce n'est "pas une exposition militante", ajoute-t'-il.
 
 
 
Liberia: 25.000 candidats échouent à l'examen d'entrée à l'université
 
 
(AFP)
 

Monrovia — L'Université du Liberia (UL, publique) vient d'annoncer un taux d'échec impressionnant: aucun des 25.000 candidats à l'examen d'entrée dans cet établissement n'a obtenu les points minimum requis, et après révision des critères, 1.600 étudiants ont été repêchés.
"Aucun des 25.000 candidats qui se sont inscrits au concours d'entrée n'a obtenu les points exigés", a déclaré mercredi à l'AFP Ansu Sanii, un des vice-présidents de l'UL basée à Monrovia.
Cet échec massif - une première dans l'histoire du pays - a été révélé officiellement en début de semaine. Il a ému la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, qui a effectué mardi une visite surprise sur le campus, où elle a abordé la question avec les responsables universitaires, a indiqué la présidence libérienne dans un communiqué.
Lors de cette visite, le président de l'UL, le Dr Emmet Dennis, a confirmé à Mme Sirleaf l'échec intégral à l'issue des premiers tests pour les 25.000 candidats, issus de diverses écoles et autres centres publics et privés d'enseignement secondaire à travers le pays.
Face à ces résultats catastrophiques, a indiqué le Dr Dennis, les responsables universitaires ont décidé, "après une longue délibération", de revoir à la baisse les points minimum requis, sans succès.
"Encore une fois, personne n'a atteint le score" fixé, a-t-il ajouté. Une troisième grille d'évaluation a permis de repêcher 1.600 candidats, qui commenceront le mois prochain les cours.
Pour Mme Sirleaf, citée dans le communiqué, cet échec massif représente une situation "embarrassante" pour le pays et devrait pousser à considérer l'éducation comme une "urgence nationale" au Liberia.
"Le problème, ce n'est pas seulement d'échouer ou être admis pour les candidats à l'examen. Le problème, ce sont les écoles" où ces candidats ont été auparavant formés, "donc, nous devons aller dans ces lycées, ces écoles élémentaires et voir ce qui fait défaut et ce que nous devons faire pour y remédier", a-t-elle affirmé.
Bill Tuaway, président d'un comité parlementaire libérien consacré à l'Education, a mis en cause un niveau d'enseignement médiocre au Liberia.
L'échec massif au concours d'entrée à l'UL "est une indication claire que la qualité d'éducation au Liberia est très mauvaise. Cela montre les limites de l'enseignement de nos professeurs", a déclaré M. Tuaway à la presse.
Cet échec retentissant a suscité de nombreux commentaires au Liberia. Certains l'attribuent à la pauvreté, qui pousse de nombreux habitants à préférer pour leurs enfants des activités génératrices de revenus à l'instruction.
Le pays a connu une série de guerres civiles, entre 1989 et 2003, qui ont fait quelque 250.000 morts, victimes du conflit et des maladies causées par la destruction du système de santé.
Il existe quelques établissements privés d'enseignement supérieur et une autre petite université publique au Liberia, mais c'est à l'UL que sont formés environ 90% des étudiants inscrits dans le pays.
L'Université du Liberia a été créée en 1862 sous le nom de Collège du Liberia (Liberia College) puis est devenue une université en 1951, selon son site Internet. D'après un de ses responsables ayant requis l'anonymat, actuellement 32.000 étudiants sont inscrits dans ses diverses facultés et structures spécialisées.
 
 
 
 
 
 

L'Arabie saoudite adopte sa première loi contre la maltraitance

Le Monde.fr avec Reuters

L'Arabie saoudite a adopté, lundi 26 août, une loi condamnant tous types de maltraitances, une première dans l'histoire du royaume. Les violences physiques, psychologiques et sexuelles ou encore les "menaces" seront désormais passibles de poursuites et de sanctions pénales, ainsi que toutes formes d'exploitation humaine, rapporte la Saudi Gazette.

Première campagne de prévention contre les violences faites aux femmes saoudiennes.Les tribunaux auront à présent davantage de moyens pour condamner pénalement les actes de violence, passibles d'un mois à un an de prison. Les sanctions pourront aller jusqu'au retrait de la garde des enfants à un parent maltraitant en cas de récidive, rapportent le docteur Ali Al-Haniki, conseiller auprès du ministère des affaires sociales, et Hussein Al-Sahrif, directeur de la Société nationale des droits de l'homme.
En plus des sanctions juridiques, le nouveau texte de loi prévoit la mise en place de dispositifs de prise en charge des victimes avec un accompagnement psychologique, social et sanitaire.

UN IMPACT RELATIF

Autre cas de figure prévu par le texte, celui de la violence sur le lieu de travail. Tout employé, du secteur public comme du secteur privé, ayant connaissance d'un cas de violence sera désormais tenu d'en faire part à ses supérieurs, qui devront eux-mêmes alerter la police ou le ministère des affaires sociales, le tout en protégeant son anonymat.
Une telle loi constitue une petite révolution pour un pays où la violence relevait jusque-là du domaine privé, privant les victimes de maltraitances, notamment les femmes et les enfants, de tout recours juridique. Le concept de maltraitance demeure relativement nouveau en Arabie saoudite, qui n'a connu sa première campagne étatique de prévention contre les violences faites aux femmes qu'en avril, alors que le sujet reste tabou.
La Société nationale des droits de l'homme a cependant tenu à nuancer, mardi, l'impact espéré de cette loi, dans la mesure où les femmes devront toujours solliciter l'autorisation et l'accompagnement de leur mari pour porter plainte, quand bien même ce dernier serait l'agresseur.
 
 
 
DIVERS
 
Chine: "Pourquoi fait-il noir?", demande un enfant énucléé



(AFP)
 

Pékin — Un enfant chinois de six ans, agressé pour des raisons encore obscures et victime d'une ablation des deux globes oculaires, a demandé à sa famille pourquoi le soleil ne se levait pas, a rapporté mercredi la presse chinoise.
Le jeune garçon, issu d'une famille pauvre et rurale, avait été découvert samedi le visage baigné de sang, peu de temps après sa disparition alors qu'il jouait en-dehors de son domicile dans la province du Shanxi (nord).
Ses deux globes oculaires, que son agresseur lui a arrachés après l'avoir drogué, ont été retrouvés à proximité, a indiqué à l'AFP un officier de police du district de Fenxi, qui a préféré conserver l'anonymat.
Le garçon est actuellement traité dans un hôpital spécialisé en ophtalmologie. Sur son lit, ses orbites recouvertes de bandages, il n'est toutefois pas conscient d'être devenu aveugle, a relaté le Quotidien pékinois de la Jeunesse.
"Il demande pourquoi il fait aussi sombre, et pourquoi l'aube ne s'est toujours pas levée", a indiqué un oncle de l'enfant, cité par le journal.
"Nous pouvons seulement lui dire que ses yeux ont été blessés, qu'il doit rester le visage bandé, et que ses yeux iront bien quand on lui retirera le bandage. C'est tellement difficile de lui expliquer (la vérité), c'est quelque chose qui fend le coeur", a-t-il ajouté.
Plusieurs médias avaient rapporté mardi que la cornée manquait sur les globes oculaires, ce qui laissait supposer que le garçon avait été agressé pour alimenter un trafic d'organes -- un mal endémique en Chine.
Mais la police a affirmé mercredi que la cornée avait bien été retrouvée sur les deux globes, et a donc exclu toute intention de trafic d'organes, sans toutefois être capable d'avancer d'autres motifs à cette double énucléation sauvage.
"Nous sommes toujours en train de travailler sur cette affaire, et nous ne pouvons pas, pour le moment, faire de commentaire ou quelque supposition que ce soit sur les motivations (de l?agresseur)", a indiqué à l'AFP le policier de Fenxi.
La police a offert une récompense de 100.000 yuans (12.130 euros) pour tout indice susceptible de mener à l'interpellation de l'unique suspect de l'enquête, une femme d'identité inconnue.
Cette affaire a suscité des torrents de réactions indignées et bouleversées sur les réseaux sociaux chinois: "Pauvre enfant, il doit être encore plus misérable que s'il était mort, plongé dans une obscurité éternelle", a commenté un internaute.
"C'est si horrible que j'en verse des larmes. Comment cette femme diabolique a pu faire cela? Elle n'a ni coeur ni conscience!", s'est insurgée un autre.
 
 

Obésité: la piste de la flore intestinale se précise

Paris (AFP) - Par Elisabeth ZINGG
Les personnes obèses ayant un déficit de certaines bactéries intestinales ont un risque accru de développer des maladies liées à leur état (diabète, cholestérol, problèmes cardiovasculaires...), une découverte qui relance l'espoir d'une prévention plus efficace, selon deux études parues mercredi.
 
 
 
voir le zoom : Une femme obèse assise sur un trottoirLes personnes obèses ayant un déficit de certaines bactéries intestinales ont un risque accru de développer des maladies liées à leur état (diabète, cholestérol, problèmes cardiovasculaires...), une découverte qui relance l'espoir d'une prévention plus efficace, selon deux études parues mercredi.
afp.com -
Les personnes obèses ayant un déficit de certaines bactéries intestinales ont un risque accru de développer des maladies liées à leur état (diabète, cholestérol, problèmes cardiovasculaires...), une découverte qui relance l'espoir d'une prévention plus efficace, selon deux études parues mercredi.
Conduites par l'Institut national de recherche agronomique (Inra), avec des partenaires français et internationaux, les études ont été réalisées conjointement au Danemark et en France, alors que l'épidémie d'obésité ne cesse de se développer à travers le monde et pourrait concerner plus de 700 millions de personnes en 2015, selon des projections de l'Organisaiton mondiale de la santé (OMS).
Elles pourraient ouvrir la voie à "la mise en place de marqueurs bactériens spécifiques pour identifier les personnes à risques" et à "de nouvelles thérapies basées sur des bactéries pour lutter contre la prise de poids", a indiqué à l'AFP Stanislas Dusko Ehrlich, directeur de recherche à l'Inra, qui a coordonné les deux études.
Maladie multifactorielle, l'obésité est généralement attribuée à des causes à la fois environnementales (mode de vie, nourriture trop riche et abondante) et génétiques. Mais de plus en plus de données indiquent que des variations de notre "autre génome", le microbiome, c'est-à-dire le génome global de toutes les bactéries colonisant notre corps, pourraient également jouer un rôle très important.
Publiée dans la revue scientifique Nature, les deux études ont permis de distinguer deux groupes d'individus se différenciant par la faible ou forte richesse de leur flore intestinale et par leur susceptibilité face aux maladies liées à l'obésité.
En comparant les deux groupes, les chercheurs ont découvert que les personnes "pauvres" en bactéries intestinales (360.000 gènes microbiens différents en moyenne contre 580.000 dans le second groupe) avaient un risque plus important de développer des maladies métaboliques comme l'excès de cholestérol ou le diabète, mais également des problèmes hépatiques et cardiovasculaires, voire certains cancers.
Ils ont identifié six espèces bactériennes capables de différencier les personnes ayant une flore intestinale "riche" ou "pauvre" avec une précision de 95%.
Des bactéries "protectrices"
Ils ont enfin observé que les personnes faisant partie du premier groupe prenaient plus de poids dans le temps, en se basant sur l'étude de 292 adultes danois (169 obèses et 123 non obsèses) suivis depuis 1999. Chez les personnes ayant pris plus de poids, huit espèces bactériennes étaient soient manquantes soit en faible quantité, "ce qui pourrait signifier qu'elle jouent un rôle protecteur contre la prise de poids", selon M. Ehrlich.
L'étude menée en France sur 49 personnes obèses ou en surpoids a de surcroît montré qu'un régime alimentaire riche en fibres et en fruits et légumes et poursuivi pendant 12 semaines était capable d'améliorer la diversité de la flore intestinale (ou microbiote) et réduire du même coup certaines des complications liées à l'obésité.
De nouvelles études seront toutefois nécessaires pour conforter les résultats des deux études et déboucher sur des marqueurs spécifiques, voire des recommandations nutritionnelles adaptées, ajoute le chercheur.
Il reconnaît également que la mise en place d'un régime alimentaire chez les individus pauvres en espèces bactériennes n'avait pas permis de venir à bout des inflammations chroniques liées à l'obésité. Ces "inflammations de bas grade" (également présentes dans des maladies métaboliques et cardiovasculaires) correspondent à une augmentation modérée mais durable de marqueurs d'inflammation dans le sang, contrairement à une infection où l'inflammation peut atteindre des pics avant de disparaître totalement.
Le tube digestif contient près de 100.000 milliards de bactéries, qui pèsent près de deux kilos au total. Ces micro-organismes sont impliqués dans la dégradation des composés de l'alimentation mais également dans l'immunité naturelle et la protection du corps contre les agents pathogènes et les infections.
M. Ehrlich dirige le vaste projet français MetaGénopolis lancé en juillet dernier pour étudier les milliards de bactéries qui habitent notre système digestif. En 2010, il avait annoncé avoir réussi à décrypter avec le consortium MetaHIT qu'il coordonnait, plus de 3 millions de gènes présents dans la flore intestinale, soit 150 fois plus que le nombre de gènes du génome humain.





 
Poutine en sous-vêtements féminins: le peintre quitte la Russie
 
 

De Marina KORENEVA (AFP)

 



 
Saint-Pétersbourg — Un peintre russe a choisi mercredi de quitter la Russie pour la France après que la police eut saisi son tableau montrant le président russe Vladimir Poutine et son Premier ministre Dmitri Medvedev en sous-vêtements féminins et fermé un musée à Saint-Pétersbourg.
Alertée "par un citoyen qui a estimé que les tableaux exposés étaient en infraction avec la législation russe", la police russe a saisi mardi quatre oeuvres du petit établissement privé baptisé "Musée du pouvoir", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police, Viatcheslav Steptchenko.
Les policiers étaient venus au musée armés de kalachnikov, a raconté à l'AFP Alexandre Donskoï, fondateur de l'établissement inauguré à la mi-août sur la perspective Nevski, en plein centre de l'ancienne capitale impériale (nord-ouest).
Le musée est désormais sous scellés et le peintre Konstantin Altounine, auteur des toiles, a fui la Russie et se trouve en France, a ajouté M. Donskoï, ex-maire d'Arkhanguelsk (nord) passé à l'opposition qui avait été poursuivi et emprisonné après avoir fait état de ses ambitions présidentielles à l'élection de 2008.
"Les experts examinent actuellement" les toiles saisies, a précisé M. Steptchenko sans préciser quelles lois russes cette exposition aurait pu violer.
La loi évoquée pourrait être celle, controversée, interdisant toute propagande homosexuelle devant des mineurs. Elle a récemment été promulguée par le président Poutine et qualifiée en Occident d'homophobe et de discriminatoire.
L'un des tableaux saisis intitulé "Travestis" représente Vladimir Poutine en nuisette coiffant Dmitri Medvedev, qui porte, quant à lui, un soutien-gorge. Un autre montre le député Vitali Milonov, auteur de la loi controversée pénalisant la propagande homosexuelle devant des mineurs se tenant debout devant un drapeau aux couleurs arc-en-ciel, symbole de l'homosexualité.
Un troisième, qui s'intitule "Le Parti communiste de l'Union soviétique dans l'Eglise orthodoxe", montre le visage du patriarche russe Kirill tatoué sur le corps d'un criminel à côté d'un autre tatouage à l'effigie de Staline.
Le fondateur du musée Alexandre Donskoï a accusé le député Milonov d'être à l'origine de la fermeture du musée.
"Il a visité l'exposition il y a quelques jours puis est revenu hier (mardi) soir avec la police", a déclaré M. Donskoï.
Cité par les médias locaux, le député Milonov a expliqué qu'il ne voulait pas être peint "avec un drapeau brandi par des pervers et des sodomites séropositifs".
Interrogé par la radio Echo de Saint-Pétersbourg, M. Milonov a estimé qu'il avait ainsi "sauvé" l'administration du musée de ceux qui voulaient "leur casser la gueule".
"Il y a trop de punaises, il est temps de les exterminer", a-t-il ajouté faisant allusion aux libéraux et aux homosexuels.
Le peintre Konstantin Altounine a quitté la Russie mardi soir, en urgence, inquiet sur son sort, a dit M. Donskoï.
"Après avoir appris que des policiers l'attendaient chez lui Konstantin a pris le premier billet disponible, pour le Danemark. Aujourd'hui il est en France", a-t-il ajouté.
Deux jeunes femmes russes, membres du groupe contestataire Pussy Riot, purgent depuis 2012 une peine de prison de deux ans pour avoir chanté une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
"On nous accuse d'extrémisme. Les policiers nous ont recommandé de ne pas faire de bruit autour de cette histoire à la veille du sommet du G20" qui aura lieu à Saint-Pétersbourg début septembre, a souligné M. Donskoï.
"C'est scandaleux, l'art n'a rien à voir avec la politique", a-t-il poursuivi.
Alexandre Borovski, expert en art contemporain au Musée russe de Saint-Pétersbourg, s'est étonné de la manière dont l'exposition a été fermée.
"Le député Milonov a le droit de critiquer l'exposition en tant que visiteur, mais il ne doit pas s?exprimer en tant que procureur", a-t-il souligné.
 




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